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Full text of "Nobiliaire de Guienne et de Gascogne"

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n 




600080742R 



"^ 



NOBILIAIRE 



I) E G IJ I E N N E 



ET DK GASCOGNE. 



NOBILIAIRE 



DE 



GUIENNE 

ET DE GASCOGNE 

REVUE 

ces loiiulies d'ancieniio cliovdleiie uu anoblic-î de cet' provinces, ank'rieures à 1789, 
avec leurs gcnt'alogies et armes , 

SUIVIE DU.\ TRAITÉ HÉRALDIQUE SOUS FORME UE DICTIONNAIRE 

PAR M. O'GILl Y. 




/ 



BORDEAUX 

TYrOGRAl>HIE 0. GOUNOIILHOU, PLACE i'IY-l'AULIN, i. 



2 /P. 



1856/ 

/ 






' / 



Louvrai;e que nous publions aujounriuii élail allundu depuis longtemps 
par noire province. Son B[>parition comblera , nous osons Icspérer, une 
partie de la grande lacune historique et géncalogicpie de ce pays, lacune 
(rautant plus regrettable, que, jusqu'ici, tout lionune ayant voulu dé- 
brouiller le chaos des siècles passés en ce qui concerne la Guienne , a dii 
forcément s'arrêter dans ses pénibles efforts comme dans sa marche pro- 
gressive. 

Nous sommes loin de prétendre , par la publication d'un Nobiliaire, de- 
voir donner le dernier coup de main au monument historique qui a fait 
défaut jusqu'ici. Nous croyons ce|)endant que cette publication éminem- 
ment consciencieuse, et éclairée autant qu'il a dé|)endu de nous et que 
nous le permettaient d'assez profondes études et une assez longue expé- 
rience en la matière, ne peut manquer de contribuer puissamment à jeter 
quelque jour &ur l'histoire de notre pays. 

• Si la carte de France a été faite par nos anciens soux crains, connue on 
Ta dit tant de fois avec justesse, la carte de la Guienne a été faite par la 
noblesse d'Armes et de Robe de cette province. Dans les armes, n'est-ce 
|Mis elle qui a chassé les Sarrazins et les Normands de notre sol? n'est-ce 
pas elle qui a repoussé {K)ur jamais la domination anglaise de son terri- 
toire? n'est-ce pas elle qui , aux bans et arrière-bans , a cent fois pré- 



VIII 

première partie rlii Nobiliaire aura vu le jour avant la fin de cette année. 
1^ première partie, en cours <rex(Viilion actuelle, comprendra la gém'»- 
ralité de Bordeaux, et formera la matière do trois volumes enxiron; les 
deux autres s appliquent aux généralités (rAiich et de Monlauban. Chaque 
l^rtie de Touvrage se com|)osera d*un nombre plus ou moins considérable 
de séries (trois feuilles <rinipression) , livrées aux souscripteurs aussitôt 
après leur tirage. 

Pour ce qui est du classement , on comprendra d autant mieux (pie nous 
ne |)Ouvions nous astreindre à un ordre alphabétique rigoureux, qu'il en 
serait résulté d abord une perte considéiHble de temps, et qu'en second 
lieu , en matière généalogique et héraldique , on marche de découverte en 
découverte , à mesure des dépouillements subséquents. 

Afin de remédier autant que possible au défaut d'ordre alphabéticpie, 
chaque série sera enveloppée dune couverture en couleur numérotée, por- 
tant la table des matières quelle contient. A la fin de chaque volume s<' 
trouvera, en outre, une table alphabétique de tous les noms des familles 
dont il aura été parlé. Enfin, grâce au numérotage, la réunion des scMies 
s'eflectiiant sans difficulté aucune pour la brochure ou la reliure du volume , 
il s ensuit que le classement sera on ne peut plus simple et maniable. 

Bordeaux, ^'^ juillet ^856. 

O'GILVY. 



ï DE FLMEL. 

H est ooosiaiit qu'à partir de 4090, les aines de la maison de Fumel onl toujours 
pottédé la baronnie de leur nom en tonte justice, haute, moyenne, basse, mère, 
imste et bnpère. Ils en ont aussi de temps immémorial porté le nom et les armes tim- 
brées d*un tortil de baron, telles qu*on les voyait encore avant la Révolution à reité- 
ricar des murs de leur château patrimonial. 

Située sur la rive droite du Lot , à six lieues O. de Cahors, trois lieues et demie 
E.-N.-E. de Villeneuve-dAgenois, la petite ville de Fumel était, avant 4789, une 
puioîsse et une juridiction comprise dans la sénéchaussée- généralité de Guîenne, 
<fiooèse et élection d'Agen, parlement et intendance de Bordeaux. En 4764, on y 
comptait environ trois cent quarante-sept feux. Confinant à la province de Quercy , il 
n'est pas douteux qu'elle en ait fait partie dans des temps fort reculés. Cette ville eut 
le titre de baronnie jusqu en 4644 , époque où elle fut érigée en comté, comme on le 
verra d-après. Elle est située aujourd'hui dans le département de Lot-et-Garonne , à 
22 kilomètres de VOIeneuve, forme un chef-lieu de canton, renferme 2.000 habitanls, 
et n'est guère remarquable que par Tarchitecture antique de son château et Texislence 
de quelques fabriques de papier. 

L Gauieit ou GicsiEiT, chevalier, seigneur de Fumel, abbé séculier de l'abbaye 
de Moissac, vivait en 4090. Il fut dit abbé séculier de Tabbaye de Moiesacpar Al- 
foDse Jourdain, comte de Toulouse, bien que le droit de nomination fût alors con- 
testé par les moines de cette abbaye. Gaubert de Fumel avait, en cette qualité, le 
droit de gîte à Moissac, c'est-à-dire celui d'y être logé et défrayé en l'abbaye, avec 
toute sa suite, deux fois Tannée. Lan 4 445, il abandonna à l'abbaye de Moissac cer- 
tains droits et revenus (expleUuJ qu'il revendiquait au monastère. Il se désista de 
son droit de gîte moyennant la somme de 4 ,225 sols, monnaie de Cahors équivalant à 
55 marcs d'argent , et fut autorisé i faire ce désistement par une charte que lui 
octroyèrent, en 4425 , Alfonse Jourdain , comte de Toulouse , et d'autres personnages 
considérables. C'est peut-être le même Gaubert de Fumel qui signa, en 4465, avec 
plusieurs seigneurs, le traité de paix foit entre Raymond, comte de Toulouse, et 
le vicomte Raymond de Trincavel. (Hist, du Lang.^ Cart. de Moissac , Arch. de Fumel 
et de FoiXy BibL imp.J Gaubert, dont la femme n'est pas connue , fut père de : 

. Bertrand de Fumel , qiii suit. 

IL Bertrand de Fumel, chevalier, seigneur, baron de Fumel, assista comme té- 
moin et signa , l'an 4460 , la confirmation des privilèges de l'abbaye de Grand-Sclvc^ 
aocordée par Richard, roi d'Angleterre. (UisL de l'abb. de Grands, Hist. de Long., 
GaU. chr., Arch, de Foix et de FumelJ De sa femme, dont nous ignorons le nom, 
provinrent deux fils : 

1" Bcmanl de Fumel, dont rarliclo snît ; 

2« Gaubert de Fumel, qui est demeuré ineininu. 



DE FUM£L. 5 

III. Bernard de Fdmel , chevalier, seigneur de Fumel , assista , en qualité de run 
des barons de la suite de Raymond , comte de Toulouse, à l'hommage que les habi- 
tants de Moissac rendirent à leur suzerain , le 2 avril ^193. Vers le même temps, le 
comte de Toulouse autorisa les coutumes de Moissac , qui avaient été arrêtées par 
Bertrand , abbé régulier dudit monastère , de concert avec Bertrand de Fumel et les 
principaux habitants du bourg de Moissac. fBibl. Imp. , Arch, de Fumel. J Bernard 
de Fumel , dont nous ne connaissons pas la femme , fut père de : 

1» Nasquieu de Fumel, qui suit, j 

2o Bertrand de Fumel, seigneur de f , . j , . j « , 

, . . . } seuls nommes dans les coutumes de Fumel ; 

Montesquiou, qui eut postérité, i 

30 Gaubert de Fumel, ) 

40 Pons de Fumel , \ nommés dans un titre d'hommage rendu au comte de Toulouse par 

5« GuUhem de Fumel, r le^ quatre frères. Guilhem de Fumel fut undes seigneurs présents 

6» Esclamat de Fumel, l à l'hommage que Raymond VI , vicomte de Turenne , rendit à 

70 Galbard de Fumel, ) l'abbaye de Tulles, pour la vicomte de Brassac, le 22 avril 1252. 

N. B. Un titre de croisade conservé dans les archives de la maison de Fumel doit, 
ce nous semble, se rapporter à Galhard de Fumel, fils puîné du baron Bernard. 
Ce titre , qui constate une obligation souscrite devant Saint-Jean-d'Âcre , au mois 
de juin 1250, par Galhard de Fumel, Bertrand de Miramont, Bernard de Roma- 
gnac (ou Ravignan) et Raymond-Guilbaume de Vidalhac, chevaliers, en faveur de 
Manuel de Becin et de Pèlerin de Rèche, citoyens et marchands génois, prêtant 
pour eux et leurs associés la somme de 220 livres, pour laquelle somme le très* 
illustre seigneur Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse, se porta pleige et 
garant , est ainsi conçu : 

« Notum sit universis présentes litteras impecturisquod nosGalhardus de Fumel- 
» lo, Bertraudus de Miramonte, Bernhardus deRomanhacetRaymundusWillielmi 
> de Vidalhac , milites , habuimus et recepimus à Manuele de Becino et Peregrino 
» de Recho, civibus et mercatoribus Januensibus, pro se et suis sociis mutuan- 
» tibus, ducentas et viginti libras circà quas illustrissimus dominus A. cornes pic- 
I» taviensis et Tolosiœ, pro nobis erga predictos merca tores plegius et garantizator 
» de dicta pecunia constitutus nobis mutuari fecit sub obligatione bonorum nos- 
» trorum ipso Domino facta et de prevocata quantitate nos tenemus bene pagatos 
» et supradictos mercatores quictamus. Actum Accon sub sigillé mei G. de Fu- 
■ mello, anno domini M» CC® Ifi mensi junio. » 

IV. Nasquieu, Asquieu ouEsquieu de Fumel, chevalier, noble baron de Fumel, 
parait dans des actes de ^493, ^200 et ^250. En ^219, Bertrand de Fumel de Montes- 
quiou rendit en son nom , et au nom de son frère Esquieu , hommage pour les di&- 
teaux de Montesquiou et de Malause ù Tabbaye de Moissac, qui donna en retour 
deux marcs de bon argent, comme elle s*y était obligée. On ne sait si Nasquieu de 
Fumel se rendit, en 4256, à Saint-Oermain-en-Laye, où le Roi avait convoqué ses vas- 
saux et arrière-vassaux; mais un titre de la Chambre des Comptes de Paris, rapporté 
par La Roque, contenant le rôle de la convocation à trois semaines de la Pentecôte 
de cette mémo année, porte le nom des seigneurs de Fumel au milieu de beaucoup 



6 DE FUMEL. 

d%ulres. Dans un autre titre de 4248, conservé au cabinet do Saint-Esprit de la Bi- 
fiKofhèquc Impériale, Nasquieu promet de payer à J. A. Depnals, oa son orim, al 
primer dimenge que er après la primolta saniha Ht Uaydatena\ la somme de 42 
livres Cabors. En 4260, un Esquieu de Fumel, peut-être celui-ci ou l'un de ses 
neveux, fils de son frère Bertrand, reconnaît tenir le ch&teaa do Montesquieu et le 
fief de Malause de Tabbaye de Moissac, et lui promet fidélité. Il parait certain, 
d'après le texte des coutumes de Fumel , que ce fût Nasquieu qui accorda une charte 
de commune ou de coutume aux habitants de la chàtellenie de Fumel. Pourtant, ces 
coutumes, étant datées du 2 juin 1265, devraient plutôt se rapporter au temps de 
Guillaume-Esclamat , fils de Nasquieu. Il est facile d'avoir l'énigme de cette diOncullé , 
en disant que, selon toutes les probabilités, la charte en fut octroyée par Nasquieu, 
et la confirmation par son fils et les autres membres de sa famille. (Bibl. Imp., Coût, 
de Fumel, Arck. de FumelJ Nasquieu épousa, selon une charte en langue vulgaire 
de 4284 , conservée au cabinet du Saint-Esprit , Serène de Ravignan (Serena de 
Robinehon), appelée Suzanne dans une ancienne généalogie, qui lui donna pour 
enfants : 

1* Guilliaume-Ksclaniat de Fumel , dont rarticle suit ; 

2* Gaubert de Fumel ; 

3« Pons de Fumel; 

4* Bernard de Fumel, qui fut [me de : 

A, Gaillard de Fumel; 

B. Aynieric de Fumel ; 

5« Bertrand de Fumel ; 

6« Raymond* Bernard de Fumel. 

V. Ouillauma Esclamat, chevalier, seigneur, noble, puissant et religieux baron de 
Fumel , fiU que fo del noble baro la senhor Nesquie de Fumel, est-il dit dans un 
échange de 4275 qu'il fil avec le fils de Bertrand de Monlesquiou de Fumel, son 
cousin, confirma, en 4265, les coutumes données au bourg de Fumel par son père 
vers 4262. Il se trouve nommé Enguilhem dans une sentence arbitrale de 4284. 
( Arch. de Fumel y Bibl. ImpJ Guillaume Esclamat fut marié avec Laure de Puols, 
dont vinrent : . 

1" Pons de Fumel, qui suit; 

2» Bertrand de Fumel , tige de la branche de la Rarthe ; 

3* Peut-être aussi Akiioïs de Fumel , qui épousa , après 1 280 , Aymeric de Biron , de la 

branche des seigneurs de Montferrand , co-seigneur de Montferrand et de Salagnac on 

Périgord, 

Vf. Pons DE FouEL, I" du nom, damoiseau, puis Chevalier, chevalier banneret, 
seigneur baron de Fumel, est mentionné dans des titres des années 4280, 4297, 
4949 et 4520. Il confirma les coutumes de Fumel, et se trouve ainsi désigné dans lei* 



DE FUMKL. I 

registres de la Chambre des Comptes de Tanni^e ^5(0 : Exlracius comptu* maffisiri 
Jonnnix de Damm martino clerico domini régis a 18 die moisis augusli ttsgue ad 48 
diem inlroiius mensis sepUmbris Paniio de Fumello , domicello bannario pro se et 
suis sociis (70 I. Os. 6 d.); — Poniio de Ftunello 90 l. pro restauramerUo unius 
equi ex nobilibus fiobUium gentium armorum Aginnensium cum domino Joanne de 
Mayneif olim senesçallo Aginnensi et cum domino et potenti viro domino comité 
ai^'obatensi. (Compte de Barthétemij Du Drac, trésorier de l'extraordinaire des 
guerres t Chambre des Comptes île Paris; BibL Imp.y arch, de Fumet, J Pons de 
Fumel avait épousé, comme on le voit par son testament du 2H août 1554, Jeanne 
DE PcT-GuiLHEM, appelée aussi Anne dans quelques chartes, fille d'Audebert, hamn de 
Puy-Guilbem. Il en eut : 

t» Bemaixl de Fumel, co seigneur de Fumel, tué dans les guerres contre les Anglais en 
Gascogne, où il servait avec Pons, son frère, en qualité do chevaliers bacheliers , en 
compagnie de quatorze écuyers, suivant une copie delà qniiunce riu'ils iloiinùrent de 
leurs appoin tements ; 

2" Pons de Fumel , qui a continué h descendance ; 

3» Baranne de Fumel, épouse de noble Pons de Parazols, chevalier, en 1375 ; 

4« Jeanne de Fumel, mariée à noble Hugues de Virazel , chevalier, en ^375. 

VII. PoMS DE Fdhel, U^ du nom (monseigneur), chevalier, noble seigneur, baron 
de Fumel, auquel commencent les Mémoires généalogiques dressés parChérin, se dis- 
tingua contre les Anglais dans les guerres de Gascogne, uii il servit avec son frère, 
qui y fut tué. 11 fit son testament en langue vulgaire romane, dans le ch&teau de 
Fumel, le 28 août 4575. On voit par cet acte qu'il clioisit sa sépulture dans Téglisc 
de Saint-Anthony de Fumel, au tombeau étant devant Tautel de Saint-Georges, où 
ses père et mère étaient ensevelis. Après avoir fait un grand nombre de legs pieux, 
il reconnaît avoir reçu de noble dame Agnès de Garroel, sa femme, 400 florins d'or 
pour sa dot, lui lègue 400 autres florins aussi d'or, et lui laisse l'usufruit des biens 
pendant sa >iduité; fait des legs à son flis Guilhem et à sa flUe Marguerite; institue 
son héritier um^-ersel Jean de Fumel , son flis aîné , lui substituant ses autres enfants ,* 
savoir : lesdits Guillaume et Marguerite, et, à leur défaut, ladite dame de Garruel, 
sa femme, avec nobles Baranne et Jeanne de Fumel , ses sœurs, les chargeant d'aug-* 
menter et améliorer la chapellenie qui a été établie par M^' Pons de Fumel, et nomme 
pour eiécuteurs de ce testament la susdite dame Agnès, sa femme, et noble Pons 
de Parazols (son cunhat). Ce testament fut reçu par Jean et Arnaud de Cay et par 
Arnaud Véfiat, notaires à Fumel, et expédié en parchemin sut la minute par Qugues 
Itonald , notaire du même lieu , en exécution du mandement de Robert de Balzac , 
écuyer, sieur de Rieumartin, conseiller et chambellan de monseigneur Charles, duc 
de Guyenne, comte de Xoinlonge, seigneur de La Rochelle, et son sénéchal d'Age- 
nois et de Gascogne, et daté d'Agen, le 4 novembre 4 <69, et ce à la supplication de 
noble Bernard de Fumel, seigneur dudit lieu. Signé Bonald, notaire. Ladite dame 

\ 



8 DE FLMEL. 



; Ae GarroH était Utmtne de M" Aniaiid Durfort , cbe\alier. seigneur de B«»joU 
I, loTB do testament de ieao de Fomel, soo fib. qui loi Irfna 12 li%re$. en 1594. 
rCâmmb. des Compi. de Paris, Hisi. dm Lmg., Hûi de TmUe par Bmimse, Arck. de 
FwmeLj Poos de Famel eut de soo marine af ee noble dame Asnès de Garrad : 

I* Jean de Fumel, d'jnt l'article suit; 

3* Vital de Fomei, cooseiUer et chambellan do comte deMtiers, firèfe de Charies Dau- 
phin et récent du royaume, selon la nouvelle histoire du Languedoc, par MM. les Bé- 
nédictins de ia Congrégation de Saint* Maur. H âe trouve nommé eu celle i^ialité parmi 
les seigneur? et prélat» f|ue le Dauphin , depuis Charles V, donna au comte de Poitiers, 
son frère, lors*|u'il l'envoya prendre possession du gouvernement de Languedoc , pour 
le diriger, à cause de sa jeunesse. Ces seigneurs et prélats étaient Gilles Ayœlin , évéque 
de TbèniKune, chancelier de France, les évêques de Nevers, Viviers et Lectoure , les 
comtes d'Armagnac, de Pardiac et de Valentinois , le vicomte de Xarbonne , le Galoi> 
de la Baume, maître des arbalétriers de France , les seigneurs de la Rochefoucauld , 
Rochefort et Montaigu, les sénéchaux de Carcassonne et d'AgenoL:. Jousserand de 
Lugny, Jean de Champeaux, Philibert d Esptnasse, maître des requêtes, Pierre «le 
Caseion, Vital de Fumel, Pierre de Labatut, maître des requêtes, Raymond d'Aule» 
Raoul de Lille, receveur de la sénéchaussée de Toulouse ei général des finances, et 
Arnaud de la Faye; 

> Guillaume de Fumel, légataire de's-xi père de 250 florins d*or l'an 1375 , eut de son 
frère un legs de ïl livres en 1391. Selon des Mémoires domestiques, il devint abbé de 
GramuKMit de Tordre de Saint-Benoit, conseiller du roi , fut nommé patriarche d'An- 
tioche par le pape Eugène IV, et assista au concile de Basle ; 

4* Marguerite de Fumel, légataire de son père de 1,000 florins d'or, avec un lit et des 
habits nuptiaux pour son mariage^ en 1375. Elle était femme de Guiot de Durfort, 
chevalier, lors du testament de Jean, seigneur, baron de Fumel, son frère, qui la 
substitua à ses enfants en 1394. 

Vlil. Jean de Fciel, chevalier ^très-hoMl et irès-puissami barom noble) , seigneur, 
baron de Fumel, institué héritier universel de son père, en -1373, est nommé dans 
des actes des années 4330, 4362, 4367. II fit son testament en langue vulgaire ro- 
mane dans son château de Fumel, le 2 juillet 4394; ordonnant sa sépulture dans 
réglise de Saint-Anthony de Fumel, auMorabeau où son père était enseveli, il de- 
manda des prières pour le repos de son &me , en faisant des legs pieux. Il y reconnaît 
avoir reçu en dot de dame Alpaîs de DraFotr, sa femme, 4,000 florins d'or avec lit 
et robes suflisants, lui lègue 200 florins d'or, et lui laisse l'usufruit de tous ses biens 
tant qu'elle vivra en vidnité; fait de petits legs a sa mère et à son frère; veut que son 
héritier satisfasse aux legs ordonnés par le testament de feu noble Audebert de Puy- 
Guiihem, son aïeul, keau-père de feu noble Pons de Fumel, son grand-père; lègue 
500 florins d'or à Jean de Fumel, son fils, avec sa nourriture et son entretien dans son 
bOtel, et 200 florins au flis posthume qui pouvait lui naître; il institue son héritier 
universel Pons de Fumel. son fils aîné, lui substituant ledit Jean, son autre fils et 
autres enfants qui lui naîtraient, et, au défaut d*eux tous, veut que ses biens passent 
i dame Marguerite de Fumel, sa sœur, femme de M. Durfort , chevalier, ensuite à 



UB FUMEL. 

noble Jeanne de Pech-Guilhem , son aïeule, femme de noble II ue de Virazel, donzel, 
ou à ses descendants. Présents à cet acte : Hugues de Virazel, damoiseau, Pierre 
Maynaud et autres. Ce testament fut reçu par Jean de Cayh , notaire , et la grosse en 
fut f^ite par Oeraud de Grèses, notaire, le ^^ décembre ^454, en vertu du mande- 
ment du 2 précédent, d'Eudes de Lomagne, chevalier, vicomte de Gouserans, sei- 
gneur des terres et marquisat de Terride et de la baronnie des Angles, chambellan et 
conseiller du Roi et son sénéchal d'Agenois et de Gascogne, obtenu par nobles Ar- 
naud, Bernard et Manaud de Fumel, seigneurs de Fumcl. f Arch.de FumelJ Jean de 
9umel eut de sondit mariage : 

l» Pons de Fumel, dont Tarticle suit ; 

î» Jean de Fumel, légataire de son père en 1394, mort jeune, selon une généalogie ma- 
nuscrite. 

IX. Pons DE FvMEL, III* du nom (noble et puissant baron), chevalier, seigneur, 
baron de Fumel, fut Institué héritier de son père en ^594. Il fit son testament au châ- 
teau de Fumel le 22 décembre 4455. Par cet acte, il élit sa sépulture dans la chapelle 
de Saint-Georges, en l'église de Saint-Antoine de Fumel, où son père est enseveli, et 
où il ordonne cent messes pour le repos de son âme; veut que Catherine de Montaigu, 
sa femme , soit dame de tous ses biens pendant sa vie sans en rendre compte ; que 
noble Arnaud, son fils, soit son héritier universel, et qu'il satisfasse à ses legs et à ses 
dettes; lègue ù Bernarde, sa fille, 25 fr. monnaie courante, et 60 à Comète, son au- 
tre fille; 25 à Annette, aussi sa fille; 20 à Bernard , son fils, et 20 autres à Manaud, 
son fils. Ce testament, fait en présence de Bertrand de Montaigu fde Monie-AcutoJ, 
seigneur en partie de Montaigu; de noble Raymond-Bernard de Montaigu, aussi sei- 
gneur en sa partie de Montaigu , fut r^îçu sur parchemin par Raymond de Vernet , 
notaire du Roi. fArch, de Futnel.J Pons eut de sondit mariage avec Catherine de 
Montaigu , fille d'Amanieu , baron de Montaigu en Agenois : 

lo Arnaud de Fumcl (noble homme), fut institué héritier universel de son père.en 1453. 
Après la mort de ce dernier, étant en différend avec ses frères au sujet des disposi- 
tions contenues au testament de feu noble homme Pons de Fumel , damoiseau, leurdit 
père, en son vivant seigneur du château et baronnie de Fumel, lequel n*avait point 
substitué audit Arnaud ses autres enfants, il transigea avec eux le 23 du mois de mars 
14GI , en conséquence de la sentence prononcée par noble et égrège homme messire 
Bernard d*Aspremont, docteur ès-lois, chanoine de réghse de Saint-Gaprais-d'Agen , 
qu'ils avaient nommé et choisi pour leur arbitre le 21 novembre audit an, lequel dé- 
cida qu'ils devaient succéder l'un après l'autre à leur père. Cet acte, en parchemin, 
est signé de la marque du notaire qui l'a reçu. Arnaud de Fumel fit donation entre- 
vifs à Monsieur Bernard, son frère, le 25 décembre 1 466, de tous ses biens et droits, 
avec haute, moyenne et basse justice dans les lieux de Fumel et de Bonanguille, ès- 
sénéchaussées d'Agenois , Gascogne, Périgord et Quorcy, se réservant sur lesdits biens, 
sa vie durant, 9 septiers de froment à la mesure de Fumel, 3 pipes de bon vin , 2 
porcs non salés, 3 cartons de sel, 12 livres d'huile, 12 livres de chandelles, 3 écus 

2 



DE FUMEL. 



liu^pitrjfjttrîaitrliesuuc;, eimism vmtmaàaiQ dlaiéuiiûfi jh iîw 4e bunaçnOI^ , avec 

^t» xuenàtttt «c ttf>£ii^>!» ^ inaotçt. CeL iitU: fal rero par Fjerrc> Gnûer H 5«^ii^ 
ût iA rjSfTfjtt; Toh^zaâ est en putbessîD ; 

3« 2it9ïdcrd ^ FoxDit 'mMt ei fmimmU kumtmbt^ , st^^Dear, laraa àt Tunxi, KiUnii en 
0Aie qwàaè àet \iMnx ûufkÀ aàrtstéts au sénéchal d'Açeoijts on à ^iic limnant , et 
das«i» d^jfjon, lei^ièmeriy», âgnécs parle dooseâlerP. Aitâe. <t soeiKvs, 
j#Mir kû pcrmeOn 4e £nre ictotîfier foo ciaat£l et pèiee tant de Fnmel, qoll tenait 
mumintt 4a Moi eo foi el hommagr , et qui aTaieat été dénMte ci nmés pendant les 
^cwmA def %nf^atf. En conséquence, il y eut prooès-verial dlnfomiatiûn faite à q| 
Mi)^ par IVrre de RanMol, dieralier, seigneur de Solmon , maislre dlKsstel , cham- 
beilanetc/AfetllerduKoi, et sonsénédnl d*Agenois, de Gascogne et de Queiry, oom- 
mtfiaîjie de Sa MajeiSté en cette partie , à Agen, le 6 juin 1469, en llMstei de discret et 
sage bMnme Jean Dauphin, procureur du Roi en ladite ateécfaansBée d'Agenois, où les 
UÉtuMnssuroeaîoumés, saToir: 5oUes hommes Antoine de Sennd . sieur de Sermel, 
Jean debDuguie, sieur de b Duguie, GuUhaumeduBrodh, seigneur de la Mothe de 
Sudre, Antoine Prunet, sieur de Pages, et Guflbart de Votier, seigneur de Votier, et 
ausM Pierre dn Pal, tous lesquels, majeurs, déposèrent qoede tout temps et ancienneté 
il y avait en audit lien de Fiunei diastel et place forte qui depuis enTiroo trente ans, 
pendant les guerres en Agenois, avaient été démolis et mis en ruine et décadence, au 
préjudice des iotért'ts et senice du Roy. Cet acte, en parchemiu, est sigué Solmon, et 
plus tas, Jehan Vastayros, notaire royaL II assista, le 16 octobre 149? , selon This- 
UÀre du Languedoc, au contrat de mariage d'Antoine de Guiscardavec Isabelle de Lo> 
magne. Bernard de Fiund fit son testament, étant malade, au château de Ftmiel, 
diocèse et sénéchaussée d'Agenois, le 15 novembre 1498. Par cet acte, il ordonne sa 
sépulture dans la chapelle de Saint-Antoine, dudit lieu, devant Tautel et au tombeau 
où sont ensevelis sa mère et ses prédécesseurs ; veut qu'à son enterrement il soit ap- 
pelé cent prêtres disant messes, ainsi qu*à son octave et bout de Tan, avec trois pau- 
vres vêtus de drap noir et portant chacun im flambeau de cire. Après avoir ordonné 
divers legs pieux, il lègue à noble Jean de Fumel, dit de Séquenville, son neveu , 100 
livres tournois , ime fois payées ; à noble Louis de Lomagne , son filleul , 10 li^Tes; à 
noble Huguet de Lomagne, frère de ce Louis, 10 livres; à noble Pierrede Fiunel, son 
bastard , 100 livres , avec sa nourriture et son entretien dans sa maison et sur ses biens 
tant qu'il voudra, vivant honnestement et selon Testât de sa personne; à noble Anne 
dé Fumel, sa bastarde, femme de Bertrand de Pons, 15 livres tournois, outre la dot 
qu'il lui avait constituée; à noble Marie de Fumel, aussi sa bastarde, femme de maistre 
Jean de la Ville, notaire, 15 livres tournois, voulant qu'on lui construise la maison 
promise par son contrat de mariage, et qu'on lui paye 20 réaux d'or du restant de sa 
dot; à noble demoiselle Antonie ou Antoinette de Rahond, sa chère et bien-aimée 
épouse, l'usufruit et l'administration de tous ses biens pendant savieen viduité, sans 
être tenue d'en rendre compte à son héritier ni à aucun autre; ordonne que, si elle se 
remarie, on lui paie et restitue toute sa dot; il institue héritier universel de tous ses 
biens noble Jacques de Fumel, dit de Séquenville, son neveu, à la charge qu'il paie- 
rait tous ses legs pieux et autres , ainsi que ses dettes, et que lui, dit héritier, et ses 
successeurs en sadite hérédité, seront tenus de porter le nom et les armes pleines de 
Fumel et de lui testateur, lui substituant ledit noble Jean de Fumel, dit de Séquen- 
ville, aussi son neveu, frère de ce Jacques, et, au défaut d'eux et de leurs enfants 
mâles, noble Louis de Lomagne, son filleul, fils de M<r Jean de Lomagne, seigneur de 



DE FUMEL. 11 

Montagut ; nomme pour exécuteurs de ce testament nobles hommes Jean d*Âlbrespy, 
prieur de Montsempron, et Jean de Salis, seigneur de la Giscardio, priant d*en être 
témoins nobles hommes Jean de Salis, Georges Votier et messire Hugues Arnaud, vi- 
caire dudit lieu de Fumel, Cet acte, sur parchemin, fut reçu par Etienne Sermuret, 
prêtre, notaire apostolique et public de Fumel, et signé de lui (Archives de Fumel J. 
Bernard de Fumel n'eut point d'enfants des deux femmes qu'il épousa successivement, 
Catherine de Salis et Antoinette dbRamond, mais il laissa pour enfants naturels, ainsi 
qu'on l'a vu : 

A, Nobk Pierre de Fumel, bâtard, légataire de son père en 4498; 

B, Noble Anne de Famel, bâtarde, femme de Bertrand de Ports en 4498 ; 

C, Noble Marie de Fumel, femme de M« Jean de la Ville, notaire, l'an 4498. 
3» Manaud de Fumel, qui a continué la postérité; 

40 Bemarde de Fumel» vivante en 1453 ; 

50 Comète ou Toinette de Fumel, vivante en 1453; 

ù^ Anne de Fumel, vivante en 1453. 

X. Manaud de Fumel, seigneur de Fumel en partie , est mentionné en Uoô dans le 
lestamenl de son père. II transigea avec ses frères, le 5 mai 4461, pour régler les 
droits légitimaires de chacun d'eux, et épousa, suivant une ancienne généalogie ma* 
nuscrite. Rose de Séquentille , héritière des noms, terres et armes de sa maison, de 
laquelle il eut, entre autres enfants : 

[o Jacques de Fumel, dit de Séquenville, qui suit; 

2o Jean de Fumel, dit de Séquenville, légataire do Bernard, son oncle. 

XI. Jacques de Fumel, dit de Séquenville et de Caubiac (noble, haut etpuissafU 
baron J, écuyer, chevalier, seigneur, baron de Fumel, seigneur de la Caussade, Con* 
cre, Tbors, Crozefon, Caubiac, Majejoulx, les Boygnes et autres places, gentilhomme 
ordinaire de la chambre du roi, chevalier de ses ordres, capitaine de cent hommes 
d'armes, fut institué héritier universel de noble Bernard de Fumel, seigneur et baron 
de Funael, son oncle, Tan 4 498, à la charge par lui et ses successeurs de porter le 
nom et les armes pleines de Fumel. Le 45 janvier 4499, le roi Louis XII , l'appelant 
son bien-aimé, lui accorda des lettres de commitlimus datées de Loches, signées par 
le Roi à la relation du conseil Le Mareschal. Il en obtint encore 4*autres datées de 
Blois, le 25 septembre 4512 , signées Guyot; on le trouve en possession de ht baron- 
oie de Fumel depuis 4501 jusqu'en 1551. Il épousa, par pactes rédigés le 28 novem- 
bre 4500, noble demoiselle Qaliénote de Lesergues, flile de feu noble Foiquet de 
Lesergues, co-seigneur de Cozom, stipulant pour elle noble homme Bertrand de 
Luzech , chevalier, baron de la baronnie de Luzech , comme conjointe personne de 
ooble Armande de Lesergues, sa femme, lequel lui donna en dot 2,000 livres tour- 
nois, dont 4,500 payables le jour du mariage ou avant, et le reste en 50 livres d'an- 
née en année, avec clause qu'il l'habillerait selon Testât de la maison de Luzech et de 
celle de Fumel : ces pactes faits à Luzech le 9 avril 4500, en présence de noble Pons de 
Baynac, doyen de Moyras; de noble François de Lesergues, seigneur de Rtauros; de 



12 DE FUMEL. 

DoUe Pierre d Orgueile, seigneur del Valut; de noble Jean de Lomanhc, seigneur de 
Montagut; de noble Gnilhaume de la Salle, seigneur de la Pile; de noble Jean Tilhet, 
seigneur del Choron, et de noble Antoine Giscard, seigneur de la Goste. Ces pactes, 
retenus par Bernard de Ruppe , notaire de Luzech , furent expédiés en parchemin par 
Jean de Ruppe, notaire royal dudit Luzech, successeur dudit Bernard, le 9 juillet 
4551, en vertu d'un commandement du baîUi du même lieu |et du juge ordinaire du 
même jour, à la requête de noble François de Fumel , chevalier, seigneur et baron de 
Fumel , flls desdits mariés et gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi , signé de 
Ruppe, avec sa marque. Jacques de Fumel rendit hommage au roi entre les mains 
de son chancelier, à Paris, le 4 janvier 4539, de sa baronnîe de Fumel; de la maison 
noble de la Caussade , par lui acquise du baron de Biron ; des cens et rentes par lui 
acquis d'Antoine de Lustrac; de la place et maison noble de Crozefont, par lui ac- 
quise de Laurent de Fumel, chevalier, seigneur de Montségur, le tout assis en la juri- 
diction de Montflanquin; des cens et rentes du lieu et maison noble de Magojols, ac- 
quis par lui d'Arnaud Alphéry, de la juridiction de Toumon; des cens et rentes en la 
paroisse de Ledingeac, juridiction de Penne, et de la terre, justice et juridiction de 
Couvert, au diocèse de Cahors. Une pièce sur put^hemin, du 20 novembre 4545, 
conservée dans les papiers de la famille, montre que Jacques de Fumel était à cette 
date à la cour à la suite de monseigneur le Dauphin , en qualité de l'un de ses gentils- 
hommes, il flt son testament dans le château de Fumel, le 5 janvier 4551 , et ordonna 
par cet acte sa sépulture être faite dans l'église et chapelle de M^' Saint-Antoine de 
Fumel; veut qu'on appelle à son enterrement cent prêtres disant messes pour le salut 
de son âme et de ses parents; ordonne beaucoup d'autres prières et de legs pieux; 
lègue à demoiselle Blanche de Fumel, sa petite fille, fille de François, son flls, 
4,200 livres tournois quand elle se mariera; à Bernard de Beauregard, son page, 
20 livres tournois; ordonne que son héritier appellera, le lundi après la fête de Saint- 
Martin d'hiver de chacun an, cent prêtres disant messes, et qu'à chacun d'eux sera 
payé 2 s. 6 d. tournois, en suivant le testament de feu Bernard de Fumel, son on- 
cle j en son vivant seigneur dudit lieu; lègue aussi par œuvre pie à Annelte de Fumel, 
sa fille bastarde, 20 livres tournois une fois payées, et autant au fils aîné de cette fille 
bastarde, pour l'entretenir aux écoles; institue son héritier universel noble et puis- 
sant seigneur messire François de Fumel, son flls, seigneur de la Caussade, gentil- 
homme ordinaire de la chambre du Roi; nomme pour ses exécuteurs testamentaires 
nobles et puissants seigneurs Guy dé Luzech , seigneur et baron dudit lieu et autres 
places, et François de Gageac, seigneur dudit lieu. Ce testament fut reçu et signé par 
Arnaud de la Ville, notaire royal, habitant de Fumel; l'original est sur parchemin. 
(Archives de Fumel et de Saint-Projet. ) Jacques de Fumel eut de sondit mariage : 

lo François de Fumel, dont l'article suit; 

2o NoUle demoiselle J(»anne de Fumel, mariée par son père, par pactes du l*"" juillet 
1525, à noble et puissant seigneur Antoine Déjean, seigneur de Saint •Pmjel, de I^ 



DE FUMEL. f3 

Bastide, Marinhacl et Montesquieu, fut dotée de 7,000 livres tournois, avec ses liabU-" 
lements de noce en velours, satin, damas, etc. Ces pactes passés au château de Fu- 
roel, et ratifiés le lendemain par les parties , devant Arnaud de la Ville, notaire royal ,, 
qui en a fait la grosse en parchemin ledit jour; ils donnèrent quittance sur la dot, le 
2 novembre 1531. Elle fut légataire de son père en 500 livres, par son testament de 
1551 , où il fut légué pareille somme à demoiselle Françoise Déjean, leur fille, pour 
le temps de son mariage. Antoine de Jebean fit ses preuves à l'âge de 14 à 15 ans, le 
l«r août 1 558, pour être reçu chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il était né 
au lieu de Saint-Projet, diocèse de Gahors , dans les limites du prieuré de Saint-Gilles y 
30 Blanche de Fumel, mariée à Antoine de Vezins , vicomte de la Grave ; 

Annette, bâtarde de Fumel, était mère d*un filsen 155t, 

XII. François de Fdhel, I" du nom fmessire, noble, haut et puissant seigneur), 
éeuyer, chevalier, seigneur, baron de Fumel, seigneur de la Caussade, chambellan 
et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, chevalier de ses ordres, gouverneur 
de Marienbourg , ambassadeur extraordinaire à Constantinople , capitaine des gardea 
de la porte du Roi , était fils unique du précédent. Il épousa , par contrat passé au 
château de Caneon, en Agenois, le 6 février ^555, sur les pactes et articles du & 
janvier précédent, demoiselle Gabrielle de Verdun , fille de noble et puissant seigneur 
Jean de Verdun, seigneur de Caneon et d'Hautes- Vignes, lequel la dota de 4 0,000 fr. 
bonrdelois, a -15 s. tournois pièce , payables le jour de la solennisation du mariage, et 
lui assura après son décès les maisons, cens et rentes à lui appartenant ès-lieui et ju- 
ridictions de Gontault et de Tonneins, et les prés, terres, bois, vignes et autres do- 
maines aussi à lui appartenant et échus en la juridiction de Gontault, par le décès de 
feu M. Hugues Bothon; il fut convenu qu*au défout du paiement de ladite somme, 
les futurs époux jouiraient de la moitié des revenus de la maison et chastel d'Hauflss- 
Vignes, et que le seigneur de Verdun habillerait ladite demoiselle, sa fille, condécem- 
ment , à la qualité et maison dont elle sort et de celle où elle entre. Le futur époux 
eut par donation et transport du seigneur baron de Fumel, son père, en contempla- 
tion de ce mariage, la seigneurie et baronnie de Fumel , la Caussade, et leurs appar- 
tenances, avec les autres biens que lui et dame Hélène de Lesergues, sa femme, 
avaient et possédaient en la sénéchaussée d'Agenois, pour en jouir après leur décès, 
s'en réservant l'usufruit, dont ils pourraient par testament disposer, jusqu'à la sonraie 
de 4,000 écus d'or au soleil ou au-dessous, comme II lui plairait; voulant que leurdit 
fils jouisse, après la célébration de son mariage et pour son entretenement, de la 
[riace de la Caussade et de ses dépendances, à l'exception du territoire et métairies de 
Vendigeols , de Brandal et de Chabrest, donnés à ladite dame de Lesergues, sa femme, 
sa vie durant seulement. Plus, ledit seigneur de Caneon donne, en flaveur de ce ma- 
riage et en acquit des susdits 40,000 fr. bourdelois, la place, terre et seigneurie 
d'Hautes- Vignes et ses dépendances , avec les biens situés dans les juridictions de Gon- 
tault et de Tonneins. Ce contrat fut passé en la présence de nobles et puissants sei- 
gneurs messire Antoine de Monlpezat , chevalier, seigneur de Laugnac, et Antoine de 



U DB FUMEL. 

JehaD , sieur de Saint-Projet, par Antoine Robert, notaire royal en la terre et juridic- 
tion de Cancon. Le même jour, après la solennisalion du mariage, ladite demoiselle 
de Verdun, de Tautorité de sondit mari, renonça à toute la succession paternelle et 
maternelle en faveur dudit seigneur, son père, devant le même Robert, notaire, qui 
en signa l'acte sur parchemin. 

François de Furoel fut envoyé Tan -1547, par le roi Henry II , en qualité d'ambassa- 
deur extraordinaire àConstantioople, vers Soliman II, empereur des Ottomans, pour 
f^ire rompre un traité que celui-ci avait signé avec l'empereur d'Allemagne. Cette mis- 
sion est constatée par un certificat du supérieur du Saint-Sépulcre, du ^5 novembre 
de cette même année, et par des lettres écrites de Fontainebleau , vers le même temps, 
par M. Robert de la Marck, à messire de Saint-André. Sa Majesté le roi Henry II 
lui accorda un surcroît de pension, par lettre du 5 mai 4548, qui est conservée dans 
les archives de la famille deFumel, et qui montre toute l'estime que faisait ce prince 
de son ambassadeur et de la confiance qu'il avait en lui. Cette lettre indique aussi que 
le baron de Fumel se rendit en Perse par ordre du roi, et fut chargé de reconnaître 
et de dresser un mémoire sur la coutume usitée par les Persans pour combattre et 
faire la guerre. Le même roi Henry II l'envoya avec une Instruclion datée de Ch&- 
lons, le 18 novembre 4552, à MM. l'amiral de Nevers et le maréchal de Saint-André, 
au sujet des desseins et entreprises de l'empereur du côté de Melz. En qualité de 
gouverneur de Marienbourg, quil défendit en 4554 et l'année suivante, il reçut divers 
ordres et dépêches de Sa Majesté , et se distingua par sa bravoure et son habileté à la 
bataille de Saint-Quentin, livrée le 40 août 4557 contre les troupes de Philippe II, 
roi d'Espagne. Le baron de Fumel commandait à cette journée les enfants perdus, et 
y demeura prisonnier de l'ennemi. Remis ensuite jen liberté, il se rendit à Fumel, 
où l'attendait une si triste fin. 

L'habitude des camps et du commandement, peut-être aussi, comme le disent quel- 
que-s auteurs, les rapports qu'il avait eus avec le gouvernement turc, avaient donné à 
François de Fumel un caractère énergique, ferme et rigoureux même en certaines 
circonstances. Les menées et les entreprises des religionnaires de Fumel, professant 
des croyances nouvelles, subversives de Tordre politique et religieux, le rendirent plus 
sévère encore à leur égard. Il en résulta que les vassaux du baron , qui presque tous 
avaient embrassé avec ardeur la religion de Calvin , après avoir méconnu souvent Tau- 
torité de leur seigneur, jurèrent sa perte, et trouvèrent bientôt une occasion favorable de 
se défaire de lui. L'attentat sur la vie du baron de Fumel fut accompli dans des circons- 
tances qui eurent un immense retentissement , et attira contre ses nombreux auteurs 
une répression et une punition tellement exemplaires de la part du maréchal de Mont- 
luc, que, pour n'avoir pas à en reparler plus loin, nous allons donner ici un extrait 
de la condamnation prononcée par ce dernier, dans laquelle sont rapportés les flEiits 
avec une vérité et une exactitude telles que n'auraient pu en fournir la relation aussi 
juste, ni les mémoires, ni les histoires du temps, trop souvent empreints de partialité. 



DE FUMEL. 15 

Arreside la sénéchaussée d' AgenoU rendu contre les auteurs^ fauteurs et complices du 
meurtre commis sur la personne de François de Fumel, seigneur et baron dudici 
lieu de Fumel, en son vivant gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, etc. 
/" avril i562. 

Des faicts et procédures résulte et appert de la conjuration faicte contre ledict feu seigneur 
de Fumel, dès le dimanche 23« novembre dernier, que, dès le matin dudict jour, il estoit 
attendu et guesté dans Téglise paroissiale dudict Fumel , appelée Condat, par Jean Calmejaîie 
vieux, Jean Roque Jofîf^e vieux, Jean Cassaigne dict /ou Catou, Jacques et Antoine Cham- 
bault frères, un facteur de Balthezar Vaquié nommé Pierre Valet, et plusieurs aultres de 
y Église nouvelle, armés chacun d*épées et arquebouses, la morche à la main , et ledict jour, 
sur rheure de quatre ou cinq heures du soir, ledict feu seigneur revenant de la chasse du 
costè dudit Condat, accompagné d*un sien fils âgé de 10 à 1 1 ans et de quatre ou cinq ses 
serviteurs, feut suivi par ledict Galmejane vieux, Jean Roque JofTre ùlide Panquecar, et auU 
très susnommés, jusques à son chasteau de Fumel, criant : A mort! à mort! tue! tue! at- 
tends, poultron! tourne visage, vilain! méchant, tourne visage! Et estant arrivés dans ladicte 
ville, parlant dudict seigneur : Nous l'avons failly, mais nous coûtera notre vie et notre bien 
ou nous le fuirons mourir ! et nous assemblerons tant de gens que nous le tuerons ou le ferons tuer. 
De sorte que la nuit après feut ledict seigneur de Fumel , par eux et leurs complices , gens 
de la nouvelle religion, habitants dudict Fumel , assiégé et faict tocsin en ladicte église parois- 
siale de Fumel, hor ladicte ville appelée de Condat; comme feut aussi ez églises de Mon- 
, tayral, Péricart, Cézerac, lieux circon voisins , les gens des aultres proches églises nouvelles 
mandés pour venir à leur secours par Balthezar Vaquié, marchand dudict lieu de Fumel, 
suivant ravis et délibération du consistoire qui feust teneu dans ladicte nuit, en la maison du 
dict Vaquié, en ladicte ville de Fumel, présent ledict Despouts, consul dudict Fumel, de 
tuer, massacrer et saccager ledict feu seigneur; et que ladicle nuit, les gens des aultres 
églises nouvelles, même des heux de Libos, Monsempron, Ladignac, Frinteil, Monsé^ur, 
Montflanquin, Cuzor, Condezaigues, Toui-non, Péricart, Montayrâl, Cézerac, Saint-Georges, 
Penne, Lustrac, Hautefage, Souturac, que qui soit partie d*iceux vindrant en armes ladicte 
nuit dans ladicte ville de Fumel, en nombre de quinze cents à deux mille hommes, et assié- 
gèrent ledict feu seigneur, plusieurs arquebousades vers son château, constituèrent pri- 
soniers tous ceux qui en sortoient; ladicte nuit pillèrent deux maisons appartenantes audict 
feu seigneur, où estoit son lard et ménagerie; à une desquelles maisons demeuroit M« Jean 
Lafouliade, receveur dudict feu seigneur, auquel brisèrent et firent brûler tous ses papiers; 
et que ladicte nuit, Jean Calmejane vieux, dict louBasteyrou, Bernard Garrouty, dict Pothou de 
Perousquy, Antoine La Baissière, dict Caillahet, allèrent à la maison dudict Perousquy, qui 
est de Marie Pelissié, dicte Fillau, visant sur la terrasse dudict chasteau, remarquer un lieu 
pour pouvoir tirer arquebousades contre ledict feu seigneur. Et le lendemain bon matin, 
qui estoit le lundi veille sainte Catherine, 24e du niois de novembre, retournèrent esdictes 
maisons, ayant chacun une arqnebouse, la morche à la main, et sur l'heure de sept ou huit 
heures du matin dudict jour, estant ledict feu seigneur sorti sur la terrasse de sondict chas- 
teau, ledict Calmejane vieux , Perousquy, Caillahet, lui tirèrent chacun une arquebousade 
par la fenestre du grenier de la maison de ladicte Filleau, de Tune desquelles feut atteint et 
blessé au travers du corps; et les serviteurs envoyés par la dame ou enfants par la ville ou 
ailleurs, pour envoyer chirurgien, prêtre et notaire pour venir panser, administrer les sa- 
crements et recevoir le testament dudict feu seigneur, battus, blessés, constitués et mis pri- 
Boniors es maisons desdicts Rouch ei Delpouts, consuls, et autres maisons, et sçachant que 



Ifi DE FUMEL. 

ledict seigneur estoil blessé, fermèrent tous les passages de la présente ville, envoyèrent 
gens armés à grand nombre sur les passages prochains de la rivière de Lot, et mirent telle 
garde aux entours, qu'il n*estoit possible à aulcuns amis ni serviteurs dudict seigneur pour 
aller à son secours sans grand danger de la vie ; et se voyant ainsi assurés , assiégèrent de 
toutes parts ledict seigneur dans sondict chasteau, et tirèrent aux fenestres et veues dUcelui 
en grand nombre d'arquebousades, en sorte que coulx qui estoient dans ledict chasteau n*o- 
soient ouvrir aulcunes portes, fenestres ni vues d'icelui. Et environ l'une ou deux heures 
après midi dudict jour, mirent le feu à la porte principale du chasteau , rompirent aultre 
grande porte d'icelui avec grands coups d'un hachon , et icelui assiégèrent et environnèrent 
en forme de guerre et hostilité; et demandant parlemanter ladicte dame d*une fenestre haute, 
leur dit que le seigneur de Futnel son mari estait déjà mort, et qu'est ce qu'Us voulaient plus? 
lesquels lui répondirent tous ensemble et lui dirent qu'ils vouloient voir le seigneur de Fumel 
et icelui emmener prisonier en la ville d*Agen; et tenant touts la main en haut, lui promi- 
rent à foy de fidèles qu'ils ne foiroient aucun mal autre audict seigneur ny à aucun de sa 
maison; et nonobstant les remontrances de ladicte dame, brûlèrent et enfoncèrent la porte, 
et après estant entrés audict chasteau, montèrent à une chambre haute où ledict seigneur 
gissoit sur son lit; lequel leur dit : Dieu vous garde, mes amisi et aucuns lui dirent : Ah! 
méchant persécuteur, tu n'a pas toujours dit ainsi; tu nous a persécutés jusques à présent, 
mais à cette heure tu en seras bien payé ï Et néanmoins le firent découvrir et leur montra sa 
playe, à laquelle un de eulx mit deux de ses doits bien avant; et un nommé Peyrot de Mor- 
tefon, frère d'un appelé Le Mérignac, et autres, prindrent ledict feu seigneur par les pieds 
et le tirèrent et firent tomber sur le carreau , où le dépouillèrent, battirent et flagellèrent 
longuement avec nerfs de bœuf, disant : A présent, serons vengés de toyl La([uelle cruauté 
voyant ladicte dame exercée sur le corps de son mari encore vivant, se mit sur le corps, d'où 
lesdicts meurtriers et séditieux la tirèrent par les cheveux , lesquels lui coupèrent près la 
teste ; et non contents de cela , la bâtirent et l)lessèrent sur les joues et épaule gauche , criant : 
A la cloitque et aux poulets , il faut tout tuer et que la race s'en perde ! voulant dire de ladicte 
dame et de ses enfants. Et l'ayant ainsi blessée et ôtée de dessus le corps de sondict feu mari, 
tirèrent audict feu seigneur une infinité d'arquebousades et pistolades, lui baillèrent plu- 
sieurs coups de dague et aultres armes , et n'y avoit guère personne d'eux qui ne lui Imillat 
quelque coup, le laissèrent nur le carreau, cruellement meurtry et massacré; et combien 
qu'il feut mort, un nommé L'Hoste Delcat, de Libos, boucher, coupa la gorge audict sei- 
gneur avec un grand couteau de boucher, et feut aussi un petit fils dudict seigneur, nommé 
Joseph de Fumel, blessé sur le sourcil d'un de ses yeux, et ledict Guinot LaviUe, son ser- 
viteur, tué et massacré. Et outre ce , pillèrent ledict chasteau, prindrent or et argent, chaî- 
nes, bagues, bordures, et plusieurs autres meubles précieux, brisèrent et brûlèrent plu- 
sieurs papiers qui estoient en icelui. Et ayant ainsi massacré leurdict seigneur et ledict 
Guinot, blessé la dame et ses enfants, pillé et saccagé ledict chasteau, estant ladicte dame 
mise au lit et estant encore sanglante de son sang et de sondict mari, la firent promptement 
lever sans lui vouloir permettre s'habiller, et les emmenèrent ensemble, ses enfants et filles 
toutes échevelées et les serviteurs dudict chasteau prisoniers, en la maison dudict Balihe- 
zard Vaquié, et en sortant dudict massacre du chasteau, chanteoient un psaume de David, 
et plusieurs femmes et petits enfants allèrent au pillage et fourrage dudict chasteau , en pré- 
sence la dame ainsi qu'elle en estoit emmenée prisonière; s'emparèrent des clefs dudict 
chasteau, tindrent en icelui garnison et ledict corps jusques au mercredi. 

Comme nous l'avons dit, la punition des coupables fut terrible et proportionnée au 
crime. Trois jours après, mcssire François Rafln, sénéchal d*Agenois, ayant été 



DE FUMEL. 17 

instruit de ces scènes de meurtres et de violences, se rendit à Fumei et fit donner la 
sépulture au corps du malheureux baron. Charles de Coucy, seigneur de Burie, lieu- 
lenant-gi^néral pour le Roi au duché et gouvernement de Guiennc , en l'absence du Roi 
de Navarre, et Biaise de Montluc, seigneur duditlieu, chevalier des ordres du Roi et 
capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, ne tardèrent pas à se trans- 
porter sur les lieux pour y suivre l'instruction de l'attentat , en vertu des ordres exprès 
qu'ils ûvaient reçus à ce sujet de Sa Majesté, le ^^ décembre 456^. Le ^2 mars ^564 
(V, st.), le sieur de Coucy chargea et délégua, pour informer des faits qui s'étaient passés 
à Fumel, M* Antoine Talon, conseiller du Roi , juge-magistrat criminel en la sénéchaus- 
sée d'Agenois; Gervais Qérandeau, prévôt-général au duché de Guienne; Bernard 
d'Aspremont, lieutenant particulier au siège présîdial d'Agen; Robert Raymond, Jean 
Jourdan, Florens Du Repaire, Antoine Denort et Saux Dnpin, conseillers et magis- 
trats audit siège. De ces informations, il résulta que le meurtre du seigneur de Fumel 
avait été la conséquence d'une vaste conspiration ourdie contre la personne de ce sei- 
gneur, catholique fervent et zélé, par les p/otestants des environs, et que, dans le 
synode tenu quelques jours après cet assassinat dans la ville de Sainte-Foy-la-Grande, 
la mort du tyran avait été trouvée bonne , louable et approuvée. Ainsi périt, à la 
Oeur de l'âge, le baron de Fumel, dont l'historien de Thou a dit : Fumellius nobilitate 
predpuus, Constantinopolitana legatione clarus. 

La condamnation fut prononcée à Fumel au-dessous la halle, où est accoutumé tenir 
l'audience et faire acles de justice, le premier jour d'avril ^562. Elle ordonna les pei- 
nes suivantes contre les prisonniers ou défaillants ci-après : 

Condamnons lesdicts Mérignac, Calniejane jeune, Descamps et Pouzoulet, à estre délivrés 
entres les mains de rexécuteur de la haute justice pour souffrir mort, traînés sur une claye 
parles lieux accoutumés en ladicte ville de Fumel, el emmenés au devant ledict chasteau 
dudlcl Fumel, en chemise, pieds et teste nuds, la hart au col, et ayant chacun une torche 
allumée en leurs mains, et illec à haute voix demander pardon à Dieu, au Roy et à justice, 
à ladicte dame et enfants dudict feu seigneur, où lesdicts Mérignac et Galmejane auront les 
poings dextres coupés, et d'illec seront conduits à la place publique de lî^dicte ville, appelée 
del Poustel, où ledict Mérignac, sur un échafenu, aura les quatre membres coupés tout vifs, 
et après la teste; et lesdits Galmejane et Descamps auront chacun leur teste tranchée et leur 
corps mis en quatre quartiers, et ledict Pouzoulet sera pendu et étranglé à une potence qui 
sera dressée à ladicte place; à laquelle exécution ledict Colom assistera teste et pieds nus, 
et après sera fouetté aux verges par ledict exécuteur. 

Adjugeons aux hoirs dudict seigneur tous les privilèges, justice et autres émoluments dont 
ont joui ci-devant les habitants de Fumel : les portes, porteaux, cloches et murailles de la 
ville de Fumel seront abattus; la justice sera exercée par le juge du seigneur, et la police 
faite par deux agents qu'il nommera; les maisons seront rasées jusqu'au premier étage; tou- 
tes portes et fenêtres ayant vue sur le chûteau de Fumel seront fermées. Condamnons ladicte 
communauté en 2,000 livres d'amende envers le Roy, 10,000 envers les enfants dudict feu 
seigneur, et 3,000 envers ladicte dame; aux dépens de ladicte communauté sera élevée une 
sépulture en bosse de pierre dans la chapelle qui est commencée en ladicte ville, et autour 
(l'iceUe sépulture et tombeau seront écrits tels mots : Cy gist François de Fumel , seigneur et 



18 DE FUMBL. 

banm dmiki lieu , em mm riramt gemtilkomwu arihmire de k cfcaaiAcv ém Rtftf et cmptlmim de Ut 
garde de la pvrte dmdict itigmeur, meurtri crueUeutent et imkma^imewiemt far kt kMtants de 
ladiete tiUe de Fumel, foMjdbomrgs d'iceOe, et amitrei leurt œmpUexs, la veiUe de SaitUe-Cathe- 
rime, jour de lumdi, 2i« de mcfcembre iS€t. Tous les ans et à tel jour sera oêlébnèe dans cette 
cbapeile une me^e haute à laquelle seront tenus d*asLster tous les babitanls iludict Fumd 
et fanxbourgs au-dessus de 1 4 ans, ayant chacun une petite tordie allumée en leurs mains , 
jauni Dieu pCMjr Time dudict feu leur seigneur; il sera pris, à cet effet, 100 livres sur eux 
pour faire célébrer ladicte messe, et 100 autres livres pour édifier une oolomne de pierre au 
milieu de la place publique dudict postel, en laquelle le pn^sent jugement sera écrit en ta- 
bleau. Condamnons les déCullants, s'ils peuvent être repris, savoir : Delpout^. D>nsu], DeU 
cat de libos et Baltheiar Vaquié seront rompus , tirés et brisés par quatre chevaux , et leurs 
eorps et membres brûlés; Pothou, Perousqur, Labaissicre dit Caillabet jeune, et Calmejane 
Tîeiix, serait tenaillés et après mis en quatre quartiers; les maisons d*où sont parties les 
arqnehousades contre ledict seigneur seront razées jusques aux fondements , et illec sera 
dressée ime potence où les corps desdicts Calmejane vieux , Perousquy et Caillabet seront 
mis , etc. Le même jugement prononce la peine de mort contre dix-huit autres individus en 
fuite, convaincus d'avoir massacré le baron de Fumel; seront tenaillés etfprès pendus et 
étranglés, ayant chacun par mémoire et exemple à la main droite im nerf de bœuf de lon- 
gueur de trois pans, conmie ceulx avec lesquels flagellèrent ledict feu seigneur, etc., etc. 

François de Fumel fit son testament au château de Fumel, le 24 novembre 4561 , 
craignant la utori soudaine, à cause d'une arquebousade qu'il a rteeue cejaurd'kui 
wtaiim estant sur la terrasse dudict ekasteau, de laquelle est grandement qrecé et en 
est notoire à MM. les témoings et à vtoy soubs-nommez. Par cet acte, il veut sa 
sépulture estre en la chapelle et tombeau de ses prédécesseurs et appelés les prêtres à 
la discrétion de madame Gabrielle de Verdun, sa femme, et qu*il soit donné cinq 
sols a chacun des pauvres qui assisteront à sa sépulture; il laisse la dame sa femme 
nialtiesse et usufroctuaresse de ses biens, sa vie durant , sans en rendre compte; fait 
des legs à ses enfants d-dessous nommés; donne 20 livr^ à chacune de i^ix pauvres 
filles, nommées par ladite dame sa femme , pour les marier; institue son héritier imi- 
versel noble François de Fumel, son fils aîné, auquel il substitue son puîné et les 
filles ensuite; donne et nomme pour tuteur de sondit héritier le sieur de La Grave, 
son gendre, le sieur de Saint-Projet, son beau-frère, avec M. de Perdigual, M. de 
Mons, M. de I^ Lande, habitants d*Agen. Ce testament, dont la première page fut 
écrite par Jean Cadoêt, secrétaire du testateur, qui lui légua 50 livres tournois, fut 
achevé et retenu par Gilbert Vitalis, procureur du même testateur, en présence de 
François de La Boissière, sieur de Gueyrac, Hermand de Verrières, écuyer, Antoine 
du Garric, sieur d'Dzech , Pierre Tholon, écuyer, Jean Hébrard, Jean Balenger. Et 
après avoir été remis par ledit VitaUs à la réquisition de la susdite dame douairière , 
et par ordonnance de messire Qermand Sevin, président et juge-mage dAgenols, 
devers son greffier, du 5 février ^561 fv. sj, il fut déposé à Antoine de La Ville, no- 
taire de Fumel; lequel, après que la publication de ce testament eût été fhite par M« 
Antoine de Nort, conseiller et juge magistrat au siège présidial dAgen, commissaire 



DE FUMEL. 19 

à ce député, le 43 décembre 4562, en fit une expédition en parchemin pour la mémo 
dame de Fumel. Signé de La Ville, notaire royal. 

La reine Catherine de Médicis ayant appris les funestes événements qui avaient 
coûté la vie au baron de Fumel , écrivit la lettre suivante à Gabrielle de Verdun , sa 
veuve : 

Madame de Fumel, 

Ayant entendu la mort du sieur de Fumel , votre mari , si cruelle et inhumaine qu'elle, a 
esté, j'en ai porté le deuil et ennui que pouvez penser, tant pour avoir le Roy, monsieur mon 
fils, perdu un bon se^^'iteur, que pour votre respect; et pour cette cause, vous vous pouvez 
assurer que je tiendrai la main pour faire faire si cruelle et si rigoureuse punition des auteurs 
d'un si méchant et si mallieureux acte, qu'il en sera mémoire à jamais ; et quant à vous, 
croyez que tout ce qui sera pour le bien de vous et de vos enfants, je vous aurai en telle 
recommandation que ses services le méritoient. Ayant fait dépécher le brevet du Roy, de six 
cents livres de pension pour votre fils aine, et ayant pour agréable que vous remettiez entre 
les mains do votre fils puîné l'abbaye de Bonncval, ainsi que la demandez; et quant à vos 
filles, envoyez-les moi, et je les prendrai pour estre nourries avec moi comme elles estoient 
avec la reine ma fille. Priant Dieu , madame de Fumel , vous avoir en sa saincte et digne garde. 
A Saint-Germain en Laye, le 25« jour de décembre 1561. 

Siffné : Gaterine. 

Les enOints mineurs de François de Fumel étaient sous la tutelle de noble homme 
Thomas de La Lande, sieur de Perdigual en Périgord et de Costeranse en Quercy, 
Tan 4565. 

Gabrielle de Verdun fit donation de ses biens , s'en réservant l'usufruit sa vie du- 
rant, en faveur de messire François son fils, lors de son mariage en 4578. Mais elle 
révoqua cette donation par son testament de 4595, quelle fit olographe au château 
de Hautes-Vignes, le 20 avril, et dans lequel elle ordonne sa sépulture en l'église de 
Saint-Martial de Cancon; fait des legs à tous ses petits-enfants, et institue ses héritiè- 
res universelles nobles Marie et Diane de Fumel, ses filles, femmes des sieurs de la 
Roque et de Canteloup, et aussi Gabrielle de Voisins, sa petite-fille. (Arch. de Fumel,) 

Du mariage de François, baron de Fumel, et de Gabrielle de Verdun, étaient pro- 
venus : 

1» François de Fumel , dont l'article suit ; 

2« Joseph-François de Fumel, tige de la branche de Fumel-Montaigu , en Agenois; 

3« Blanche de Fumel, épouse de noble Antoine de Voisins, seigneur de la Grave ou la 
Grant, légataire de son père, outre son douaire, en cent écus sol, l'an 1561 , fut ma- 
riée par pactes de mariage du 17 mars 1551, portant dot de 7,000 livres. Ils eurent 
pour enfants : nobles Jean, Marc-Antoine, Françoise, Marguerite, Magdeleine et Marie 
de Voisins, qui furent légataires de la dame de Verdun, leur aïeule, en 1593; 

4» Philippe ou Philippine I de Fumel, légataire de son père, comme ses sœurs, de 7,000 
livres tournois chacune, l'un 1561. EUe fut mariée par pactes du dernier d'août 1563, 
passés au château des Boygnes , en Quercy, à Jean IV du Maine , seigneur d'Escandillac, 



20 DE FUMEL. 

chevalier (le l'ordre du Roi, fils de Jean III du Maine, seigneur d'Escandillac , et de 
Cécile de Levis , et dont elle eut : Marie du Maine, femme d'Antoine de Pardailhan , sei- 
gneur de Gondrin et de Montespan , laquelle eut un legs de cent écus d'or sol, en 1 593 , 
de dame Gabrielle de Verdun, son aïeule; 

50 Marie de Fumel, légataire de son pore, en 1561 , fut demoiselle d'honneur d'Elisabeth 
de France, reine d'Espagne, femme du roi Philippe II, et fille du roi Henry II, selon 
l'historien Brantôme. Elle épousa, par pactes du 2 septembre 1568, noble Jean de 
Beynac, écuyer, seigneur de la Roque -Meyrals, en Périgord, fils de feu 'noble Gabriel 
de Beynac, écuyer, seigneur dudit lieu en Sarladois, et de demoiselle Jeanne de 
Campnhac ; 

60 Diane de Fumel , légataire de son père, en 1561 , épousa, par pactes du 18 août 1578, 
Jean du Boscq, seigneur de Canteloup, de l'Isle, de Bagniaux, qui fut assisté de mes- 
sire Jean de Vezins, seigneur et baron de Fumel, chevalier de l'ordre du Roi, sénéchal 
de Quercy, son oncle, et du procureur de demoiselle Jeanne de Vezins , sa mère; 

70 Claude de Fumel, légataire de son père, en 1561 , mariée; 

80 Philippe ou Philippine II de Fumel, légataire de son père, en 1561 , mariée, par pac- 
tes du 21 mai 1576, avec noble François deLyoncel, fils de feu noble Jean de Lyoncel, 
dont vint Gabrielle de Lyoncel, légataire de trois cents écus d'or sol, de son aïeule 
maternelle, en 1593. 

XIII. François de Fumel, II* du nom (noble, haut et puissant seigneur), cheva- 
lier, seigneur, baron de Fumel , de la Caussade , seigneur de Thors , Caubiac , les 
Boygnes et autres places , cooseiller, chambellan du Roi, gentilhomme ordinaire de sa 
chambre , maréchal de ses camps et armées , capitaine de cent hommes d'armes de 
ses ordonnances, et commandant de cent hommes d'armes sous les ordres du maréchal 
de Biron , fut institué héritier universel par le testament de son père. Le 9 décembre 
4564, le roi Charles IX ayant eu avis du meurtre de son père, lui fit expédier le bre- 
vet dont la teneur suit, collationné à l'original par^Loménie, et signé de la main de 
Sa Majesté : 

• Aujourdliui, neufvième du mois de décembre 4564, le Roy estant en Sainl-Ger- 

• main-en-Laye, considérant la grand infortune du meurtre et homicide puis naguë- 
i rcs commis en la personne du sieur de Fumel , et les bons, agréables et recomman- 
» dables services qu'il a par cy devant et des longtemps faictz à cette couronne , tant 
> au flaict des guerres passées que en plusieurs auttres sortes et manières, et voulant 
» Sa Majesté aulcunement recongnoistre lesdicts services envers le sieur de Fumel son 
i flis aîné , afin de lui donner occasion d'en suivre et imiter les vestiges de son père , 

• lui a accordé et octroyé la somme de six cents livres tournois de pension qu'il veult 

• luy estre dorénavant par chascun an payée, ainsi que sont les aultres pensionnaires , 

• par les trésoriers de son espargne, sans en attendre de Sadictc Majesté aultrc ni plus 
» exprès commandement que le présent, en tesmoing de quoy elle a vollu signer ce 

• présent brevet de sa propre main, et commandé à moy, son secrétaire d'Estat et des 
.i finances, le contresigner, la reine présente. » 

« François de Fumel épousa, par pactes du 4 juillet 4578, du conscnlcmcnl de la 



DE FUMBL. ai 

^ame Gabriellc de Verdun, sa mère, lesquels pactes furent rédigés en contrat reçu 
par Thomas Lassart et Pierre Duboscq, notaires royaux, étant au château de Lauzun 
en Agenois, le 7 septembre suivant, demoiselle Jeanne de Caumokt, fille de haut et 
puissant seigneur messire Gabriel-Nompar de Caumont, comte de Lauzun , vicomte de 
Montbahuz , seigneur et baron des seigneuries de Puy-Guilhem en Périgord , de Tombe- 
Bœuf, Puy-Daulphin , Montvieii, Puymiclain, Saint-Bartholin , Montelon et Pauillac 
en Agenois, Themines en Quercy, L'Échallard et Saunac en la Marche, Beauvoir et 
la Choume en Poitou, chevalier de Tordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa cham- 
bre, et capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, et de dame Char- 
lotte d'Estissac, fille de Louis baron d'Estissac et d'Anne de Daillon; de l'avis et con- 
sentement, savoir: du côté du seigneur futur époux, de haut et puissant seigneur 
messire Jean de Montferrand, vicomte de Fontcautde, seigneur et baron de Cancon, 
chevalier de Tordre du Roi, son cousin germain; noble Jean de Beynac, écuyer, sei- 
gneur de la Rocque, son beau-frère, chevalier de Tordre du Roi; et du côté de la de- 
moiselle future épouse , des seigneur et dame ses père et mère , et de haute et puis- 
sante dame Charlotte de la Roche -Chandry, sa grand'mère, dame douairière de 
Lauzun, etc. 45,000 livres tournois de dot lui furent constituées par son père, et 
5,000 par sa mère. Ce contrat, en parchemin, signé Lassart, notaire royal , et Del- 
boscq, notaire royal, fut insinué à Agen le 8 novembre de la même année ^578. 

François de Fumel reçut, en qualité de chambellan, un ordre de Sa Majesté, daté 
du camp de Saint-Aignan , le \" octobre ^1587, pour se faire payer, par les trésoriers 
de Tépargne, de deux années de ses gages. 11 fut tué sur lé champ de bataille de Con- 
tras en ^588, le 20 octobre, après avoir chargé avec une brillante valeur Henry de 
Navarre. Voici comment divers historiens ont rapporté cet événement : 

• Henry de Navarre, prêt à s'élancer sur Tennemi, crie à ses deux cousins Condé et 
> Soissons : • Je ne vous dirai qu'une chose, c'est que vous êtes de la maison de Bour- 
i bon ; et vive Dieu ! Je vous montrerai que je suis votre atné I t L'action s'engagea : 

• le prince de Béarn, attaqué par Fumel et Château renard, saisit ce dernier à la 
» gorge en lui criant : a Rends toi. Philistin! » Sur ces entrefaites, il est frappé sur 

• son casque par un soldat catholique. Celui-ci est tué par le huguenot Augustin 

• Constant, tandis que Fumel tombe abattu par Fontenay, etc. t ( Velly, Villaret et 
Gamier, Fantin Des-Odoorts,) 

Un passage curieux de la Confession catholique du sieur de Sancy montre que des 
liaisons assez tendres avaient existé entre François de Fumel et une princesse du plus 
haut rang. On lit en efi'et dans ce spirituel écrit : • Qui a plus crié que moi contre le 

• feu Roi, qui portait ses mignons en ses heures, enluminés, comme il est dit ailleurs, 

• en Gordeliers? N'aige pas connu les duchesses de Guise et de Nevers, qui portaient 

• Roquemont et lé baron de Fumel peints en crucifix dans leurs heures et cabinets , 
» et eux, leurs maîtresses, tout de même en Notre-Dame? » 

Jeanne de Caumont, veuve de François de Fumel, obtint des lettres particulières 



22 DE FUMEL. 

de Sa Majesté, le ^6 mars 4588, pour être payée des gages dus à sondit mari, en sa 
qualité de chambellan , et elle eut don du Roi , pour elle et ses enfants , d'une somme 
de 6,000 écus, en récompense des recommandables services de son mari, le 25 avril 
suivant. 

Comme mère et administraresse de messire Charles de Fumel , seigneur et baron 
dudlt lieu , son (Ils, elle reçut quittance, le 4 <^' juin 4597, de 5,000 écus dus à noble 
Jean de Voisins, seigneur et baron de la Grave, de Saintons, et à demoiselle Ga- 
brielle de Voisins, sa sœur, en conséquence de la transaction passée entre eux le 4 1 
novembre 4596. Cette quittance fut ratifiée, le 21 juin 4597, par ladite demoiselle 
Gabrielle de Voisins, devant Jordain Pelanquc, notaire royal. Jeanne de Caumont fit 
son testament au chùteau d*Qautes- Vignes, le 47 août 4640; elle voulut , par cet acte, 
être ensevelie dans le cercueil de plomb où était le corps de son mari en l'église de 
Saint-Antoine de Fumel, et qu'à sa sépulture fussent convoqués cinquante prêtres di- 
sant messes, autant à son octave, et pareil nombre au bout de Tan; elle ordonna 
aussi qu'il y eut à son enterrement treize pauvres femmes vêtues de robes de drap 
noir, ayant un cierge à la main et un couvre-chef de toile blanche; déclara les cnfents 
qu'elle avait de son mariage ci-dessous nommés; leur fit divers legs, et un autre de 
500 livres tournois à demoiselle Catherine de Saint- Laurent de laCoste, sa demoi- 
selle; institua son héritier universel messire Charles de Fumel, son fils, lui substi* 
tuant François, son autre fils, et nomma pour son exécuteur testamentaire messire 
Jean Chabrier, juge de Sourguiat, habitant de la ville de Lauzun, auquel elle légua 
450 livres tournois. Cet acte, en papier, fut signé par A. Dauchou, notaire. 

Du mariage de François de Fumel et de Jeanne de Caumont, provinrent : 

lo Charles de Fumel, dont rarticle suit; 

2» Messire François de Fumel , seigneur de Taradelle , tige de la branche de ce nom 
établie en Sarladois, légataire de sa grand'mère paternelle, ainsi que son frère et ses 
sœui-s, en 1593, de dix écus d'or sol chacun, et, en 1610, de 9,000 livres, par le 
testament de sa mère ; 

30 Françoise-Marie de Fumel , femme de haut et puissant seigneur Raymond de Saunhac , 
seigneur de Faussac, légataire de sa mère, en 1610, d'une somme de 1 ,500 livres; 

4«> Charlotte de Fumel, légataire de sa mère de 1,500 li%Tes en 1610, épousa Jean de 
Pompadour, chevalier de Tordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, sei- 
gneur et baron de Lauzières en Limosin , fils puîné de Louis, vicomte de Pompadour, 
et de Peyronne de la Guiche, par contrat passé au château du Bourdeix, le 14 novem- 
bre 1610. Elle devint héritière de la maison du Bourdeix par le testament de la dame 
de Caumont-Lauzun , sa tante, décédée, veuve du seigneur du Bourdeix; 

50 Gabrielle de Fumel. 

XIV. Charles de Fumel /"noble et puissant seigneur messire J, chevalier, seigneur, 
baron, puis comte de Fumel, seigneur de la Caussade et de Hautes- Vignes, colonel 
d*un régiment de douze enseignes de cent hommes chacune , chevalier des ordres du 
lloî, obtiQt rérection de sa terre de Fumel en comté par lettres patentes du roi 



DE FUMKL. 23 

Louis XIII du mois de février 4 G H, enregistrées au parlement et au bureau des tréso- 
riers de France de Ik)rdeaux , les ^8 et 20 avril audit an, motivées sur les services 
rendus à la monarchie par la famille de Fumel. 11 épousa , par contrat passé au cbû- 
teau de Pages en la paroisse de Saint- Yricix en Férigord, le 2 octobre ^615, demoi- 
selle Anne de Momtesquiou de SaiateColoube , fllle de messire Jean-Jacques de 
Montesquiou, seigneur de Sainte-Colombe, Mollane, Aydie, Pérefages, le Saudat, 
Montcassin, etc. , lieutenant-colonel du régiment des gardes du Roi, et de feue dame 
Magdeleine de Montlezun du Saudat, laquelle, par son testament du 22 octobre 4 609, 
retenu par Arnaut Durant, notaire royal, avait légué pour dot à ladite demoiselle sa 
fllle, 45,000 livres tournois; et en conséquence de cet acte, des habillements con- 
venables a la qualité de la future épouse, ainsi que des pierreries et joyaux, furent 
promis ù Anne de Montesquieu , par son père , qui la fit renoncer en sa faveur à 
tous autres droits qu'elle pouvait prétendre. Ce contrat, en parchemin, signé de 
P. Lavergne, notaire royal, fut insinué en la cour d'Agen le 2\ avril ^621. 

On conserve dans les archives de Fumel une lettre que Louis XIII écrivit à Char- 
les de Fumel, de Poitiers, le 22 septembre ^6^5, lui mandant d'aller à sa rencontre 
entre Bordeaux et Poitiers. Le même Roi lui écrivit de Blois, le mai ^616^ pour lui 
témoigner sa satisfaction de la bonne assistance qu'il avait rendue aux habitants de la 
ville du Mas-d*Agenois, et pour la conservation de cette ville au service de Sa Majesté, 
lexhortant de continuer d'agir aussi loyalement et aussi honorablement dans toutes 
les occasions qui s'en offriraient, ainsi que le désiraient lesdits habitants. 

Le 45 mars 4617, Sa Majesté lui donna avis quelle l'avait nommé commissaire 
avec les sieurs d'Escodeca de Boisse de Pardailhan , du Duc et du Vigier, conseillers 
au parlement de Bordeaux et chambre de l'édit de Nérac, afin déjuger et terminer 
promplement les différends survenus dans ladite ville du Mas-d'Agenois, entre les ha- 
bitants catholiques et ceux de la religion prétendue réformée. Le même roi Louis XIII 
lui donna, le 8 juillet 4655, une commission pour lever un régiment d'infonterie de 
douze enseignes de cent hommes chacune, dont il eut le commandement. 

Charles de Fumel, animé de l'esprit de dévotion, se fit ordonner prêtre après la 
mort de son épouse II rendit hommage au Roi , au bureau des trésoriers de France de 
la généralité de Guienne, àBordeaui^, le 45 février 4049, des seigneuries de Pauilhac, 
de Hautes-Vignes et de Fumel, et avait fait au chùteau de Fumel son testament olo- 
graphe le 44 mai 4646. Par cet acte, il ordonne que son corps soit enseveli dans l'é- 
glise de Saint-Antoine de Fumel , à côté du tombeau de feu son fils de Pauilhac; il 
fonde dans cette église quatre services par an pour ses père et mère , sa femme et lui ; 
fait divers legs à ses enfants et à ses domestiques; institue son héritier universel Louis' 
de Fumel , son fils aine , auquel il substitue ses autres enfants mâles. Charles de Fumel 
Ot déclaration de ce testament le même jour en présence de témoins, après l'avoir clos 
et cacheté de dix cachets devant A. Peyreygue, notaire royal, auquel le remit sondit 
Ois quelques années plus tard, et dont ledit Peyreygue fit copie, signée de lui le 7 



24 DE FUMEL. 

février 465f , sur la réquisition de M. François de Fume!) seigneur, prieur de Mont- 
sempron. Du mariage de Charles de Fumel avec la demoiselle de Montesquiou, pro- 
vinrent : . 

1» Louis de Fumel , dont l'article suit; 

2o François de Fumel, légataire de son père de 500 écus en 1646, outre les 30,000 qui 
lui avaient déjà été constitués pour titre clérical, était seigneur prieur de Montsem- 
pron, eu 1653, qu'il ratifia en faveur Uu vicomte de Fumel, son frère, lors du mariage 
de celui-ci , les renonciations qu'il avait faites à tous ses droits paternels et mater- 
nels, dés le 6 août 1653, devant Duquonemis, notaire à Cahors; 

3«» Raymond de Fumel, légataire de son père, en 1646, de 30,000 livres pour tous ses 
droits paternels et ceux lui provenant de feue sa mère. Il fut tué dans un combat sin- 
gulier; 

4" Marc de Fumel , seigneur de Martiloque , auteur de la branche de ce nom connue en 
Poitou ; 

5» Jacques de Fumel, religieux observantin, légataire de son père de 100 livres l'an 
1646. Il fut tué aussi dans un combat singulier; 

6" Catherine de Fumel , \ i-eligieuses professes , eurent chacune de leur père un 

7*> Charlotte de Fumel, > legs de 100 écus, l'an 1646; fondèrent le couvent de 

8» Anne-Marguerite de Fumel , ) Notre-Dame-de-Villeneuve-d'Agen. 

XV. Louis DE Fumel (haut et puissant seigneur messirej, I" du nom, seigneur, 
baron , comte de Fumel , Pauilhac , Hautes- Vignes , Condesaigues , institué héritier uni- 
versel de son père en 4645, épousa, par contrat dans lequel il fut assisté de messire 
François de Fumel, son frère, passé à Toulouse en la maison de M. Jean Pol de 
Saint-Jean, seigneur de Tournefouille et de Segoiifflelle, conseiller du Roi au Parle- 
ment de Toulouse, le 29 avril 4653, demoiselle Marguerite de Lévis-Mibepoix, fille 
de messire Jean de Lévis de Lomagne, seigneur et baron de Mirepoii, Lavelanet, 
Lomagne, et de dame Marie de Caulet, assistée de la dame sa mère chargée de la 
procuration du seigneur son mari; de messire François de Garaud-Duranty, seigneur 
de Donneville, barun de Miremont, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, et 
second président audit Pariement; messli^ Jean-Georges de Caulet, chevalier, con- 
seiller du Roi en ses conseils, et président en son Parlement de Toulouse; M. Ber- 
nard de Caulet, conseiller du Roi au même Parlement; et du susdit sieur de Saint- 
Jean, ses oncles. Sa doi fut de 48,000 livres, dont 42,000 du chef de son père avec 
en augmentation 6,000 livres données par messire Jean Bonaventure de Caulet, ecclé- 
siastique, son oncle; elle eut en plus, dudit sieur de Saint-Jean, 5,000 livres, et de 
dame Marie.de Caulet, sa femme, 42,000 livres; ledit sieur de Caulet, conseiller, 
promettant pour soi et pour noble Pierre de Caulet, son frère, enseigne au régiment 
des gardes, de payer le jour d'avant les noces des futurs époux les 6,000 livres du 
chef dudit sieur de Caulet, ecclésiastique. Ce contrat en parchemin fut reçu et signé 
par Antoine Bessier, notaire royal, et insinué en la cour royale de Tournon le 20 sep- 
tembre 4055, et en celle de la sénéchaussée d'Âgenois le 4 S mars 46G0. 



DE PUMEL. 25 

Louis de Fumel donna aveu et dénombrement de la seigneurie et baronnie de 
Pauilhac et de ses dépendances, en Agenois, au bureau du domaine du Roi, en Guienne, 
à Bordeaux , le ^5 juillet 4665 , en conséquence de l'hommage qui! en avait fait à Sa 
Majesté, le 47 avril 1662. Le 49 novembre 4688, il fit acte au château noble de Fu- 
me], en Agenois, de la remise de son testament à la dame son épouse, clos et cacheté 
en neuf endroits du cachet de ses armes, pour le garder et en faire faire Fouverture 
après le décès de lui, testateur, et être exécuté selon sa teneur et forme. Cette remise 
eut lieu devant La Plaigne, notaire royal. Par ce testament, le comte de Fumel 
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Antoine de Fumel ; déclare avoir eu trois 
enfants de son mariage avec dame Marguerite de Lévis de Mirepoix, son épouse, 
qu'il institue son héritière universelle , à la charge de rendre son hérédité à Louis de 
Fumel, son petit-fils et filleul, lorsqu'il aura vingt-cinq ans, lui substituant son frère 
Delphin , puis les enfants de Marguerite , leur, sœur, et ensuite la dame de Saint- 
Aulaire , fille de lui , testateur, et après elle son fils aîné , ù la charge de porter le 
nom et les armes de la maison de Fumel ; nomme pour tutrice de sesdils petits-enfants 
ladite dame son épouse, et, à son défaut, MM. d'Aurignac et de Lastreilles, ses cou- 
sins et bons amis. Louis de Fumel étant mort le 25 juin 4690, son testament fut ou- 
vert, lu et remis audit notaire, le 5 juillet suivant, à la réquisition de ladite dame 
veuve de Fumel, en présence de hautes et puissantes dames Catlierine d'Aulède, 
comtesse de Fumel, sa belle-fille; dame Marie de Fumel, sa fille, marquise de Saint- 
Aulairc; messires Charles de Fumel, seigneur d'Aurignac et seigneur prieur de Mont- 
sempron, et Jacques de Fumel , seigneur de Lastreilles. 

Marguerite de Lévis de Mirepoix , sa veuve , testa à Toulouse , le 9 juin 4 724 ; par 
cet acte, elle élit sa sépulture dans Téglise de Saint-Antoine de Fumel, au tombeau 
de feu messire Louis, comte de Fumel, son époux, si elle vient à décéder à Fumel; 
et si sa mort arrive à Lavelanet , dans l'église de Notre-Dame , où feue sa mère était 
enterrée ; ordonne des messes , et fait divers legs pour les pauvres de Fumel, de Pauil- 
hac, de Montaignac et d'Hautes- Vignes; fait des dispositions en faveur de ses petits- 
eniànts; institue son héritier universel Louis de Fumel, son petit-fils, lui substituant 
Marguerite de Fumel , sa sœur, puis la demoiselle de Beaupoil , son arrière^petite- 
flUe, et ensuite le marquis de Mirepoix; prie sondit héritier de mettre sa fille ainée, 
iilleule d'elle, testatrice, dans le couvent de l'abbaye de Xaintes, où les filles sont 
bien élevées et où il avait des parentes de mérite; nomme pour ses exécuteurs testa- 
mentaires messire François de Berthier, premier président au Parlement de Tou- 
louse; messire Jean-Georges de Nupces, aussi président à mortier, et messire Joseph 
de Caulet, pareillement président à mortier au même Parlement de Toulouse, les 
priant d'accorder toujours leur amitié et conseils à sondit héritier, et cassant tous 
autres testaments qu'elle pourrait avoir faits, et expressément celui qu'elle fit le 40 
février 4706, suscril par Jean Gardebou, notaire royal de Pamiers. Elle remit ce der- 
nier testament le même jour, 9 juin 4724 , à Pratriel atné, notaire, suivant la recon- 

4 



26 DE FUMEL. 

naissance qu'en donna celui-ci. Se trouvant malade , la comtesse de Fumei fil au 
château de Fumel , le 50 septembre ^22, un codicille par lequel elle donna ses équi- 
pages à demoiselle Marguerite de Fumel, sa petite-fille. Cet acte fut reçu et signé par 
Jean Devondut, notaire royal de la ville de Monlflanquin. Les enfants issus du ma- 
riage de Louis de Fumel avec Marguerite de Lévis sont : 

Jo François-Joseph de Fiirael, dont l'article suit; 

2o Marie do Fumel, mariée en 1676 à François-Joseph de Boaupoil, maniuis de Saint- 
Âulaire, seigneur deTamac, Manzat , lieutenant-général pour le Roi au gouvernement 
du Haut et Bas-Limosin, élu à l'Académie franc^iise en 1706, morl le 17 décembre 
1749 à 98 ans ; eut en dot 75,000 livres de son père, qui , par son testament de 1088 , 
lui fit encore un legs de 100 livres, et de 5,000 livres à Marguerite de Beaupoil, fille 
de Marie de Fumel. Cette Marguerite et sa sœur Catherine étaient carmélites à Pa- 
miers lors du testament de dame Marguerite de Lévis, leur grand'mére , (lui , en 1721, 
leur légua à chacune 25 livres par an. L'auteur de la Bibliothèque de la France met 
Marie de Fumel au rang des femmes célèbres ; 

3o Catherine de Fumel, religieuse carmélite à Pamiers, en 1688 , époque à laquelle son 
père l'avait dotée de 6,500 livres; elle ne vivait plus en 1721. 

XVI. FrançoisJoseph de Fumel (haut et puissant seigneur J, chevalier, comte de 
Fumel , épousa, par pactes passés à^ La Réole, le 2 août >I682, damoiselle Catherine 
d'Aulède, fille de haut et puissant seigneur messire Jean-Denis d'Aulède , chevalier, 
conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, baron de Margaux, Le Gros et autres 
places, premier président au Parlement de Guienne, et de haute et puissante dame 
Thérèze de Pontac. Il est dit dans ces pactes que le futur époux a donation de son 
père de la moitié de tous ses biens et de la troisième partie des biens de la dame sa 
mère, sous la réservation de Tusufruit; la future épouse y est dotée de 400,000 liv., 
savoir : de 60,000 par son père et de 40,000 par la dame sa mère. Ces articles furent 
ratifiés par les parties et rédigés en contrat, le 50 août même mois, avec paiement 
desdites 60,000 livres à-compte, devant Séguin, notaire royal, qui en signa Toriginal 
en parchemin. François-Joseph de Fumel mourut avant son père, et, selon les mé- 
moires de la famille, fut assassiné à La Réole, en 4688, à l'ûge de vingt-huit à 
trente-trois ans. Il avait alors pour enfants de sadite épouse : 

lo Louis I dont l'article suit; 

2» Delphin de Fumel, légataire par le testament de son grand-père, en 1688, d'une 
somme de 30,000 livres, entra au service, et fut tué l'un des premiers à la bataille 
d'Oudenarde, étant capitaine de cavalerie, en juillet 1708. 

3» Jean de Fumel, mort jeune. 

40 Marguerite de Fumel , légataire comme ses frères d'une somme de 30,000 livres par 
le testament de son grand-père de l'an 1088. Ses droits dliérédité furent réglés à 
60,000 livres par transaction du 10 juillet 1712, suivant le testament de dame Mar- 
guerite de Levis, sa grand'mère, de l'an 1721, qui lui légua en outre 3,000 livres 
et lui donna ses équipages par son codicille de 1722. Elle fut mariée à Jean- Alexandre 
de Grussol, sénéchal de Toulouse, seigneur, marquis de Montsalez, mort sans posté- 



DE FUMBL. 27 

rite, iils de Jacques de Grussol, marquis de Saint-Sulpicc, en Albigeois, et de Louise 
d'Âmboiae d'Âubijoux; et son frère, l'appelant la marquise de Montsalez, lui légua lin 
diamant de 1,000 écus par son testament de 1749. 



XVII. Louis DE FcMEL (haut et puissant seigneur, messirej, !!• du nom, comte de 
Fumel, baron de Pauilhac, seigneur de Haut-Brion, Margaux, Pessac, Haules- 
Vignes et Lavelanet, mousquetaire gris, légataire de 50,000 livres par le testament 
de son père de Tau ^688, fut héritier universel de la terre de Fumei, comme étant 
aux droits de Marguerite de Lcvis, sa grand'mèrc. 11 épousa, par pactes passés à Tou- 
louse, le ^2 janvier 17^2, damoiselle Catherine-Thomas de Bebthieb, fille de haut et 
puissant seigneur messire François de Berthier, chevalier, conseiller du Roi en tous 
ses conseils, premier président du Parlement de Toulouse, seigneur de Saint-Geniez , 
et de haute et puissante dame Marie de Catelan, nièce du célèbre David-Nicolas de 
Berthier, premier évêque de Blois, mort en n^9. Il y fut assisté de haute et puis- 
sante dame Marguerite de Lévis, son aïeule paternelle, et de haut et puissant sei- 
gneur messire Guillaume de Caulet, conseiller du Roi en ses conseils, président à 
mortier audit Parlement, comme chargé de la procuration de haute et puissante 
dame Catherine d'Aulëde, mère du môme futur époux, du 2 juin n^2, retenue par 
Bedoux, notaire à Bordeaux. II y est dit que la dot de la demoiselle future épouse est 
de 450,000 livres , dont 50,000 du chef de son père et 400,000 de celui de sa mère, 
pour lesquelles 400,000 livres elle donnera la terre et seigneurie d'£mpaux, avec ses 
appartenances, pour le prix de 70.000 livres; et que le futur époux a donation de ladite 
dame son aïeule de tous les droits et hypothèques qu'elle a sur la maison de Fumel 
et de la moitié de la terre et seigneurie de Lavelanet; plus , de la somme de 40,000 
livres de la dame d'AuIède, sa mère , en avancement d'hoirie; et que les parties ont 
promis de rédiger lesdits articles en acte public lors de la célébration du mariage. 
Louis de Fumel entra depuis au service comme mousquetaire gris , et fut blessé à la 
bataille de Malplaquet , en 4709. 

Le 9 février 4724, Louis, comte de Fumel, rendit, par procureur, hommage au 
Roi devant les trésoriers de France en Guienne , au bureau des finances à Montau- 
ban , pour raison des rentes dont il jouissait dans la juridiction de Duravel , avec tous 
droits de lods et ventes et autres droits et devoirs seigneuriaux sis dans la sénéchaussée 
de Gourdon et mouvance de Sa Majesté , à cause de son comté de Quercy. Par son 
testament, fait dans le chûleau d'Haut- Brion, paroisse de Pessac, le 24 septembre 
n49, il ordonne sa sépulture dans l'église de la paroisse où il décéderait, avec 
des sommes à distribuer aux pauvres de ses terres ; déclare le nombre des enfants ci- 
dessous nommés, qu'il a eus de son mariage avec ladite dame Berthier; lègue à cha- 
cun d'eux la légitime telle que de droit , et institue son héritier universel Joseph , son 
fils, lui substituant Georges et François, ses autres fils. Louis de Fumel fit déclara- 
tion de ce testament devant M* Pallotte, notaire à Bordeaux, le lendemain, après 



28 DE FUMEL. 

ravoir clos et cacheté en sept endroits du cachet de ses armes; et Touverture en eut 
Heu le 2i décembre -1749, à Bordeaux, par-devant Joseph-Sébastien de La Roze, 
conseiller du Roi en ses conseils, président présidial, lieutenant-général en Guienne, 
prévost royal de TOmbrière et conservateur des privilèges royaux de l'Université dudit 
Bordeaux , à la réquisition de messire Joseph de Fumel , mestre de camp de cavalerie 
des années du Roi ; défunts : haut et puissant seigneur Louis , comte de Fumel , mort 
le ^0 décembre 4749, et haute et puissante dame Thomas-Catherine de Berthier, son 
épouse, sont rappelés dans le contrat de mariage de Jean-Georges, leur (Ils, du 49 
juin 4770. Ils avaient eu pour enfants : 

lo Louis, comte de Fumel, III« du nom, capitaine au régiment de Saintonge, naquit à 
Toulouse et entra au service, où il mourut, sans avoir été marié, à Tâge de 30 ans, 
et, du vivant de son père, en Espagne, en 17.. , étant gentilhomme ordinaire de la 
chambre de Sa Majesté Catholique ; 

2o Jean-Henry-Félix de Fumel, évèque, comte de Lodève, naquit à Toulouse en 1715 
et non pas en 1717, comme le disent la Biographie universelle et le Dictionnaire de la 
Noblesse de La Chesnaye-Des-Bois. Dès sa plus tendre enfance , il manifesta les plus 
grandes dispositions pour l'état ecclésiastique. Ayant complété son instruction reli- 
gieuse au séminaire de Saint-Sulpice, à Paris ^ il fut nommé abbé de Belleperche, en 
4749, puis élevé sur le siège épiscopal de Lodève, le 25 mai 4750, jour de son sacre 
à Vannes. Félix de Fumel remplit ses devoirs épiscopaux avec un zèle et une assiduité 
rares à Tépoque où il vivait. Il visita souvent son diocèse, tint des synodes, et unit 
ses démarches à celles de plusieurs évèques dans les discussions qui eurent lieu de 
son temps, au sujet du jansénisme, pour défendre les droits et Tautorité de rËglise. 
n publia divers écrits sous forme de mandements ou d*mstructions pastorales contre 
rincrédulité du siècle et la lecture des mauvais livres. On a encore de lui un ouvrage 
fort estimé comme œuvre ascétique , sous le titre de : Le culte de Vamour divin dans 
la dévotion au Sacré Cosur de Jésus, et un panégyrique véritablement éloquent de Ma- 
rie Lcczinscka , reine de France , épouse du roi Louis XV. Honoré des gens de bien , 
révéré de tous ses subordonnés, Félix de Fumel refusa de quitter son diocèse pour 
passer à un archevêché. Il fut plusieurs fois député près du Roi par les États de la 
province de Languedoc, et mourut à Lodève, regretté pour sa piété, son zèle et sa 
munificence, le 26 janvier 1790. Félix de Fumel avait institué héritier de tousses 
biens l'hôpital de Lodève , qu'il avait déjà comblé de bienfaits; aussi sa mémoire s'est- 
elle conservée en la plus grande vénération dans cette petite ville ; 

30 Joseph de Fumel (haut et puissant seigneur, messire) , dit le marquis de Fumel du 
vivant de son père, comte de Fumel , baron de Pauilhac et Lavelanet, seigneur d'Bautes- 
Vignes, Pessac, Haut-Brion, Margaux, lieutenant-général des armées du Roi, lieutenant- 
général pour Sa Majesté au gouvernement de Lyonnois, Foretz et BeaujoUois, comman- 
deur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant de la Hau te-Guienne et gou- 
verneur du Château-Trompette, naquit à Toulouse le 14 mars 1720. Il entra au service 
comme volontaire au régiment de Vintimille , en 1739, et y servit jlisqu'au 4 septembre 
1741 , qu'il obtint le grade de cornette dans le même corps. Joseph de Fumel fit avec ce 
régiment la campagne de 1742 , en Flandres; se trouva à la bataille de Dettingen et à la 
défense des bords du Rliin , en 1743 ; à la défaite du général Nodasty, près de Saveme ; à 
l'attaque des retranchements de Suflfelskeim ; à la marche en Bavière au mois de septem" 
bre, d'où étant revenu, au mois de décembre 1744, il passa l'hiver en Souabe. Dans 



DE FUMEL. 39 

la campagne suivante, il servit sur le Bas<Rhin, où il se trouva, le 19 juillet, au pas- 
sage du fleuve, en présence des ennemis. En 1746 , il était sur la Sarre pendant le 
siège do Mons, et sur la Meuse pendant celui de Charleroy; il servit au siège de la 
ville et château de Namur, combattit à Raucoux et marcha ensuite en Provence , d'où 
les ennemis furent repoussés jusqu'au-delà du Var. Capitaine au régiment de Septi- 
mauie par commission du l*» mars 1747, il joignit ce corps en Flandres et commanda 
sa compagnie aux sièges de l'Écluze, du Sas de Gand , du fort Dissendick, de Philip- 
pine, du fort Saint-Antoine, et à la prise de l'île de Gadsan. Il demeura dans cette île 
avec le régiment jusqu'au 21 juillet, et se rendit ensuite au siège de Berg-Op-Zoom, qu'il 
fit en entier. Après la prise de cette place, il marcha en Bretagne, où il servit pendant 
la campagne de 1748. Mestre de camp d'un régiment de cavalerie de son nom, sur 
la démission du comte de Vintimille du Luc, par commission du 1®' février 1749 , il le 
commanda au camp, sous Sarre-Louis , en 1753 ; à la bataille d'Hastembeck , à la prise 
de Minden, de Hanovre , et de plusieurs autres places de l'Électorat de Hanovre; au 
camp de Clestérseven, à la marche du Zell, en 1757 ; à la retraite de l'Électorat de 
Hanovre, en février 1758. Maréchal des logis de la cavalerie de l'armée d'Allemagne, 
sous les ordres de M. le comte de Glermont , par commission du 16 mars 1758, il se 
trouva, au mois de juin, à la bataille de Cresselt , après laquelle les troupes du Roi se 
tinrent sur la défensive. Brigadier de cavalerie par brevet du 10 février 1759, mes 
tre de camp , lieutenant du régiment de cavalerie de Clermont-Prince par commis- 
sion du môme jour, il se démit de ces charges et continua de servir maréchal des 
logis de la cavalerie de l'armée d'Allemagne par ordre du premier mai. Il se trouva 
le l«r août à la bataille de Minder, et commanda la brigade de cavalerie du Roi aux deux 
combats de Corback et de Wasbourg, en 1760. Rentré en France avec le régiment de 
Glermont, au mois de février 1761 , il commanda sur les côtes de Bretagne pendant 
cette campagne et la suivante. Promu, au mois de décembre 1762 , au grade de ma- 
réchal de camp, dont le brevet lui avait été expédié dès le 25 juillet précédent, il se 
démit du régiment de Glermont. Gouverneur du Ghâteau-Trompette de Bordeaux , le 
28 juillet 1773, il eut ensuite le commandement de la province de Guienne. Lieutenant 
général, le l" mai 1780, M. de Fumel fut nommé grand'croix de l'ordre de Saint- 
Louis le 25 août 1781. La crise de 1789, qui devait avoir une si funeste influence 
sur les destinées de la patrie, vint mettre à l'épreuve le patriotisme véritable , les qua- 
Utés éminentes qui distinguaient le comte Joseph de Fumel , et lui fournit l'occasion de 
prouver de nouveau son dévouement à son Roi et à son pays. Le 12 avril 1789 , lors de 
la disette qu'éprouvèrent la Guienne et quelques autres provinces, M. de Fumel reçut 
une lettre des officiers municipaux d'Agen qui sollicitaient de sa bienveillance un prêt 
de 6,000 fr. pour aider la commune à acheter du blé , afin de garnir les marchés de 
denrées que des accapareurs retenaient dans leurs magasins. M. de Fumel fit délivrer 
immédiatement, mais à titre de don pur et simple, la somme demandée. Bientôt 
l'épuisement du Trésor royal vint exiger de plus grands sacrifices de la part des bons 
citoyens : M. de Fumel s'empressa de faire l'abandon d'une pension annuelle de 12,000 
livres qu'il avait sur l'État, et envoya à la monnaie sa vaisselle, ses bijoux, ceux de 
ses neveux, fils du vicomte de Fumel , dont il était le tuteur. Une si noble conduite , 
annoncée à l'Assemblée nationale par le trésorier des dons patriotiques, excita d'una- 
nimes applaudissements au sein de cette assemblée , qui vota des remerclments pu- 
blics à M. de Fumel et lui fit exprimer sa gratitude par le comte de Mirepoix. Plus 
tard, M. de Fumel secourut efficacement la commune de Pessac. Il lui donna d'abord 
2,000 livres, et y fit ensuite, à différentes reprises, porter un nombre considérable do 



DE FUMEL. 

boii^seaux de blé; de plus, il envoyait chaque mois 100 fr. pour secours aux iudigents. 
La famille de Fumel conserve encore les lettres originales , honorables témoignages 
des faits que nous venons de rapporter. Lors de la création des divisions miUtaires, le 
comte de Fumel fut nommé par le Roi commandant de la n« division le 1»^ avril 
1791 , mais il se démit de ces fonctions en juin de la même année. Peu de temps après, 
il fut nommé maire de Bordeaux par acclamation des habitants de cette ville; mais 
cette charge, si pénible à remplir dans ces temps de si tristes souvenirs , l'obligea en- 
core à donner sa démission. Retiré dès-lors dans son château de Haut-Brion , le comte 
de Fumel vécut dans la simplicité la plus grande et la réserve la plus stricte, entouré 
seulement d'une partie de sa famille, les autres membres, au nombre de sept, ayant 
émigré. Le baron Louis de Fumel , l'un d'eux , maréchal de camp, major général de l'ar- 
mée du prince de Condé, signa , avec tout l'état-major dudit prince, une proclamation 
datée du 29 janvier 1793, du quartier général de Willengen , en Souabe, par laquelle 
les défenseurs de la royauté reconnaissaient et proclamaient roi de France le jeune 
Louis XVII. Cette pièc€, d'une grande importance historique, a été déposée aux ar- 
chives du royaume , par les soins du ministre de l'intérieur, dans les premiers mois 
de 1830. Le comte Joseph de Fumel ne quitta le lieu de sa retraite qu'en novembre 
1793, pour être traîné avec sa famille dans les prisons de Bordeaux , et de là, le 9 
thermidor an 11 (27 juillet 1794), conduit à l'échafaud révolutionnaire. Triste récom- 
pense de ses services militaires et civils, aussi bien que de ses nobles sentiments! 

Une pièce, qui n'est pas sans intérêt par le ridicule qu'elle déverse sur son auteur. 
Paganel, représentant du peuple, ex-prètre, et que nous allons citer ici, a été con- 
servée dans les archives de la famille de Fumel : 

« Au nom de la République française , une et indivisible, — le représentant du peu- 
ple, séant dans le département de Lot-et-Garonne, — considérant qu'il serait con- 
traire aux principes de la liberté et de l'égaUté , et injurieux au Peuple français , de 
laisser subsister, soit dans les établissements publics, soit dans les maisons particu- 
lières, des monuments de la vanité et de la puissance féodales; — considérant que 
les républicains sans-culottes de la ville et commune de Fumel attendent avec impa- 
tience que tout ce qui retrace leur ancienne servitude dans le ci-devant château de 
Fumel, soit effacé, et que les nombreux tableaux portant les images de leurs anciens 
tyrans soient livrés aux flammes, aiVwï que les titres des droits quils avaient usurpés; 
— Arrête que la municipalité de Fumel se portera sans délai dans le ci -devant 
château de Fumel, pour y faire effacer toutes les armes , écussons , couronnes, devises 
et autres vestiges de l'ancienne féodalité, et qu'elle fera enlever tous les portraits de 
famille du seigneur de Fumel , ainsi que celui du tyran Louis XIV placé sur une che- 
, minée, enfin tous les tableaux qui peuvent blesser les regards d'un républicain. La 
municipalité fera, le dimanche suivant, rassembler les citoyens de la commune, et 
leur donnera l'agréable spectacle du brûlement des objets ci-dessus mentionnés. — 
Fait à Fumel, le 10 octobre 1793, l'an II de la République, une et indivisible. Signé 
Paganel. — Par le représentant, signé Monforton-Saint-Aman , secrétaire de la com- 
mission. — Collationné par nous , signé Saisset, secrétaire de la mairie de Fumel. »• 

Le comte Joseph de Fumel avait épousé, le 16 mai 1748, Marie-Elisabeth de Gonty- 
d'Hâroicourt, fille de roessire N... de Gonty, seigneur d'Hargicourt, en Picardie. Il eut 
entre autres enfants de ce mariage : 

Marie-Louise-Ëlisabeth de Fumel, née le 18 juillet 1749, femme de la plus grande 



DE FUMËL. 3i 

vertu et piété, morte à Bordeaux , âgée de 44 aus, victime de la Révolution, le 
18 pluviôse an II (!*' février 1794), sans enfants de son mariage avec le cheva- 
lier de Barry, dit le comte d'Hargicourt, capitaine des Suisses de Monseigneur le 
comte d'Artois, colonel du régiment de la Reine-Cavalerie, puis colonel du régi- 
ment de cavalerie Royal-Champagne, et chevalier des ordres royaux et militaires 
de Saint-Louis et de Saint-Lazare. 
40 Jean-Georges de Fumel, qui a continué la postérité; 

50 François de Fumel, dit le chevalier de Funiel, né à Toulouse le 18 mars 1723, reçu 
de minorité chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malthe, entra au 
service, fut nommé lieutenant de dragons en 1749, et, après la démission de son 
frère atné , fut colonel du régiment de cavalerie de Fumel , lequel , avec celui de Bour- 
bon-Busset, par oinlonnance du mois de décembre 1661 , prit le nom de Royal-Picar- 
die, et devint le 14® régiment de cavalerie; il mourut à Paris en mars 1769, à l'âge de 
46 ans , étant colonel du même régiment royal de Picardie; 
6« Marguerite de Fumel, née à Toulouse, mariée le 10 août 1750 par contrat passé à 
Toulouse, devant Montcassin, notaire, à Alexandre de Cugnac, comte de Giverzac, 
qui mourut trois jours après son mariage, le 14 août, à Moissac, se rendant avec sa 
femme en son château de Bonnanguille, en Quercy. Marguerite de Fumel se retira au- 
dit château, où elle vécut depuis dans les regrets de la perte cruelle qu'elle avait 
faite et les actes de bienfaisance et de piété qui lui attirèrent l'affection des habitants 
du lieu; elle mourut à Bonnanguille, et y fut inhumée dans l'église paroissiale; 
7«* Marguerite- Laure de Fumel, née à Toulouse, d'abord religieuse maltaise au couvent 
de l'hôpital de Saint-Dolus, en Quercy, vers 1749, fut nommée abbesse de la Sauvo- 
Bénite, ordre de Citeaux, le 1©^ janvier 1766. A la suppression des ordres monasti- 
ques, en 1793 , Marguerite de Fumel se retira à Bordeaux auprès de son frère , le comte 
de Fumel, et fut incarcérée avec lui et le reste de sa famille. Après une triste déten- 
tion de neuf mois , Marguerite de Fumel mourut à Bordeaux, en 1794. 



XVIII. Jean-Georges de Fumel fhaut et puissant seigneur, messirej, vicomte de 
Fumel, colonel d'infanterie, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, et 
major général de Tarmée des Indes , rié à Toulouse le 27 juin n2^ , porta les armes 
pendant vingt-deux ans. Il fut nommé successivement : sous-lleutcnant au régiment 
d'Agenois-Infanterie , le ^5 décembre il Ai ; enseigne, le 6 octobre ^42; lieutenant, 
le 46 novembre de la même année; capitaine aide-major, le 48 octobre 4747; capi- 
taine avec rang de lieutenant-colonel au régiment de Berry, le 47 avril 4756; passa 
dana TInde avec le grade de major général des troupes du Roi, le 47 avril 4657. Dans 
rinde , le vicomte de Fumel se distingua par de beaux faits d'armes , particulièrement 
avant l'arrivée du lieutenant-général comte de Lally, ainsi qu'il est rapporté par Col- 
lin de Bar, dans son histoire de ce pays. 

• Peu après la levée du siège de Madras , dit-il , Tarmée , sous les ordres du vicomte 
I de Fumel, forte de 4,500 hommes de troupes européennes, tant d'infanterie que 

• de cavalerie , et de 5,000 clpayes , était rentrée en campagne et avait assis son camp 

• près de la ville de Vendavachy. Le 29 novembre 4759, elle fut attaquée par l'armée 
» anglaise, qui fut repoussée. La ville et le fort d'Ariate tombèrent de nouveau au 



32 DE FUMEL. 

» pouvoir (les Français, et l'armée brilannlque, après avoir éprouvé quelques perles, 
» se relira sous les murs de Velour. » 

Dans une circonstance importante , lors de la révolte de l'armée commandée par le 
lieutenant-général comte de Lally, le vicomte de Fumel , qui , par sa conduite , avait 
mérité raffèction du soldat , fut choisi comme le seul chef propre à ramener à son 
devoir cette armée dont les malheurs et les privations avaient égaré l'esprit. S'il fut 
assez heureux pour y réussir, disons aussi que rien ne lui coûta et qu'il sacrifia même 
ce qu'il possédait pour subvenir à la subsistance des troupes. Un mémoire, extrême- 
ment honorable pour sa famille, rédigé et signé à Paris, en ^69, par les directeurs 
de la Compagnie des Indes , et offert au vicomte de Fumel comme un témoignage pu- 
blic de reconnaissance , rappelle les faits dont nous venons de parler, et ajoute un plus 
bel éloge encore sur le désintéressement et la générosité du vicomte de Fumel 
comme major-général de l'armée française dans l'Inde. 

« Pendant que chacun , y est-il dit, s'occupait à profiter des avantages que les cir^ 
i constances présentaient, M. de Fumel donnait des marques d'un parfait désintéres- 

• sèment et refusait toutes les gratifications que le général lui offrait et le pressait 
» même d'accepter. A ce refus rare, il a ajouté la remise de son propre argent au 
» Trésor, sans aucun intérêt , pour subvenir aux besoins des troupes. Il a fait ce sa- 
» orifice dans un temps où chacun se prévalait de la disette pour vendre fort cher les 
» secours qu'il fournissait, o 

Après la prise de Pondichéry, conduit en Angleterre avec le reste de l'armée, le 
vicomte de Fumel eut encore le bonheur d'être utile à presque tous les Français, pri- 
sonniers comme lui, en signant pour eux 60,000 fr. de lettres de change qui leur faci- 
litèrent les moyens de subsister et de rentrer en France. Sans aucun doute, M. de 
Fumel dut ce crédit aux éloges que la nation anglaise avait entendu faire de lui pen- 
dant la détention qu'il avait subie à Pondichéry. Après vingt-trois ans de service dans 
l'Inde, couvert d'honorables blessures reçues pendant son service en Europe et en 
Asie , honoré de la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis depuis le ^ jan- 
vier -1757, le vicomte de Fumel quitta la carrière des armes à son retour en France. 
Plusieurs lettres, datées de ^64, n68, noo, conservées par la famille, montrent 
que ce seigneur jouissait de l'estime complète et de jramitié particulière de fiOuis de 
Bourbon, prince du sang. Indépendamment de la solde de retraite, il recevait une 
pension fort honorable, qui est mentionnée ainsi dans son brevet : 

« Il lui a été accordé, le ^^ février -1774, sur l'extraordinaire de la guerre , une 

• gratification annuelle de 4,200 fr. en considération de ses services dans le régiment 
» de Berry et dans l'Inde , en qualité de major-général des troupes du Roy. » 

Jean-Georges, vicomte de Fumel, épousa, le 49 juin 4770, par contrat post- 
nuptlal passé en la ville de Toulouse, devant Montcassin , notaire royal , ancien capi- 
toul de ladite ville , haute et puissante dame Rose-Philiberte-Mauricc de Commtnges , 



DE FUMEL. 33 

fille légitime de haut et puissant seigneur Roger-Jacques-Honoré , comte de Com- 
minges, marquis de Lastronques, et de haute et puissante dame Françoise de Bois- 
son de Resoucbe, son épouse; assistés , savoir : le futur, de haut et puissant seigneur 
Joseph, comte de Fumel, son frère, maréchal des camps et armées du Roi, com- 
mandeur de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant pour le Roi dans 
les pays d'Agenois et Condomois, et Révérendissime Monseigneur Jean-Félix-Henry 
de Fumel, évoque, seigneur, comte de Lodève et de Montbrun, conseiller du Roi en 
ses conseils, son autre frère, etc. ; et la future , desdits seigneurs et dame ses père et 
mère. (Grasse en papier, signée dudit notaire.) 

Le vicomte de Fumel résida après son mariage à Toulouse, où il perdit sa femme, 
et mourut lui-même dans cette ville , des habitants de laquelle il emporta Testlme et 
les regrets, le 7 août n88. Par son testament olographe du 22 juin n87, déposé , le 
M août ^788, chez un notaire royal de Toulouse, il institue pour son héritier uni- 
versel Joseph-François-Georges-Maurice-Louis de Fumel, son fils aîné; déclare mettre 
à la légitime , telle que de droit , ses trois enfants , chevaliers de Malte ; prie son frère , 
révêque de Lodève, conjointement avec son frère le comte de Fumel, d'accepter la 
tutelle de ses enfants sans reddition de comptes , et demande qu'après sa mort on Ten- 
terre dans la chapelle de Notre-Dame-de-Pilié , aux Grands-Augustins, à Toulouse, 
où était déposé le corps de Rose de£omminges, sa bien-aimée femme, etc. De son- 
dit mariage étaient issus : 

1° Joseph-François-Georges-Maurice- Louis de Fumel, comte de Fumel, naquit à Tou- 
louse le 8 avril 1771 , et fut baptisé le môme jour dans Téglise métropolitaine et pa- 
roissiale de Sain t-Ë tienne. Il fut nommé page de Monsieur, frère de Louis XVI (depuis 
roi Louis XVIII) , le \^^ janvier 1782; sous-lieutenant aux carabiniers, sous le nom de 
baron de Fumel, en 1785; capitaine au même corps, en 1791 ; il émigra le 2 octobre 
de la même année, et fit, en qualité d'émigré, la campagne des Princes dans Tesca- 
dron formé par les officiers du corps des carabiniers réunis près de Monsieur; lieute- 
nant au régiment d'Âutichamp , infanterie , dès sa formation dans les pays étrangers, 
jusqu*au licenciement de ce corps , époque à laquelle il passa au régiment des hus- 
sards de Bohan, dans lequel il resta jusqu'au départ de ce régiment pour les colo- 
nies, en 1794. Le comte de Fumel, rentré en France en 1800, passa en Espagne en 
1806; il fut attaché à rétat-major du comte d'Erlon et continua de servir dans Tar- 
mée. Capitaine aux Gardes-d'Honneur, il ftit, après la réforme de ce corps, sous la 
Restauration , placé sous-lieutenant en pied dans la deuxième compagnie des Mous- 
quetaires jusqu'à son licenciement. Remis en activité peu de temps après , élevé au 
grade de lieutenant-colonel, chef d'état-major de la 14* division militaire, il fut nommé, 
par le roi Louis XVIII, chevalier des ordres de Saint-Louis et de la Légion- d'Honneur. 
Le comte de Fumel mourut à Gaen , le 3 avril 1820 , sans avoir été marié ; 

2» Jacques-Pons de Fumel, qui a continué la descendance ; 

3o Marie- Joseph de Fumel, né le 3 avril 1776, et baptisé le lendemain dans l'église mé- 
tropolitaine et paroissiale de Saint-Étienne de Toulouse, fut reçu de minorité cheva- 
lier de l'ordre de Malte, et, ayant été destiné au service de la marine, entra comme 
élève du Roi au collège royal de la marine d'Àlais en 1788. La Révolution l'ayant obligé. 



3i M PUMËL. 

comme tant d'autres, de quitter la France, il émigra en 1791 et enli-a comme agrégé 
dans l'escadron formé par les officiers du corps des carabiniers à l'armée des Princes , 
où il fît la campagne de 1792. L'armée ayant été licenciée, il entra comme cadet dans 
le régiment de Choiseul-Hussards, au mois de mai 1794 , fit la retraite du Erabant et 
de la Hollande, et s'embarqua à Brémelet, le 24 août 1795, avec une division de son 
régiment pour la baie de Quiberon. Débarqué le 25 décembre de la même année dans 
l'île de Whigt, en Angleterre, il continua de servir dans le régiment jusciu'à son licen- 
ciement, qui eut lieu en avril 179G. Gomme il n'avait pas été porté sur la liste des 
émigrés, il put rentrer en France en 1799, et se retira à Toulouse. En mars 1815, il 
commanda le détachement de volontaires royaux à cheval de Toulouse, qui devait aller 
rejoindre Monseigneur le duc d'Angoulème en Dauphiné; mais àNismes, il reçut l'or- 
dre de se porter dans les Cévennes, qui venaient de se soulever. Ce fut avec beaucoup 
de peine qu'il parvint à sortir de ces montagnes et à ramener son détachement à Tou- 
louse après la capitulation de Monseigneur le duc d'Angoulème. Par ordonnance du 
28 juillet 1815, il fut nommé, par Son Altesse Royale Monseigneur le duc d'Angou- 
lème, chevalier de Li Légion- d'Honneur. Le 20 juillet 1822, Marie-Joseph deFumel 
épousa demoiselle Louise-Antoinette de Bertrand de Molleville, fille de M. Jean- 
Antoine-Marie de Bertrand de Molleville et de feue dame Louise-Françoise-Alexandrina 
duHaget de Vemon; il est mort à Toulouse le 5 février 1847. Dudit mariage sont 
issus : 
A Marie-Joseph-Auguste de Fumel, né le 19 septembre 1824, marié le 28 septem- 
bre 1848 à ÉUsabeth- Jeanne d'Albaret, dont sont provenus : 
a Paul-Marie-Pons de Fumel, né le 17 août 1849; 
6 Marie-Louis-Étienne de Fumel, né le 27 juillet 1850; 
c Marie-Henriette de Fumel, née le 19 mai 1856. 
B Marie-Antoine-Georges de Fumel, né le 1»^ août 1827 ; 
C Marie-Auguste de Fumel, né le 6 mars 1839; 

D Louise- Jacquette-Marie de Fumel, née le 9 septembre 1823, morte le 19 mars 
1849, mariée le 11 novembre 1846 à M. Évremond de Fournas , dont : 
Marie-Louis-Gharles-Victor de Fournas, né le 29 décembre 1847; 
Marie-Félix-Joseph de Fournas , né le 19 janvier 1849. 
E Marie-Rose-Henriette de Fumel, née le 27 mai 1829, mariée le 12 mars 1855 ù 
Henry-Edmond , baron d'Arblade de Séailles, dont : 
Marie-Louise d'Arblade de Séailles, née le 11 décembre 1855. 
4» LouisnJules de Fumel, mort à l'âge de 13 ans au château de Haut-Brion, commune 

de Pessac, près Bordeaux, en 1794 ; 
50 Augustine-Laure de Fumel, née à Toulouse, fut mariée le 23 vendémiaire an III 
(14 octobre 1794), à Pessac, près Bordeaux, à Joseph- Hector baron deBrane, con- 
seiller au Parlement de Bordeaux, dont elle eut un fils, Joseph-Maxime de Brane, né 
le 22 vendémiaire an V (13 octobre 1796). Laure de Fumel épousa en secondes noces 
Frédéric-Guillaume Langsdorff, négociant à Bordeaux , natif de Stuttgard. De ce se- 
cond mariage sont issus : 

Aline LangsdorfT, décédée à Bordeaux; 

Emile Langsdorff. 

Laure de Fumel mourut à Bordeaux le 2 décembre 1813. Il importe de remarquer 

ici que la terre de Fumel, qui, pendant 700 ans, avait été possédée par la branche 

aînée de la maison de Fumel, se trouva, par l'etTet de la Révolution et des différents 

partages faits entre frères et sœurs , et la nation représentant l'aîné comte de Fumel 



DE FLMËL. 35 

émigré, devenir la propriété de Laure de Fumel, et par suite celle de M. Emile Langs- 
dorff, après des arrangements avec son frère utérin, Maxime de Brane. 

XIX. Jacques- Pons , comte de Fuiiel , chef de bataillon au 4* régiment de la garde- 
royale, né à Toulouse le -1 4 juillet ^ 772, fut reçu de minorité chevalier de Malte. Entré au 
service très-jeune, il fut fait sous-lieutenant de remplacement au régiment de Royal- 
Champagne-Cavalerie , le ^4 juillet n87; il contribua, avec ses frères et son oncle, 
aui dons patriotiques offerts à l'Assemblée nationale en 1789. Autorisé par le Roi à 
passer en Tile de Malte pour y faire ses caravanes, il y arriva le 25 septembre no-l , 
et y résida près de deux ans. Il fit sur les galères de Tordre deux caravanes : ayant 
obtenu du grand maître de Rohan d'être nommé général des galères en remplacement 
de M. le chevalier de la Tour du Pin , il fut inscrit dans cette dignité à la chancellerie 
de l'ordre , et revint en France pour y prendre avec sa famille les arrangements con- 
venables pour tenir cette dignité dans Tordre de Malte. Mais arrivé en France, il fut 
arrêté comme noble avec toute sa famille , à Bordeaux, le n frimaire an II (7 décem- 
bre 4795). Il ne sortit de prison que le 18 fructidor an II ( 4 septembre -1794 ) , après 
neuf mois de captivité et après avoir vu périr une partie de sa famille. Peu de temps 
avant le retour des Bourbons en France , le comte de Fumel était capitaine dans la garde 
nationale active du département île la Gironde et breveté dans ce grade du 5 août 
-IS-ld. Son Altesse Royale, Monseigneur le duc d'Angoulême, à son arrivée à Bor- 
deaux, ayant formé un régiment sous le nom de Royal-Bourbon, M. le comte de Fu- 
mel y fut placé comme capitaine le 20 mars , et conflrmé dans ce grade par le Roi le 
24 mai 4814. Ce corps, en garnison à Laon, ayant été supprimé, le comte de Fumel 
retourna à Bordeaux par ordre du ^5 octobre de la même année : il fut attaché a Té- 
tat-major de la place de cette ville , et particulièrement comme juge-rapporteur du con- 
seil de guerre de révision après les Cent jours, le 2 septembre ^845. Remis en activité 
comme capitaine au 4* régiment d'infanterie de la garde royale , par brevet du 23 
octobre 4845, chef de bataillon le 24 mai ^848, il flt en ^825 la campagne d'Espagne 
soQs les ordres de Son Altesse Royale Monseigneur le duc d'Angoulême. Persistant 
à vouloir rester dans un corps tout dévoué ù son Roi , M. de Fumel se trouva sur le 
pont de Saint-CIoud commandant 250 hommes de son régiment dans les journées des 
27, 28 et 29 juillet 4850 , et ne quitta ce poste que pour se réunir à son régiment re- 
venu de Caen, et suivre le roi Charies X dans sa retraite avec sa fidèle garde; il 
n'abandonna ce prince que sur Tordre exprès de Sa Majesté, donné à Maintenon 
le 4 août 4850. Mis à demi solde à la suppression de la garde royale jusqu'au 4 no- 
vembre 4857, époque à laquelle il reçut sa retraite, après 29 ans de service effectif, 
M. le comte de Fumel est mort à Paris, le ^^ septembre 4850. 

Il avait épousé , étant chevalier de Malte non profès , et après la suppression de son 
ordre, Marie-Scbolastique du Sâult, fille de feu messire Jean du Sault, conseiller- 
doyen au Parlement de Bordeaux , qui était mort à Bordeaux victime de la Révolution , 



36 D£ FUMEL. 

et dont la famille , étant Tune des plus anciennes de cette ville dans la magistralure , a 
rempli les charges les plus honorables et rendu a plusieurs reprises les plus grands 
services aux Rois de France et k la province de Guienne. De ce mariage sont pro- 
venus : 

lo Auguste de Fumel, mort en bas âge en 1796; 
2o Joseph-Georges-Louis, dont Tarticle suit; 
30 Claire de Fumel. 

XX. Joseph-Georges-Louis, comte de Fumel, né le ^8 janvier ^805, ancien élève de 
rÉcole Polytechnique , est le chef des nom et armes de la maison de Fumel , et habite 
le château de Barrault, près Bordeaux, où il se livre à l'agriculture, n'ayant jamais 
voulu accepter aucun emploi public sous tout autre gouvernement que celui de ses 
princes légitimes; il a épousé, le ^^ avril ^829, M"* Anne- Louise -Antoinette de 
Lu£TKEns, flUe de M. Jean-Jacques de Luëtkens, remarquable par son dévouement 
au Roi et sa hardiesse froide et calme. Ami intime de M. le marquis Louis de La 
Roche-Jacquelein , qu'il cacha pendant les Cent jours , au péril de sa propre vie, dans 
son château de Carnet en Médoc, M. de Luëtkens appartient à une famille de gen- 
tilshommes suédois qui avait fait autrefois de grands sacrifices pour ses Rois et sa 
patrie. On voit à Carnet un magnifique tableau représentant Charles XII à cheval, qui 
a été donné par ce monarque à l'un des ancêtres de M. Jean-Jacques de Luëtkens. De 
ce mariage : 

lo Jacques-Louis-Henry de Fumel, né le 28 décembre 1831 ; 

2o Jean- Jérôme- Joseph-Gustave de Fumel, né le 28 janvier 4834, entré au scr>icc dans 
le 8m« régiment dehussards, le 28 juillet 1853 ; maréchal des logis en septembre 1854. 

BRANCHE DE FUMEL DE TARÂDELLE ET DE SÂINT-MARG (éteinte), 
m Sarladois, 

XIV. Messire François de Fumel, seigneur de Taradelle, second fils de Fran- 
çois II , baron de Fumel , et de Jeanne de Caumont , fut légataire de sa grand mère 
paternelle , ainsi que son frère et ses sœurs, en ^595 , de ^0 écus d'or sol chacun , et, 
en ^6^0, de 9,000 livres par le testament de sa mère. De lui descendaient : 

lo Suzanne de Fumel, héritière de cette branche, mariée à Jules-Gésar Rafin, chevalier, 

marquis d'Autherive, en 1711 ; 
2o Étiennette de Fumel épousa en 1717 noble Louis do Durand, seigneur de Carabelles, 

et fut la dernière de sa branche. 

BRANCHE DE FUMEL-MONTAIGU (éteinte), 
en Agenois, 

XllI. Joseph-François de Fumel, second fils de François, baron de Fumel , et de 
dame Gabriellc de Verdun , écuyer, seigneur, baron de Montaigu , fut légataire de 



DE FUMEL. 37 

son père de 20,000 livres tournois, Tan ^56^. II assista au mariage de son frère, Tan 
^578, et épousa, le ^^ janvier ^578, demoiselle Armoise de Lomagne de Montâigu, 
flUe unique et héritière de Jacques de Lomagne de Montaigu , comte d'Estafford et do 
Nègre-Pelisse, et d'Anne de La Tour-d'Auvergne, ou, selon Fauteur de la Bibliothè- 
que de la France, de Charlotte de Lusignan. Armoise de Lomagne apporta en dot à 
son mari la baronnie de Montaigu , en Bas-Quercy, située entre Lauzerte et Moissac , 
et de laquelle sa postérité retint le nom. Joseph-François de Fumel et son épouse ne 
vivaient plus en i 593 , époque à laquelle sa mère légua à leurs enfants y nobles Fran- 
çois, Jean et Marie de Fumel , i ,000 écus d'or sols. 

l» François de Fumel, dont l'article suit ; 
2o Noble Jean do Fumel-Montaigu; 

3o Marie de Fumel-Montaigu, mariée à N. de Gordiôso, baron do Lisse et seigneur de 
Masiëres. - 

XIV. François de Fumel, baron de Montaigu, épousa, le H mai ^7n, Sylvie de 
PoRS DE La Case , fille de Jacques de Pons, des sires de Pons, en Saintonge, mar- 
quis de La Case , comte de Rochefort , baron de Montgaillard , et de Judith de Mont- 
beron. De ce mariage naquirent : 

1» Pierre-Sylvain de Fumel, dont l'article suit; 

2o Charles de Fumel, prieur de Montserapront, seigneur d'Aurignac, mort en 16.. ; 

3» Jean-Jacques de Fumel, seigneur de Las Treilles, auteur de la branche des seigneurs 

de Roquebrune et de La Salle ; 
40 Marguerite de Fumel, mariée à N... de Guilhem, seigneur de la Grave; 
50 Magdeleine de Fumel , mariée à N... de Gaulejac, seigneur de Toufaille; 
60 NicoUe de Fumel, mariée à N..., seigneur de Fieux, en Gascogne; 
70 Anne de Fumel, épouse de N... de Bosredon, seigneur de la Cour et deBessanues; 
S» N... de Fumel, épouse de N... de Montfort, seigneur de Pontoison. 

XV. Pierre-Sylvain de Fumel , baron de Montaigu , se maria, l'an 4643 , à Marie- 
Magdeleine de Cieutat, dont il eut entre autres enfants : 

1* Arnaud de Fumel, dont Tarticle suit; 
2o Charles de Fumel, mort jeune. 

XVL Arnaud de Fumel, baron de Montaigu, épousa, par dispense du pape, en 
4684 , Marie de Cieutat, sa cousine germaine , baronne de Pujol et Tombebouc, dont 
11 eut: 

io Pierre-Sylvain-Alexandre de Fumel , dont l'article suit ; 

2» Louis de Fumel, ecclésiastique, doyen du chapitre de Pujol; 

30 Marie de Fumel, seconde femme do Jean -Charles do Vassal, écuyer, seigneur de Don- 

das et de Fontlanon, dont elle n'eut qu'une fille; 
4« Marguerite de Fumel , épouse de Jacques de MontlezAm , seigneur d'Aurioles et de 

Saint-Julien ; 
50 Marie-Anne de Fumel, mariée à Jean de Chiffrevillo , seigneur du TiUeul, colonel des 

dragons de la Reine. 



38 D£ FIKEL. 

XVII. Pierre'Sylvaia-Atexaadre de Fcmel, baron de Monlaigu. é[>ou8a, en ^24 , 
Margueriic d'Astobg-Mostbabtiei , héritière de la seigneurie de Gralens et de la 
vicomte de Cologne, et dame de Saint-Gratien , en Languedoc. De ce mariage : 

!• Jcao-Joseph marquis de Fumel, dont l'article suit ; 

2» Marie-Marguerite de Fumel, mariée, après 1754, à Jean de Prat, baron de Vieux, 

conseiller au Parlement de Toulouse; 
30 Marie-Anne-Louise de Fumel , mariée à Louis de Bonncmain , seigneur de Montpey- 

roux , conseiller au Pariement de Toulouse ; 
4*» Anne-Marie de Fumel , morte jeune. 

XVIII. Jean-Joseph, marquis de Foxel, baron de Montaigu. épousa, le 24 no- 
vembre n55, au château de Tombebœuf, en Agcnois, Marie -Anne -Marguerite 
d'Abzac, dame de Montviel et de La Barrière, fille aînée de Louis d*Abzac, marquis 
de Montviel, et de Françoise d'Absuic, sa cousine, sorties toutes deux de la branche 
d'Abzac de Montastruc, cadette de celle de La Douze. De ce mariage sont issus plu- 
sieurs enfants, et entre autres : 

1» N... marquis deFumel-Montaigu, qui suit; 

2o >'... de Fumel-Montaigu , la dernière de sa branche, morte fort âgée à Villeneuve - 
d*Âgen vers 1850, sans avoir été mariée. 

XIX. N DE FuxEL, marquis de Fumel-Montaigu, a eu pour fille unique : 

Élisaljeth- Delphine de Fumel-MonU'iigu, morte à Villeneuve-d'Agen vers 1841, sans 
enfants de M. Jean-Baptiste-François de Vasisal , marquis de Montviel , son mari. 

BRANCHE DE FUMEL -ROQUE BRUNE ET LA SALLE, 
établie en Quercy et en Àgenois. 

XV. Jean-Jacques de Fumel, seigneur de Las Treilles, de Roquebrune et de La 
Salle, troisième fils de François de Fumel, baron de Montaigu, et de Sylvie de Pons 
de La Case, épousa Anne de Ratmokid de Folmont , fille d'Edouard de Raymond de 
Folmont, seigneur de Sainte-Cécile, et de Diane de Crugy de Marcillac, et petite- 
fille de Bernard de Raymond de Folmont, seigneur de Roquebrune , et de Gabrielle 
de Puyperou. De ce mariage : 

1® Bernard-Sylvain de Fumel, dont l'article suit; 

2o Charles de Fumel, capitaine d'infanterie, mort capitaine de cavalerie; 

30 Marie-Thérèse de Fumel, épouse de Pierre-François de Carbonnières, seigneur de La 

Mothe d'Anthe, fils de Philibert de Carbonnières et de Lucrèce de La Baume-Forçat; 
40 Marie-Anne de Fumel , mariée avec Charles de Rochemont, seigneur de la Paschalie; 
6» Marie de Fumel , épouse de Jean-Baptiste comte de Pallavicini, capitaine des gardes 

suisses; 
60 N... de Fumel, religieuse au couvent de Saint-Géry, de Cahors. 

XVI. Bernard-Sylvain de Fumel , I*' du nom, sire de Roquebrune et de La Salle, 



DE FUMEL. 89 

épou8a Antoinette de Coudebcq, dame de Montargent, fille de Jean de Coudercq 
(Aliàs de Coudes), seigneur de Montargent , et de Marie d*Audebart de Solèze. De ce 
mariage : 

lo Jean de Fumel, dont rarticle suit; 
2® Charles de Fumel, I, jésuite; 

3« François de Fumel, seigneur de Saint-Philippe, dit le baron de Fumel-Roquebrune , 
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mestre de camp de cavalerie, 
exempt-aide-major des gardes du corps du Roi, compagnie de Beauvau, épousa à 
Noyon, en Picardie, le 15 janvier 1753, Louise-Magdeleine-Adelaïde Auderlique de L\ 
MoTHE, fille de Philippe Âuberlique de La Mothc , écuyer, officier de la garde-robe du 
Roi, et de Anne-Cécile Desmay. De ce mariage : 
A Joseph-Marie-Louis, baron de Fumel, né le 30 septembre 1755, ecclésiastique 
en 1769, fut contraint, pour sauver sa vie en 1793, de renoncer à la prêtrise et 
de se marier; il a laissé plusieurs enfants actuellement vivants. 
B Anne-Cécile-Alexandre de Fumel-Roquebrune, née à Noyon le 30 octobre 1753, 
mariée à M. Vincent, avocat. Elle mourut veuve le 14 avril 1826, après avoir fait 
son testament olographe le 2 du môme mois. Par cet acte, elle institua légataire 
universel de tous ses biens son cousin Joseph-Georges- Louis de Fumel , de la bran • 
che aînée, fils de Jacques-Pons, comte de Fumel. 
4® Charles II de Fumel, mort capitaine de grenadiers; 
5» Antoine de Fumel, seigneur de Montargent; 
G» Jeanne de Fumel , religieuse ; 
7» Angélique de Fumel , religieuse à Estaffort ; 
80 N... de Fumel, religieuse en la môme communauté. 

XVII. Jean de Fumel , sire de Roquebrune et de La Salle , épousa, en ^23 , Mar- 
guerite DE Saubât, fille do Jean de Saubat, seigneur de Trieux et de La Boissiùre, et 
de Marguerite de La Duie. De celte union : 

1® Bernard de Fumel, dont l'article suit; . 

2« Jean de Fumel , vicaire général de Lodèvo ; 

3« François de Fumel , mort garde du corps du Roi ; 

4o Pierre de Fumel , mort au service du Roi ; 

5« Charles de Fumel , capitaine de grenadiers royaux ; 

G» Jean de Fumel, garde dn corps du Roi; 

7o Bernard-Bonaventure de Fumel , aussi garde du corps du Roi ; 

8» Louis de Fumel , mort garde du corps du Roi ; 

90 Marguerite de Fumel. 

XVIII. Bernard-Sylvain de Fumel, II' du nom, sire de Roquebrune et de La Salle, 

cpousa : -1^ Marguerite de Cladech; 2^ Gabrielle de Goiscard; il eut de la première : 

Elisabeth de Fumel , épouse d'Élie-Antoine de Menou, habitant à laFauréUe, près le Bu- 
gue, département de la Dordogne. 

Du second Ht : 

1» Jean -Joseph-Sylvain de Fumel, qui suit; 

2o François de Fumel, vivant en 1840, sans postérité mAle, î\ Montaigu, près Moissac; 

3° Marguerite de Fumol. 



^0 DB FUMËL. 

XIX. Jean-Joseph-Sylvain de Fumel, mort à Damazan, département de Lot-et- 
Garonne , vers 48H , père d'une fille unique : 

Danaé de Fumel de Damazau, épouse de M. N... de Lécussan, de la ville de Penne, en 
Agenois. 

BRANCHE DE LA BARTHE-FUMEL (éteinU). 
( Extrait dn tome VII de \*Biitoire des Grandi Officien de la Ctmroime,) 

VI. Bertrand de Fcmel, flls puiné de Guillaume Esdamat, 11* du nom, chevalier, 
baron de Fumel, et de Laure de Pujol, devint, par sa femme, seigneur ou vicomte 
de La Barthe, d*Âure et de Magnoac, en ^526. Sa postérité prit le surnom de La 
Barthc. C'est sans doute ce Bertrand de Fumel qui figure dans le rôle des seigneurs 
qui comparurent au ban et arrière-ban convoqué, en ^304, par PhUippe-le-Bel , pour 
la guerre de Flandres. Bertrand y amena avec lui au Roi vingt hommes d'armes , 
selon Tauteur du Traité de la Noblesse. C'est aussi ce Bertrand de Fumel qui fit une 
assignation de rentes, en ^5^5, pour la fondation de deux chapelles dont le titre est 
conservé aux Archives impériales, sec|ion historique, folio 296, n"" 57. Bertrand de 
Fumel figure aussi dans la transaction de ^284 et dans d'autres actes dont les ana- 
lyses sont conservées à la Bibliothèque impériale , cabinet du Saint-Esprit , cahier in- 
folio. Il épousa Brunissende de La Barthe, issue de la race mérowingienne, comme 
nous le dirons plus loin, fille puînée d*Amaud-Guilhem, II* du nom, vicomte de T^ 
Barthe, d'Aure et de Magnoac, laquelle hérita des biens de son père, dont elle jouis- 
sait en 4285, après le décès sans enfants de Véronique de La Barthe, sa sœur aînée , 
femme d'Arnaud-Bernard d'Armagnac. La ligne masculine des premiers seigneurs de 
La Barthe étant finie , la postérité de Bertrand de Fumel en prit le nom et les armes, 
selon l'usage du temps, et écartela son blason de celui de La Barthe, qui est d'or à 
quatre pals de gueules, et de Fumel, qui était d'azur à trois flammes d'argent, ou 
d'azur à trois fumées d'or mouvantes du bas de Vécu, se terminant en pointes arron- 
dies, selon La Chesnaye des Bois. Ses descendants conservèrent ces armoiries : 

io Amaud-Guilhem de Fumel, vicomte de La Barthe, qui suit; 

2o Bertrand de Fumel; 

3» Sybille de Fumel, épouse de Bertrand de Durfort, seigneur de Clerraont; 

4<> Gaussente de Fumel, mariée en 1291, selon La Chesnaye des Bois, àBaymond de La 

Barthe-Montcomeil , comte et seigneur d'Arné et de Montcomeil , son cousin à la mode 

de Bretagne , au 4e degré. 

VII. Âmaud-Guilhem de Fumel, vicomte de La Barthe, d'Aure et de Magnoac, 
seigneur de Barousse, prit le nom de sa principale terre, ainsi qu'on l'a déjà expli- 
qué. Il eut pour femme Mascarose d'Armagnac, fille de Géraud, vicomte d'Armagnac 
et de Fezensac, et de Marthe de Béarn, et nièce d'Arnaud-Bernard d'Armagnac, 
époux de Véronique de La Barthe, sa tante. Il fut père de : 



DE FUMEL. 41 

1«> G6raud, vicomte de La Barthe, qui suit; 

2'» Arnaud-Ouilhem do La Bartho, é.vAque de Lectoure, puis d'Alhy (GalUa Chrhtiana, 
tom. 1er); fit son entrée dans la ville de Lectoure en 1344, et siégeait encore en 1349. 
Il fut tranféré de Lectoure à Alby, dont il fût le LXI» évùque, et flt son entrée solen- 
nelle dans cette ville le 10 juillet 1351. Il n'y siégea que jusqu'à 1354, puisqu'en 
décembre de la même année l'évôché d'Alby se trouvait vacant. — Arnaud-Guilhem de 
La Barthe-Fumel, parent de l'évêque d'Alby, fut abbé de Luc-d'Oleron en 1354 et 1388. 
Se trouvant à Avignon, il servit de témoin au testament d'un cardinal anglais. (Gall. 
Christ,, BcUuze.) 

3® Roger de La Barthe-Fumel , seigneur de Montesquieu, en Quercy, l'an 1346, est qua- 
lifié écuyer, sire de Montesquieu, dans une quittance qu'il donna à Toulouse, le 13 
octobre 1350, à Jean Chauvel, trésorier des guerres, de 934 livres 15 sols tournois, 
sur les gages de lui , capitaine de Monflanquin , de 29 autres écuyers et de 60 sergents 
de sa compagnie. Le sceau est écartelé aux 4 et A , trois pals , aux i et 5 de Fumel, 
sur le tout une bande chargée de trois lions, (Cah, de Clairamb.) 

4» N... de La Barthe, mariée au seigneur de Pujols. 

Aroaud-Guiibem de Pumel eut, en outre, deux flls naturels : 

A, Guillaume, bâtard de La Barthe, est qualifié Guillaume Bourc de La Barthe, écuyer, 
le vieil capitaine de Villeneuve d'Agenois , dans une quittance de 718 livres 43 sols 
qu'il donna à Jean Chauvel, trésorier des guerres, le 4^^ avril 43i7, Le sceau est 
écartelé aux 1 et 4 de La Barthe, aux 2 et 3 de Fumel, ces deux quartiers brisés 
chacun d'une cotice; et, dans une quittance du mois de septembre 4549, le sceau 
est contraire : aux 1 et 4 de Fumel , aux 2 et 3 de La Barthe (Ibid,) ; 

B, Guillaume, bâtard de La Barthe, est qualifié Guillot Bourc de La Barthe le jeune, 
capitaine de Sainte-Foy, écuyer, dans une quittance qu'il donna à Toulouse, le 4^r 
avril 4 S 40, de 38 livres, à Jean ChuuveL Le sceau est pareil à celui de Guillaume, 
son frère, ( Cab. de Clairamb. ) 

On trouve encore Guillaume de La Barthe, chevalier, capitaine du Mont- 
Semprong et de Saint-Pastour, lequel fit montre de lui et de neuf écuyers, dont 
l'un était Bernard de La Barthe, le 30 septembre 1352 (Jbid.J; 

Et Pierre de La Barthe, chevalier, capitaine de Montcuc-de-Vaux , lequel y fit 
montre avec quatorze écuyers, le 29 novembre de la même année 1352 (Ibid,), 

VIII. Géraud, vicomte de La Bâbthe, d'Âure et de Magnoac, mourut en 4552, 
suivant Oienhart. 1! peut être le même que Girard de La Barthe , chevalier, capitaine 
deSainte-Livrade, lequel donna quittance, le 5 avril -1545, à Jean Chauvel, de 500 
livres tournois sur ses gages et ceux de -1 00 écuyers de sa compagnie ( le sceau est 
écartelé aux 4et4 deLa Barthe y aux i et 3 de Fumel sans brisure) ; et que Guiraud 
de La Barthe, chevalier, lequel donna, le 40 octobre 4550, une autre quittance au 
môme trésorier des guerres, de 9,774 livres 9 sols tournois sur les gages de lui, che- 
valier bannerel , d*un autre chevalier, de 98 écuyers et de 296 sergents de pied : môme 
sceau (Ibid.). Géraud de La Barthe eut quatre femmes , savoir : 4<* Trenca Lienhana ; 
2^Éléonore de Saluces; 5<^ Miramonde de Bonneyrle; 4^ Brunisscnde de LAVTnEC, 
vicomtesse de Lautrec. De la quatrième : 

6 



*2 DE FUMEL. 

lo Jean, vicomte de La Barthe, qui suit; 

2o Laure de La Barthe, mariée à Guigues de Levis, seigneur de La Roche, vicomte de 
Lautrec à cause d'elle, fils de Philippe de Levis, III' du nom, vicomte de Lautrec, et 
de Jamagne, dame de La Roche en Régnier, sa seconde femme; 

30 Mascarose de La Barthe, seconde femme de Jean 1*^, comte d'Astarac, flls deCentulle, 
IV» du nom, comte d'Astarac et de Mathe d'Armagnac. 

IX. Jean, vicomte de La Barthe-Fumel , comte d'Aure et deMagnoac, seigneur de 
Barousse et de Nesloz, de Cieutades, d'Aure et de Magooac, est qualifié Jean de La 
Barthe, ccuyer, sire d'Aure, capitaine de Villeneuve-d'Agenois, dans une quittance 
qu'il donna, en ^563, de 256 écus et deux tiers d'écus d'or sur ses gages et ceux des 
gendarmes de sa compagnie, pour la garde de cette place , depuis le 8 décembre -1558 
jusqu'au -I" mai ^559. Le sceau est écarlelé aux 1 et 4, trois pals; aux i et 3, 
trois flammes sortant du bas de Vécu : cimier , une tête de bouc, 11 s'engagea, par acte 
passé à Toulouse, le 21 octobre ^570, envers le duc d'Anjou, lieutenant du Roi, ez- 
parties de Languedoc , de défendre et garder le pays d'Agenols et y faire la guerre aux 
-ennemis, avec cent hommes d'armes de sa compagnie, pour la somme de ^,500 fr. 
d'or et 200 pour son état; et donna quittance, le -l*"^ février ^577, de 200 fr. d'or que 
le duc d'Anjou lui avait ordonnés par lettres datées de Gaillac, en Albigeois, \q \h 
avril précédent , pour le récompenser de ce que , après avoir pris le châtcl de Château- 
fort, en BIgorre, II l'avait gardé longtemps et le gardait encore à ses dépens : même 
sceau flbidj. N'ayant point d'enfants, il disposa de la vicomte de La Barthe en faveur 
de Bernard , comte d'Armagnac, son parent; les successeurs de ce dernier la possé- 
dèrent jusqu'à la réunion qui en fut faite à la couronne par le roi Louis Xi. Jean de 
La Barthe fit son testament en ^598, par lequel 11 ratifia la donation qu'il avait faite 
à noble Arnaud-Gullhem de La Barthe, fils de Raymond, 11* du nom, comte et 
seigneur d'Arné et de Montcorneil , des terres de Bourisp , Saînt-Lary et Ilhan , en 
Aure, en contre-échange desquelles ledit Arnaud-Guilhem de La Barthe avait cédé 
tous les droits qu'il avait sur la terre de Magnoac, et institua son héritier universel 
Bernard , VII* du nom , comte d'Armagnac , son cousin au troisième degré. Il mourut 
le 5 octobre ^598, et le comte d'Armagnac prit possession de son hérédité les n et 
^8 du môme mois. Il avait épousé : i^ Marguerite de Madaillan , baronne de Cancon, 
en Agenols; 2<* Jeanne d'Albbet, fille d'Amanieu d'Albret, seigneur de Verteuil, et de 
xMabilIe d'Escoussan, dame de Langoiran, et veuve de Guillaume-Raymond , seigneur 
de Caumont. 

BRANCHE DE FUMEL-MONTSÉGUR (éteinte), 

KT DONT NOOS m'aVONS fU TROUVER U JONCTION. 

Cette branche, établie d'abord au chûtcau de Montségur, en Agenols, situé à quatre 
lieues de Fumel, puis à Paris, est entièrement éteinte. Le défaut de renseignements 
sur cette ftimillc, que nous avons tout lieu de croire séparée de la souche principale 



DE FUMEL. 43 

anlérieurement môme à la branche de Fumel-La Barllie, nous oblige de ne ciler ici 
que quelques noms isolés. Elle brisait ses armes : D'azur, à trois fumées d'or mou" 
vantes de la pointe de Vécu. 

Géraud de Fumel reçut, selon une charte de Tan ^285, sous le règne de Phih'ppe- 
le Bel, une donation de N... de Biron, seigneur de Cugnac. (Gall. Christ.) 

Bernard de Fumel , co-seigneur de Fumel , est nommé , avec Guillaume de Biron , 
seigneur de Montferrand; Guillaume de Biron, seigneur de Rouiibac; Géraud de 
Castelneau, seigneur de Berbiguières, et Gaillard de Gajac, damoiseaux, dans un 
acte passé au temps de Philippe de Valois, sous le scel de TofScial de Périgueux, le 
mardi avant la fête de la Chaire de Saint-Pierre , ^550. Par cet acte, fut accordée en 
mariage avec Hélie, co-seigneur de Bourdeille, pupille de Robert de Brouillac, Faës 
de Biron, fille de Guillaume de Biron, co-seigneur de Montferrand, et petite-fllle 
d*Aymeric de Biron et d'Almoîs de Fumel. Son père lui promit en dot 2,000 )iv. mon- 
naie de Périgord, et lesdits seigneurs se portèrent cautions du paiement de cette somme. , 

Bertrand de FoifEL, évêque de Ncvcrs de -1541 à -1556, était dans le même temps 
président des enquêtes au Parlement de Paris. 

Laurent de Fumel, baron de Montségur, en Agenois, eut entre autres enfants de 
Marguerite de Beausse de Belcastel , sa femme : 

Catherine de Fumel-Montségur, mariée, le l*r août 1539, à GuyoL de Durfort, baron do 

Saint-Léobard, fils puîné de Pierre de Durfort, baron do Boissière, et de sa seconde 

femme, Isabeau de Roquefeuil; 
Marie de Fumel, épouse de Charles de Carbonnières , chevalier, baron de La Capellc- 

Biron , chevalier de Tordre du Roi, capitaine de 50 lances, fils d'Alain de Carbonnières 

et de Marguerite de Gontaut-Biron. 

Sarah de Fumel, veuve du seigneur de Guiscard, gouverneur deTournon, con- 
tracta une seconde alliance avec Gilbert de Carbonnières, gentilhomme ordinaire de 
la chambre du Roi, enseigne de la Compagnie des Gendarmes du prince de Guise , fils 
de Charles de Carbonnières, dont nous avons parlé, et de Françoise du Breull du 
Fraisse, sa seconde femme. (La Chesnaye des Bois.) 

Marguerite de Fumel-Moktségur épousa , vers le milieu du XVI* siècle, Rigald de 
La Basque , écuyer, dont elle eut une fille unique , mariée à Jean IV de Vassal-Rinhac. 

Jehanne de Fumel, damoiselle, fut mariée vers le même temps à noble François 
de Bourgoin , d'une femille ancienne de Villeréal , en Agenois. 

Henry et Jacques de Fumel de MoiNtségub, co-seigneurs de Tlsle, en Périgord, 
furent convoqués au ban et arrière-ban des nobles de cette sénéchaussée. Tan ^689. 



U DE MAIGNOL DE MATAPLANE. 

Les deui derniers membies de la branche de Montségur, morts en Allemagne pen- 
dant l'émigration , sont les deux frères suivants : 

l« Philibert, marquis de Fumel-Montségur, lié à Agen en 1742, maréchal des camps et 
ann«ycsdu Roi, lieutenant général commandant la province d'Agenois, chevalier de 
plusieurs ordres ( trente-troisième seigneur de la terre et baronnie de Montségur, dit, 
par une exagération grossière et invraisemblable , l'abbé Beaurain dans ses Variétés 
Bordelaises). Il fut élu député par la noblesse de la sénéchaussée d'Agen aux États- 
Généraux de 1789, vota d'abord avec le côté gauche de l'Assemblée , se rangea ensuite 
du côlé droit, et s'opposa au don do 900,000 livres otrert à l'Assemblée constituante 
par la ville de Genève, en disant « qu'il n'était pas de la dignité de la France de rece- 
voir l'aumône. » Le 26 mars 1790, il s'éleva aussi contre le projet de la contribution 
patriotique, et se plaignit à cette occasion des feuilles incendiaires qui égaraient l'es- 
prit du peuple. Le marquis de Fumel-Montségur émigra en 1792, après avoir adressé 
au général de Gustine une lettre contenant l'exposé de ses principes sur la monarchie 
constitutionnelle. (Biog. nwd.J 

2° Louis-Mathieu-Benoît, baron de Fumcl de Montségur, colonel du régiment d'Artois- 
Cavalcrie, brigadier des armées du Roi, chevalier de ses ordres, ancien lieutenant- 
général de la principauté de Dombes, servit comme maréchal des logis à l'armée de 
Gondé. 

/V\AAAA/\Ayvny\A/\A/\AAAAA/\AAA/V>JV>J^^ 

DE MAIGNOL DE MATAPLANE, 

à PérigueuXf à Bordeaux et en Médoc, 



Abmes : D'azur au griffon d'or. Gasque de profil, orné do ses lambrequins d'or et d'azur. 

Gouronne de comte. 



Cette fomille, Tune des plus anciennes dans la bourgeoisie de Périgueux, s'est 
établie, sur la fin du XVII* siècle , à Bordeaux , où elle s'est divisée en deux bran- 
ches. L'aînée, surnommée de Mataplane, après avoir exercé des charges au Parle- 
ment, fut anoblie dans la personne de son auteur, Jean-Baptiste Maignol de Mataplane ; 
la seconde, surnommée de Bordes, que nous trouvons en possession de la noblesse 
longtemps avant la Révolution , et dont était messire Etienne Maignol de Bordes , 
écuyer, conseiller honoraire au conseil souverain de Port-au-Prince, en ns^, formera 
le sujet d*un article séparé dans le courant de cet ouvrage. 

1. François Maignol, mort conseiller au Présidial de Périgueux, est mentionné 
dans les lettres d'anoblissement octroyées à son petit-fils, et que nous allons citer 
plus bas. Il fut père do : 

1» Étionno, tpii suit ; 

2^» Ma^îdeliMuo Mal^uol, marraino d'Êtieuno, sou neveu, en 1696. 



• DE MÀIGNOL DE MATAPLANE. 45 

il. M' M* Etienne Maignol, I*' du nom, avocat en la Cour de Parlement de 
Bordeaux, puis jurai de robe-longue de celle ville en noi , et sous-doyen des avocats 
du Parlement en n05, eul de son épouse, demoiselle Marie de Romat : 

lo Jean -Baptiste, dont rarticle suit; 

2o Etienne Maignol, né en la paroisse Saint-Michel, à Bordeaux, le 1*^ mai 1696, et chef 

de la branche cadette (Arch. de l'Hôtel de Ville de Bordeaux) ; 
30 Isabeau-Rose Maignol, baptisée le 21 décembre 1702. 

111. Messire Jean-Baptiste de Maignol , seigneur de Mataplane, écuyer, avocat au 
Parlement de Bordeaux, ancien jurât de robe-longue et procureur syndic de cette 
\ille , conseiller du Roi et son Procureur Général en la Cour des Aydes et finances de 
Guienne (^45-^61), naquit à Bordeaux, le ^6 février ^694, en la paroisse Saint- 
Michel. Sa distinction , ses qualités et ses vertus, consignées dans des lettres-patentes 
que nous allons citer ici, lui valurent, au mois d'août ^55, la faveur de Tanoblisse- 
ment pour lui et sa postérité. On ne lira pas sans intérêt ces lettres-patentes, que 
nous nous faisons un plaisir d'insérer dans cet ouvrage, tant à cause de Téclat qu'elles 
jettent sur le premier auteur de la maison de Maignol de Mataplane, qu'à cause de 
l'honneur qu'elles font à un prince capable d'apprécier le mérite de ses sujets et de 
les en récompenser par un acte dont le fond et les termes sont si flatteurs. 

Lettres de Noblesse pour le sieur Maignol, ancien jurât, et à présent 
procureur syndic de Bordeaux, 

Louis, par la grâce de Dieu , roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut : 

Après les services qu'avait rendus, en qualité de jurât de la ville de Bordeaux, notre cher 
etbien-amé le sieur Jean-Baptiste Maignol , avocat en Parlement, il a été pourveu de l'offlce 
de procureur syndic de ladite ville , et en remplit actuellement les devoirs et les fonctions 
avec tant d'honneur, d'habileté et de distinction , que nous croyons devoir l'honorer du titre 
et des avantages de la noblesse, et lui accorder, par ce moyen, la plus précieuse marque de 
notre estime et un témoignage authentique de la satisfaction qu'il mérite par ses services et 
par ceux de ses ancêtres , dont il n'a fait que suivre les traces et les exemples ; que sieur 
François Maignol, son aïeul, issu de parents qui avaient toujours vécu noblement, a rempli 
pendant plus de trente années, et jusqu'à son décès , une charge de conseiller au Présidial 
de Périgueux , dans laquelle il avait mérité l'estime et la confiance du public , de façon que 
les personnes les plus distinguées de la province recouraient incessamment à ses lumières et 
à ses conseils pour régler leurs différends et prévenir ceux (jui pouvaient arriver. 

Son aïeul maternel , dont le fîls rempht actuellement la charge de premier avocat général 
de la Cour des Aydes de Bordeaux , fut élu jurât de ladite ville en l'année 1680. 

Le sieur Etienne Maignol, son père, a fait pendant plus de vingt années la profession 
d'avocat en notre Cour de Parlement , à Bordeaux , et après s'être acquis au barreau tout 
l'honneur et toute la réputation que méritaient ses rares talents et ses vertus, il fut élu jurât 
de ladite ville en l'année 1701, et remplit son administration avec tant de sagesse, de distinc- 
tion et de succès, qu'il fut souvent sollicité d'y rentrer et de reprendre une place qui lui était 
offerte de nouveau par les vœux et les suffrages du public. Ledit sieur Ëtienno Maignol se 



46 DE MAIGNOL DE MATAPLANE. 

trouve aujourd'hui sous-doyen des avocats de notredite Cour de Parlement, et se voit génè 
ralement recherché, par ses lumières et sa probité, dans les afSiires les plus difficiles et les 
plus importantes. 

C'est sous les yeux et par les exemples d*un père si éclairé et si recommandable, que 8*cst 
formé ledit sieur Jean-Baptiste Maignol, procureur syndic de ladite ville. Celui-ci entra au 
barreau et commença de plaider à Tage de dix-sept ans. Il Ait nommé. Tannée suivante, 
second syndic de la Compagnie des Avocats de notredite Cour de Parlement, et jusqu'à Tâge 
de trente-trois ans, qu'il fut élu jurât de ladite ville, il se trouva chargé de toutes les causes 
les plus grandes et des affaires les plus importantes. 

Après les services qu'il avait rendus en qualité de jurât, il fut pourvu de la charge de 
procureur syndic, qu'il remplit encore aujourd'hui avec le zèle et la vigilance que demande 
retendue des devoirs et des obligations qui y sont attachés, et qui ont pour objet le bien de 
notre service, la tranquillité publique, le bon ordre et la défense des intérêts et des droits 
d'une des plus grandes et des plus florissantes villes de notre royaume, et dont les citoyens 
se signalent par les monuments qu'ils élèvent et par les marques éclatantes qu'ils nous don- 
nent de leur attachement et de leur affection. 

Les vertus et les bonnes qualités qui distinguent ledit sieur Jean-Baptiste Maignol, et qui 
doivent être regardées dans sa famille comme un bien héréditaire qui se transmet par les 
grands exemples qu'on y trouve, nous engagent à l'honorer d'un titre qui puisse de même 
se transmettre à sa postérité, et qui perpétue dans ses descendants les avantages et l'illus- 
tration qu'il a mérités. 

A ces causes, et pour autres considérations , 

Nous avons, de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, anobli, et, par 
ces présentes, signées de notre main, anodlissons ledit sieur Jean -Baptiste Maignol, et du 
titre et qualité de noble et d'écuyer l'avons décoré et décorons; voulons et nous plaît qu'il 
soit tenu, censé et i^éputé, comme nous le tenons, censons et réputons noble, tant en juge- 
ment que dehors : ensemble ses enfants, postérité et descendance, mâles et femelles, nés 
et à naître en légitime mariage ; que, comme tels, ils puissent prendre en tous lieux et en 
tous actes la quaUté d'écuyer, et parvenir à tous degrés de chevalerie et autres dignités, 
titres et qualités réservés à notre noblesse; qu'ils soient inscrits dans le catalogue des nobles, 
et qu'ils jouissent et usent de tous les droits, prérogatives, privilèges, franchises, libertés, 
avantages , prééminences , exemptions et privilèges dont jouissent et ont accoutumé de jouir 
les anciens nobles de notre royaume, tant qu'ils vivront noblement et ne feront acte de 
dérogeance; comme aussi, qu'ils puissent acquérir, tenir et posséder tous fiefs, terres et 
seigneuries nobles , de quelque titre et qualité qu'elles soient. 

Permettons audit sieur Maignol et à ses enfants, postérité et descendants, de porter des 
armoiries timbrées, telles qu'elles seront réglées et blasonnées par le sieur d'Hozier, juge 
d'armes de France, et ainsi qu'elles seront peintes et figurées dans ces présentes , aux((uelle8 
son acte de règlement sera attaché, sous notre contrc-scel, avec pouvoir et liberté de les 
faire peindre, graver et sculpter, si elles ne le sont déjà, en tels endroits de leurs maisons, 
terres et seigneuries que bon leur semblera, — le tout de môme que si ledit sieur Maignol, 
ses enfants, postérité et descendants étaient issus de noble et ancienne race , sans que, pour 
raison de tout ce que dessus, ledit sieur Maignol, ses enfants , postérité et descendants, puis- 
sent être tenus de nous payer et à nos successeurs rois aucune finance et indemnité, dont, 
à quelques sommes qu'elles puissent monter, nous leur avons fait et faisons don , par cesdites 
présentes, et sans qu'ils puissent être troublés ni recherchés pour quelque cause, occasion 
et prétexte que ce soit , à la charge par eux de vivre noblement et sans déroger. 

Sy donnons en mandement à nos amés et féaux conseillers les gens tenant notre Chambre 



DE MAIGNOL DE MATAPLANE. 47 

des Comptes à Paris et Cour des Aydes à Boinieaux , et à tous autres nos officiers et justiciers 
qu'il appartiendra, que ces présentes ils ayent à faire régistrer, et du contenu en icelles, 
jouir et user, ledit sieur Maignol, ensemble ses enfants, postérité et descendants mâles et 
femelles, nés et à naître en légitime mariage, pleinement, paisiblement et perpétuellement, 
cessant et faisant cesser tous troubles et autres empêchements quelconques, nonobstant tous 
édits, déclarations, arrêts et règlements à ce contraires, auxquels et aux dérogatoires des 
dérogatoires y contenus nous avons dérogé et dérogeons, pour ce regard seulement, et sans 
tirer à conséquence; 

Caa tel est notre plaisir; et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons 
fait mettre notre scel à cesdites présentes, sauf en autres choses notre droit et Tautrui en tout. 

Donné à Versailles, au mois d'août, l'an de grâce mil sept cent trente- trois, et de notre 
règne le dix-huitième. Signé Louis. Et sur le repli est écrit : Par le Roi , signé Chauvelin. 

Régistrées ez registres de la Cour des Aydes et Finances de Guienne ont été les lettres- patentes 
de wMesse ci-avant écrites, en conséquence de Varrét de ladite Cour, du vingt-unième août mil 
sept cent trente<iuatre , pour y avoir recours quand besoin sera et jouir par ledit sieur Maignol, 
y dénommé, et ses enfants nés et à naître de légitime mariage, de V effet et contenu en icelles, 
conformément à la volonté du Roi, 

Fait à Bordeaux, an greffe de la Cour, par moi greffier en chef d'icelles , les jour et an que 
dessus. Signé Leydct. En marge est écrit : « J'ai retiré mes lettres de noblesse, à Bordeaux, 
le vingt-quatre août 1734. Signé Maignol. » 

Pour copie conforme extraite desdites Lettres de Noblesse déposées aux Archives de la Cour des 
Aydes; 
Certifié par moi, généalogiste et paléographe, à Bordeaux, le tO septembre 1856, 

O'GILVY. 

lean-Baptiste de Maignol vivait encore le 4 janvier HG^. il eut de son mariage 
avec demoi.<elle Rose Dayid fArch, de l'Hôtel de Ville de Bordeaux) : 

1« Messire Etienne de Maignol, écuyer, seigneur de Mataplane, en la paroisse de 
Blanquefort , près Bordeaux , né à Bordeaux en la paroisse Saint-Michel , le 21 décembre 
1723, successivement conseiller du Roi au Parlement de Guienne, en 1752, conseiller 
honoraire et procureur général de Sa Majesté en la Cour des Aydes et finances de 
Bordeaux , par provisions de 1775, fit son testament, le25 juillet 1792, devant Bayle, 
notaire à Bordeaux, et mourut peu de temps après. Il ne laissa point d'enfants de 
son épouse dame Françoise de Foucques, de laquelle il avait eu , entre autres : 

Marguerite-Rosalie Maignol , née à Bordeaux, le 4 janvier 1761 ; 

^ Etienne, surnommé Alexis, qui a continué la postérité; 

3o Messire René de Maignol, écuyer, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- 
Louis, major au régiment d'Auvergne, puis commandant du château de Lourdes et 
gouverneur de la ville de ce nom , né le 23 février 1727, s'est marié et n'a laissé que 
des filles dont l'une a épousé M. DulTour d'Antist, père de M. Duffour d'Antist, 
actuellement général de division ( 1856); 

4o Messire André de Maignol, sieur de Roque, dit le chevalier de Maignol de Mataplane, 
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint -Louis, officier dans les troupes du Roi 
(1765), marié à mademoiselle Martin du Tirac, de l'honorable maison de Marcellus, 
et mort sans enfants. 



48 DE MAIGNOL DE MATAPLANE. 

iV. Mcssirc Etienne de Maignol de MATiPLA?iE, il* du nom, est aussi nommé 
Alexis sur les registres de baptêmes de la paroisse Saint-Pierre de Bordeaux, où 11 
naquit le ^4 marsn25. II est qualiflé dans divers actes : écuyer, conseiller, secrétaire 
du Roi, maison et couronne de France et de ses Gnances, en la Cour des Aydes de 
Bordeaux , conseiller en la Cour des Aydes et finances de Guienne , et enfin conseiller 
au Parlement; il épousa, en nss, dame Thérèze-Lucrèce de Bebnage, dont : 

lo René, qui suit; 

2« André de Maignol , né le 20 juin 1765 , dil le chevalier de Maignol, écuyer, magistrat 
sous l'Empire et sous la Restauration, mort au mois d'octobre 1816, épousa made- 
moiselle Catherine des Aygues de Thibaudin, dont il eut plusieurs enfants, desquels il 
ne reste que : 

A. Etienne de Maignol, né le 19 juillet 1791 , entré au service comme volontaire en 
1809, officier d'artillerie dans les volontaires-royaux à la nomination de monsei- 
gneur le duc d'Angoulôme , en 1814 ; chevalier de l'ordre du Brassard-Bordelais ; 
passé lieutenant de cavalerie aux chasseurs de Marie-Thérèze (9® régiment), en 
1815; percepteur des contributions directes 'J828), actuellement à la résidence 
de Queyrac, près Lesparre; 

B. Jeanne-Méloë de Maignol, mariée, en 1829, à Joseph-Charles de La Bordère, 
ancien officier de cavalerie , dont sont provenus : 

Alfred de La Bordère, né en 1831 ; 
Elvia de La Bordère ; 
Joséphine de La Bordère ; 

3® Louis-Josué de Maignol, né le 21 avril 1771 , 1 décédés en bas âge. (Arch, de 

4o Thérèze-Lucrèce de Maignol, née le 18 juillet 1760, \ Bordewas.) 

V. Messire René de Maignol de Mataplaxe , écuyer, seigneur de Sigaugnac et de 
Martîgnan, naquit le 21 juin n65, fut reçu conseiller en la seconde chambre du 
Parlement de Bordeaux en -1 785 , assista avec son oncle , le Procureur Général , à 
l'Assemblée de la noblesse en -1789, et est mort le 9 décembre ^800, laissant de son 
mariage avec Catherine-Anne de Lahourous , sœur de mademoiselle de Lamourous , 
fondatrice de la maison de la Miséricorde , à Bordeaux : 

lo André, qui suit; 

2o Marie-Joséphine de Maignol de Mataplane, mariée, en 1816, à Jean-Baptiste de La 
Roche-Aymon, proche parent du cardinal de ce nom , mère de : 
Mathilde de La Roche-Aymon , mariée à M. Hippolyte de Gardarcin , morte le 8 
février 1849, laissant quatre enfants. 

Vi. André de Maignol de Mataplane, prêtre, ancien curé du Pian, enMédoc, près 
de Blanquefort (^827), chanoine honoraire de la cathédrale de Bordeaux (1858), 
né le 7 octobre n9f>, est le chef des nom et armes de sa maison. 



DE BARRY. 49 

AAAAAAJ\/VAAA/UVV\/\y\/\y\AAAAAA/\AAA/VAAA/W\y^^ 



DE BARRY, 



Nobles, mbssires, écuyers, seiqneurs de BATZ, 04 ASTER A, TOUJUN; — babons de PUY'O, 
VICOMTES DE LANUXE; — sicurs DE BRUIX, BORDES, etc., etc.; - en Gascogne, dans les 
Lannes, en Armagnac, en Chalosse, en Bordebis, Bourgez , etc, etc. 



Armes : D'azur à trois éléphants d'or posés % et 4. Couronne de vicomte; écu posé 

sur un cartouclie. 



La conformité du nom de cette famille, noble d'extraction, avec celui de Tune des 
plus anciennes et des plus illustres d'Irlande, la maison de Barbt de Barbt-Mooae , 
jointe aux meubles qu'elle porte en ses armoiries et à une tradition qui subsiste chez 
elle depuis lon^emps, donne lieu de croire qu'elle est originaire d'outre-mer. Il serait 
possible que durant l'invasion anglaise, et à une époque que l'on ne peut préciser à 
cause de la dispersion ou de la perle des anciens titres de la Guienne, un cadet de la 
maison irlandaise de Barry serait venu, à la suite des monarques anglais, s'établir dans 
la Gascogne, où il aurait été apanage par eux d'une terre importante. 

Quoi qu'il en soit , à partir du XV* siècle, on trouve, soit en Guienne, soit en Gas- 
cogne, plusieurs branches ou familles de Barry, occupant un rang distingué dans les 
provinces d'Armagnac, d'Agenois, de Béarn, de Comminges, de Condomois et de 
Périgord , sous les noms de Saint-Aunès, de Rochebrune , de Resinle, de Monat, de 
Brannens, etc. 

N... DE Barbt, seigneur de Saint-Aunès, était gouverneur ou capitaine du fort de 
Leucate, en Languedoc, Tan ^590, lorsque l'armée des Ligueurs, unie à celle des 
Espagnols, vint assiéger cette place, l'une des plus importantes du pays par sa posi- 
tion. Fait prisonnier dans une sortie contre l'ennemi , et menacé des supplices les plus 
affreux s'il n'engageait pas la garnison de Leucate à se rendre, Barry trouva le moyen, 
malgré la surveillance dont il était entouré, de faire passer à sa femme, Constance 
DE Cezelli, un ordre formel de résister autant que possible et de se défendre jusqu'à 
la dernière extrémité. En véritable héroïne , Constance de Cezelli avait pris le comman- 
dement de la place et était parvenue plusieurs fois à repousser avantageusement les 
assauts donnés par les Ligueurs et les Espagnols. Exaspérés de cette résistance, ceux-ci 
amènent Barry aux pieds des remparts et menacent de le mettre à mort si la place ne 
leur est pas livrée aussitôt. Sur le refus de sa femme , le brave capitaine est sacrifié , 
son cadavre est déposé aux abords du pont-levis. Après avoir essuyé, quelques jours 
Après , une nouvelle défaite , l'ennemi fut contraint de lever le siège de Leucate. Il est 
à propos de mentionner que Constance de Cezelli eut le courage de refuser énergi- 

7 



50 DE BARRY. 

qucmenl d'oblempérer aux désirs de la garnison , qui voulait user de représailles el 
venger la mort de son gouverneur sur le seigneur de Loupian , l'un des chefs des 
Ligueurs, son prisonnier. 

Le roi Henry IV ne tarda pas à récompenser une défense aussi héroïque et une con- 
duite digne des guerrriers de Tancienne Rome ou d'Athènes. Il nomma Hercule 
DE Barbt, âgé de dix ans, fils du seigneur de Saint-Aunès, gouverneur de Leucate, et 
le plaça sous la tutelle de sa mère veuve, jusqu'à sa majorité. Les Espagnols, com- 
mandés par Serbelloni, ayant de nouveau attaqué Leucate en ^657, le maréchal de 
Schomberg marcha au secours d'Hercule de Barry et se jeta dans le retranchement 
des ennemis , qu'il mit en fuite avec un immense avantage. Dans cette circonstance , 
Hercule de Barry montra un courage et une résolution qui semblent héréditaires dans 
sa famille : Leucate fut de nouveau sauvé. 

De ces diverses branches de la maison de Barry et du ressort de notre Nobiliaire, 
une seule dont nous avons à nous occuper nous ayant adressé ses titres originaux , 
nous avons dressé sa généalogie, qu'on trouvera ci-après, avec le secours de ces 
mêmes titres, nos notes particulières et quelques fragments puisés aux Archives de 
Bordeaux. Ainsi que la plupart des familles nobles de la province, qui, lors des recher- 
ches de la noblesse, ne cherchaient qu'un but, celui d'échapper le plus tôt possible à 
Tavide fiscalité des trcùtants, cette branche , qui a été maintenue par plusieurs ordon- 
nances, s'est contentée d'établir préalablement sa filiation à partir de quelques années 
avant l'époque exigée de ^560. Elle s'est divisée vers le commencement du XVII* siè- 
cle en deux rameaux, dont Talné nous paraît éteint. Celui-ci possédait héréditairement 
la charge de lieutenant-général au présidial de Saint-Sever. Le second , qui est aujour- 
d'hui représenté par M. le vicomte de Barry, s'est établi dans le Bourgez, en ^804 , 
par une alliance contractée dans la maison de Boccacd du Bousquet ; il a toujours 
suivi la carrière militaire, et (chose rare de nos jours] ne compte pas une seule mé- 
salliance. 

I. Noble Pierre db Bahet, écuyer, est mentionné défunt dans le contrat de mariage 
de son fils : 

II. Noble Jean de Bahbt, I*' du nom, écuyer, pourvu de la charge de contrôleur 
de la maison du roi de Navarre, par lettres-royaux du 20 septembre 4555, signés 
d'Antoine, roi de Navarre, fut , à raison de ses services , exempté par le roi Henry-le- 
Grand du logement des gens de guerre. II épousa, le 5 août 4556, par contrat dans 
lequel sa filiation et ses qualifications nobles sont établies, damoiselle Marguerite 
DES Taillaks, et comme mari de cette dame vendit plusieurs maisons dans la ville de 
Saint-Sever, par acte du 47 avril 4567. De son mariage provint : 

III. Messire noble Daniel de Barry, écuyer, lieutenant-général au siège présidial 
et sénéchaussée de Saint-Sever, par provisions du 46 mars 4599, procède en qualité 



DE BARRY. 31 

d'héritier et de donataire conlracluel de Jean de Barry, écuycr, son père, cl de la 
demoiselle des Taiilans, sa mère (pour raison de la vente contenue au contrat du 47 
avril 4567) , dans un jugement des requêtes du Palais de Pariement de Bordeaux , en 
date du 4 6 septembre 1 657, et dans un arrêt de ladite Cour du 8 janvier 4 659 , confir- 
matif de ce même jugement. 11 avait épousé, par contrat du 25 juin 4595, damoiselle 
Suzanne d*Abadie, et fit, le 45 octobre 4640, son testament, auquel il ajouta un 
codidlle le 49 juillet 46)5. Daniel de Barry déclara avoir eu pour enfants de sondit 
mariage, savoir : 

io Noble Jean- Pierre de Barry, I^r du nom, ôcuyer, conseiller du Roi, lieutenant-général 
au siège de Saint-Sever, fut pourvu de cette charge le 10 septembre 1625, sur la rési- 
gnation de son père, qui l'institua son héritier universel. Il eut pour fils : 
A, Noble messire Louis de Barry, écuyer, seigneur, baron deBatz, Castera, Toujun 
et autres places , conseiller du Roi» lieutenant-général de la sénéchaussée de Saint- 
Sever, fut pourvu de cette charge , en remplacement de son père , par lettres- 
royaux du 5 mars 1671 , en conséquence, y est-il dit, des services rendus à TËtat 
par Daniel et Jean- Pierre de Barry, ses père et aïeul , et de la donation que soudit 
père lui en avait faite dans son contrat de mariage. Le 4 décembre 1674, vu sa 
qualité de noble, sa filiation et son arbre généalogique, Louis de Barry fut dé- 
chargé de la taxe du franc-fief qui lui avait été imposée, selon une ordonnance à 
cette date de Monseigneur l'Intendant de la GènéraUté de Montauban. On a en sa 
faveur trois maintenues de noblesse d'extraction : l'une, de M. Louis Bazin de 
Bezons, intendant de Bordeaux , du 12 juin 1693; la seconde, de l'intendant de 
Montauban, du 11 juillet 1693; et la troisième, du même Louis Bazin de Bezons, 
du 10 janvier 1698. Le nom et les qualités de Louis de Barry se trouvent inscrits 
dans le catalogue des nobles de la sénéchaussée de Saint-Sever, envoyé à M. l'in- 
tendant de Guienne en 1699. II laissa de son épouse, damoiselle Marie de Batz 
d'Aurice, héritière d'une portion de la seigneurie de Batz en Ghalosse, à laquelle 
son père, Pierre II de Batz, vicomte d'Aurice, et sa mère, Catherine Le Blanc do 
La Batut, avaient constitué en dot 30,000 livres par son contrat de mariage : 
a. Noble Jean-Pierre de Barry, II© du nom, écuyer, prêtre, conseiUer du Roi, 
lieutenant-général au siége-présidial et sénéchaussée de Saint-Sever, en con- 
séquence de la substitution qui avait été faite de cette charge par Jean-Pierre 
de Barry, son aïeul, dans le contrat de mariage de Louis de Barry. II fut re- 
connu noble et maintenu tel, conjointement avec son père, par M. Bazin de 
Bezons, le 10 janvier 1698, et fit le dépôt de cette ordonnance de maintenue, 
le 21 avril 1703, devant Mr M« Pierre de Aiarsan, conseiller du Roi, lieute- 
nant-particulier, assesseur-criminel du siège de Saint-Sever. Jean-Pierre de 
Barry fit registrer ses armoiries à l'Armoriai général de France, sénéchaus- 
sée de Mont-de -Marsan, registre d'Adrien Vanier, en 1798, et les déclara : 
D'azur à S éléphants d'or, les deux du chef affrontés ; 
6. Messire Antoine de Barry, écuyer, capitaine de dragons au régiment du Breuil, 
seigneur de Toujun en Armagnac, épousa, par contrat du 28 avril 1693, de- 
moiselle Marie-Thérèse de Mercier, de Bordeaux, fille de M^ U* Jacques de 
Mercier, chevalier, conseiller du Roi, et trésorier-général de France au bureau 
des finances en Guienne, et de dame N... Denis. Par cet acte, que signèrent 
comme présents : L. de Barry, R. de Picliaitl, de Batz, Auricc, Captan, Cas- 



52 DE 13ARRY. 

tera, etc., il fut constitué au futur la terre de Toujun, et à la future, savoir : 
23,000 livres par son père, 12,000 par la dame Denis, et 2,000 par le sieur 
Montaudon. On ignore s'il a eu postérité. 
B, Messire Antoine de Barry, capitaine dans le régiment de Monseigneur le Maréchal 
d'Albret en 1674, ne vivait plus en 1693, et eut pour héritier Antoine de Barry, 
seigneur de Toujun, son neveu. 
2» Armand de Barry, qui a continué la descendance; 

30 Messire Bertrand de Barry, capitaine au régiment de Boquelaure , mort et enterré en 
Espagne , où il avait servi longtemps. 

IV. Messire noble Armand de BARar , écuyer, seigneur de Puyo , Lanuxe et autres 
places, patron de TégUse paroissiale de Bruix, annexe de celle de Puyo, suivit le parti 
des armes, tandis que son frère aîné, à Timilalion de son père, suivait la carrière des 
lettres et de la magistrature. Il rendit divers services à Sa Majesté, tant dans le régi- 
ment des Gardes, où il servit assez longtemps, que dans d'autres posilious et emplois 
élevés, comme il résulte d'une pièce qui fut produite pour obtenir décharge de la taxe 
du franc-fief. II eut un long procès au Parlement de Bordeaux avec noble François de 
Bruix , seigneur dudit lieu , au sujet du patronage de Bruix et des droits honorifiques 
seigneuriaux attachés à la collation de la chapelle de ce lieu. Intervint noble Jacques 
de Rovères, sieur de Barennes, qui réclamait aussi le même droit de patronage. Pour 
s'accorder, les parties nommèrent arbitres messires de Basun et de Caplane, gentils- 
hommes, et des Essards et de Saiut-Genès, bourgeois, par l'intermédiaire desquels 
elles transigèrent au mois de mai ^G... Armand de Barry ayant épousé, le o\ janvier 
4650, damoiselle Marguerite d'Aoks, héritière de la maison de Pu^o, testa le 25 mai 
•1674, et déclara avoir eu pour enfants de ce mariage : 

lo Jean de Barry, qui suit; 

2o Noble Jean-Pierre de Barry, sieur de Bordes, lequel assista au contrat de mariage de 
son frère en 1656. 

V. Noble messire Jean de Barby, ll«du nom, écuyer, seigneur, baron de Puyo, 
vicomte de Lanuxe, épousa, par contrat du 5 février -1656, dans lequel il fut assisté 
de son père, de son frère, du lieutenant-général son oncle, de noble Gratien d*Abadie, 
sieur de Saint-Germain , de M' M* Jean-Jacques de La Borde , conseiller du Roi , et 
son procureur au siège de Saint-Sever, damoiselle Marie de Navailles. Lacté fut 
passé dans la maison noble de Dunes , et la future y fut assistée et autorisée de noble 
Zacharie de Navailles, son père, seigneur de Banos et de Dunes, de messire Sarranl 
de Caudale, seigneur baron de Doazit, son cousin , dame Françoise de Couhin, sa 
tante, noble Alexandre de Benquet, seigneur baron d'Arblade, son cousin, noble Jo- 
seph de Navailles, seigneur baron de Banos, son frère , et de noble Zacharie du Pou- 
rel, seigneur d'Arrimbles. Le 9 septembre -1684, Jean de Barry passa un arrêté de 
compte avec Joseph de Navailles, baron de Banos, son beau-frère, arrêté qui fut 
suivi d'un procès pendant au présidial de Saint-Sever, le ^2 mars -170? , entre Fran- 



DE BARRY. 53 

çois de Navailles, écuyer, seigneur baron de Banos, Catherine du Brocq, veuve de 
Laurent de Brethoux, Jean de Barry, vicomte de Lanuxe, et messire Antoine de 
Batz, écuyer. Le 5 juillet n04, il fut assigné par devant l'intendant de Guienne, à la 
requête de François Ferrand , chargé de la recherche des usurpateurs de noblesse , et 
le 25 mai 4709, une ordonnance de l'intendant le déclara forclos faute de produire et 
le condamna en 2,000 livres d'amende et 400 livres de restitution. Jean de Barry ayant 
présenté requête aux fins d'être reçu opposant à cette ordonnance comme surprise 
par le sieur Ferrand au préjudice du délai qui lui avait été accordé pour faire la pro- 
duction de ses titres , une seconde ordonnance , du 29 mai même mois, le reçut oppo- 
sant, à la charge de faire cette production dans la quinzaine. Un jugement rendu à 
Bordeaux, le 24 juin n09, par M. de La Bourdonnaye, intendant de Guienne, sur 
le vu des actes que nous avons cités plus haut , et attendu que le sieur de Barry de 
Lanuxe, produisant, avait justifié de sa qualité de noble et de sa filiation depuis l'an- 
née 4556, le maintint en cette même qualité, ordonna qu'il serait inscrit dans le cata- 
logue des gentilhommes de la sénéchaussée de Saint-Sever, et le déchargea de la con- 
damnation du 25 mai 4709, avec défense audit Ferrand et à tous autres, de le trou- 
bler pour raison de sa noblesse. Jean de Barry fit son testament le 25 août 4742, et 
sa femme le 9 juin 4668. Ils eurent pour fils : 

lo Jean- Armand, qui suit; 

2o Noble Joseph de Barry, qui assista au contrat de mariage de son frère , en 1684. 

VI. Noble Jean-Armand de Barat, écuyer, seigneur de Puyo, vicomte de Lanuxe, 
en la sénéchaussée de Saint-Sever, fut convoqué au ban et arrière-ban des gentils- 
hommes de cette sénéchaussée, en 4692. Il avait épousé , par contrat du 25 août 4 681, 
demoiselle Suzanne de Tisnes, et eut de cette alliance : 

lo Jean-Marie, qui suit; 

2o Demoiselle Marie de Barry, mariée le 7 novembre 1712 à noble Benoît du Prat , lequel 

donna quittance de la dot de sa femme à Jean-Marie de Barry, son beau-frère, le 5 

août 1716. 

VU. Messire Jean-Marie de Barrt, écuyer; vicomte de Lanuxe. seigneur haut, 
moyen et justicier de la paroisse de Puyo, capitaine de milices au régiment de Blan- 
tac, épousa, le 44 août 4745, par contrat établissant sa filiation et ses qualités, de- 
moiselle Marguerite de Babbotan. Une quittance du 49 janvier 4749 constate que 
Jean-Marie de Barry, comme fils et héritier de feu Jean-Armand de Barry, a payé à 
mademoiselle Anne de Sourblé la somme de 550 livres. Jean-Marie de Barry reçut, 
en 4760, plusieurs reconnaissances de ses tenanciers, et eut de sondit mariage : 

\o Jean-Pierre, qui suit; 

2® Messire Charles de Barry, prêtre et curé de Puyo, reçut, le 15 juillet 1761, procura- 
tion de ses deux sœurs pour liquider avec leur frère aîné la succession de leur père , 
décédé depuis peu ; 



54 DB BARRY. 

30 Demoiselle Jeanne de BaiTv, ) , , .^ , , ,,, » . j i^ 1 .- • .. * .«^. 

. ,, .„,,.,« ' habitantes du château noble de Puyo, le 1 juillet 176 i . 

40 Demoiselle Marie de Barry, S 

VIII. Messire Jean-Pierre DE Barbt, écuyer, vicomte de Lanuxe, seigneur baron 
de Puyo, rendit hommage au Roi en ^58, et en vertu des lettres de la chaneeiiene , 
de la baronnie de Puyo , vicomte de Lanuxe et flefs en dépendant , mouvants de fa 
vicomte de Tursan. Le 5 décembre HGO, agissant comme flls et héritier de Jean- 
Marie de Barry, il transigea avec demoiselle Marguerite de Bruix, de laquelle il reçut 
quittance, le 42 mai -1761. De son mariage, contracté le 27 décembre 4764 avec de- 
moiselle Marie-Louise de Talazac de Bahcs, il eut : 

<« Messire Pierre-Laurent de Barry, écuyer, seigneur de Puyo, vicomte de Lanuxe, 
baptisé le 9 août 1763, produisit ses titres de noblesse devant M. Ghérin, généalo- 
giste du Roi, en exécution de Tordonnancc de Sa Majesté du 22 mai 1781 , afln d'être 
reçu sous-heu tenant dans le régiment de Fuix, infanterie. Étant au service, il se noya 
dans la Moselle ; 

2« N... de Barry, mort sans avoir été marié; 

3« Jean-Baptiste de Barr\', le seul des trois frères qui ait survécu aux malheurs de la 
Révolution, a continué la descendance; 

40 Louise-Marie de Barry, mariée à >*... de Marsan. 

IX. Jean-Baptiste vicomte de Barby , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint- 
Louis et du Brassard-Bordelais, sous-lieutenant, avant la Révolution, dans le régi- 
ment Colonel-Général, obtint, en 4781, pour entrer au service militaire, un certiflcat 
de noblesse à lui délivré par le généalogiste Chérin, suivant une lettre adressée par ce 
dernier à M"* la vicomtesse de Lanuxe, le 49 septembre de la même année. Le vicomte 
de Barry ayant émigré en 4791, fit la campagne de 4792 à Tarmée des Princes, et 
celles de 95 , 94 et 95 à Tarmée d'Espagne , sous les ordres du marquis de Saint-Simon 
et du major de Prugues, son oncle. Revenu de Témigration en 4 800, il épousa, par 
contrat passé le 48 juin 4804 devant M* Peychaud, notaire à Bourg-sur-Dordognc , 
M"' Marie-Anne-Thérèse-Sophie de Boucaud. 

En 4844, M. de Barry fut Tun des premiers qui allèrent au-devant de Son Allesse 
Royale Monseigneur le duc d'Angoulôme , alors que ce prince fit, le 42 mars, son en- 
trée solennelle dans Bordeaux. Sa fidélité et son dévouement, qui brillèrent tant a cette 
occasion envers ses souverains, lui valurent la décoration du Brassard-Bordelais, ins- 
tituée en commémoration de la reddition de Bordeaux. Par une faveur toute spéciale. 
Sa Majesté conféra à M. de Barry, le 26 septembre 4845, la croix de Tordre de Saint- 
Louis, bien quMl n*eût pas tou)es les années de service militaire rigoureusement requi- 
ses pour être reçu chevalier de cette institution. Ce fut vers la même époque, et en 
vertu de Tarticle de la Charte constitutionnelle octroyée par Louis XVIII , que M. de 
Barry reprit le titre de vicomte , attaché , comme on Ta vu dans cette généalogie , à la 
terre et seigneurie de I^anuxe , entrée dans sa maison depuis environ deux siècles. Il 
est mort le 44 août 4852, et a laissé de sondit mariage : 



DB LA GROMPK DE LA BOISSIËRE. 55 

X. Jacques-Joseph-Amédée vicomte de Barey, qui a épousé, par contrat passé à 
Poitiers, devant M* Bonnin, notaire, le août -1855, Mademoiselle Charlotte-Louise 
d'Ajot, petite-fille d'un directeur du génie de même nom à la résidence de Brest, 
chevalier de Saint-Louis, qui a donné son nom au Cours de Brest, et qui fut chargé 
par Louis XV d'une mission spéciale auprès de Marie-Thérèse. La famille d'Ajot 
appartient à une origine wallonne. De celte union : 

lo Edouard-Georges de Barry, né à Bordeaux, paroisse Saint- André, le 7 juin 1838, 

mort à Poitiers en 1846 ; 
2« Jean-Baptiste-Aymard de Barry, né au château du Bousquet , près Bourg sur-Dorilo- 

gne, le 11 juin 1842; 
3» Marie-Louis-Octave de Barry, né au château du Bousquet le 4 juin 1844. 

DE LA CROMPE DE LA BOISSIÈHE, 

XoBi^, MESSiBES, ÉCUYERS, SEIGNEURS DE LA BOISSIÈRE, LES QUATRE-FOSSÉS , GROLLEAU; 
-sieurs de MONTPLAISIR, LA RIVIÈRE, LA BASTIDE, LE BARRAIL, LA TOUR, LA LANDE, 
BRIGNOL, PECHARGOU, LA MOTHE, BRANDON, BEAUMARES, CAMPMAS, etc.; - en 
Agenois et en BordeUns, sénéchaussée de Liboume. 



Armes : D^azur au chevron d'or, accompagné en chef de trois étoiles mal ordonnées d'argent, et en 
pointe d un lion tenant dans ses pattes une massue, le tout du même. Couronne de comte; 
ècu posé sur un cartouche. 

Voici encore une famille noble d'extraction qui revendique une origine irlandaise 
basée sur ses traditions et Tunalogie de son nom avec celui de la maison Cromp 
d'ârdge-Ragh , écuyer, dans le comté de Mealh. La perte de ses titres Tempéche de 
remonter sa généalogie, prouvée au delà du commencement du XVII« siècle, époque à 
laquelle nous la trouvons divisée en deux branches, dont l'une, dite de Brignol et de 
Pechargou, habitait Villeneuve-d'Agenois; l'autre, qui nous paraît l'aînée, surnom- 
mée de la Boissière, était fixée dans la juridiction de Montflanquin. 

Les seuls renseignements que nous ayons pu nous procurer sur la branche de Bri- 
gnol et de Pechargou, éteinte, qui s'est alliée aux plus grandes familles de l'Agenois, 
sont les suivants , relevés sur des titres originaux ou copies en forme , de même que 
tous ceux qui composent la généalogie de cette maison : 

Noble Jean de La Groupe, sieur de La Mothe, conseiller à la Cour présidiale 
d'Agen , vivant en 4615 , eut deux fils : 

l» Antoine de La Crompe, conseiller du Roi et magistrat an siège présidial d'Agenois, ne 



56 DE LA CROMPË DE LÀ BOISSIJBRB. 

vivait plus le 28 avril 1633, époque à laquelle le prêtre recteur de l'église de Notre- 
Daine-de-Bias, à Villeneuve, autorisa i?oii fils, le sieur de Beaumarôs, à construire à 
côté de cette église, et sous l'invocation de saint Antoine, une chapelle au-dessus de 
la sépulture d'Antoine de La Crompe , en considération des services que son fils et 
lui avaient rendus à l'église de Villeneuve. Il eut de Charlotte de Douzon, sa femme : 

A. Jean de La Crompe, conseiller au présidial d'Agenois au commencement du 
XVII* siècle, assista au contrat de mariage de sa cousine Antoinette de la Crompe 
avec Cliarles de Lustrac, le 15 novembre 1616. 

B. Mf M« noble Pierre de La Crompe, sieur de Beaumares, avocat en la Cour de Par- 
lement de Bordeaux, avocat au grand et privé conseil du Boi (23 janvier 1635), 
épousa, avant le 28 avril 1633, noble damoiselle Olympe de Brumet de Pujols, 
issue d'une des plus anciennes familles du Rouergue , transplantée en Agenois. 
Elle devint veuve le 17 mars 1636, et se remaria au sieur de Poussou. De son 
premier mariage : 

Noble damoiselle Catherine de La Crompe, née le 4 février 1634, mariée, le 4 
féviier 1648, à noble Fimnçois-Geraud de Montpezat, sieur de Pechjoly, 
morte le 1 1 septembre 1 669 , laissant pour fils unique : 

Le sieur de Montpezat de Villiers , né en J654. 

2o Noble et honorable homme Pierre de La Crompe , V^ du nom , sieur de Brignol et de 
Péchargou, testa le dernier janvier 1620, et institua ses héritiers les trois fils qu'il 
avait eus de son épouse , damoiselle Françoise de Douzon de Bourran , laquelle fut son 
liéritière universelle, en vertu d'un second testament du 1« mai 4630. Françoise de 
Douzon testa en 4646 et mourut au mois d'août de la môme année. Us eurent pour 
enfants : 

A . Noble Jacques de La Crompe , sieur de Péchargou , eut de demoiselle Marguerite 
de Mbnoire, sa femme : 

Noble Pierre de La Crompe, II« du nom, sieur de Péchargou, né à Villeneuve 
d'Agen, le 22 novembre 1654, mort sans enfants en septembre 1724. C'est 
peut-être le môme qui, étant conseiller du Roi en la Cour des Aydes de 
Guienne, plaidait, en 1674, avec dame Constance de Godailhe, veuve de feu 
noble Jacob de Sarrau , écuyer, sieur de La Cassaigne. 

h. Noble Pierre de La Crompe, sieur de La Mothe, avocat au grand conseil du Roi, 
épousa, par contrat du 27 mai 1636, honorable fille Marguerite de Douzon, fille 
de feu Pierre de Douzon , sieur de Bellestat , et d'honorable femme Françoise de 
Coquet. 11 en eut pour fille unique : 

Damoiselle Françoise de La Crompe, née le 16 mai 1648, non mariée en 1671. 

C. Noble Jean de La Crompe, sieur de Brandon et de Campmas, mort sans enfants 
le 8 août 1680, laissa, par son testament, ses biens à Marquise de La Crompe, sa 
sœur, et à N... Fabre do Goutz, son petit-neveu. 

D. Damoiselle Antoinette de La Crompe, mariée , le 15 novembre 1616, avec noble 
Charles de Lustrac, écuyer, seigneur de Canabazes et de La Martinie, fils de feu 
noble Jehan de Lustrac, chevalier, seigneur de Canabazes, et de noble dame 
Marthe de Montesquieu, par contrat, auquel assistèrent noble Françx)is de Castai- 
gnô, écuyer, sieur de La Mothe, cousin germain du futur époux, ainsi que nobles 
Charles de Laval, écuyer, sieur de Virnac, et Pierre de Laval, écuyer, sieur de 
La Barthe; la futura y fût assistée de ses parents : Jean de Malateste, écuyer, 



DE LA GROMPE DE LA BOISSIERE. 57 

sieur de Jeanpau et autres lieux; Raymond et Antoine de La Borie, écuyers, père 
et fils; noble Pierre Parreau de Pechalbès, écuyer, sieur de Coissel; noble Ber- 
trand de Lard, écuyer, sieur de La Rigoulière, et noble Edmond d'Abzac, écuyer, 
sieur de La Prade. 

E. Anne de la Crompe, mariée, le 17 juillet 1614, à Mr M® Guillaume de Fabre, sieur 
de Goutz, avocat du Roi au siège présidial d'Agen. 

F. Marquise de La Crompe, alliée à M^ M® Jean de Douzon, avocat en la Cour de 
Parlement de Bordeaux, par contrat du 22 mars 1628. 

I. Noble Bernard de La Cboupe , sieur de Montplaisir, qualifié jurisconsulte du Roi, 
puis conseiller au Parlement de Guienae , testa le 49 septembre 4G28, et institua hé- 
ritier son fils : 

II. Noble Pierre de La Crompe , écuyer, sieur de La Boissière, en la juridiction de 
MontQanquin, épousa: Vie ^o décembre -1624 , demoiselle Guionne de Saubat, de 
laquelle il ne paraît pas avoir eu d'enfants; 2<* en 4622 , demoiselle Serène de Faure, 
GUe du sieur de Faure, conseiller au Parlement, et de Marguerite de Raymond. Il fit 
un échange de biens avec Jean de Faure, écuyer, sieur de La Peyrière, devant Jean 
de Petit, notaire royal, le 23 octobre 4628, et eut pour enfants, de son second ma- 
riage : 

lo Florimond, qui suit; 

2<» Jacques de La Crompe de La Boissière , chanoine et chantre de la cathédrale et de 

rarchevêché de Bordeaux ; 
3» Marguerite de la Crompe de La Boissière, née le 23 mars 1623, mariée au sieur de 

Bosredon, en 1648; 
4o Louise de La Crompe de La Boissière, alliée, l'an 1050, à François Solvignac. 

III. Noble Florimond de La Crompe, sieur de La Roissiëre, né en 4624, capitaine 
(Tune compagiu'e de 400 hommes de pied en 4650 , comme le porte une requête pré- 
sentée par son petit-fils à M. de Laval, en 4757, fut marié, le 2 août ^657, à Mar- 
guerite DE Glort du Barrail, en la ville de Montclar, en Agenois, dont la famille a 
produit un vice-amiral de France vers le milieu du siècle dernier, par pactes ratifiés 
le 45 août môme mois. Il vivait avec elle le 8 novembre 4677, mourut à Saint-Sernin 
de La Bartbe , le 5 septembre 4740 , et eut pour enfants : 

lo Jean Florimond, qui suit; 

2o Demoiselle Louise de La Crompe était veuve du sieur Jean de Bassail , loi^sque son 
frère, noble Jean de La Crompe, lui fit signifier un exploit, le 25 juillet 1720 , à l'ef- 
fet de faire procéder à l'estimation des biens de leurs père et mère ; 

3* Dame Léonarde de La Crompe, épouse de messire Gilles de Montaud, seigneur de 
Castelnau, Cambarreaud et autres places, duquel elle reçut procuration, le 22 février 
1692, pour donner une quittance à Jeanne de La Crompe, sa sœur : ce qu'elle fit deux 
jours après; 

¥ Jeanne de La Crompe, alliée à messire Jean- Vincent- Alain de La Vigerie, seigneur 
dcClambourg, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, duquel elle était veuve 

8 



58 DE LA GROMPE DE LA BOISSIÈRE. 

en 1692, et avait eu doux enfants; elle était remariée, en 1757, avec M. de Clermont- 
Gallerande, lieutenant-général des armées du Roi. 

IV. Noble Jean-Florimond de La Cbompe , écuyer, sieur de La Boissière , fut lieu- 
tenant dans le régiment du marquis de L'Aigle, devenu plus tard régiment de Bour- 
bon-Infanterie , dans lequel il avait un oncle , capitaine de grenadiers , et un proche 
parent, M. de La Brunie, seigneur d'Escoutes, qui en devint lieutenant-colonel, et 
dont le flis, servant dans le même régiment à cette époque, devint dans la suite ma- 
réchal de camp pendant les guerres d'Allemagne. Né à la Saint-Jean ^674 , et baptisé 
le 45 décembre de la même année, Jean Florimond de La Crompe mourut le 41 avril 
•1752 au village de Reyssou, à l'âge de Si ans, et fut enterré sous le banc de ses 
aïeux , dans l'église Saint-Sernin ; il avait passé contrat de mariage , le 2\ septembre 
4695, avec demoiselle Isabeau Gabbaud, et deux quittances devant notaires, les 23 
août 4725 et 45 octobre 4753. De son mariage : 

1» Noble Pierre de La Crompe de La Boissière, écuyer, sieur de La Baslide, passa un 
acte do licitation avec Guillaume, son frère, le 22 février 1768, Le 28 avril 1770, il 
fut marié à Apolline Le VAnj-Awr, et demeurait à Paris. Le 24 novembre 1757 , M. Mont- 
croc de Laval, lieutenant des maréchaux de France au département d'Albfet, en 
Gondomois et Agenois , auquel il avait exposé la noblesse , Tancienneté et les services 
de sa famille, lui délivra un certificat constatant qu'il était en droit de porter les ar- 
mes et d'en faire profession, attendu les raisons qu'il en avait produites, et que ses 
alliances lui étaient personnellement connues. De son mariage avec demoiselle Le 
Vaillant, il eut une fille, qui a été mariée; 

2o Noble Jean de La Crompe, écuyer, sieur de La Rivière, demeurant au lieu du Reys- 
sou , paroisse Saint-Sernin de La Barthe , en Agenois , ser\'it dans le régiment de Conty- 
Infanterie, et se trouvait en garnison à Douay (Haynaud), en 1720 et 1721. Il devint 
plus tard et était, en 1757, officier de la maréchaussée de Guienne, en môme temps 
que Guillaume, son frère; 

3o Guillaume, qui a continué la descendance. 

V. Noble messire Guillaume de La Groupe de La Boissière , écuyer, sous-lieute- 
nant des maréchaussées de la sénéchaussée de Libourne , né à Saint-Sernin de La 
Barthe, juridiction de Montflanquin, en Agenois, le 49 mai 4723, s'engagea, le 43 
février 4737, dans le régiment de Bourbonnois, passa ensuite dans la maréchaussée 
de Libourne avec le brevet de brigadier, rang de lieutenant de cavalerie. Il se relira 
du service en 4778, fut nommé inspecteur des chasses du duché de FronsaCi par 
lettres de monseigneur le maréchal duc de Richelieu, le 4^ décembre 4770; bour- 
geois de la ville de Libourne, le 48 juillet 4774 ; chevalier de Tordre royal et militaire 
do Saint-Louis, le 28 juillet 4783. Qualifié noble et écuyer, il passa divers actes d'ac- 
quisition de biens, les 40 juin 4750, 4 juillet 4753 , 2 octobre et 3 novembre 4755 , 
45 septembre 4757 et 9 mai 4758. Guillaume de La Crompe fit faire un acte de som- 
mation au syndic de la paroisse de Centras, le 29 décembre 4773, tendant à ce que 
collQ communauté cessât de Timposer à la taille, attendu sa noblesse d'extraction. 



DE LÀ GROMPË DE LA BOISSIBRE. 59 

Cette sommation eut son effet, comme le prouve un certificat de M. Mel de Fontenay, 
receveur particulier des Finances et directeur des Vingtièmes de l'Élection de Boiv 
deaux, du 8 février n87, constatant que Guillaume de La Crompe était compris dans 
les rôles des Vingtièmes de la noblesse. Il assista avec son fils aine à l'assemblée des 
gentilshommes de la sénéchaussée deGuîenne, convoqués à Bordeaux , en n89, pour 
nommer des députés aux États-Généraux, et mourut en ^92. Guillaume de La Crompe 
avait épousé H*^ le ^5 janvier n42, dame Suzanne Boussibb; 2» par contrat du 2\ 
janvier ^769, dans lequel il est qualifié écuyer, officier de la maréchaussée, demoi- 
selle Marie Meydoic. Il eut trois enfants du premier lit , savoir : 

lo Jean-Baptiste, dont Tarticle suit; 

2o Bonne de La Crompe de La Boissière. dame religieuse aux Ursulines de Périgucux, 

où elle est décodée en 4848 ; 
30 Marie de La Crompe de La Boissière , épouse de M. de Nogaret de Savignac, morte 

en 1828. 

VI. Jean-Baptiste de Là Cboupe de La Boissière, écuyer, seigneur de GroIIeau et 
des Quatre-Fossés, lieutenant d'infanterie au régiment de Marmande (Milices), puis 
des Grenadiers-Royaux au bataillon de Guienne, passa ensuite dans la maréchaussée 
avec le grade de lieutenant, à la résidence de Libourne, rang de capitaine de cavale- 
rie. Plusieurs gentilhommes de la sénéchaussée de Libourne lui délivrèrent, le 4^ fé- 
vrier -1 774, un certificat en attestation de sa noblesse. Le 44 octobre 4784, M. de 
Poinsignon, administrateur général des domaines de la Couronne, ayant décerné 
contre Jean-Baptiste de La Crompe une contrainte en paiement du droit de franc- 
fief, pour raison de ses biens nobles, il en fut déchargé , le 28 avril 4786, par juge- 
ment de M. rintendant commissaire départi en la généralité de Bordeaux, confirmé 
le 5 juillet 4787 par un arrêt du conseil d'État du Roi, rendu sur Tappel formé par 
le sieur de Poinsignon. Jean-Baptiste de La Crompe fut convoqué comme gentilhomme 
à l'assemblée de la noblesse en 4789 , y assista, et est mort le 25 décembre 4837. Il a 
laissé de son mariage, contracté le ^4 novembre 4772, avec demoiselle Marie Laiut : 

lo Pierre, dont Tarticle suit; 

2o François-Guillaume de La Crompe de La Boissière, ancien officier d'infanterie au 17« 

régiment de ligne, mort le 2 mars 1852; marié en 1812 à demoiselle Catherine 

MoxDÀiN, décédée au mois de février 1821 , dont : 

Jean-Baptiste-Âlexandre de La Crompe de La Boissière, docteur en droit, membre 
du Conseil d'arrondissement (Coutras), né en 1813, marié en 1838 à Mademoiselle 
Marie-Gatherine-Caroline Dezeymeris de La Bardounelle. De ce mariage sont pro- 
venus deux fils : 
a. Jean-Baptiste-Âlexandre-Baudouin de La Crompe de La Boissière, né en 1841 ; 
6. Jean-Baptiste -Marie- Albéric de La Crompe de La Boissière, né en 1854. 
30 Augustin de La Crompe de La Boissière, dit du Barrail, ancien sous-officier de hus- 
sards, mort au mois d'octobre 1848, avait épousé : !<> en 1802, Mademoiselle Marie 
BoNiN DE LwiÈRES ; 2» OU i 843 , Mademoiselle Marie de Nowet de Cèz ac. Du premier lit : 



60 DE UABAU. 

Jacques-Léon de La Crompe de La Boissièrc, né en 1804, marié en 1823 à Made- 
moiselle Catherine Bonin de Limères, sa cousine, dont il a : 
Jean-Baptiste de La Crompe de La Boissicre, né le 27 octobre 1826. 
40 Jean-Baptiste de La Crompe de LaBoissière, dit de La Tour, époux, en 1814, do 

N... DE La Tour , est décédé sans enfants au mois d'octobre 1833; 
50 Pierre de La Crompe de La Boissière, dit de La Lande, ancien officier de cavalerie, 
ancien garde du corps de Sa Majesté Louis XVIII (6« compagnie), ancien officier de 
gendarmerie à Bergerac, s'est retiré du service après les événements de juillet 1830, 
Il a ou pour enfants, de Julie Jeanroy, son épouse, morte en 1855 : 

A, Jean-Baptiste-Édouard de La Crompe de la Boissière, prêtre, curé des Billaux, 
arrondissement de Libourne ; 

B. Pierre-Théophile de La Crompe de La Boissière, ex-sous-officier de cavalerie, 
marié en juillet 1856 à Mademoiselle Mario Guatard. 

VII. Pierre de La Crompe de La Boissière, ancien officier d'infanterie, mort en 
^855, âgé do plus de 80 ans, avait épousé en ^807 Mademoiselle Catherine Julie 
Chaperon, dccédée en ^848, dont sont provenus : 

lo Jean-Baptiste-Ferdinand, qui suit; 

20 Paul-Romain-Edmond de La Crompe de La Boissicre , vérificateur des Douanes à la 
résidence de Libourne, marié en 1843 à MademoistîUe Coralie du Pu y, dont : 
Henry de La Crompe de La Boissière, né en 1850. 

VIII. Jean-Baptiste-Ferdinand de La Crompe de La Boissière, président du tribunal 
civil de Bergerac, chef des nom et armes de sa maison, a éjpousé eu 4855 Mademoi- 
selle Joséphine Chaperon. De ce mariage : 

Jcan-Baptiste-Jules de La Crompe de La Boissière, né en 1845. 



DE RABAR, 



Messires, écuyers, chevaliers, marquis de RABAIl, et de RABAR-BEAUMALLE ; — barons 
DE BEAUMALLE, la BEAUZE, PLNEUIL et SAINT-GEORGES; — seigneurs de SALNT- 

martin, tourfou, le jay, romegoux, le bois, la fricardière, cerveaud, 

MONTGRÉ, BOURDILLAC, BEAULIEU, les MOURLEAUX, le CANET, SAINT-DENIS de 
PILLES; -— en Saintonge, sénéchaussées de Saintes et de Saint-Jean-d'Angély; Bordelais, 
sénéchaussée de Libourne; Périgord, sénéchaussée de Bergerac , etc., etc. 



AR3IES : D'azur au chevron d*or, accompagné de 5 besants du même, % en chef et 4 en pointe. 
Couronne de comte. Supports : deux lions d'or, armés et lampassés de gueules. 



La maison de RABAR , dont les aînés sont titrés marquis des la fin du XVII* siècle, 
appartient à une origine allemande , au dire de ses traditions. Celle origine , consignée 



DE RÀBAH. 61 

dans un recueil généalogique manuscrit composé en 4 684 , sur titres originaux , par le 
steur Gilles Bourrigauld , peut se déduire, en outre, avec une certaine vraisemblance 
de la terminaison étrangère de son nom et de la similitude , ou , pour mieux dire , de 
lldentité de celui-ci avec celui d*une des plus anciennes, des plus nobles et des plus 
fllostres familles tudesques. Un comte de Rabar, sorti de Tarchiducbé d'Autriche , 
eolonel d'un régiment de cavalerie allemande au service de la maison d'Autriche- 
Eepagne, perdit la vie à la bataille de Villavîcosa, en Portugal , Tan ^666. 

K cette origine est vraie, comme le portent les souvenirs traditionnels de la maison 
goiennoise de Rabar, il est à présumer que cette famille s*est établie en France au com- 
mencement du XVI« siècle et du règne de François I", à la suite sans doute d'un des 
gens de guerre que ce prince attira à son service aussitôt qu'il eut pris les rênes du 
Gouvernement. 

On la trouve, quelques années plus tard (^524), implantée par deux branches en 
Bordelois et en Saintonge. La première, sur laquelle les archives publiques ne nous 
ont fourni que peu de renseignements , existait à cette époque dans la capitale de la 
Guienne en la personne de Bastian de Rabar , qui avait occupé au Parlement l'ofQce 
de premier huissier, charge réellement importante dans ce temps-là. Il fit son testa- 
ment, le 24 novembre 452< , devant Laurens , notaire (foL 319 du reg, de 1524 seulj, 
et déclara avoir eu pour enfants, de damoiselle Marguerite de MonTCAiLLABD, sa femme : 

l© Loys de Rabar, mort jeune et avant le testament do son père ; 

2* Jacquette de Rabar, ) . ,., , , . .,.. 

* ' 5 instituées héritières par cet acte. 

3o Andrée de Rabar, ) 

La branche de Saintonge , dont nous avons à nous occuper dans ce travail , profes- 
sait la religion prétendue réformée; elle se convertit au catholicisme peu avant la 
révocation de Tédit de Nantes. Fixée en Bordelois dès le commencement du XVII* siè- 
cle, les emplois et les charges dont ses membres ont été revêtus jusqu'à la Révolution, 

dans la Robe et dans l'Épée; la distinction avec laquelle ils les ont toujours remplis; 

les alliances qu'ils ont contractées et qui les ont rapprochés des premières maisons 

de France, ont élevé cette famille, dès son apparition dans notre pays, au niveau 

des plus considérées et des plus illustres de la province. 

I. Christian-Émery de Rabar, écuyer, capitaine d'une compagnie d'arquebusiers à 
«^eval, au service de la France, fut probablement le premier de sa maison qui vint se 
fixer en Saintonge. Il est à croire que Bastian de Rabar, dont nous avons parlé ci- 
dessus , et que nous présumons ôlre son oncle , par le rapport ou la différence des 
noms et des dates, l'avait précédé en France. Du reste, il ne sera pas inutile de faire 
observer ici que les prénoms de Bastian et de Christian, nullement usités en France 
du XV* au XVI* siècles, concordent avec la tradition d'origine allemande de la maison 
âe Rabar, et dénotent, sans contredit, une origine étrangère. Christian-Émery de 



62 DE RABAR. 

Rabar suivit le roi François I" à rexpédition d'Ilalie, et fut lue à la bataille de Mari- 
gnan, Tan 4543. De sa femme, dont nous ignorons le nom, il laissa : 

II. Jacques DE Rabab, I" du nom, écuyer, seigneur de Saint-Marlin, en Saintonge, 
reçut quiltance, devant Brelonneau, notaire de ce pays, le -15 septembre 4554, du 
sieur Martin Fameux, des sommes que ce dernier avait prôlées à Christian-Éraery de 
Rabar, son père, pour s'équiper et se mettre en état de suivre le roi de France à Tex- 
pédilion d'Italie. On ne voit pas que Jacques de Rabar ait porté les armes : Thistorien 
de sa maison , dont nous avons parlé ci-dessus , dit au contraire que ce seigneur se 
contenta de mener une vie de gentilhomme paisible. Il laissa de Magdeleine Boiciioif, 
sa femme : 

III. Ëmery de Rabae, écuyer, seigneur de Saint-Martin , suivit la carrière militaire, 
comme on le voit par diverses quittances qu'il donna de sommes par lui reçues pour 
ses services. De l'avis et consentement de la dame sa mère, veuve, il épousa, par 
contrat passé le 8 février 4548, devant Ducy Melière, notaire en Saintonge, Avice 
Tc&QUOis , dont il eut : 

IV. Jacques de Rabae , II» du nom , écuyer, seigneur de Tourfou , le Jay, Rome- 
goux, le Bois et la Fricardière , homme d'armes, servit longtemps dans les armées et 
se signala particulièrement au combat d'Ivry, où il se trouvait avec plusieurs gentils^ 
hommes de Saintonge , qui combattaient dans les rangs du roi de Navarre. Il épousa 
en premières noces, par contrat du 45 août 4577, passé devant Renessave, notaire, 
Catherine de Montalembeet. Par ce mariage, la maison de Rabar s'est alliée à l'an- 
cienne maison de Beaumont de Conflans de Châtenet, à celle d'Aubigny et à celle de 
Desmier d'Olbreuze, dont Le Laboureur a donné la généalogie à partir de Tan 4082 , 
et qui a eu l'honneur de/ournir une alliance directe à la maison royale régnante de 
la Grande Bretagne, par le mariage, en 4665, d'Éléonore Desmier à Georges -Guil- 
laume de Brunswick, duc de Zeil et deLunebourg, créée princesse par l'Empereur, et 
mère de Sophie-Dorothée de Brunswick, mariée : V en 4675, à Auguste-Frédéric de 
Brunswick- Wolfenbttttel , tué en 4676; 2'' le 24 novembre 4682, avec Georges-Louis, 
duc de Brunswick, électeur de Hanovre, couronné roi d'Angleterre le 42 août 4744. 

Jacques de Rabar épousa en secondes noces demoiselle N... de Boi^ouyeiee, sœur 
du sieur de Bonouvrier, écuyer, seigneur de Feuse et autres lieux , premier capitaine 
de la compagnie des Gardes du Roi , et mestre de camp d'un régiment français. Il 
n'eut point d'enfants de ce second mariage , mais il laissa du premier : 

40 Jacques , dont Tarlicle suit; 

20 Anne de Rabar, mariée à M. de Grimard , seigneur de Thau , bisaïeul de M. le prési- 
dent Grimard , second président à mortier au Parlement de Guienne; 

3<> N de Rabar, épouse du sieur de Marin, seigneur de SaintrPalais, d'une très- 

ancienne famille, originaire de Guienne, établie en Snintonge; 



DE RÂBÂR. 63 

40 N de Rabar, alliée au sieur de La Blachièrc, seigneur de Fotitiers, aussi d'une 

ancienne maison de Saintonge; 
50 N deRabar, mariée au sieur Des Ardouins, gentilliomme du pays de Bourg, en 

Bordelois. 

V. Jacques de Ribae, III« du nom, écuyer, seigneur de Cerveaud et de Montgré , 
fut, selon Bourrigauld, que nous avons déjà cité, un merveilleux et très-capable 
homme de conseil. Distingué dans les lettres et dans la jurisprudence, il fut Tami du 
duc de La Trémoille, qui, appréciant son mérite, le fit nommer chef du Conseil de 
Henry de Bourbon , prince de Condé , son gendre , époux de Charlotte de La Tré- 
moille. Jacques de Rabar occupa cette charge jusqu'à la mort du prince de Condé, 
pendant la fureur des guerres civiles et religieuses. Le roi Henry de Navarre ayant 
établi une chambre souveraine à Saint Jean-d'Angély, pour rendre la justice pen- 
dant les troubles de l'État, pourvut gratuitement Jacques de Rabar d'un office de 
conseiller dans celte chambre, qui était censée juger les causes sous l'autorité de 
Henry III , roi de France. A la création de Chambres de l'Édit en diverses provin- 
ces, le même roi de Navarre en ayant établi une dans le ressort du Parlement de 
Guienne , donna à Jacques de Rabar une charge de conseiller dans la Chambre de 
l'Ëdit de cette province. De cette époque doit dater l'établissement de la famille de 
Rabar en Bordelois. 

Jacques de Rabar avait épousé, en Saintonge, demoiselle Françoise du Boc&g de 
FiENOCx , fille et sœur de lieutenants généraux au siège présidial de Saintes, issue de 
Dominique du Bourg de Farnoux, médecin ordinaire de Henry IV, auquel ce prince 
confirma, le 4 mars 4 593, les privilèges attribués aux commensaux de sa maison. Par 
cette alliance , dont vinrent plusieurs enfants que nous allons énumérer, la maison de 
Rabar a contracté des liens de parenté avec les maisons de La Roche-Foucauld du 
Parc d'Archiac, de Poulignac de Fontaine, de Monchaude, d'Anguitard, de Guiilera- 
gues, de Saint-Seurin de Tonnay-Boutonne , de Vigier de Treillebois , de Pardaillan- 
Mirambeau , d'Agonnay, de Fayet, de La Faye, du Mirât, d'Augeard, d'Abiilon, de 
Nort, et de La Roche de Guîmps. 

lo Pierre, dont Tarticle suit ; 

2<» Esther de Rabar, mariée, de l'avis et consentement de son père et de son frère, avec 
le sieur de Vacquier, alias Vaqué, gentilhomme de Gascogne, seigneur du Lamon et 
d'Arconques, conseiller secrétaire du Roi, maître des requêtes de la couronne de Na- 
varre, puis président en la Chambre des comptes de Pau; 

30 N... de Rabar, mariée aussi en Gascogne au sieur de Frères de Gratains, d'une mai- 
son ancienne qui a pi*oduit de braves officiers de guerre et des chanceliers du royaume 
de Navarre ; 

4* N,.. de Rabar, alliée au sieur de Lormont, gentilhomme de Saintonge. 

VI. Pierre db Rabab, écuyer, seigneur de Cerveaud et de Montgré, conseiller au 
Pariement et Chambre de l'Édit de Guienne , débuta par le service militaire et fit plu- 



64 DE RAIJAK. 

sieurs campagnes avant d'ôlre pourvu de la charge de conseiller, que son père lui 
résigna dans la suite après Tavoir exercée assez longtemps. En possession de cet 
office , il y signala son zèle pour le roi Louis XIII , lors de Tavènement de ce prince à 
la couronne , en ^1 64 0, lors de la sédition d*Agen , et dans toutes sortes d'occurrences ; 
demeura conseiller durant trente années, et ne cessa de se montrer loyal et fidèle sujet 
comme probe et intègre magistrat, pendant cette longue période de temps. De son 
mariage, contracté le 6 février -1644, devant Fargues, notaire en Saintonge, avec 
Serène de La Touche, dame de la Beaùze, de Bourdillac, etc., sœur de Joseph de La 
Touche , seigneur de Brie , et fille et héritière de Jean de La Touche , écuyer, seigneur 
de La Beauze , Bourdillac, Lussac, Le Graveron, co-seigneur de Pineuil, etc., et de 
sa femme Jacquelte de Feydeau, provinrent plusieurs enfants, que nous allons énu- 
mérer ci-après. Par ce mariage, la maison de Rabara formé des liens de parenté avec 
celles de Sainte-Maure de Montauzier, de Lurd'Uza, de Rohan, de Talleyrand de 
Chalais, de Cosnac, de Fargues, Chabot de Jarnac, Bouchard d'Esparbès de Lussan 
d'Aubeterre, de Durforl-Civrac , de Jaubert de Barrault, de Poudenas, de Théobon, 
de Colonges, de Jussac, de Saint-Legier de Boisrond d'Orignac , de Vivans, de Mehée 
d'Anqueville , de La Faye, de La Geard de Cherval, de Génissac, de Brie, de Beau- 
lieu, de Sainl-Gelais-Lusignan , de Bourbon-Orléans-Montpensier, de La Roche- 
Foucauld, de La Tour du Pin-Gouvernet de Paulin , de Pons de Saint-Maurice et de 
Rochefort, de Belcastel, de Rans de Maniban, de Daillon du Lude, de Roquelaure, 
de Foix de Caudale, d'Estrade, de Secondai-Montesquieu, de Sevin, de Ségur-Cabanac, 
d'Aubusson de Beauregard, de Vaucocourl-Château , etc. 

\o Joseph de Rabar, écuyer, nommé enseigne dans le régiment de Montauzier, à Tâge 
de 14 ans, fut tué d'un coup de mousquet qu'il reçut à la tête, au siège d'Aire, en 
juillet 1 641 , étant capitaine dans le régiment de Piémont et lieutenant de rartillerie. 
Il fut extrêmement regretté de MM. les maréchaux de la Meilleraye et de Grammont, 
qui commandaient à ce siège. Joseph de Rabar avait assisté à trois batailles, à plus de 
quinze sièges et à un grand nombre de rencontres périlleuses, où il s'était toujours 
montré brave et intrépide; 

2» Jacques de Rabar, écuyer, fit en Hollande son apprentissage des armes , sous le prince 
d'Orange; porta le mousquet dans la compagnie et le régiment du comte d'Estrade, 
son parent, et fut tué, l'an 1647, étant capitaine dans le régiment de MontpouiUan, d*un 
coup de fusil qu'il reçut au travers du corps , au siège de Lérida, en Catalogne, M. le 
Prince commandant l'armée du roi ; 

3» Gaston de Rabar, écuyer, mousquetaire avec son frère dans le régiment du comte 
d'Estrade, était aussi capitaine dans le régiment de MontpouiUan, lorsqu'il eut la tète 
enlevée par un boulet de canon, au siège de Tortose, en Catalogne, l'an 1648, M. le 
maréchal de Schomberg, duc d'Hallwin , commandant l'armée; 

4« Hélie de Rabar, écuyer, d'abord capitaine d'infanterie , ser\it le Roi dans ce grade 
pendant plusieurs campagnes , et fut ensuite fait capitaine de cavalerie dans le régi- 
ment de La Mothe-Houdancourt, ce qui ne l'empêcha pas de conserver sa première 
compagnie. Il fut réformé de sa compagnie de cavalerie, par suite de Tanimosité con- 
çue à son égard par lo maréchal de La Motlie , à cause qu'Hélie de Rabar avait ou un 



DE RABAR. 65 

assez vif démêlé avec le neveu de Madaiiu; la Maréchale. Il se trouvait, lors de cette 
réforme, premier capitaine du régiment de Belsunce-Tonneins-Infanterie, charge dont 
il se démit aussitôt. Le grade de major de ce régiment étant venu à vaquer par la mort 
du sieur de La Salle , Uélie de Rabar, qui s'était retiré temporairement dans la maison 
de son père, reprit du service comme major de Belsunce-Tonneius , en attendant d'être 
promu au commandement d'une autre compagnie de cavalerie, que lui faisait espérer 
M. le duc de Caudale. Il fut tué d'un coup de mousquet qui lui traversa le corps, à la 
tranchée du siège de Puycerda, en Catalogne, le 10 octobre 1654, étant premier capi- 
taine et major dudit régiment, M. le prmce de Conty commandant l'armée; 

50 Alexandre , qui a continué la descendance; 

S'» Serène de Rabar, mariée à Daniel du Broqua , baron de Trenquelléon , dont est des 
cendue la maison de Batz de Trenquelléon, en Condomois; 

70 N de Rabar, mariée à M. de La Coste, seigneur de la Grau, conseiller en la Cham- 
bre de l'Édit de Guienne; 

8»> N..... de Rabar, mariée au sieur de Cazettes, d'une ancienne famille de conseillers au 
Parlement de Bordeaux. 



VII. Alexandre de Rabae, I*' du nom, écuyer, seigneur de La Beauze, conseiller 
au Parlement et Chambre de TÉdit de Guienne , joua un rôle important dans la pro- 
vince durant les troubles de la Fronde. Après avoir ramené dans le parti du Roi les 
villes de Montségur, Bazas, La Réole et Saint-Macaire , il remit sous Tobéissance de 
Sa Majesté le régiment d'infanterie de Montpouillan , qui avait pour mestre de camp 
le marquis de Montpouillan , et celui de cavalerie La Motbe-Houdancourt, avec plu- 
sieurs autres corps que le comte de Marchîn avait détournés de leur devoir en Catalo- 
gne, et qui, sous les auspices d'Alexandre de Rabar, se rallièrent l'armée royale. 
Cette soumission fut d'autant plus profitable aux intérêts de Sa Majesté, que les régi- 
ments et les corps dont nous venons de parler étaient les plus fortes et les meilleures 
troupes dont M. le Prince pût disposer alors en Guienne. Alexandre de Rabar ne 
contribua pas moins, par ses intrigues et par ses sollicitations, à faire rentrer dans 
le devoir plusieurs seigneurs considérables de la province qui avaient suivi le parti 
de la Fronde. Il périt victime de son zèle pour le service du Roi, au mois de mai 4655, 
en agissant sous les ordres de M. le duc de Candale, lieutenant-général des armées 
royales en Guienne, pour opérer la réduction de Bordeaux. Alexandre de Rabar avait 
épousé, par contrat du 28 mai 4655, passé devant Musset, notaire en Saintonge, 
demoiselle Jeanne Acgier, fille de feu sieur Etienne Augier, lieutenant particulier en 
rÉlectioo de Saintes, et de demoiselle Anne Raffou. Cette alliance a procuré ù la 
maison de Rabar des degrés de parenté avec les familles de Guérin, de Fourneau, 
Ferrand, Janvier de Boisherpin, Le Cocq, de Caumont-la-Force, de Beringhen , de 
Vérac, de Chàtilion d'Azerac, de Malleville de Varaise, de Lescours-Chastenet et de 
La Fosse. Alexandre de Rabar fit son testament le 2 janvier 4647; il est mentionné 
dans un acte du 41 mai 4664 , passé par Des Hellis, notaire ffol, 4Î5, Arch. de 
Bord, y Répert, des fam, nobj, et avait eu pour enfants de sondit mariage : 

9 



66 DE RADAR 

1« Alexandre, dont l'article suit; 

2o Jacques de Rabar, écuyer, entra au service en 1663, comme cadet, dans le régiment 
des Gardes. Il passa depuis au grade de capitaine dans le régiment dé Champagne , et 
était capitaine du premier bataillon des Fusiliers du Roi, en 1684. Il se signala et 
fut blessé au siège de Luxembourg. (Gazette de France.) 

3o Samuel de Rabar, écuyer, mousquetaire avec Jacques de Rabar, son frère , dans le 
régiment des Gardes, à i)artir de 1663, puis, ainsi que lui, successivement lieutenant 
d'infanterie et aide-major d'un bataillon dans le régiment du Roi, fut blessé mortel- 
lement à la bataille meurtrière de Seneflf, et quelques instants seulement avant la fin 
du combat, après avoir fourni dans cette mémorable journée mille preuves de sa va- 
leur et avoir essuyé, durant le choc des deux armées, tout le feu de l'ennemi. Trans- 
porté à Charleville, il y mourut quinze jours après (1674). Comme son frère qui pré- 
cède , Samuel de Rabar s'était trouvé à tous les sièges et combats des campagnes de 
Flandres, de Hollande et d'Allemagne, depuis 1663. 

4o Auguste de Rabar, écuyer, fut destiné à la carrière de la marine militaire , et se si- 
gnala sur mer dans deux campagnes , pendant lesquelles il assista à tous les combats 
que les vaisseaux français et anglais réunis livrèrent aux Hollandais. Auguste de Rabar 
servit, durant la première campagne, en qualité de volontaire, sur le vaisseau de M. 
Vigier de Treillebois de Rabainières , son parent. Se trouvant à ses côtés lorsque ce 
chef d'escadre fut mortellement atteint par un boulet de canon , il reçut une contusion 
:\ la jambe d'un éclat du même boulet. H continua de servir sur le vaisseau de M. de 
Rabainières durant le reste de la campagne, et, au commencement de la suivante , 
passa sur le vaisseau de M. Foran , duquel il obtint des certificats authentiques de sa 
bravoure. Auguste de Rabar abandonna le service de la mer, à cause des difficultés que 
les gens de la religion prétendue réformée trouvaient dans cette carrière à parvenir à 
un commandement , et cet abandon dépendit, en grande partie , de ce que M. le duc 
de Montauzier ayant demandé pour ce jeune marin une charge d'enseigne de vaisseau 
à M. le marquis de Seignelay, celui-ci s'excusa de ne pouvoir obtempérer à ses désirs, 
en répondant que l'état de la marine étant clos et arrêté, et toutes les places d'officiers 
remplies, il fallait attendre une vacance. Auguste de Rabar entra alors aux Mousque- 
taires, dans la compagnie des Gris, et y servit pendant deux campagnes. Fait ensuite 
lieutenant dans le régiment de Champagne, il était en 1684 capitaine dans le second 
bataillon du régiment des Fusiliers , et y exerçait les fonctions de major. La même 
année, il fit avec ce corps la campagne de Catalogne, et, quoique criblé d'une infinité 
de blessures, se distingua par son courage et son intrépidité au siège de Girone; 

5» Marie de Rabar, mariée au sieur de Bergues, seigneur de Bannes et de Faux, en Périgord. 

YIII. JVlessire Alexandre de Rabar, H' du nom, chevalier, seigneur, baron de la 
Beauze , Bourdillac, et en partie de la baronnie de Pineuil et de Bcaulieu , conseiller 
du Roi en la Chambre de TÉdit et Cour du Parlement de Guîenne, fit enregistrer ses 
armoiries ù rArmorial général de France, registre d'Adrien Vanier, le 29 novembre 
-1697, et les déclara : d'azur à un chevron d'or accompagné de 3 lésants d'argent. Il 
épousa, par contrat du 25 mai ^1661, passé devant de Nugon, notaire, demoiselle 
Anne de Gast de Beaulieu , fille unique de M. de Gast , bailly de la ville de Bergerac 
et lieutenant-général des autres bastilles de Périgord , et de demoiselle Marie Gillet. 
Par celte alliance, la maison de Rabar a contracté des liens de parenté avec celles de : 



DE IL\BAR. 67 

Grand de Tenlillac , de Charon , de Belrieu , d'Auroux de La Palisse , Beraud de Can- 
ierane , de Montaud , de Chîllaud , de Solminibac , de Comarque de Pechgaudou , 
du Perrier de Lislefort, d'Alba, de Feydit de Tersac, du Puch de Montbrelon, de 
CoDstantin, de Tortaly, de Ségur-Cabanac, de Calvlmont, de Yerthamont, de 
Comminges-Guitaut, de Gossé-Brissac , de Mesmes, de La Basiaière, de Voysin de 
La Moraye, des Aygues et de Beynac-La-Valade. Du mariage d'Alexandre de Rabar 
avec Anne de Gast de Beaulieu provinrent : 

1<» Pierre de Rabar, chevalier, né en 1666, fut destiné à la robe, par son père, et reçu 
avocat dans TUniversité de Bordeaux , après Vexaraen de rigueur, le dernier jour de 
sa treizième année. Deux discours qu'il prononça quelque temps après dans l'au- 
dience royale du Parlement de Guienne , ravirent son auditoire et lui valurent d'una- 
nanimes applaudissements aussi bien qu'une réputation justement méritée. Pierre de 
Rabar avait le projet de succéder à son père dans la charge de conseiller de la Cour. 
Il abandonna cette résolution à cause des difficultés extraordinaires que les protes- 
tants avaient à sunnonter pour Hve reçus au Parlement, et peu de temps après se 
convertit à la religion catholique. Enfin ,' pénétré d'un véritable esprit d'abnégation et 
de dévotion, il sacrifia son droit d'aînesse pour embrasser l'état ecclésiastique, fit 
donation de ses biens et de ses droits à César de Rabar, son frère, et reçut la tonsure 
des mains de l'évêque de Périgueux , délégué à cet effet par M. de Bourlcmont, arche- 
vêque de Bordeaux. Il vivait encore en 1695 ; 

2» César, qui a continué la postérité ; 

30 Joseph de Rabar, chevalier, entra au service dans la Compagnie des gentilhommes de 
Strasbourg, qu'il laissa, lorsque la guerre se fut rallumée, pour prendre un emploi de 
cornette dans le régiment de Montgommery ; après s'être trouvé à un grand nombre 
de sièges et de rencontres, et avoir montré une grande bravoure en Piémont, à la 
bataille de Staffarde , Joseph de Rabar obtint une lieutenance dans la Compagnie de 
cavalerie, dont il eut ensuite le commandement, et où il servit en Allemagne, en 
1694 et 1695, comme capitaine de chevau-légers dans le môme régiment de Mont- 
gommery , sous les ordres de MM. les maréchaux de Lorge et de Joyeuse , et durant 
les campagnes de M. le maréchal de Duras ; 

4" Auguste de Rabar, chevalier, entra comme cornette dans le régiment de Montgom- 
mery et débuta dans la carrière des armes par les sièges de Nice , de Villefranchc et 
de Saint-Alba. Après avoir fait la guerre avec une valeur et une intrépidité habituelles 
dans sa famille, en Piémont et en Allemagne, il parvint au grade de capitaine de ca- 
valerie dans le régiment de Vivans, charge qu'il exerçait en 1695; 

5» Louis-Gustave de Rabar^ chevalier, dit le chevalier de Rabar, fut tué très-jeune à la 
bataille de Nerwinde. Il avait passé successivement par les charges militaires de cor- 
nette dans le régiment du prince Paul de Lorraine, où il demeura quatre ans; de ca- 
valier dans la Compagnie du marquis de Rahar, son frère , et de cornette dans celles 
du marquis de la Beaume-Thibaudeau et de Billy ; 

6» Anne de Rabar épousa messire Guy-Aldonce du Puch, chevalier, capitaine de cavale- 
rie au régiment de Konigsmarck , seigneur de Paillas et du Puch de Gensac. Elle était 
veuve en 1695; 

T»» Demoiselle Marie-Anne de Rabar, née le 8 mai 1683, vivante en 1695. 

IX. César de Rabab , chevalier, marquis de Rabar, baron de Saibt-Georges , seigneur 



68 DE RABAR. 

'de Beaulieu, les Mourleaux, le Canet et autres lieux, né en 1668, entra avant sa sei- 
zième année au service de Sa Majesté, comme cavalier dans la compagnie du seigneur 
du Puch de Paillas, son beau-frère; fut fait cornette quelques mois après dans le régi* 
ment de Konigsmarck, et y demeura près de quatre ans, jusqu'à ce qu'il obtint un 
brevet de capitaine de chevau-légers dans le régiment de cavalerie de Cbàlillon. Il y 
servit pendant quatre campagnes, à la tête de sa compagnie; se trouva sous les ordres 
du marquis de Saint-Rbu à la conquête de Ja Savoye , et à la campagne de Piémont , 
Tannée suivante, sous le maréchal de Catinat , avec Joseph , Auguste et Louis-Gustave 
de Rabar, ses trois frères. Après la prise de Namur, où il assista avec son frère puîné. 
César de Rabar se retira dans ses terres , et, ayant abandonné la carrière militaire, 
épousa, le dernier du mois de mai ^1695. dame Marie de Testied, demoiselle de 
Beaumalle, fille de Bertrand de ïestard, écuyer, seigneur de Beaumalle et de Saint- 
Denis de Pilles , en la sénéchaussée de Libourne , et de dame Marie de Baritauld. De 
ce mariage provinrent : 

10 César Pierre de Rabar, marquis de Rabar, baron de La Beauze et autres lieux , ancien 
capitaine de dragons, lieutenant des maréchaux de France , nommé gouverneur de la 
ville de Sainte-Foy, le 8 janvier 1767, est mort sans postérité au commencement de la 
Révolution; il avait contribué aux dons patriotiques pour 3,000 livres; 

2» Joseph, qui a continué la postérité ; 

3o Auguste chevalier de Rabar. 

X. Joseph DE Rabar, chevalier, seigneur, baron de Beaumalle, Saint-Denis de 
Pilles et Saint-Georges en partie, eut de son épouse, dame Marie*D£s Atgues de Salles 
DE Lavbardeuont : 

XL Pierre-César de Rabar, chevalier, baron de Rabar-Beaumalle , page du roi 
Louis XV, capitaine de cavalerie au régiment Royal-Bourgogne , chevalier de l'Ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, émigra pendant la Révolution. Il est mort, en -1826, 
à Tâge de 76 ans, au château de Beaumalle, et avait épousé, ù 25 ans, Marie-Ëléonore 
Caillaud , dont : 

lo Dominique - César- Vérou ique , marquis de Rabar-Beaumalle , a relevé le titre de mar- 
quis y patrimonial à sa maison , et tombé en déshérence par la mort sans enfants 
de César-Pierre de Rabar, son grand-oncle. Il est mort lui-même sans postérité au 
château de Beaumalle, le 10 avril 1831 , après son mariage avec mademoiselle Gui- 
Ihelmine de Mons, fille du marquis de Mons, en Mcdoc; 

20 Laurent de Rabar, mort à l'île Saint-Domingue, en 1802 ; 

30 Charles-Marie Gabriel , qui suit ; 

40 Ciaire-Marie-Éléonore do Rabar était veuve de Louis-Montouroy, en 1826; elle est 
morte au mois de mars 1856 ; 

50 Anne-Louise-Camille de Rabar, épouse de M. Philibert du Nogué ; 

6» Marie-Adèle de Rabar, morte âgée de 4 ans , avant la Révolution. 

XU. Cbarles-MarieGubricI de Rabar, marquis de Rabar- Beaumalle , chevalier de 



DE BOUCAUD. 69 

la Légion-d Honneur, né le 22 avril ^89, s engagea comme volontaire à i'àge de ^18 
ans, au ^01« régiment de ligne, en ^1807 ; fit les campagnes du royaume de Naples et 
d'Espagne, et fut blessé à la bataille de Salamanque, en ^8^2. Revenu en Italie à la 
fin de cette même année, M. de Rabar fit toute la campagne de ^1815 , sous les ordres 
du prince Eugène , qui le décora de sa main , sur le champ de bataille , le 5 décembre 
48^5. Atteint sur le soir du môme jour d'une balle qui le mit hors de service, en lui 
fracassant l'articulation de l'épaule , au moment où l'armée forçait le passage du pont 
de Rovigo sur TAdigette, M. de Rabar fut contraint bien jeune de renoncer à la car- 
rière militaire, et rentra dans ses foyers au mois de juillet ^ 84 4 . Il avait passé par tous 
les grades, jusqu'à celui de sous-lieutenant d'infanterie, auquel l'avait élevé le prince 
Eugène. M. de Rabar a épousé mademoiselle VictoireAlmance Malescot, par contrat 
du 4 mars ^1845, signé de monseigneur le duc et de madame la duchesse d'Angouléme 
à leur passage à Libourne, qui précéda leur entrée solennelle dans Bordeaux. De ce 
mariage : 

1» Charles-Alexandre de Rabar, mort à Paris, en 1854; 

2» Marie-Glaire-Mathilde de Rabaf, mariée à M. Léopold do Sauvagnac, d'une ancienne 
famille originaire de la Basse-Auvergne, dont elle a : 

Gabriel de Sauvagnac, âgé de 9 ans; 
Denise de Sauvagnac, âgée de 7 ans. 

DE BOUCAUD, 

en Bordekns, en Bourgez et en Cubzagviez, 



Armes : De gueules au lion d'or, accompagné en chef de 3 étoiles rangées en fasce du inéme et en 
pointe d'un croissant d'argent. Couronne de comte; supports : deux lions. 



Cette fiunille , qui a brillé dans les charges du Parlement de Bordeaux , était noble 
d'extraction, et s'est éteinte en ^ 8-14. On la trouve fixée dans le Bourgez et le Cubza- 
guez dès le milieu du XVI' siècle, et elle peut avoir une communauté d'origine avec 
la maison de Boucaud ou Bocaud du Puch , de Teyran , de Clapiers , de Jacau , de La 
Serpent et de Viviers, qui a prouvé anciennement sa noblesse devant le Juge d'armes 
de France, et se trouvait répandue, en n89, dans TAgenois et les Lannes. 

N DE Boucaud, baron du Benquet, est porté sur l'État des gentilshommes de la 

sénéchaussée de Saint-Sever, en 4692. (Arch. de Bord.) 



70 DE BOIÎCAUD. 

Messire Jean de Bodcaud avait épousé dame Marie La Baylc, qui, étant veuve en 
-1789 , fut convoquée à l'assemblée de la noblesse de la sénécliaussée de Bordeaux , en 
son nom et comme tutrice de ses enfants : 

1o Louis-Martial de Boucaud , i , , •„.,,»» 

^ , , ^ , > seigneur et demoiselle de La Hantoune. 

2« Jeanne de Boucaud , \ 

La filiation suivie de la branche bordelaise de Boucaud , divisée au XVI' siècle en 
deux rameaux fixés en Bourgez et en Gubzaguez, s'établit de la manière suivante, 
au moyen des titres qui se trouvent aux Archives de Bordeaux et de ceux qui ont 
passé aux mains de la maison de Barry, dans laquelle le rameau aîné s'est. fondu de 
nos jours : 

I. Noble homme N de Boucaud eut deux fils : 

1» Pierre, dont l'article suit; 

2« M»" M« Jean de Boucaud, grand secrétaire au Parlement do Guienne, en I58t {Cas- 
taigne, notaire, f» 140), 1582-1589 {Boysse, notaire, f» 179); puis, conseiller du Roi 
en son parlement, et audiencier en la chancellerie de Bordeaux , vivant en 1593. 11 fut 
père de : 

A. M"" M« Samson de Boucaud, avocat en la Cour du Parlement de Bordeaux, et ha- 
bitant de la paroisse Sainte-Colombe, lequel agissant au nom de son père, fit, le 
3 juin 1593, une plainte au sujet de certains dégâts commis par des troupeaux 
de bœufs et de vaches dans des vignes et des aubarèdes appartenant à Jean de 
Boucaud, dans les paroisses de Bassens et de Montferrand (Boysse, not., f« 419) ; 

B. Noble Jean II de Boucaud, grand secrétaire au Parlement de Guienne, avait 
résigné cette charge antérieurement au 26 Janvier 1602, à son fils : 

Urbain de Boucaud , grand secrétaire au Parlement de Guienne. Il transigea 
avec son père sur le Bourdieu de l'île de la Lande, le 26 janvier 1602 {The- 
mer, notaire, f« 66) , et eut pour enfants : 

a. Jean III de Boucaud , i qui se destinaient à l'état ecclésiastique à Tépo- 



i:i 



6. Gratien de Boucaud, ) que du 7 avril 1607 {Themer, notaire, f» 502). 

H. Noble homme Pierre de Boucaud, I*' du nom, écuyer, contracta mariage, le 
8 septembre ^560, avec demoiselle Hélionne de Gratiee, sœur de Jean et autre Jean 
de Gravier, écuyers, dont : 

10 Izaac, qui suit; 

2« Pierre de Boucaud, écuyer, commandant au fort du Hd, marié, par contrat du 18 
septembre 1590, avec damoiselle Antoinette de Montferrand, vivait le 28 mars 1598, 
époque à laquelle son frère et lui firent un échange avec honorable homme Gervais 
Eyquem , maire de la ville de Bourg-sur-Mer. 

III. Izaac DE Boucaud, conseiller-magistrat au Présidial de Guienne, fut pourvu, 
en ^600 , d'un office de conseiller au Parlement de Bordeaux , et y fut reçu le ^10 fé- 
vrier ^60^ , en vertu de ses lettres de provisions. Il avait épousé, par contrat du ^6 



DE BOUCAUD. 71 

avril ^1589, demoiselle Jeaooe d'Inglaux, et de ce mariage provint, entre autres 
enfants : 

IV. Pierre de Bouciud, II* du nom, baptisé le ^2 mai ^598, remplit d'abord un 
office de conseiller au Présidial de Guienne Nommé conseiller au Pariement , le ^ 
mars -1620, il y fut reçu en la même année. Ses lettres de provisions de celte charge 
portent expressément qu'elles lui sont octroyées par Sa Majesté , t par la connais- 
sance qu'elle a de Pierre de Boucaud à son service. » Pierre de Boucaud fut Tun des 
plus grands soutiens de la Royauté durant les troubles qui éclatèrent à Bordeaux 
à répoque de la Fronde. Dès le 5 mars ^655 , le roi Louis XIV lui avait envoyé ses 
ordres par lettre -missive signée de sa main , et conçue ainsi qu'il suit : 

« De par le Roi , 

» Sa Majesté ayant une parfaite confiance au sieur Pierre de Boucaud. conseiller en Parle- 
» ment, pour les preuves qu'il a rendues de sa fidélité, affection à son serNice, et bonne 

• conduite en diverses occasions, et qu'il continue journellement en celles qui s'ofl'renten sa 

• ville de Bordeaux , Sa Majesté lui a donné et donne pouvoir par la présente, signée de sa 

• main , de s'employer et agir de sa part, tant en ladite ville qu'autres lieux que besoin sera, 
« pour rétablir le calme à l'autorité de Sa Majesté en ladite ville, et généralement faire ce 
» qu'il verra être nécessaire et à propos pour cet eff'et ; Sa Majesté le prenant et mettant en 
» sa protection et sauvegarde spéciales, et on celles de tous ses officiers et sujets, auxquels 
« elle mande et enjoint de lui donner toute l'aide et l'assistance dont ils seront pour lui re- 
» quis, à peine de désobéissance. Fait à Paris, le 3 mai's 1653. Signé Louis; et plus bas. Le 

• Tellier. " 

Le ^0 du mois de juin de cette même année ^655, le même roi Louis XIV bonora 
d'une nouvelle lettre-missive ledit Pierre de Boucaud. En voici la teneur : 

« De parle Roi, 

• Notre amé et féal , comme nous avons été informé des services que vous nous rendez près 
» la personne de notre oncle lo duc de Vendôme, lieutenant-général en nos armées de 

• Guienne, pair, grand'maître, chef et surintendant général de la navigation et commerce 

• de France , et que nous prenons une entière confiance en votre fidélité et aff'ection , nous 
» vous fesons cette lettre pour vous mander et ordonner de demeurer en notre ville de Blaye 

• pour continuer de servir aux occasions qui s'en présenteront et à vous employer pour faire 

• réussir nos intentions à l'avantage de notre service, vous assumnt que ceux que vous 
» nous rendrez seront réputés tout ainsi que si vous serviez dans notre Cour de Parlement 

• de Guienne, séante à Agen, et ({ue nous avons bien agréable que vous jouissiez des mêmes 

• avantages, privilèges, gages et appointements que nous avons accordés aux officiers de la 

• Compagnie. Donné à Paris, le iO« jour de juin 1653. Signé Louis; et plus bas, PHELn>PEAUX. 

• Au dos est écrit : « A notre am.> et féal conseiller, en notre Cour de Parlement de Guienne, 

• le sieur de Boucaud. » 

Pierre de Boucaud fit son testament le^5 décembre ^659, et mourut bientôt après, 



72 1)K BOIÎCAUD. 

revêtu de Toifice de conseiller au Parlement de Bordeaux , qu'il avait exercé pendant 
le cours de 40 années , ainsi qu'il résulte de la vente qui fut faite de cet office par la 
dame sa veuve, le 5 septembre ^660. Il avait épousé, le ^2 mars ^1628, par contrat 
011 est rapportée sa filiation , demoiselle Isabeau de Bouldrom , que la reine Anne 
d'Autriche , mère du roi Louis XIV, honora d'un brevet de dame d'honneur de sa 
Cour, écrit dans les termes suivants : 

« Aujourd'hui le^juin 1654, la reine-mère du Roi étant à Paris, désirant gratifier et fa- 
» vorablement traiter la dame Isabelle de Bouldron sur le bon et louable récit qui lui a été 
» fait de sa personne et à cause des bons et fidèles senices ciu'elle a rendus au Roi dans les 
» derniers mouvements de Guiennc, et des vertueuses et louables qualités qui sont en elle, 
» jointes à sa bonne naissance , voulant pour ces causes l'honorer de titre convenable i\ son 
» mérite, Sa Majesté a retenu et retient ladite dame de Bouldron pour l'une de ses dames 
» ordinaires, pour dorénavant jouir par elle de ladite qualité, aux honneurs, autorités, privi- 
» léges , franchises , libertés , exemptions et droits dont jouissent les autres dames de Sa Ma- 
» jcstô qui sont employées sur l'état général des officiers de sa maison, sur lequel Sa Majesté 
» veut et entend que le nom de ladite dame de Bouldron soit dorénavant employé, ainsi que les 
» autres dames qui jouissent de pareil honneur et qualité ; pour t^smoignage de quoi , Sa Ma- 
» jesté m'a commandé d'en expédier le brevet, qu'elle a voulu signer de sa main et fait ccmfire- 
» signer par moi , son conseiller et secrétaire de ses commandements et finances. Signé Âms; 
t» et plus bas, Servibnt. Au dos est écrit : « Enregistré ez registres du controUe général de la 
» chambre aux deniers, par moi soussigné, conseiller du Roi en ses conseils e* 
» général de la maison de la Reine, à Paris, ce 23© jour de juin 1654. Signé Irl/ 

Après la mort de Pierre de Boucaud , Isabelle de Bouldron , sa veuve , 
qualité de dame d'honneur ordinaire auprès de la reine-mère du Roi ; h 
établit par un extrait de l'Étal-Général délivré dans les termes suivants : 

« De rÉtat-Général des officiers domestiques de la reine-mère du Roi, coram 
» mier janvier, et finissant le premier décembre 1661 , a été extrait ce qui en i 
» Mesdames : 
n La dame de Bougauu. 
» Collationné sur ledit état par moi , conseiller et secrétaire des commanden 
» ces de la reine-mère du Roi. Signé de Fieubet. »» 



Pierre de Boucaud eut pour fils de sondit mariage : 



V. Simon-Pierre de Boucacd, conseiller au Parlement de Guienne 
-1654 , du roi Louis XIV, une dispense d'âge et de barreau qui lui fut i 
considération des services que Pierre de Boucaud , son père , avait n 
pendant les mouvements derniers. » Le ^5 juin de la même année, M 
procureur général au Parlement de Bordeaux, lui remit un certificat c 
ledit Simon-Pierre de Boucaud, pourvu d'un office de conseiller en & 
avait d'autres parents au degré de l'Ordonnance que Pierre de Boucai 
aussi conseiller. Enfin, le 24 juillet suivant, Sa Majesté lui fit expédier : 



DE BOUCAUD. 73 

(le conseiller an Parlement de Guienne, charge dans laquelle il fut reçu le ^^ décem- 
bre ^654. Après l'avoir exercée pendant le cours de 52 ans, Simon-Pierre deBoucaud 
mourut, le 26 décembre -1686, ayant testé le 2 du même mois. Il avait épousé, le n 
février ^1662, demoiselle Françoise de Momneins, de laquelle il laissa : 

1 Jacques-François , dont Far ticle sui t ; 

2o Messire Ignace de Boucaud , chevalier, ancien capitaine de cavalerie en 1733; 

VI. Messire Jacques-François de Boucaud, écuyer, chevalier, seigneur du Bous- 
quet, Longchamps et autres lieux, jurat-noble de la commune de Bordeaux, fut bap- 
tisé le ^< mai ^670. Ayant sollicité, en -1695, des Provisions pour un office de con- 
seiller au Parlement de Guienne , que la situation de ses affaires ne lui permit pas 
dans la suite de remplir, Sa Majesté voulut bien les lui accorder dans les termes qui 
suivent : 

■ A ces causes, voulant favorablement traiter ledit Jacques-François de Boucaud, eirecon- 
> naître en sa personne les services qui nous ont été rendus et à nos prédécesseurs, par sa 

• fiunille, et lui donner moyen, suivant ses ancêtres, de nous les continuer, nous vous man- 
■ dons et enjoignons par ces présentes , signées de notre main , que lorsqu'il vous fera appa- 

• roir de nos Lettres de Provisions dudit office de notre conseiller en notre Cour de Parle- 
» ment de Guienne, dûment expédiés en son nom, vous ayiez à l'y recevoir, sans vous 
» arrêter à ce qui lui manque deux ans et trois mois des vingt-cinq requis par nos Ordon- 

• nances, etc. Et au défaut de fréquentation de barreau, etc., etc. » 

Jacques-François de Boucaud fit enregistrer ses armes en T Armoriai général de France, 
province de Guienne, le 29 novembre ^697, au registre d'Adrien Vanier, et les déclara 
telles que nous les avons blasonnées ci-dessus. Il fut élu jurât de Bordeaux pour exer- 
cer cette charge dans l'Ordre de la Noblesse , en n07, et presque aussitôt confirmé à ce 
titre par Sa Majesté. Marié dès le U août ^695 à dame Marie-Isabeau de Rolland, 
il ne vivait plus en n57, et avait laissé trois fils : 

io Joseph-François, qui suit; 

2o Jacques de Boucaud , écuyer, baptisé le 1 1 février 1 696 ; 

3« Jean de Boucaud, écuyer, baptisé le 22 janvier 1697. 

VII. Messire Joseph-François de Boucaud, écuyer, chevalier, seigneur du Bous- 
quet, en Bourgez, Longchamps, Pays-Haut et autres fiefs, fut baptisé le ^7 février 

%fc U95. Il présenta requête à M. le marquis Aubert de Tourny, intendant de la Généra- 
lité de Bordeaux, pour se faire décharger de la taxe du franc-fief, attendu sa qualité 
de noble, et avait épousé, le n janvier ^757, demoiselle Marie-Anne-Thérèze Bel, 
fille de feu Jacques Bel , chevalier, conseiller du Roi, président-trésorier général de 
France en la Généralité de Bordeaux , et de dame Gertrude de Boucaud , ses père et 
mère, et sœur de messire Jean-Jacques Bel, conseiller au Parlement de Bordeaux, 
baron de Savignac, trésorier général de France, le môme qui, par son testament du 

^0 






74 DE BONTEMPS DE MENSIGNAC. 

28 août de Tannée précédente, avait donné à l'Académie de Bordeaux la majeure 
partie de ses biens, et notamment la superbe ])ibliottièque qu'il possédait, et qui forme 
le fond de la Bibliothèque publique aujourd'hui existante. De ce mariage : 

lo Jacques-Joseph, dont l'article suit; 

2o N... de Boucaud, épouse du marquis d'Esparbès de Lussan, en Agenois; 

3» N... de Boucaud, mariée à M. de Cosson, ancien capitaine de dragons, habitant à 

Lansac, près Bourg; 
4» N... de Boucaud , alliée à M. François de La Borie de La Batut, en Périgord, dont la 

famille est une branche cadette de Tillustrc maison de La Borie , marquis de Campagne. 

Vin. Messire Jacques-Joseph de Boucaud , chevalier, seigneur du Bousquet, Long- 
champs et autres lieux , reçu , en ^ 765 , conseiller en la grand'chambre du Parlement de 
Guienne , fut convoqué , en n89 , ainsi que sa mère , dame de Pays-Haut , à rassem- 
blée de la noblesse, réunie à Bordeaux pour nommer des députés aux États-Généraux, 
et est mort au mois d'octobre -18^4 , ayant eu de son épouse, demoiselle Françoise- 
Sophie DU BERGiEn DE Fataus , mortc à 90 ans, quatre filles. Tune desquelles : 

Marie- Anne-Thérèse-Sophie de Boucaud a épousé, en 1804, Jean-Baptiste, vicomte de 
Barry, chevalier de Saint-Louis. 

DE BONTEMPS DE MENSIGMC, 

en Périgord, sénéchaussée de Bergerac, et à Bordeaux. 



Armes : D'azur, à la cloche d*argent bataillée de sable, au chef cousu de gueules chargé 
d'un croissant d'argent, surmonté dune étoile d'or. 



I. Arnaud de Bop(temps de Catarroque fut anobli par lettres du roi Henry III, au 
mois de mars ^584. Il eut pour enfants, de son épouse, Anne d'Anglade : 

10 Mathieu, dont l'article suit; 

20 Jean de Bontemps, écuyer, ) firent avec leur frère aîné le partage des biens de 

3» Daniel de Bontemps, écuyer, i leurs père et mère , décèdes, le 6 décembre 1590. 

II. Mathieu de Bonteups , écuyer, ne nous est connu que par le jugement de 
maintenue de M. Pellot, dans lequel il est dit fils du précédent. 11 fut père de : 

lo Noble Jean de Bontemps, écuyer, sieur de La Monzie, fit avec ses deux frères le 
partage des biens de leurs père et mère, décédés , par contrat du 9 mai 1640; 

2o Noble Joseph de Bontemps, écuyer, sieur de Cavarroque, vivant en 1640, eut pour 
enfants : 



DE BONTEMPS DE MENSIGNAC. 75 

A. André de Bon temps, ôcuyer, sieur de Cavarroque, seigneur de la maison noble 
de Reignac, lequel fit enregistrer ses armoiries à l'Armoriai général de France, 
registre de Guienne, le 21 février 1698, et les déclara telles que dessus; 

B. Pierre de Bontemps d'Andreaut, écuyer, sieur de Reignac, maintenu dans sa 
noblesse avec ses deux frères, le 15 mars 1667, par jugement de M. Pellot, 
intendant en Guienne, et des autres commissaires départis, rendu contradicloi- 
rement avec le sieur Catel, préposé à la recherche des faux-nobles. Ce jugement 
ordonna que Pierre , André et Denis de Bontemps seraient compris dans le cata- 
logue des gentilshommes de la sénéchaussée de Bergerac, et fut enregistré au 
bureau de l'Élection de Sarlat, le 21 septembre 1752; 

C. Denis de Bontemps, écuyer, vivant en 1667; 

D. Marie de Bontemps était veuve de François de Pichon , ôcuyer, lorsqu'elle fit 
enregistrer ses armoiries, le 21 février 1698; 

30 François, qui a continué la descendance. 

II. Noble François de Bontemps, I" du nom , écuyer, seigneur de La Forest et de 
La Capelle, transigea, le 6 mars ^647, devant Raymond, notaire royal, avec noble 
Pierre del Bech, écuyer, seigneur de La Monzie, pour raison du devoir, foi et hom- 
mage de la métairie noble de Mensignac, qu'il lui fournit le -15 août suivant. II avait 
épousé, le 24 septembre ^654, dame Anne-Jeanne de La Bbodsse, laquelle étant 
veuve, passa avec ses deux fils aînés une bailiette de la métairie de Mensignac aux 
nommés Pierre, Timothée et Etienne Briane, le 29 novembre -1665, devant 
Raymond, notaire royal. Le 48 juillet ^666, Anne de La Brousse fit un acte de 
liquidation avec les sieurs Conseil, Touron et La Buscaigne, fermiers dudit domaine 
de Mensignac, et passa une donation de ses biens en faveur de son fils aîné, le 8 
août ^671 . De ce mariage : 

lo Henry, dont l'article suit; 

2o Hector de Bontemps, écuyer, sieur de La Poncie, de La Monzie et do La Forest, ayant 
présenté requête à l'intendant do Guienne,' aux fins d'être déchargé des poursuites 
contre lui faites à raison de sa noblesse, fut, par ordonnance do M. Pellot, du 30 mars 
1667, renvoyé desdites poursuites aussi bien que du logement des cavahers de la 
maréchaussée, mis en garnison chez lui. Le 25 août 1713, divers gentilshommes de 
la sénéchaussée de Bergerac, tels que les sieurs de Fontvielle, Douillas, de La Barthe, 
deLaubarède, Roussy, LaGironnie, etc., lui délivrèrent un certificat constatant sa 
descendance et ses quaUtés; 

30 Noble Jean de Bontemps, sieur du Puch, fut convoqué comme gentilhomme au ban 
et arrière-ban de la sénéchaussée de Bergerac, en 1692, Il est nommé dans le jugement 
de M. Pellot, du 30 mars 1667. 

IV. Noble Henry de Bontemps, écuyer, sieur de La Capelle, major de la place de 
Bellebesse, en Sicile, par brevet du V décembre ^677, signé du duc de Vivonne, 
mourut à La Monzie , près Bergerac , le 6 décembre ^7^ 0. Il avait épousé , par contrat 
passé à Messine le 20 février ^677, dame Anne de Russo, dont : 



76 DE BONTEMPS DE MENSIGNAC. 

V. Noble François de Bontemps, écuyer, sieur de Mensignac et de La Forest, testa 
le -15 février ^720, devant Marmont, notaire royal, et mourut à Saint-Loubès le 28 
mai suivant. De son mariage, contracté le 27 août n^5 devant La Bartbe, notaire 
royal , avec Jeanne du Foubc , il laissa : 

VI. Messire André de Bontemps , écuyer, seigneur de Mensignac, né à La Monzie 
le -12 juillet ^7^6, épousa, par contrat passé à Bordeaux , le 22 janvier n42 , devant 
Creyssac, notaire royal, demoiselle Marie Cacnièbe. II habitait Bordeaux le V' dé- 
cembre ^ 752 , jour auquel , pour satisfaire aux arrêts de la Cour des Aydes et Finances 
de Guîenne, des 3 septembre ^38 et ^" septembre -1742, il fit le dépôt , au secrétariat 
de M. le Procureur général du Roi près ladite Cour, de tous les titres mentionnés 
dans cette généalogie, justificatifs de sa noblesse et de sa filiation, en vertu desquels 
il jouissait de l'exemption de la taille. De son mariage provint : 

VIL Messire Jacques-Joseph de Bontemps de Mensignac, écuyer, mort en avril 
4807, laissant de son mariage, qu'il avait contracté, le 46 novembre 4780, avec 
demoiselle Jeanne-Elisabeth Drouyn , fille de feu messire Claude Drouyn , écuyer, et 
de dame Marguerite Tambors , de la paroisse de Saint-Sulplce , en TEntre-deux-Mers : 

lo N de Bontemps de Mensignac, capitaine de navire au long cours; 

2o Antoine de Bontemps de Mensignac , qui a continué la descendance ; 

30 Gabriel-Justin I«r de Bontemps do Mensignac, né le 26 septembre 1787, mort en 

1846, ayant eu de son mariage avec madame Marie-Julie Labadœ, d'une famille do 

Saint-Domingue : 

A. Jean-Laurent de Bontemps de Mensignac, fixé à San-Yago de Cuba, époux de 
dame Julia Villedrouin ; , 

B. Gabriel- Justin II de Bontemps de Mensignac, mort à Paris en septembre 1832; 

C. Pierre-Charles de Bontemps de Mensignac , mort au Sénégal , lo 26 novembre 
1846; 

D. Marie-Élisabeth de Bontemps de Mensignac, mariée à M. de La Loubie, ancien 
conseiller à la Cour, décédés ; 

E. Marie-Élisabeth de Bontemps de Mensignac, épouse de M. Balland; 
40 Jérôme de Bontemps de Mensignac, fixé aux îles du Cap-Vert; 

50 Jean-Mathieu de Bontemps de Mensignac, capitaine de navire au long cours, mort 
en octobre 1846, marié à Elisabeth Genotel, dont : 

i4. Gabriel Bontemps de Mensignac, marié à mademoiselle Matrand; 
B, Élisabeth-Raymonde, mariée à M. Marchand; 
60 Fanny-Marie-Élisabeth de Bontemps de Mensignac, mariée à M. Drouyn, capitaine 
de frégate, dont : 
Léo Drouyn. 

y m. Antoine de Bontemps de Mensignac, marié à Anne-Marie Flage, mort en 
4 854 , a eu de son mariage : 



DE CALVERAC. 77 

1o Gabriel- Justin de Bontemps de Mensignac, qui suit; 

2o Marie-Euphrasio de Bontemps de Mensignac, mariée à M. Grillon. 

IX. Gabriel -Justin de Bontemps de Mensignac, chef des nom et armes de sa 
maison, né en ^8^6, marié à madame Catheriue-Celia Brunet, dont : 

!• Pierre-Edouard de Bontemps de Mensignac, né le 8 aoiit 1846 ; 

2o Jcan-Baptiste-Gamille de Bontemps de Mensignac, né le 19 mars 1850. 

Nota. Arnaud de Bontemps, écuyer, sieur de Puycharnaud, et Marguerite de Bontemps, 
demoiselle, firent enregistrer leurs armes le 12 mars 1700 à l'Armoriai général : Varii au i 
i*azuT au croissant d'argent surmonté d'une étoile d'or; au 2 de gueules à la cloche d'argent, 

Jean de Bontemps, écuyer, sieur du Puch, avait fait la môme déclaration le 21 février 
1698. 



A/yj>j\/\/\yyj\n/yj\/\j\nj\/\j\nj>y\^^ 



DE CALVERAC, 

à Bordeaux. 



I. Honorable bomme Germain de Calyerac, écuyer, bourgeois de Bordeaux , sieur 
de La Rouveraye , épousa HMe ^9 août ^549 , Suzanne de La BocRLrE; 2* Marguerite 
Gaussens. Il fit son testament le ^0 novembre ^598. Du second lit : 

II. Etienne de Calyerac, écuyer, bourgeois et monnoyeur de la ville de Bordeaux, 
épousa demoiselle Jahel de Laminsans, par contrat du 29 mars 4605. 

III. Jean de Calyerac, écuyer, sieur des Augers, monnoyeur en la IVf onnoye de 
Bordeaux, par lettres du dernier janvier 4619 , transigea avec le sieur Saint-Clément, 
le 28 mars 4654 , et fit son testament le 45 août 4660. Il y nomme Françoise Duparc, 
sa femme. 

IV. Jean de Calyerac, II« du nom, écuyer, sieur des Augers, monnoyeur par 
lettres du 44 juin 4685, abjura la religion prétendue réformée le 45 avril 4674, 
obtint un certificat de, catholicité le 25 janvier 4687, et épousa, le 4 juillet 4684, 
Jeanne de Basterot. Il fut condamné comme usurpateur de noblesse par jugement 
de M. Pellot, et par autre de M. de La Bourdonnaye, du 45 octobre 4706, pour 
n'avoir pu produire de titres que depuis 4605, et comme n'étant pas noble d'extrac- 
tion , attendu la roture , prouvée par le commis aux recherches , de son premier auteur 



78 DE CALVERAC. 

Germain de Calverac. On lui objecta en outre que le titre d'éciiyer donné à ce dernier 
dans son premier contrat de mariage, n'était que Tœuvre d'un faussaire. 

Nous croyons à ce sujet pouvoir hasarder une observation : Arguer un acle^e faux, 
fut, en ^666 et en ^1606, la grande ressource des traitants contre la noblesse. Dans 
aucune province peut-être ce mode habile de faire entrer dans la roture des familles 
réellement anciennes et distinguées par leur extraction, leurs services ou leurs 
alliances, ne fut mis en pratique autant qu'en Guienne. Comme on le verra dans la 
suite de cet ouvrage, un nombre considérable de maisons qui réunissaient ces condi- 
tions durent se soumettre aux exigences des traitants ou des intendants, soit parce 
qu'elles appréhendaient la sévérité des lois qu'on n'eût pas manqué d'appliquer à leur 
égard, si ces maisons avaient opposé de la résistance , soit parce que leur position de 
fortune fut souvent trop restreinte pour leur permettre de se pourvoir au Conseil 
d'État du Roi contre les Décisions Provinciales. 

Quelle fut, en effet, en ^666 et en ^696, la position faite aux familles par les 
traitants, les intendants ou les commissaires départis? La voici en deux mots : 

Le commis à la recherche de la Noblesse assignait chaque gentilhomme, ou se 
prétendant tel , à comparaître (ordinairement dans un mois) devant l'intendant de la 
province et à présenter des titres purement originaux constatant sa filiation et ses 
qualités à partir de l'année ^560 au moins. 

Se procurer des titres en forme, originaux, parfaitement réguliers et dans des 
conditions telles que les exigeaient les traitants, fut d'abord une Immense difficulté 
pour les assignés. On sait que les guerres religieuses avaient été la cause de la 
destruction ou de la perte de la majeure partie des archives publiques et particulières. 

Si, après des efforts inouïs et dans le bref délai accordé aux familles nobles, celles-ci 
pouvaient réunir leurs titres (et ce n'était dans tous les cas qu'une ou deux branches 
qui pouvaient en venir à bout), ces titres étaient remis à l'intendant. Celui-ci les 
passait au commis de la recherche, seul chargé de leur vérification. Les maisons en 
Cour, ou d'une influence réelle, étaient, on le comprend, promptement renvoyées et 
maintenues. Quant à celles de troisième ou de quatrième ordre par leur rang ou leur 
fortune , l'inquisition la plus rigoureuse s'exerçait à leur égard. Le traitant ne pouvant 
contester leur généalogie , se hâtait ordinairement de faire rechercher à dix lieues à 
la ronde du domicile des parties assignées tous les actes passés en justice, ou devant 
notaires, par des particuliers dont elles portaient le nom. Bien rarement il ne venait 
pas à bout, par ce procédé, de démolir Téchafaudage généalogique et nobiliaire des 
familles, et ceci s'explique d'autant plus facilement, en Guienne, que dans les pro- 
vinces méridionales les mêmes noms se retrouvent presque toujours dans la noblesse, 
la bourgeoisie et le peuple. 

Comme nous l'avons dit : en désespoir de cause , le traitant arguait les actes de 
faux, et peu de familles osant affronter cet argument, devaient en prendre leur parti 



DE CUSACK. 79 

bon gré mal gré, acceptaient la condamnation en 2,000 livres d'amende, la versaient 
dans les coffres du Trésor, et, trop pauvres pour se plaindre ou pour réclamer, gros- 
sissaient les rangs de la roture. 

Inutile de dire que pour celles qui ne pouvaient fournir de titres à partir de ^560, 
elles étaient condamnées bien et dûment, et que la plupart des branches cadettes dont 
les papiers originaires étaient aux mains de leurs aînés, partageaient le sort des 
malheureux pour fait de noblesse. 

Souvent, pour ne pas dire toujours, les commis offraient dans ce cas des lettres de 
noblesse à un prix exhorbitant. Grand nombre de bons et vrais gentilshommes, 
mordant leur frein, se virent contraints de s'accrocher ainsi à la dernière branche 
de salut qui leur restât. 

Nous n'en finirions pas si nous voulions donner Thistorique de toutes les indignités, 
de toutes les supercheries et de toutes les spoliations dont la noblesse fut abreuvée à 
ces époques plus désastreuses peut-être pour elle que les fureurs des guerres civiles 
ou de 95. Terminons en disant le fond de notre pensée. Beaucoup d'usurpations 
avaient eu lieu à la faveur des dissensions intestines de la fin du XVI« siècle ; mais 
sur cent condamnations, est-il sûr qu'il y eût dix usurpations? 

Combien une recherche serait plus utile aujourd'hui , dirigée surtout non contre 
les particules (on ne pourrait s'y retrouver! ) , mais contre les titres de marquis, de 
comtes et de barons qui pullulent autour de nous , et dont notre Nobiliaire fera peut- 
être une complète justice! Qu'on s'y attende! 

AAAAAA/\AA/\y\AAA/\A/\Ay\A/V\/V\yVVA/^ /WAA/WTVA AA 

DE CUSACK, ou CUSAC, 

en Guienne. 



Armes : Parti d*or et d'azur à la fasce de lun à Vautre, Couronne de marquis. Tenants : deux 
hommes marins portant chacun un badelaire sur répaule. Cimier : une sirène portant d'une 
main un sceptre fleurdelisé , et de l'autre une épée. Devise : En Dieu est mon espoir. 



Cette maison, établie au pays de Galles, en Irlande, depuis le commencement du 
un* siècle , est originaire et a pris son nom d'un château et d'une terre seigneuriale 
situés dans la province de Guienne, que nous croyons être les mêmes que le château 
et la {larolsse de Cubzac, en Cubzaguez. On sait que les souvenirs traditionnels de la 
contrée assignent pour fondateurs aux ruines qui subsistent encore de l'antique 
manoir de Cubzac les quatre fils d'Âymon , duc de Dordoigne , si célèbres dans nos 



80 DE CUNOLIO. 

romans de chevalerie par leurs prouesses et leur longue lu lie conlre Tempereur 
Charlemagne. 

Un seigneur de Ccsao accompagna GuilIaume-le-Bùlard , duc de Normandie, à la 
conquête de TAngleterre, en ^066. 

GeolTroy de Cusack , chevalier, cadet de sa maison , passa en Angleterre en ^240 
avec le roi Jean. Sa postérité y demeura et produisit les branches de Killeen, éteinte; 
de Gerards-Town , revenue en France dans le XVII* siècle ; de Cussing-Town , éteinte ; 
de Rathgar, de Troubley, éteintes; de Portraine et de Ralhaldran, et celle de Bally- 
Molgan, éteinte. 

Aymeric de Cusac fut du nombre des seigneurs qui signèrent, de la part du comte 
de La Marche, le traitiS conclu en ^214 entre le roi d'Angleterre et ce comte , pour le 
mariage du jeune comte de La Marche avec la princesse Jeanne, fille du roi. 

DE CUNOLIO, 

Sieurs des PALAIS, en Piémont, et en l'Élection d'Agenois, 



Armes : D^azur à la croix de Savoye d'argent, chargée de 5 roses de gueules. Casque taré de profil 
de cinq grilles. Devise : Rosarum per crucem gloru. 



Cette famille, maintenue dans sa noblesse de race par jugement de la Cour des 
Aydesde Guyenne, le 3 février ^675, est originaire du lieu de Piobis, en Piémont, 
au diocèse de Turin , d'où elle est venue s'établir à Agen , vers le milieu du XVI* siècle. 

Etienne de Cunouo, ecclésiastique, accompagna à Agen, en Guienne, M. le 
Cardinal de La Rovère, qui en fut nommé évêque. L'exposé qui précède le juge- 
ment de maintenue dont nous avons parlé ci-dessus, rapporte qu'il y trouva plu- 
sieurs personnes de son nom qui s'y étaient établies à diverses époques. Etienne fut 
successivement vicaire général de l'évêque d'Agen , officiai et chanoine de l'église 
cathédrale. Il se qualiflait vénérable hotnme et noble vénérable Etienne de Cunolio, 
notamment dans des actes des 27, 29 septembre -1560 et ^6 avril ^567. Peu après 
son arrivée à Agen , il fit venir en France et attira près de lui son neveu , noble 
Étienne-Bemard de Cukolio, sieur de Taillebourg, qui, plus tard, hérita de ses 
charges et bénéfices. Élienne-Bernard avait laissé en Piémont son frère , nonmfié : 



DE CUNOLIO. 81 

I. François de Cunolio. Celui-ci eut deux flis qui vinrent s'établir en France, et à 
Agen, àla sollicitation de leur oncle Etienne-Bernard, auquel le roi François II accorda 
des lettres de naturalisation, au mois de décembre ^559, tant pour lui que pour ses 
neveux, et dans lesquelles ils sont tous les trois qualifiés nobles. Ces fils sont : 

lo Noble Jules-César de Gunolio, sieur des Palais , dont l'article suit; 
2o Noble Jean-Baptiste de Cunolio, sieur de La Garrigue, tige d'une branche rapportée 
plus bas , qui s'établit à Agen aussi bien que l'aînée. 

II. Jules-César de Cunolio , venu à Agen avec son frère en ^559, ne tarda pas à 
retourner se fixer en Piémont , après toutefois avoir transigé avec lui et avoir obtenu 
des lettres de naturalisation en France. Il se maria en Italie , et prit toujours la qua-^ 

liflcalion de N , noble homme, sieur des Palais, ainsi qu'il conste par : V une 

attestation de la communauté de Piobis, du ^2 novembre ^602, qui lui fut délivrée, 
et à son second fils Michel , portant que la maison de Cunolio a été de tout temps 
réputée et reconnue pouj^ noble, et que ses membres ont toujours vécu noblement; 
2® une lettre du ^9 août 4609, écrite du Piémont en langue italienne par Jules-César 
à son fils, au sujet de son mariage avec la demoiselle de Loubatery, dans laquelle, 
après lui avoir parlé de la donation qu'il lui envoie et du, rapport qu'on lui a fait des 
qualités de sa future épouse, il promet de se montrer envers elle d'autant plus gra- 
cieux et affectionné père, qu'il désire que les roses vermeilles qui se trouvent dans 
les armes de la famille de Cunolio se conservent en bonne odeur pour servir d'orne- 
ment à sa postérité ; 5» enfin, une deuxième attestation de la communauté de Piobis, 
du 9 mars ^624, mentionnant la qualité de la maison de Cunolio, son château des 
Palais, et le départ de Jules-César pour la France, après la mort de sa femme. Ce 
seigneur est encore décoré de la qualification de noble dans le certificat de sa mort et 
sépulture. Comme nous venons de le dire, Jules-César ayant définitivement quitté le 
Piémont après la mort de sa femme , se retira à Agen et y mourut chez son fils , à 
l'&ge de 80 ans passés, dans sa maison de la paroisse Saint-Capraize. De son mariage 
étaient provenus : 

qui vinrent s'établir à Agen , so firent naturali- 
ser, furent ecclésiastiques, et possédèrent 
plusieurs bénéfices, charges et dignités dans 
les chapitre et diocèse d'Agen. Michel obtint, 
le 2 janvier 1603, de Charles de Broglio, ar- 
chevêque de Turin, des Démissoires dans les- 
quelles il est dit fils de noble César de Cunolio. 
Il reçut la tonsure de M»^ de Vivans , évoque 
d'Agen, comme en font foi les lettres expé- 
diées à cette occasion, et devint archidiacre 
et chanoine de la môme église ; 
Zo Noble Etienne de Cunolio, qui a continué la postérité de la branche aînée. 



lo Noble Antoine-Gabriel de Cunolio, 
2o Noble Michel de Cunolio, 



82 DE CUNOLIO. 

III. Élîenne de Cunolio, écuyer, sieur des Palais, flls cadet de Jules César, avait 
continué de demeurer en Piémont. Étant venu voir ses frères à Agen, Antoine- 
Gabriel, son aîné, le fit marier avec demoiselle Jeanne de Locbateby, fille de noble 
Laurent de Loubatery, receveur, et de demoiselle Jeanne de Raymond. Il est expliqué 
dans les articles qui furent dressés antérieurement au mariage , qu'Antoine-Gabriel 
agit au nom de son frère, noble Etienne de Cunolio, absent, qui devra obtenir des 
lettres de naturalisation ; et que noble Jules-César de Cunolio , père d'Etienne , sera 
tenu de se faire octroyer une déclaration du Roi par laquelle il soit relevé de la non 
résidence et de la demeure qu1l devait faire au royaume français, suivant les pres- 
criptions des lettres précitées de 4559, et ce pour assurer d*autant mieux la succession 
qu'il avait à recueillir par le décès de feu noble Bernard de Cunolio, son oncle. Ces 
articles furent signés au mois de juillet 4608, et dans le contrat passé le 9 septembre 
4609, Etienne de Cunolio est qualifié noble et fait donation en préciputdu tiers de 
tous ses biens au premier enfant mâle qui proviendra de cette union. Les stipulations 
portées aux articles de mariage d'Etienne de Cunolio avalent déjà été exécutées, 
comme le montrent les lettres de naturalisation et la déclaration que ce seigneur 
obtint du roi Henry IV au mois d'août 4608, dans lesquelles 11 est qualifié noble. Ces 
diverses pièces ne montrent pas moins Testimc du Roi pour Etienne de Cunolio et sa 
famille en ce que gratification y est faite de toute sorte de finances , dérogeant quant 
à ce à toutes ordonnances et statuts contraires et imposant silence à tous les intéressés. 
Noble Jules-César, père d'Etienne de Cunolio, se conformant aux conventions des 
mêmes articles de mariage, obtint aussi du roi Henry IV des lettres de naturalisation, 
dans lesquelles il est dit que ce seigneur sera apte à recueillir la succession de Bernard 
de Cunolio , comme étant né sujet des rois de France à Piobis , en Piémont , l'an 
4542, attendu qu'à cette époque ce pays était sous l'obéissance des rois de France, 
qui traitaient les Piémontais comme leurs sujets. Ces lettres sont du 28 juillet 4609, 
et Jules-César y est qualifié noble, comme dans celles de 4559. 

Etienne de Cunolio eut, en 4629 , la charge consulaire de la ville d'Agen , et fut, en 
cette qualité , mis au premier rang des consuls , dignité que l'on n'accordait guère 
qu'aux personnes de qualité, aux gentilshommes seuls, dont le nom, par ce fait, se 
trouvait précéder constamment ceux des deux autres consuls élus dans l'année. Etienne 
se trouve ainsi au premier rang dans l'extrait de la nomination consulaire de ladite 
année 4629, et y est qualifié écuyer. La ville d'Agen et ses consuls le nommèrent 
capitaine du quartier de Saint-Capraize, comme il appert de l'extrait des Registres de 
l'Hôtelde-Vilie d'Agen, du 5 novembre 4652, où il est qualifié noble. Ce seigneur fut 
tué, le 47 juin 4635, pour le service du Roi , en cherchant à réprimer la sédition qui 
venait d'éclater à Agen, comme le prouvent les informations et verbaux dressés par 
le sieur Coquet, lieutenant principal en la Cour et sénéchaussée d'Agenois, sur les 
attestations des consuls, en la même année 4655, dans lesquelles pièces Etienne est 
qualifié noble. Il contribua beaucoup à la construction de l'église collégiale de Saint- 



DE CUNOLIO. 83 

Capraize d'igen, sur la porte de laquelle il ilt mettre ses armoiries telles que nous les 
avons décrites ci-dessus. Ces mômes armes se retrouvent en plusieurs maisons cano- 
nicales de la ville d'Âgen, aussi bien quau frontispice d'une chapelle de l'église des 
Grands-Carmes appartenant à la famille de Cunolio. Etienne avait eu de son mariage 
avec la demoiselle de Loubatery : 

lo Antoine-Gabriel , dont Tarticle suit ; 

2o Jean de Cunolio , ecclésiastique ; 

30 Noble Etienne de Cunolio, sieur des Palais, prêtre, docteur en tliéologie, chanoine 
de l'église cathédrale d'Agen, conseiller d'église pour le clergé de cette ville , en 1661, 
à la Cour présidiale et sénéchaussée d'Agenois , vivant en 1696. 

IV. Antoine-Gabriel de Cunolio , homme de robe , conseiller du Roi , son lieute- 
nant civil et assesseur criminel en la Cour présidiale et sénéchaussée d'Agenois, fut 
laissé pour mort après avoir reçu quarante blessures dans la sédition où son père 
perdit la vie. Sa maison de la ville et quatre autres qu'il possédait à la campagne 
furent dévastées, puis incendiées; ses meubles, titres et papiers disparurent à cette 
occasion. Antoine-Gabriel et ses deux frères servirent bien et utilement le Roi dans 
les fonctions de leurs charges et pendant les derniers troubles de la Province , comme 
il résulte de la délibération de la Compagnie de la Cour présidiale d'Agen, du -15 
octobre ^655. Assisté de noble Jean de Cunolio, son frère , et de la demoiselle de 
Loubatery, sa mère, il passa contrat de mariage en premières noces, le 6 mars ^659, 
avec demoiselle Catherine de Coquet. Il est dit dans cet acte fils de feu noble Etienne 
de Cunolio , écuyer, et y fait donation à son premier enfant mâle à venir de la tierce 
partie de tous ses biens. De ce mariage : 

lo Noble François-Michel de Cunolio, dont l'article suit. 

Antoine-Gabriel épousa en secondes noces , par contrat du 5 décembre 4 657, dans 
lequel il répéta une donation de la tierce partie de ses biens en faveur du premier 
mâle qui naîtrait de cette seconde union , demoiselle Anne du Bois de Libebsag. Il est 
qualifié dans cet acte fils de feu noble Etienne de Cunolio, sieur des Palais. De ce 
mariage : 

I sieurs des Palais, mineurs, nommés et qualifiés au tes- 
tament de leur père, le 8 septembre 1664 , et sous la 
tuteUe de leur oncle Etienne de Cunolio, chanoine, en 
1675. Le premier fit registrer ses armes le 21 fév. 1698. 

V. Noble François-Michel de Cunolio , sieur des Palais , succéda aux charges de 
son père , et fut , comme lui , lieutenant civil et assesseur criminel en la Cour présidiale 
d'Agen. Par contrat du 5 janvier ^675, où il se qualifie noble, il épousa demoiselle 
Magdeleine de Barbier. JNous ignorons s'il a eu postérité. 



Sk DE CUNOLIO. 

BRAiNCHE DE LA GARRIGUE. 

II. Jean-Baptiste de Ccjnouo, sieur de La Gam'gue, second fils de François de 
Cunolio et frère de Jules-César, s'établit à Agen et y demeura, ainsi que nous l'avons 
dit. Le 8 décembre 4 560 , il passa contrat de mariage , dans lequel il est qualifié 
noble , avec Marguerite de Rcjpère , d'une des meilleures familles d'Agen , et en eut : 

lo Etienne, qui suit; 

2o Bernard de Gunolio, docteur en droite chanoine des églises cathédrale de St-Étienne 
et collégiale de St-Capraize d'Agen, vicaire- général de révérend père en Dieu messire 
James Fregouse, évoque et comte d'Agen , qui était absent de cette ville pour les afiikires 
du Roi, en 1579. 

III. Etienne de Cunolio, sieur de La Garrigue, conseiller en la Cour présidiale et 
sénéchaussée d'Agenois , est ainsi qualifié dans son contrat de mariage , passé le 9 
décembre ^590, avec demoiselle Catherine de Cambefobt, où il est qualifié fils de feu 
noble Jean-Baptiste de Cunolio. Etienne servit si utilement le roi Henry IV à la 
réduction de la ville d'Agen , qui était dans le parti de la ligue , que ce monarque 
voulut bien l'en récompenser par des témoignages authentiques de l'estime qu'il faisait 
de sa personne et du mérite de ses services. Le désir qu'avait ce prince de rémunérer 
Etienne de Cunolio pour les services qu'il avait rendus à sa cause , se manifeste clai- 
rement par la lettre qu'il écrivit à M. d'O, chevalier de ses ordres, conseiller en son 
conseil d'État, gouverneur de Paris, le ^*' juin 4594. Le brevet du premier ofilce 
vacant de conseiller au Parlement de Bordeaux , donné ce même jour à Etienne de 
Cunolio par Henry IV, et signé de sa main , fait encore mieux voir le cas qu'il faisait 
de ce fidèle serviteur. De son mariage avec Mademoiselle de Cambefort est issu : 

IV. Noble Bernard de Cunolio, sieur de La Garrigue, marié, par contrat du 28 
mai 4620, avec demoiselle Marguerite de Montpezat, fille de noble François de 
Montpezat, seigneur de Poussou, contrat dans lequel il est qualifié noble et fils de 
M. Etienne de Cunolio, vivant conseiller au siège présidial. De ce mariage : 

V. Noble Michel de Cunolio, sieur de La Garrigue, fut marié par contrat du 40 
janvier 4 667, dans lequel il a la qualification de noble , avec Elisabeth de Saubat de 
Hilieb; il vivait en 4696, et sa postérité ne nous parait pas subsister actuellement. 

(Arch, de Guienne, registres noblesse; arch, de l'auteur). 



DE GUIOT D'AURE. 85 

AAAAAA/\A/\A>\Ay\AAAAA/>y\y\A>VVru\A/\^^ 

DE GUIOT D'AUBE. 

en VEnire-deuX'Mers. 



I. Jacques Guiot, écuyer, épousa, le 4 septembre 4351 , Jeanne de La Mothe, 
dont: 

II. Noble Henry Guiot d'Aure, écuyer, épousa, le 6 janvier 4585, Marguerite 
Malledart. Le 27 mars 4 595 , il vendit à Antoine Tambaut certains biens désignés au 
contrat, et fut père de : 

III. Jean Guiot, écuyer, épousa Anne Chatillon le 8 décembre 4607, de laquelle 
il eut : 

IV. Mathieu de Guiot, écuyer de Técurie du Roi, épousa, le 24 janvier 4659, 
Marie Etbaud. Il était imposé au rôle des tailles, et eut pour fils : 

y. Hélie Guiot ne prit aucune qualité dans son contrat de mariage , passé le 7 
octobre 4686, avec Marie-Angélique Charon. Il était imposé au rôle des tailles dans 
la paroisse de Lugasson (Entre deux-Mers), avait été nommé collecteur en 4 694 , mar- 
guiller et chargé de la quête de la rédemption des captifs, et major d*une compagnie 
bourgeoise, charge qui ne pouvait être remplie que par des bourgeois et des roturiers, 
suivant le règlement des milices. Ce fut sur ces considérations qu'il fût condamné 
comme usurpateur de noblesse , par jugement de M. Bazin de Bezons , le 4 5 j uin 4 699 . 

Cette flamille n'a pas repris depuis de qualifications nobles , du moins nous n'en 
avons pas retrouvé de traces, non plus que de ses armes, qui ne furent pas déclarées 
lors de la confection de l'Armoriai. Il est à regretter qu'à l'époque de la seconde 
recherche, et après sa condamnation, elle n'ait pas sollicité de Sa Majesté des lettres 
de relief de dérogeance, qui, eu égard à son ancienne noblesse et à ses services, lui 
eussent été indubitablement accordées. C'est ainsi , du reste , que beaucoup d'anciennes 
familles sont tombées dans la roture, et nous aurons soin de consigner leurs noms 
dans cet ouvrage , à mesure que Toccasion s'en offrira. 

II existait vers Castillon-sur-Dordogne , à la fin du siècle dernier, une famille bour- 
geoise portant le nom de Guiot , et parfaitement alliée. 



86 D'ABILLON. 

AAAA/V\.A/V/\A/\/V\AAA/\/\y\AAAAAA/V^^ 



D'ABILLOIV, 

en Saintonge et en Blayez, 



Aaubs : De guetUes à 5 billettes d'argent couchées et posées l'une au-dessus de Vautre en pal. 



I. Joachim I" d'Abillor, élu maire de Saint-Jean-d'Angély, le 27 mars -1547. Père de : 

II. Jean d'Abillon, I" du nom, écuycr, sieur de Beaufief, élu échevin en -158^ , 
puis maire et capitaine de la ville de Saint-Jean-d'Angély, l'an ^582. Il avait épousé, 
le ^3 juin 4347, Marie du Bois, sœur de Pierre du Bois, sieur du Sudre et de 
Savignac , dont il eut : 

lo Florizel d'Abillon, écuyer, sieur de Beaufief, commandant la garnison de Saint-Jean- 

d'Angèly ; 
2^ Jean d'Abillon, écuyer, sieur de La Leigne, lieutenant général au siège royal delà 

dite ville de SaintrJean-d'Angély, l'an 1589, nommé échevin et conseiller de la même 

ville, le 14 mars 1603; 
3« Simon d'Abillon , qui a continué la postérité. 

m. Simon d'Abillon , écuyer, sieur du Sudre et de Savignac, fut déchargé, comme 
noble, du droit de £rancCef , par jugement des commissaires du Roi, en Guienne, du 
24 avril 4603. Il épousa, le 20 octobre 4600, Suzanne Bràchet, fille d'Ignace Brachet, 
sieurde La Milletière, célèbre ministre prolestant, et d'Antoinette Paye d'Espesses. 
De ce mariage : 

lo Jean, dont l'article suit; 

2o Suzanne d'Abillon , femme de noble homme Joachim de Sainte-Hermine, écuyer, sieur 

de La FuneUère ; 
30 Madeleine d'Abillon, épouse de Josué d'Abillon, écuyer, sieur de Beaufief, lequel 

pouvait être fils de Florizel d'Abillon , dont on a parlé. 

IV. Jean d'Abillon , II* du nom , écuyer, seigneur de Savignac , du Sudre et de 
Béchemore, conseiller, maître d'hôtel ordinaire du Roi, épousa en troisièmes noces, 
le 5 mai 4632, Marguerite Truchon, veuve de Jean Tarteau, substitut du procureur 
général du Roi en sa Cour des Aydes , à Bordeaux. Il fit avec elle son testament , le 7 
décembre 4669, dans lequel ils instituèrent leur héritier leur fils Joachim, dont Tar- 
ticle suit : 

V. Joachim d'Abillon, II" du nom, écuyer, seigneur de Savignac et du Sudre, 



DU HAMEL. 87 

fut maintenu dans sa noblesse par ordonnance de M. Bazin de Bezons, commissaire 
départi dans la généralité de Bordeaux , le 9 septembre -1695. Il avait épousé Marie- 
Suzanne-Angélique DE Belhade, fille d'Alexis de Belhade, écuyer, seigneur de La 
Mothc-Cantenac, et de Marie Gourdet. De ce mariage : 

l® Joachim, qui suit; 

2o Marie-Angélique d'Abillon, née le 31 mars 1696, reçue à StCyr le 10 février 1707. 

VI. Joachim d'Abillon , III«dunom, écuyer, seigneur de Savignac et du Sudre , 
demeurant dans la paroisse de Saint-Pierre de Plassac , en Blayez , diocèse de Bordeaux , 
cl môme généralité. (Arm. d'Hozier,) 

Celte famille nous parait s'être éteinte vers le milieu du XVIII» siècle. 

AAA/w\A/vru\rvyv/v/vrvyvny\A/vvry^^ 



DU HAMEL, 

Très-hauts et très puissants seigneurs, messires, écuyers, chevaliers, sires du HAMEL et 
DE LIGNIÈBES, CHATELAINS DE BULLES, etc.; — branche ainée, en Champagne. — vicomtes 
DE GASTETS EN DORTHE; — barons de BARIE, LADOS et RAMOUSENS; — châtelains db 
MIRAMBEAU; — seigneurs deTHÉMALIN, LA BRANDE, CHABRIGxNAC , DUCAU; — vicomtes 
et comtes du HAMEL; >- branche cadette, en Saintonge et en Guienne, Bordelais, Bazadois. 



^^BMES : Branche de Gh.vmpaqne : D'argent à la bande de sable chargée de S flanchis d'or. 
Couronne de marquis; supports : deux cigognes; cimier : une tête de cigogne. — Branche 
de GuiEXNE : D'argent à la bande de sable chargée de 5 flanchis d*or; sur le tout, d'azur au 
hamel ou hameau de trois maisons, trois tours ou trois corps de logis d'argent maçxmnés de 
sable. Couronne de marquis; supports : deux cigognes. Devise commune : A toute heure. 



Celte maison est originaire de Picardie et parait avoir pris son nom de la terre 
seigneuriale et maison forte du Hamel, près Corbie, qu'elle a possédée à partir de 
]*an 4202 au moins. Elle est une des plus anciennes et des plus illustres du nord de la 
France, et, à diverses époques, ses membres n'ont cessé de jeter sur elle la plus 
laute considération, soit par les charges honorables dont ils ont été revêtus, soit par 
les emplois militaires et civils qu'ils ont remplis. Le généalogiste Laine a publié une 
longue histoire de cette famille , dressée sur titres originaux et monuments historiques, 
et d*après les recherches de plusieurs bénédictins de Saint-M aur. Nous nous bornerons 
Ici à analyser ce beau travail. 

I. Wauthier I" du Hamel, chevalier, sire du Hamel et de Cerizy, près Corbie, 



88 DU HAMEL. 

comparaît dans une charte du mois de mars ^202. Il laissa de sa femme, Ermine de 

Crèyëcoeub , dame du Hamel , en Beauvoisîs : 

II. Jean I" du Hamel , chevalier, sire du Hamel, près Corbie, avoué de Gentelles 
et de Cachy, chùtelain de Bulles , en Beauvoisis, vivant en ^243 avec Marie de Heillt, 
sa femme , dont : 

III. Wauthier H du Hamel, chevalier, sire du Hamel , vassal de Tabbaye de Corbie, 
châtelain de Bulles, époux en -129^ de Marie de Coudun, sa première femme, qui le 
rendit père , entre autres enfants, de : 

IV. Warnier du Hamel, dit xMartcI, chevalier, seigneur en partie de Lignières et 
de Provinlieu , vivait encore en -1365 . et fut père de : 

V. Simon I" du Hamel, chevalier, co-seigneur du Hamel, marié en deuxièmes 
noces, vers ^375 , à Alix de Crèvecoeub , dont : 

VI. Jean II du Hamel, dit Bérengier, chevalier, était marié en^ÂU avec madame 
Mahaut de V^abgnies, dont il eut : 

Vil. Simon II du Hamel, chevalier, époux de madame de Plaintal, vers ^435, 
père de : 

VIII. Simon III du Hamel, écuyer, mort avant ^503, et marié à Catherine Cankesson, 
dame de Quenessicres , qui le fit père de : 

IX. Léon DU Hamel, d«7Lionncl, écuyer, seigneur du Hamel, Bourseville, Hallery, 
Cambron, Aubigny, Warfusée, Bouzancourt, Herbeaupré, Boisraoul, archer de la 
garde du corps du Roi, mort de -1543 à ^544, marié à Françoise d*Occoche, dont : 

X. Jacques du Hamel , écuyer, seigneur du Hamel , Hallery, Bourseville , Aubigny, 
l'un des cent gentilshommes de la maison du roi Henry III , épousa, Tan 4344 , Marie 
DE Babonneau de Colombièbes , dont : 

lo Jean II du Hamel, qui a continué la branche aînée , dite des seigneurs de Saint-Remi, 
marquis de Bourseville, comtes du Hamel, en Champagne, où elle s'est éteinte en la 
personne d'Etienne, comte du Hamel, chevalier, seigneur de Saint-Remi, né le 29 
février 1716, mort le 28 août 1781, laissant deux filles dont la cadette, Marie-Émilie- 
Charlotte du Hamel, a épousé, en 1773, messiro Benoît- Pierre-Charles de Muzino, 
chevalier, qui a été autorisé à Felever le nom et les armes de la branche aînée du 
Hamel, par lettres-patentés de Louis XVI , enregistrées au Parlement. 

2° Nicolas I«r du Hamel, qui suit, auteur de la branche établie en Guienne. 



DU HAMEL. 89 

XI. Nicolas I" DU IIamel, écuycr, premier écuyer du duc de Guise le Balafré, puis 
secrélaire des ûnances de la reine Louise de Lorraine , contrôleur général en Sain- 
tonge , et enfln maître des requêtes au conseil de la reine Marie de Médicis , épousa 
en Picardie Marie Clément du Weault, et mourut enHU, laissant entre autres enfants : 

XIL Nicolas il du Hi&iEL , écuyer, seigneur de Soudans , La Brande , Les Poulaudes, 
la maison noble de Bétailles, en £ntre-deux-Mers , fut successivement contrôleur 
général des îles de Saintonge et place de Brouage, secrétaire des finances de la reine 
Louise et secrétaire de la Gliambre du Roi. il épousa, l'an -16^5, demoiselle Anne 
GuEKON DE Là JouBBRTiÈfiE, de laqucllc étant devenu veuf, il quitta la Saintonge et 
vint s'établir à Bordeaux , où il épousa , le 50 juillet ^650, dame Jeanne de Toussaint. 
Du premier lit : 

lo Nicolas, qui suit: 

2o Pierre du Hamel, écuyer, sieur de La Pallurie, on Saintonge, maintenu dans sa 

noblesse, avec deux de ses frères, le 27 février 1667, par M. d'Aguesseau , intendant 

de Limoges. 

Du second lit : 

3o Charles du Hamel, chevalier, vicomte de Castets-en-Dorthe, baron de Barieetde 
Lados, châtelain de Mirambeau, en Saintonge, conseiller du Roi en tous ses conseils, 
président à mortier au Parlement do Guienne, fit enregistrer ses armoiries à l'Armoriai 
de Guienne, le 29 novembre 1697 : d'azur au hameau composé de s maisons d'argent 
maçonnées de sable (en souvenir de l'origine de sa maison de l'ancien château du Hamel, 
en Picardie). D'Olive Le Comte de La Tresne, qu'il avait épousée le 22 avril 1660, il 
laissa: 

Fi*ançois-Arthur du Hamel, chevalier, vicomte de Castets-en-Dorthe, baron de 
Barie et de Lados , seigneur de Bétailles , châtelain de Mirambeau , conseiller du 
Roi en tous ses conseils, président à mortier au Parlement de Bordeaux, mort 
avant le 26 janvier 1702. Il fit enregistrer ses armoiries le 29 novembre 1697 : de 
gueules au lion d'or, accompagné en chef de % étoiles du même; écartelé d'argent à la 
bande de gueules chargée d'une rose accostée de deux roues du champ; sur le tout 
d'azur au hameau composé de 3 maisons d'argent maçonnées de sable, 

XIII. Nicolas III DU Hamel , écuyer, conseiller du Roi , lieutenant-général criminel 
en la sénéchaussée et siège présidial de Guienne , mourut avant le 29 novembre ^C60. 
Jacquette de Paty, sa veuve, qu'il avait épousée le 29 octobre ^647, fut déchargée 
du droit de franc-fief, par ordonnance de M. de Sève, intendant de Guienne, le 28 
mars 4674. Elle fit enregistrer ses armoiries le 29 novembre 4697 : d'azur au hameau 
composé de 3 maisons d'argent maçonnées de sable; accolé d'azur au lion d'or accom^ 
pagné de 3 croisettes d'argent, 2 en chef et 1 en pointe. De son mariage : 

XIV. André I" du Hamel, chevalier, seigneur de la maison noble de ïhémalin, 
successivement conseiller au Parlement de Guienne, conseiller de grand'chambre et 

42 



90 DU HAMEL. 

prfsidenl à morlier (non reçu), fut maintenu dans sa noblesse avec sa mère cl ses 
deux frères, par jugement de l'intendant de Guienne du -lo janvier noo. Le 29 
novembre -1697, il avait fait enregistrer ses armoiries : d'azur au hameau composé de S 
maisons d^argent maçonnées de sable, et avait épousé , le 7 juin -1682 , Marguerite de 
Salles. Il mourut en n23, sous-doyen du Parlement de Bordeaux, ayant exercé 
pendant 46 ans la charge de conseiller, et laissa : 

XV. André II dd Hahel, chevalier, seigneur de Thémalin, vicomte de Castcts, 
baron de Barie et de Lados, conseiller de grand'chambre au Parlement de Bordeaux , 
mourut vers -1765, laissant d'Anne-Marguerile-Thérèze de Barbet de Febband , qu'il 
avait épousée le 25 avril n^9 : 

XVI. André-Bernard du Hamel , chevalier, seigneur, baron de Ramousens, vicomte 
de Castets, baron de Barie et de^ Lados, seigneur de la maison noble de Ducau , 
premîer-jurat gentilhomme de la ville de Bordeaux, puis lieutenant de maire perpé- 
tuel de cette ville, député deux fois aux assemblées des notables à Versailles, en ilSl 
et 4788, est mort en -1809, laissant de sa quatrième femme, très-haute et très-puis- 
sante dame Guionne-Ëmilie Le Ge?(til de Pabot ( contrat signé à Versailles par la 
famille royale, le 2^ mars ^75) : 

lo André-Guy-Victor, qui suit; 

2o Louis-Joseph, comte du Hamel, chevalier, officier de la maison de Napoléon le*", 
flit baptisé à Versailles, en la chapelle du Roi, l'an 1783, et tenu sur les fonts par 
LL. A^. RR. en personnes. Monsieur, comte de Provence, frère de S. M. Louis XVI, 
et madame Joséphine de Savoie. Nommé baron de l'Empire, il a été titré comte du 
Hamel , dans un grand nombre de lettres-missives des rois Louis XVIII et Charles X ; 
successivement préfet des Pyrénées-Orientales, de la Dordognc et de la Vienne , députe 
de la Gironde, conseiller d'État, deux fois vice-président du grand collège électoral de 
la Gironde, chevalier de Malte, officier de la Légion-d' Honneur, chevalier de la 
couronne de fer d'Autriche, commandeur-grand -officier de l'ordre de Charles III 
d'Espagne, marié, en 1803, à Henriette-Marie-Antoinette de Chasteioner, morte en 
1832, dont sont issus : 

A. André-Henry du Hamel, né le 17 avril 1807, reçu élève de l'école royale de 
Saint-Cyr en octobre 1823, page du Roi le l«f janvier 1824, officier au 11® régi- 
ment de chasseurs à cheval, marié à mademoiselle AUx de Roncherolles , mort 
en 1849, laissant : 

a. Noérai du Hamel ; 

b, Mathilde du Hamel ; 

B. Victor- Auguôte du Hamel, né le 13 avril 1810, successivement préfet des 
départements du Lot, du Pas-de-Calais, et actuellement de la Somme, officier de 
la Légion-d'Honneur, commandeur des ordres de Belgique et de S. S. le pape 
Pie IX, marié, en 1852, à mademoiselle Derthe de Roncherolles, veuve de M. lo 
marquis de Salignac de La Mothe-Fénelon ; 

C. Louise-Emilie du Hamel, mariée, en 1824, à Auguste de La Croix de Chevrières, 



DU IIAMEL. 91 

comte do Sayvo, capitaine de cuirassiers, chevalier de la Légion-d'Honneur, dont 
elle est veuve depuis 1854 , et duquel elle a eu : 

Félix de La Croix de Chevrières, comte de Sayve; 
Juliette de La Croix de Chevrières; 

Sidonie de La Croix de Chevrières, comtesse chanoinesse de Sayve, du chapitre 
noble de Sainte- Anne de Bavière. 



André-Bernard du Hamel avait eu, en n74, un fils, mort Tannée suivante, 
baptisé en réglise Saint-André sous les noms d'Arnaud-Bordeaux du Hamel, comte 
d'Ornon, et tenu sur les fonts par la ville de Bordeaux, représentée par le corps 
municipal. 

XVII. André-Guy- Victor, vicomte du Hamel, chevalier, maire de Bordeaux, gen- 
tilhomme de la chambre du Roi, ofTicier de la Légion-d'Honneur, mort en ^838, 
marié : -!« en septembre 1793 , à Victoire d'Ornano , morte en -1796; 2« le 2^ novembre 
^8^4, à Oclavie de Freteau de Saint-Jdst, fille de feu messire de Fréleau de Peny 
de Saint-Just, seigneur de Vaux, conseiller en la grand'chambrc du Parlement de 
Paris, député de la noblesse dans cette ville aux Étals-Généraux et à l'Assemblée 
nationale, qu'il présida plusieurs fois, mort sur Téchafaud révolutionnaire, et de 
dame Moreau de Plancy. Du premier lit, le vicomte du Hamel n'a pas- laissé de pos- 
lérité. Du second : 

1« Emmanuel-Octave du Hamel, qui suit; 

20 Louis-Joseph du Hamel, nô le 17 août 1817, marié à mademoiselle N... Pastoureau 
DU PuYNAUDE, dont : 

A. Jacques du Hamel; 

B. Louis-Joseph du Hamel; 

C. N... du Hamel , demoiselle ; 

Z^ Marie-Victoire-Catherine du Hamel, née le 25 novembre 1819, mariée, au mois de 
mai 1836, à Émilien, comte de Caries. 

XVIII. Emmanuel-Octave, vicomte du Hamel, chef des nom et armes de l'ancienne 
maison du Hamel, né le h février 48^6, a épousé en 4846 mademoiselle Lydie de 
Magne, dont : 

lo Femand du Hamel, âgé de 19 ans ; 
2» Suzanne du Hamel, âgée de 8 ans. 

Nota. — La maison du Hamel adonné, entre autres personnages , plusieurs gentilhommes 
de la maison du Roi, officiers généraux, gouverneurs de villes, ambassadeurs, chevaliers, 
commandeurs, grands dignitaires de Tordre de Malte, des ordres militaires de France et 
d'ordres étrangers, un évôciue, des conseillers d'État, maître des requêtes, président à 
mortier, etc. (Laine.) 



92 DE CASMONT. 



DE CASMONT, 



Nobles, messires, écuyers, seigneurs, barons de CASMONT; — seigneurs du GROS, du LUC , 
DE LA TOUR, DU GRAVOUX; — co-seioneurs de LA RÉOLE, etc.; — en Languedoc et m 
Guienne, sénéchaussées de Bazus , d'Albret , de Condom et de Casteljaloux; en Périgord, séné- 
chaussée de Liboume , etc. 



Armes : Parti, au 4 du parti, coupé; au i du coupé d'azur à deux lances antiques passées en 
sautoir d'argent, la pointe en bas, accompagnées en chef et en pointe de deux trèfles et à dextre 
et à senestrede deux besanL^, k tout d'argent, qui est de Lançon; au 2 du coupé, d'or au 
chevron de gueules, accompagné de S étoiles du même, qui est de Superiori (alias d'or au 
chevron abaissé de gueules) ; au 2 du parti burelé d'argent et de gueules de dix pièces, qui est 
de Ferrand de La Tour; sur le tout de gueules au lion d'argent, qui est de Casmont. Couronne 
de comte. Anciennement : Casque taré de front de i l grilles ; écu posé sur un cartouche. 



Cette famille, qui s*est vouée exclusivement à la carrière des armes, à partir de son 
origine connue , paraît être sortie et avoir pris son nom de la terre de Casmont , en 
Languedoc, appelée aussi Cazemont dans plusieurs titres anciens. Elle s*est établie en 
Guienne au commencement du XVII* siècle. 

I. Geoffre de Casmont, I*' du nom, fournit hommage et dénombrement au Roi, 
pour raison de la baronnie de Casmont et autres terres en la province de Languedoc , 
le 24 juillet -1556 , en la Chambre des Trésoriers de ce pays fn"^ 90, //• et 13* Uassesj, 
et fut père de : 

II. Noble Geoffre de Cjlsmont. II' du nom, écuyer, capitaine, qui, de son mariage 
avec Marie du Dbot, damoiselle , eut : 

lo Jean-Paul, dont l'article suit; 

2» Pierre de Casmont, gouverneur ou capitaine de Tautabel, en Roussillon, major d'un 
régiment des troupes du Roi, conseiller du Roi, clievalier de son ordre de Siiiiit- 
Michel, reçu en 1643, et son vice-sénéchal d'Albret, épousa demoiselle Jeanne de 
Reins , et paraît n'en avoir eu qu'une fille nommée : 
Demoiselle Thérèze de Casmont, mariée, par contrat du 2 février 1665, à noble 
Bernard de Faure , sieur de Castrey ; elle fut assistée , dans cet acte , de Jean- 
Baptiste de Reins , conseiller, prédicateur ordinaire et aumônier du Roi , doyen 
de l'église collégiale de Saint-Émilion, son oncle maternel; de Jean-Paul de 
Casmont, écuyer, capitaine-major, son oncle paternel, et autres. 

III. Noble Jean-Paul de Casmojnt , écuyer, capitaine-major au régiment de Cabrércs. 



DE CASMONT. 93 

en 4656, gentilhomme de la maison du Roi Louis XIV le 20 septembre 1649, se 
distingua dans le service militaire, comme en justifie un certiflcat à lui délivré par le 
maréchal de Schomberg. Il est dit dans cette pièce , extrêmement honorable pour la 
maison de Casmont, que Jean-Paul de Casmont, major du régiment de Cabrères, 
étant demeuré des derniers audit régiment, qui s'était dissipé, quelques soins et vigi- 
lance dont il eût usé pour retenir dans leur devoir les ofBciers et soldats de ce corps, 
le Roi l'avait nommé major du régiment de Lorraine ; puis , voulant le récompenser 
de ses services, l'avait appelé à la Cour pour y remplir la charge de gentilhomme 
servant de Sa Majesté ; que son frère Pierre de Casmont s'étant aussi distingué dans 
le service, avait été fait gouverneur de Tautabel; que ses oncles et grands oncles 
avaient tous servi, etc. Jean-Paul de Casmont épousa. Tan -1655, noble demoiselle 
Gabrielle Supebioei, fllle d'Etienne Superiori, écuyer, et de dame Suzanne de Sarrau. 
De ce mariage : 

IV. Noble Joseph de Casmoist, écuyer, seigneur du Cros, major du régiment de 
Bouville-Dragons, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, fit enregistrer 
ses armoiries à l'Armoriai général de Guienne , Élection de Condomois et de Bazadois, 
et fut marié, par contrat du 26 mai ni 6, à demoiselle Louise de Lançon de Lostiêbe, 
fille d'Etienne de Lançon , écuyer, sieur de Loslière , en la sénéchaussée de Casteija- 
loux, capitaine au régiment d'Anjou-lnfanteric , et de dame Peyronne d'Estays. 
MM. les maréchaux de Duras et d'Asfeld, sous lesquels avait servi jusqu'à sa mort 
Joseph de Casmont , avaient coutume de dire que ce capitaine était l'un des plus braves 
ofBciers que le Roi eût dans ses troupes. De son mariage : 

V. Noble Jean-Baptiste de Casmont , écuyer, seigneur des maisons nobles du Luc, 
de La Tour et du Cros, co-seigneur de La Réole, ancien mousquetaire du Roi, fut 
convoqué avec son fils à l'assemblée générale de la noblesse de la sénéchaussée de 
Bazas, réunie en cette ville en n89, pour nommer des députés aux États-Généraux. 
Il épousa, par contrat du 2 juillet -1742 , demoiselle Jeanne de Ferband de La Tour, 
fille et héritière de feu messire Jean de Ferrand , écuyer, sieur de La Tour, et db 
dame Jeanne d'Abzac de La Douze. De cette union sont provenus : 

lo Jean, qui suit; 

2o Demoiselle Anne de Casmont, mariée à M, de Banizette do Beaubrun, à Castclmoron, 

3o Demoiselle Jeanne de Casmont. 

VI. Noble messire Jean de Casmont, écuyer, seigneur du Luc, La Tour, Le Cros, 
LeGravoux, co-seigneur de La Réole, fut destiné aux Pages avec son jeune frère , 
qui périt victime d'une imprudence au collège de Condom ; entra , à l'ûge de 4 4 
ans, comme cornette au régiment de Flamarens-Dragous, lequel prit dans la suite 
successivement les noms de Coigny et d'Artois , et eut pour mestre de camp colonel 



94 DE CHABANNES. 

monseigneur le comte d'Arlois, depuis Charles X; émigra en n90, servit à Tarmée 
de Condé, sous les ordres de M. de Foucaud de Lardimalie, en la compagnie des 
gentilhommes du Périgord , et est mort en ^822, laissant de son mariage avec Marie 
Vebihihes : 

lo Raymond, qui suit; 

2» Marie-Jeanne -Dorothée de Casmont, 6pouse de M. de Lonjon. 

VII. Raymond DE Casmo.m, non marié, est le seul représentant de sa maison en 
Guienne, et habite les environs de Bazas. (Mémoires domestiques, Arch, de fauteur. J 

/v^yvv^/^y\/^JVvr^y^y^/^y\A/^^ /\a/\/\/\a/\a/\/\ aa 

DE CHABMNES, 

Seigneurs, darons, puis marquis de CURTON; — en Bazadois, 



AuMES : De gueules au lion d'hermines, lampctssé, armé et œuronné d'or. Couronne de marquis. 
Supports : deux lévriers. ~ François 1er, marquis de Curton : écarlelé aux 4 et i de Cha- 
BANNES , aux ieiS œntrécartelé , aux 4 et 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la tour d'argent 
maçonnée de sable, brochante sur le tout, qui est de La Tour; aux ^ cl 3 d'or, au gonfanonde 
gueules frangé de sinople, qui est d'Auvergne; sur le tout d'or à 5 tourteaux de gueules, qui 
est DE Boulogne. 



La terre de Curton , située dans l'Entre-deux-Mers, était possédée , dans les XII«, 
XIII% XIV* et XV« siècles, par une maison connue parmi la haute noblesse de la 
province de Guienne, ù laquelle elle parait avoir donné son nom. Elle a passé au X\' 
siècle dans la maison de Chabannes-La Palisse, qui Ta possédée jusqu'à la Révolution, 
en litre de marquisat. 

Arnaud de Curton , damoiseau , fut présent , le i I août ^525, au contrat de mariage 
de Raymond ÎV, vicomte de Fronsac , avec Assalide d'Albrel. 

Gaillard de Curton et Arnaud de Curton , seigneur de Ramefort , donzels , assistè- 
rent, le 8 mai -15 H, à un accord passé entre Raymond IV, vicomte de Fronsac, et 
Berard d' Albret , seigneur de Vayres. 

Les armes des anciens seigneurs de Curton étaient : Lozangé d'or et de gueules. 
( Hist. des Pairs, de Courcelles. ) 

La maison de Chabannes , l'une des plus illustres de France, tire son origine des 
anciens comtes d'AngouIême, issus delà race de Charlemagne. Elle a eu cinq alliances 
directes avec la maison royale de France, et ses membres ont porté , à cette occasion, 
le litre de cousips du Roi , depuis plus de 400 ans. 



DE CllABANNES. 95 

XIV. Jacques de Cdabamses , I" du nom (noble homme, messirej, chevalier, seigneur 
de La Palisse, Charlus, Passy, Curton, Madic, Monlaigu le Belin , Rochefort et 
Chàlel-Perron, conseiller el cliambelian du Roi le ^i février -1425, sénéchal et maré- 
chal de Bourbonnois en ^428, puis de Toulouse le 2 février ^458, grand-maîlre de 
France avant la mi-mai 1451 , était le second fils de Robert de Chabannes, damoiseau, 
chevalier, seigneur de Charlus le Pailloux , et de Hélis de Bortde Pierrefilte. Il marcha 
en 1434 ù la conquête de la Guienne , sous le roi Charles VII, qui, par lettres-patentes 
du 4 juin, lui donnâtes château, place, terre et seigneurie de Curton, près de Castel- 
moron, avec ses dépendances, en quelque heu quelles fussent situées, tant à Libourne 
qu'à Rions , à Bordeaux , en Médoc , à Saint-Ëmilion , confisqués sur Louis de Beau- 
mont, connétable de Navarre, qui suivait le parti anglais. Ces lettres furent vérifiées 
en la Chambre des Comptes de Paris , le 21 février 1 458 fV, StJ, Jacques de Chabannes 
traita de la reddition de Blaye et de Bourg , dont il fut nommé capitaine; il reçut 
également la capitulation de Fronsac. Il commandait 1,5:o lances lorsque Dunois fit 
son entrée à Bordeaux, le 25 juin 4451 ; aida puissamment à la prise de Castillon et 
au gain de la bataille qui se livra sous les murs de cette ville en 4 455 , et mourut , le 
20 octobre suivant, des suites d'une blessure qu'il y avait reçue. Son corps fut trans- 
porté à Bordeaux et inhumé dans légUse des Augustins, sous un magnifique mausolée. 
D'Anne de Làeieu , son épouse, d'une famille d'Auvergne, il eut : 

lo GeofTroi de Chabannes, qui continua la branche de La Palisse; 
2o Gilbert , qui suit. 

XV. Gilbert de CniBii^iNES, chevalier, baron de Rochefort et de Caussade, seigneur 
de Curton , Aurière, Madic, conseiller et chambellan du Roi , chevalier de l'ordre de 
Saint-Michel , grand sénéchal de Guienne, gouverneur et sénéchal de Limosin, fit 
hommage au Roi de la terre de Curton , le 25 avril 4 458. Le duc de Guienne, frère 
du Roi, lui transporta, au mois de février 4 4C9 , les terres de Caussade et de Sainte- 
Livrade pour lui tenir lieu d'une rente de 4 ,000 livres qu'il lui avait constituée 
antérieurement. Louis XI le nomma , Tan 4474 , son plénipotentiaire vers le duc de 
Bourgogne pour signer la trêve de Bouvilles. En 4480, le même roi lui accorda le 
droit d'établir des foires dans ses terres de Madic et de Nebouzan, et y ajouta, an mois 
de janvier 4484, la permission de faire construire un port et un pont publics sur la 
Dordogne , près de son chùteau de Madic. Gilbert de Chabannes rendit encore hom- 
mage au Roi de sa terre de Curton, le 40 avril 4488, et mourut peu avant le 40 mai 
4495. 

De sa première femme , Françoise de La Tocb d'Auvergne , fille de Bertrand VI , 
sire de La Tour, comte d'Auvergne et de Boulogne, il eut pour fils unique : 

XVI. Jean de Chabannes, I" du nom, baron de Curton, Rochefort, Aurière, 
seigneur de Madic, Charlus-Chabannes, La Roche-Marchelin , La Dailhe, La Ganc, 



96 DE CHABANNES. 

Ncbouzan cl Sainl-Angoau, Comptour de Saignes, élail pensionné du roi Charles Vill 
en <i9i, el Ot son leslamenl le 3 avril 4559. II eut de sa femme, Françoise de 
Blanchefort, dame de Boîslamy, en Berry, et de NaseroUes, en Auvergne : 

XVII. Joachim de Chabak^es, chevalier, baron de Curlon , comte de Rochefort, 
vicomte de La Roche, seigneur d'Aurière, Madic, Nébouzan, Tinières, sénéchal de 
Toulouse et d'Albigeois, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Dauphin, puis 
chambellan du Roi , chevalier d'honneur de la reine Catherine de Médicis, femme de 
Henry II, capitaine de 50 lances des ordonnances du Roi, est cité dans Thistoire 
comme un des vaillants capitaines de son temps. II mourut à Paris au mois d'août 
4559, et avait épousé quatre femmes. De la première, Perronnelle de Levis, vint : 

1» Jean de Cliabannes , seigneur de Curton, tué à la bataille de Renty, en 1553, sans 
laisser de postérité ; 

De la troisième , Claude de La Rocoefoccauld : 

2» François , qui a continué la descendance ; 

De la quatrième , Charlotte de Vienne , dame de Font-Château , Lussal , La Fouillouse, 
Boissonnelle : 

3" François de Chabannes, auteur des Comtes de Saignes; 

4o Gabriel de Chabannes, auteur des Comtes de Pionsat et d^ApcJwn, marquis de La 
Palisse. 

XVIII. François de Chabannes, premier marquis de Curton, par lettres d'érection 
du mois de décembre ^565, enregistrées le 25 janvier suivant, comte de Rochefort, 
vicomie de La Roche-Marchelin, baron de Madic, La Dailhe, Aurière, Nébouzan, 
Saint-Christophe, La Gane, Riom-des-Montagnes, Maregon, Paulagnac, La Rodde, 
Tinières, lieutenant général pour le Roi en Auvergne, capitaine de 50 hommes d armes 
des ordonnances , conseiller d'État , chevalier des ordres du Roi le 51 décembre -1585, 
remporta en 1590 la victoire d'Issoire, contre le comte de Randan, chef des ligueurs, 
qu'il fit prisonnier et qui mourut de ses blessures. Il mourut avant le 1 8 décembre 
-1604 , et laissa de son mariage avec Renée du Pbat : 

lo Christophe de Chabannes, comte de Rochefort, puis marquis de Curton, mort en 

1636 , sans postérité mâle légitime; 

2o Henry de Chabannes, vicomte de La Roche-Marchelin, puis marquis de Curton en 

1637, mort sans postérité; 

3o Jean-Charles, qui a continué la descendance. 

XIX. Jean-Charles de Chabannes, seigneur de Saint-Angeau , puis marquis de 
Curton, comte de Rochefort et de Reignat, baron d'Aurière et de Madic, vicomie de 
La Roche-Marchelin, eut de Louise de Mabgival, son épouse : 



DB MONTÂLIER DE GRISSAG. 97 

XX. Christophe de Chabannes, marquis de Curton, comte de Rochcfort, de 
Rignot et de La Roche, baron d'Auricre, Madicet Brunhamel , épousa Gabrielle- 
Françoise de Riyoiile , en i 655 , dont : 

XXI. Henry de CHABA?iifES, marquis de Curton, comte de Rochefort, vicomte de 
La Roche, baron d'Aurière, Madic, Tinières, Brousse, Saint-Christophe, mort à 
Paris, le ^6 mai nu, laissant de Gabrielle de Moutlezun, sa première femme : 

lo Jacques de Ghabannes , marquis de Curton , lieutenant général des armées du Roi le 

l«r mars 1738, mort en Bohême ie 9 octobre 1742; 
20 Antoine de Ghabannes, marquis de Gurton, en Guienne, et du Palais, en Forez, 

colonel du régiment de Coten tin-Infanterie, mort à Paris le l«r octobre 1739; 
3o Jean-Baptiste, qui a contmué la descendance. 

XXII. Jean-Baptiste, comte de Ghabannes, de Rochefort et dePauIagnac, marquis 
de Curton et du Palais, major du régiment Royal-Cravattes , marié, en ns^, à 
Harie-CIaire-Ëlisabeth de Roquefeuil, dont : 

XXIII. Jacques-Charles, comte de Ghabannes, de Rochefort et de Paulagnac, 
dernier marquis de Curton et du Palais, maréchal des camps et armées du Roi, 
écuyer de madame Adélaïde, mort à Saint-Domingue en -1779, ayant eu de Marie- 
Élisabeth de Tallet&and-Périgobd , son épouse : 

XXIV. Jean-Frédéric de Ghabannes, marquis de Ghabannes La Palisse, et de Curton, 
colonel de cavalerie , chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, émigra en 
n89 , et fit la campagne des Princes et celle de Quiberon. Convoqué à rassemblée de 
la noblesse, il n'y avait point assisté. 

DE MOIVTALIER DE GRISSAG, 

à Bordeaux. 



Ahmbs : ÉcarUlé aux 4 et 4 d'azur, à une montagne d'argent, au chef du même chargé d'un 
croissant de gueules accosté de deux étoiles du même; aux » et 5 d'argent , au lion de sable 
lampassé et armé de gueules. 



Cette famille tire sa noblesse de Toilice de grefiQer en chef des présentations au 
Parlement de Guienne , qu'elle a possédé héréditairement , et remonte à : 

I. Guillaume de Montalier, greffier des présentations duPariement de Bordeaux, 
fut pourvu de cette charge le 50 septembre ^607. Sa Majesté lui accorda, le 2 mars 



98 DE MONTALIER DE GRISSAC. 

•1642, des leltres-pateDtes qui le conflrmalent dans le droit d'entrée et assîslaDce en 
la chambre du conseil dudit Parlement et assemblées des Chambres; enfin, aux 
conseils, délibérations et jugements de toute matière, quand bon lui semblerait. 
Guillaume de Montalier se démit de cet office au mois de mars ^654 , en faveur de son 
fils. (Arch, de Bordeaux.) 

IL Louis DE MoNTALiEa, greffier en chef du Parlement de Bordeaux. Il obtint, le 
20 août ^670, des lettres-patentes du Roi, par lesquelles SaMcyeslé , après la réunion 
faite à son domaine de tous les greffes civils, criminels et de présentation, et autres 
droits dépendants desdits greffes des ressorts des Parlements de Bordeaux , Toulouse, 
Bretagne et Provence , commettait et députait Louis de Montalier pour exercer lesdits 
greffes en chef des présentations civiles et criminelles dudit Parlement de Bordeaux et 
Chambre de TÉdit , avec permission de jouir et user d'iceux aux mêmes honneurs , 
autorités, prérogatives, prééminences, entrées, franchises, privilèges, exemptions, 
droits et avantages appartenant auxdiles charges, ainsi que les greffiers en chef des- 
dites Cours en avaient joui et dû jouir. (Arch. de Bordeaux.J Dame Antoinette de 
Lâhhefeànque, sa femme, le rendit père de : 

III. Noble Jean de Moutalier, écuyer, seigneur de Grissac, greffier en chef des 
présentations du Parlement de Bordeaux, fut reçu dans cette charge et en prêta ser- 
ment le 6 juillet ^696. Il produisit devant l'intendant de Guienne, le 45 juillet n04 , 
les titres sur lesquels il fondait sa nobilité ; mais le traitant ayant contesté que l'office 
de greffier en chef du Parlement fût attributif de noblesse héréditaire , M. de La Bour- 
donnaye renvoya au Conseil d'État du Roi le sieur de Montalier, par son jugement 
du V septembre n07. 

La maison de Montalier, éteinte de nos jours, était représentée, vers la fin du siècle 
dernier, par messires : 

Joseph-Marie de Montalier de Gbissac, seigneur de Grissac, reçu conseiller à la 
première chambre des enquêtes du Parlement de Bordeaux, en -1768; convoqué en 
•1789 à l'Assemblée générale de la noblesse de la sénéchaussée do Bordeaux, avec 

Philippe DE MoNTAUEB, seigneur de Borie, et 

Thomas de Montalier, seigneur de Mahourat, ancien chevau-léger de la garde du 
Roi , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. 
Ce dernier a été père d'une fille : 

Demoiselle N... de Montalier, morte au mois d'août iSil , mariée, le 29 juin 1S(M), à 
Ferdinand-Eugène de Lur-Saluces, baron de Fargues, puis comte de Lur-Saluces. 
(De Gourcklles, arL de Lur, p. S8 , — Arth. de VauUur.) 

KoTA. Cette JRmiiUe a fourni un trésorier général de France , premier jurât de Bordeaux , 
en la personne do messire Martial de Montalier, vivant en 1655. 



DE POURQUERY DE LA BIGOTIE. 09 

AAAAAAAA/\A/\/\AAAAAA/\y\yVVAAAAAAAA/V\y^ 

DE POURQUERY DE LA. RIGOTIE. 

Très-hauts et puissants seigneurs, nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de LA 
BIGOTIE, PÉCHALVÈS, LACASERIE, MONTDONNEL, ROUSSILLE, PONTERIE, NÉGOBIE, 
LA PONTONNIE, BLANZAG, LA BERNARDIE, CAPDROT, GARDONNE, LES MAURIGOUX, 
etc., etc.; — seigneurs, barons et vicomtes de LA ROCHE; — vicomtes de LA VALADE; — 
co-SEioNEURS DE MARSALÈS, COUZE, SAINT-CYBARD , MOULEYDIER, SAINT-AIGNE, 
TOUTIFAUX, etc., etc.; — seigneurs, comtes et marquis de LA ROQUE, etc., etc.; — en 
Périgord, m Agenois, en Poitou et en Italie. 



ARMES : D'azur au porc-épic d'argent défendu et armé du même ; au chef du second semé de trèfles 
de sable à Vaigk au volépîoyé du même brochante (relevées sur des sceaux antérieurs à 
1789, dans lesquels elles se trouvent parties de celles de Pourquery de La Roche — ancien — 
qui est : d'azur à la hure de sanglier d*argent, etaccollées à celles de Grenier de Montlong). 
Couronne de comte; supports : deux griffons. 



La maison de Pourquery appartient à la noblesse du Périgord par son berceau , par 
son principal établissement et par la majeure partie de ses alliances. Elle parait origi- 
naire de la petite ville de Montpazier, située dans le duché de Biron, en la sénéchaus- 
sée et élection de Sarlat, sur les conûns de la province d' Agenois, où on la trouve 
fixée dès le milieu du XV* siècle. Alternativement de robe et d'épée , ses membres se 
sont distingués dans ces deux carrières, outre qu'ils se sont constamment alliés aux 
premières familles de leur province. 

La généalogie de cette maison, qui nous paraît être noble d'extraction, s'établit, h 
partir de Tan 44^8, de la manière suivante : 

I. Jean de Pourquery, I*' du nom, écuyer, se trouve nommé dans le rôle des 
gentilshommes qui comparurent sous la charge de messire Antoine de la Vergne, 
chevalier, à la montre faite à Bayac, en la sénéchaussée de Bergerac, le^*' juin ^4^8. 
(Armoriai de la noblesse de France, par M. d'Aubiac.) Il fut père de : 

II. Jean-François de Pourquert, I*' du nom, écuyer, fut marié à Jacquette du 
CouDEBG, fille de Nicolas du Gouderc, écuyer (Titres du Couderc, au même rapportj, 
et laissa de cette union : 

III. Jean de Pourquert, II* du nom, épousa Marthe Pelchàkp, par contrat du 21 
avril 4498 (Extr. du contrat de mar,, au même rapport J, dont provinrent, entre 
autres enfants : 



100 DE POURQUERY DE LÀ BIGOTIE. 

lo Mathieu, dont l'article suit; 

2« N... de Pourquery laissa un fils nommé : 

Noble Robert de Pourquery, écuyer, homme d'armes , à la requête duquel fut ouvert, 
en 1570, le testament de Jean de Pourquery, son cousin germain. (Ibid.J 

IV. Noble Mathieu de PouBQUEar, écuyer, juge royal de la ville de Montpazier, en 
Périgord, y habitant, assista, Tan ^558 , au contrat de mariage de son fils. (Ibid.y et 
titres cités infràj 

V. Noble Jean de Poubquebt, III« du nom, écuyer, seigneur de La Bîgotic, juge 
royal de la ville de Monlpazier, fit son testament olographe le 4 5 août ^570. fOrig. en 
papier y cité dans les notes généalog, provenant du cah. de MM, d'Hozier, devenues la 
propriété de la famille, ainsi que la plupart des documents qui ont servi à dresser la 
présente généalogie , jusqu'en 1161,) Jean de Pourquery se qualifie, dans cet acte, 
d*écuyer, seigneur de La Bigotie ; veut que son corps soit enseveli en l'église parois- 
siale de la ville de Monlpazier, au tombeau de ses ancêtres; nomme sa femme et ses 
enfants vivants, dont nous parlerons plus bas; donne à sa femme l'usufruit de ses 
biens; lègue à Antoine et Robert de Pourquery, ses fils, la somme de 5,000 livres, 
payable lorsqu'ils auront vingt-cinq ans; et nomme pour exécuteur de ses dernières 
volontés , Robert de Pourquery, son cousin , qu'il qualifie ainsi que nous l'avons fait 
ci-dessus. Ce testament fut suscrit le môme jour dans la maison et repaire noble de 
Péchalvès, juridiction de Montpazier, en Périgord, et en présence de : Maislre Pierre 
du Fraysse, avocat en la Cour; sieur Etienne Touron, sieur du Mas, Jean jChanut, 
Hélie Martin, Jean Lacom , Jean Cormel et Jean Des Cars , habitants dudit Montpazier. 
Il fut ouvert devant J. Bonny, notaire royal, le ^5 octobre 4 570, à la réquisition dudit 
Doble Robert de Pourquery, écuyer, homme d'armes, habitant de Montpazier, cousin 
germain de feu sieur Jean de Pourquery, seigneur de La Bigotie , juge de la ville de 
Montpazier, en présence de Jean Dellac et Pierre Pignol , praticiens , habitants de la 
môme ville. 

Jean de Pourquery avait épousé, par pactes accordés le ^2 janvier -1558 (Orig. en 
parchem. cité, ibid,), damoiselle Marguerite du PEBaiEn, fille naturelle et légitime de 
noble Antoine du Perrier, écuyer, de la paroisse du Change, châtellenjed'Auberoche. 
En faveur de ce mariage , le père de la future constitua en dot à celle-ci la somme de 
4,000 livres, y compris ce qui pouvait lui appartenir des successions et promesses à 
elle faites par feues Catherine de Royère et Françoise de La Romagère, ses mère et 
aïeule. Le sieur de Pourquery donna à son fils la moitié de tous ses biens. Ces articles 
furent passés au lieu de Puylaliée, paroisse de Savignac, en Périgord, en présence 
d'honorables personnages nobles Pierre Lambert , avocat , et Raymond Lambert , sieur 
de La Roussie, et ratifiés devant de Foucauld, notaire en Périgord. Jean de Pourquery 
eut de sa femme , qui mourut avant lui ab^ntestat flbid.J : 



DB POURQUERY DE LA BIGOTIB. 101 

\o Noble M^ Me François de Pourquery, écuyer, seigneur de La Bigotie, de Péchalvès et 
de Montdonnel, ancien officier dans la compagnie franche de M. de Hautefort, puis 
juge royal (héréditaire) de la ville de Montpazier, nommé le premier dans le testament 
de son père, transigea avec ses frères et sœur susnommés, le 4 février 1598, par 
acte passé au noble repaire de Montdonnel , paroisse de Gouze , en Périgord , devant 
Gontier, notaire royal , en présence de sieur Jean Francaud , habitant du bourg de 
Couze, et de noble Robert de Pourquery, écuyer, habitant de Montpazier. (Manuscrits, 
ibid,). Marié à damoiselle Marie-Anne du Baruy, il testa avec elle le 2 janvier 1612 , par 
acte passé au noble repaire de Péchalvès, juridiction de Montpazier, devant Conte, 
notaire royal, en présence de M« Geoffroy Chaudourne, avocat en la Cour de Parle- 
ment de Bordeaux, Me Antoine Maurial, praticien, Jean Siméon, Jean Clausun, 
praticien, et autre Jean Clausun, son fils, et enfin autre Jean Siméon, son neveu, 
marchand, tous habitants de la ville de Montpazier. Dans cet acte, les sieur et dame 
de Pourquery nomment leurs enfants cités ci-dessous, et déclarent vouloir être 
ensevelis tous deux au tombeau de leurs prédécesseur , dans l'église chapitrale et 
paroissiale de Montpazier, instituant Raymond de Pourquery, leur fils aîné, héritier 
universel de leurs biens : 

A, Messire Raymond de Pourquery, écuyer, seigneur de LaBigotie et de Péchalvès, 
ancien officier au régiment d'Hautefort, puis juge royal de la ville de Montpazier, 
y habitant, épousa, par pactes accordés le^lS septembre 1628 (Orig, mparchemin, 
cité dam les manuscrits, ibid.J, Françoise de Bertin de Saint-Laurent, demoiselle , 
fille de feu Jacques de Bertin, écuyer, habitant du repaire noble de Quabessou, 
paroisse d'Angoisse, en Périgord, où le contrat fut passé devant Rousset, notaire 
royal, en présence d'Antoine Magne, écuyer, sieur du Poirier, Jean Magne, 
écuyer, sieur de Queyroy, Guillaume Maniot, marchand. M® François Vallade, 
praticien , et Jacques Pourquery, écuyer. Raymond de Pourquery déclara prendre 
la future épouse avec tous les droits qui lui pouvaient appartenir à cause de la 
succession dudit Jacques de Bertin, son père , défunt, et de demoiselle Elisabeth 
Tenant, sa mère. Raymond de Pourquery fit son testament le 13 septembre 
1657, en sa maison de la ville de Montpazier, devant Maurial, notaire royal. 11 y 
nomme la dame sa femme et ses enfants ci-dessous , mineurs , auxquels il donne 
leur mère pour curatrice ; lègue 5,000 livres à Marc-Antoine, Marc et Cathie ou 
Catherine de Pourquery, ses enfants, payables quand ils auront 25 ans, et institue 
son héritier universel Jean-François de Pourquery, son fils aîné. (Orig. en papier, 
ibid.J Raymond de Pourquery, habitant le repaire noble de Montdonnel, est porté 
sur la liste des gentilshommes de la sénéchaussée de Sarlat, qui, en 1696, furent 
assignés à produire leurs titres nobiliaires devant l'mtendant de Guienne, pour 
la seconde recherche. Il devait être mort depuis longtemps , puisque nous ne 
trouvons à son sujet ni condamnation ni maintenue. (Arch. de Bordeaux, reg, 
noblesse; cab. de l'auteur,) Il laissa, entr'autres enfants, de sondit mariage : 

Jean-François de Pourquery, qui paraît avoir été confondu par d'Hozier, dans 
les notes déjà citées, avec Jean- François de Pourquery II , fils de Charles et 
de Françoise de Guinet, son cousin germain. Nous ignorons s'il a eu pos- 
térité; 

B, Marie I™ de Pourquery, non mariée en 1612, époque du testament de son père, 
qui lui légua 4,000 hvres dont 2,000 payables quand elle se marierait; 

C. Marie II de Pourquery, aussi légataire de son père, et aux mêmes conditions; 



102 DE POURQUERIE DE LA BIOOTIE. 

2o Charles de Pourquery, qui a continué la descendance, et dont l'article suit; 

30 Noble Louis de Pourquery de La Bigotie , sieur de Roussille , qualifié écuyer, vicomte 
de La Valade, comte de La Roque, ancien capitaine au régiment de M. le duc de 
Montauzier, — colonel général des ailes droites des armées françaises et à la suite 
desdites armées de droite et de gauche en entier, chevalier des ordres du Roi et de 
la dernière promotion de monseigneur de Louvois , ministre de la guerre , — oncle 
paternel de Jean-François de Pourquery, dans le contrat de mariage de ce dernier 
avec Marguerite de Vassal, en 1658. (Copie en papier, aux archives de la famille, vue 
par nous,) 

40 Noble Antoine de Pourquery, écuyer, vivant en 1598, date de la transaction citée 
pard'Hozier; 

50 Noble Robert de Pourquery, écuyer, transigea aussi avec ses frères , en 1 598 ; 

60 Jacquette de Pourquery, demoiselle, légataire de son père en 2,000 livres. 

VI. Noble Charles de Pocrqueby, écuyer, avocat en la Cour du Parlement de Bor- 
deaux, seigneur de la terre noble de Négobie et du noble repaire de La Bigotie, où 
il habitait, Juridiction de Montpazier (De CourcellesJ, est nommé le second dans le 
testament de son père, sur la succession duquel il transigea avec ses frères et sœur, 
CD ^598. (Manuscr. d'Hosier.) Il laissa de son épouse, dame Françoise de Guinet, 
aliàs DE GouzET : 

lo Jean-François, dont l'article suit; 

2« Marc-Antoine de Pourquery, mineur en 1657, mort avant le 3 mars 1658 , époque à 
laquelle sa mère se disait son héritière; 

30 Noble Marc de Pourquery, seigneur de La Bigotie , mineur en 1657, assista, en 1687, 
au contrat de mariage de Charles II de Pourquery, son neveu, et à celui de Jean- 
Jacques de Constantin, aussi son neveu, avec Marie de Savy, le 2 décembre 1692. (Ds 
CouRGELLES, art, de Constantin, p. 13.) 

40 Charles de Pourquery, prieur de Couze , est mentionné dans une procuration donnée 
le 25 mai 1670, par Jean V de Vassal, seigneur de La Capelle et de Bastes, à son 
épouse, Magdeleine de Lk Roque, dame de Bellegarde. (De Gourgelles, art, de Vassal, 
p. 52.) 

50 Catherine ou Cathie de Pourquery, mineure lors du testament de son père, épousa, 
le 22 mars 1661, Clinet de Constantin, écuyer, seigneur de Castehnerle, enseigne au 
régiment des Galères. Elle était veuve le 6 février 1699, époque à laquelle elle fit 
enregistrer à l'Armoriai Général de Guienne les armes de son défunt mari. 

VII. Noble M' M» Jean-François de Foubquert, II* du nom, écuyer, seigneur de 
La Bigotie , habitant de la ville de Montpazier, épousa , par contrat d'accord du 5 mars 
^658, demoiselle Marguerite de Vassal, fille et assistée de noble Marc de Vassal, 
écuyer, seigneur de La Mothe , Roumegoux et autres places , et de damoîselle Guilhel- 
mine del Pech , habitants au château de Sineuil, juridiction de Villefranche , en Péri- 
gord. Dans cet acte , passé au château de Sineuil , en présence du sieur Pierre Moleoier, 
capitaine , et Jean Dufau , sieur de Fonlenilhes , habitants de la ville de Montpazier, 
par Sarol et Maurlal , notaires royaux (Orig, en papier, cité, ibid.J, Jean-François de 



DE PÛURQUERY DE LA BIGOTIB. 103 

Pourquery est dit fils de feu Charles de Pourquery et de dame Françoise de Guinet ; il y 
est assisté de M. Raymond de Pourquery, écuyer, juge royal de la ville de Monlpazier; 
de noble Louis de Pourquery, sieur de Roussille, son oncle paternel ; et de M« Jean 
Savy, bachelier ez-droit, faisant pour dame Françoise de Guinet, mère dudit futur, 
fondé de la procuration de cette dernière, reçue la veille par Maurial , notaire. Mar- 
guerite de Vassal, assistée de ses père et mère, de M* Etienne del Pech , prêtre , curé 
de Yillefranche , son oncle maternel , et de demoiselle Marguerite de Vassal , sa tante 
paternelle, eut en constitution de son père la somme de 6,000 livres, y comprise celle 
de 600, du chef de damoiselle Anne de Lart, aïeule maternelle de la future; plus 
2,000 livres en obligation, à prendre, savoir : sur Jacques Bournazei, sieur de La 
Vayssière, et Charles Bournazei, sieur de La Fargue, frères, celle de 1,547 livres, 
mentionnée tant au contrat d'obligation fait par lesdits Bournazei audit sieur Vassal de 
La Mothe, le i\ avril 1640 (signé par extrait : de Faube, et de M* Bernard, 
notaire royal), que cession faite par ledit de La Vayssière au même Vassal de La 
Molbe sur Petit Jean La Cambe , dit La Forêt , de Cadouin , le 1 7 octobre 1 650 ( signée 
Latal, notaire royal), et un arrêté de compte, du 25 mars 1657; lesquelles choses 
constituées ledit futur s'engagea à reconnaître sur tous ses biens , ainsi que le sieur 
Savy, en vertu de sa procuration ; en sorte que ladite demoiselle de Guinet le recevrait 
sur la moitié par elle donnée au sieur de Pourquery, son fils, par le contrat de mariage 
actuel , au cas de restitution , et à la charge de remettre , par ladite demoiselle de Guinet, 
le principal qu elle aurait reçu , à sondit fils , après sa majorité , ou au cas de séparation. 
Jean-François de Pourquery fit son testament (Orig, en papier j cité, ibidj le 12 
Juillet 1675. Il y élit sa sépulture dans l'église paroissiale de la ville de Montpazîer, et 
en la chapelle appelée des Pourquery, dédiée à saint Martin , au tombeau de ses ancê- 
tres; nomme sa femme, décédée, et les six enfants qui sont provenus de son mariage; 
laisse à chacune de ses dnq filles 5,500 livres, payables lorsqu'elles auraient vingt-dnq 
ans ; institue son héritier universel noble Charles de Pourquery, son fils aîné ; le désigne 
pour recueUlir la troisième partie de tous ses biens, que , par son contrat de mariage 
avec ladite feue Marguerite de Vassal , en date du 5 mars 1 658 , retenu par Maurial , 
notaire, ils avaient donné à l'un des enfants mâles qui proviendraient de leur union; 
et nomme pour tuteur de sesdits enfants monsieur Maitre Charles de Pourquery, prieur 
de Couze. Ce testament fut passé dans la maison noble de Montdonnel , paroisse de 
Gouze, en Périgord, devant Meyronin, notau-e royal, en présence de Jean du Mas, 
Pierre du Mas, Antoine La Vaysse, Pierre Franc, papetiers, tous habitants du bourg 
de Couze, et sieur Jean Besse, habitant de la paroisse de Varennes. (Orig, en papier, 
ibid.) Du mariage de Jean-François de Pourquery et de Marguerite de Vassal , qu'on 
trouve veuve en 1670 (De CaurcellesJ, étaient provenus : 

io Charles, dont rarlicle suit; 

2o Marguerite de Pourquery, mariée, par contrat du 13 août 1697, à M^ M« Jacques 
Planteau, conseiller, secrétaire du Roi, maison et couronne de France, référendaire 



104 DE POURQUERY DE LA BIGOTIE. 

en la chancellerie près le Parlement de Bordeaux, avec lequel elle vivait en 1730; 

3» Arinande de Pourquei7 assista au contrat do mariage do sa sœur ainèe^ en 1697. 
(Mailhetard, not, roy, à Bergerac.) 

i"^ Marie de Pourquery, demoiselle de Blanzac, mariée, le 21 février 1699, à Jean de 

Constantin , écuyer, seigneur de La Mothe, fils deClinet de Constantin et de Catherine 

de Pourquery (De Courcelles, tom. X, art, de Constantin, p. 17), morte à Roussille, 

en la paroisse de Capdrot, juridiction de Montpazier, le 26 août 1741; 

50 Catherine de Pourquery, I . ^, . ,, .^^r • • »* j i 

, „ * 'M vivant demoiselles en 1675, ainsi qu Armande, leur sœur. 

60 Jeanne de Pourquery, ) 



VIH. Noble raessire Charles de Pocbqueby, !!• du nom, écuyer, seigoeurdeLa 
Bîgotic , de Péchalvès et de La Roche, habitant en son noble repaire de La Bigotîe, 
paroisse de Marsalès , juridiction de Montpazier, fut d'abord lieuteDant au régiment de 
Poilou-Infanterie , puis nommé capitaine dans le même corps, par brevet royal donné 
à Versailles le 24 octobre ^692 , en remplacement du capitaine Miiliac du Golombierf 
qui venait d'être cassé. (Ofig. enparchem,^ ibid.) Il est qualifié conseiller du Roi et 
son procureur en rHôtel- de- Ville de Montpazier, dans la déclaration de ses armoiries 
• qu'il fournit aux commissaires vérificateurs le ^2 mars ^697, et qu'il énonça : d*azur, 
à l'aigle d'argent y couronnée de même, chargée sur l'estomac d'une croix pattée de 
gueules, accompagnée en pointe d'un porc^pic passant d'argent à dextre et d'un lion 
rampant d'vr à senestre. f Armoriai général de Guienne, — Arch, de l'auteur.) 

Charles de Pourquery fut pourvu, le 5 juillet 4701 , de TofOce de conseiller secré- 
taire du Roi, maison et couronne de France et de ses finances, audiencier en la 
chancellerie de Guienne, et obtint des lettres de survivance dudit office, le -17 do 
môme mois. (Arch. de l'auteur.) On le trouve porté sur le rôle des revenus de la 
noblesse du Périgord, dressé en ni 2, comme habitant de Mouleydier, et sieur des 
domaines de Capdrot, du fief de La Bigotie, de la maison noble de La Roque et de 
la moitié des fiefs de Mouleydier et de Saint-Cybard. (Arch. de l'auteur.) 

Les charges de secrétaires en les chancelleries ayant été supprimées par tout le 
royaume en 1715, Charles de Pourquery fut taxé par l'intendant de Guienne à -1,850 
livres pour avoir la faculté de jouir de ses biens nobles durant vingt années, sans 
payer les droits de franc-fief à raison d'iceux; mais sur la requête qu'il présenta au 
conseil d'État du Roi, expositive de sa noblesse d'extraction, bien antérieure à la 
possession de la charge de secrétaire du Roi , il obtint décharge de cette taxe par arrêt 
du même conseil du 21 août 1718. (Ibid.) 

Charles de Pourquery mourut subitement en la chancellerie, à Paris, en Tannée 
•1750. (Manuscrits d'Hozier.) Il avait épousé, par contrat du 8 avril 4687, dame 
Marie de PotjRQUEar de La Roche , fille ainée et héritière de noble Jean de Pourquery, 
seigneur de La Roche et en partie de la paroisse de Saint-Cybard , et de damoiselie 
Jeanne de Martin. Cet acte fut passé au bourg de Mouleydier en la maison du père 
de la future, devant Roussel , notaire royal , en présence de noble Marc de Pourquery, 



106 DE POURQUERY DE LÀ BIGOTIE. 

depuis. Léon de Pourquery était mort vers 1769 après avoir testé et fait un codicille, 
le 19 décembre 1763, laissant pour fils et héritier : 

Messire François-Mathieu de Pourquery de La Bigotie, mort à Paris, sans ^ants, 
le 31 décembre 1783; 

3o Mathieu-FrançoiQ, qui a continué la postérité. 

IX, Messire Mathieu-François de PouaQUEnr de Là Bigotie , écuyer, seigneur de la 
baronnie de La Roche (justice aliénée de la comté de Clairans, relevant à foi et hom- 
mage du Roi , à cause de sa sénéchaussée de Périgord) , entra au service dès sa jeu* 
nesse , et devint successivement cornette en la compagnie de Linières , dans le régiment 
de cavalerie de Biron , en remplacement du sieur Boutct, le ^0 octobre -1706 fOrig. 
mparchem., cité, ibidj, puis capitaine au môme régiment, le -1 février -17-1 \ (Ibid,J. 
11 épousa, par contrat passé dans la ville de Bergerac, le V décembre ^50, Anne 
Flanteiu, demoiselle, sa cousine germaine, Allé de M' M* Jacques Planteau, cou- 
seilier du Roi, référendaire en la chancellerie près le Parlement de Bordeaux, et de 
Marguerite de Pourquery de La Bigotie, demoiselle, et fut obligé d'obtenir pour cela 
des dépenses du Pape. Dans cet acte, qui fut reçu par Mailhetard , notaire, la future 
épouse procéda sous Tassistance de Jacques, Pierre et Marie Planteau, ses frères et 
sœur, et de Pierre Planteau , son oncle, tous bourgeois et habitants de Bergerac, et 
il lui fut constitué 5,000 livres par ses père et mère, présents. (Copie collât. produite 
à f auteur. J 

Mathieu-François de Pourquery fit son testament le 28 novembre 4745 1 et y ajouta 
un codicille le dernier janvier -1744, devant Mazet, notaire royal. Par ces actes, il 
donne pour curateur a ses enfants mineurs M* Jacques Planteau , bourgeois de Ber- 
gerac; nomme son épouse, défunte, et Léon de Pourquery, son fils; lègue à Marie 
Planteau, demoiselle, sa belle-sœur aînée, la somme de 400 livres; institue son 
héritier universel ledit Léon de Pourquery, et , attendu qu'il était en bas âge , lui nomme 
pour curateur et tuteur sieur Jacques Planteau, frère d*Anne Planteau, sa femme; et, 
au cas où son fils Léon viendrait à mourir, il lui substitue Thôpital général de Bordeaux. 
Ce testament et ce codicille , faits et signés dans la maison de La Roche , paroisse de 
Liorac, juridiction de Clairens, furent suscripts le même jour, dans la même maison 
et devant le même notaire, en présence de Pierre Javarzac, marchand, habitant du 
lieu de la Tarneburie; Jean Coulaud, praticien, habitant de La Martigne; Pierre Gar- 
rigue, marchand; Pierre Mazet, sergent royal; Jacques Geraud, sergeur, habitants 
du lieu de Montclard, paroisse de Saint-Georges. Ils furent ouverts le 9 mars 4744 , à 
la réquisition de sieur Jacques Planteau , habitant de la ville de Bergerac^ en présence 
de messire Léon de Pourquery, seigneur de La Bigotie; Charles Valleton, sieur Des 
Granges; messire Jacques de Pourquery, prêtre, docteur en théologie et curé de la 
paroisse de Liorac; Jean de Pourquery, sieur de La Bernardie, proches parents dudit 
feu sieur de La Roche, par acte passé au village et dans la maison de La Roche , 



DE POURQUERY DE LA BIGOT IB. 107 

devant Mazet, notaire royal. ( Manuscrits ^ ibidj Mathieu-Prançois de Pourquery 
laissa de son mariage : 

X. Très-haut et puissant seigneur raessire Léon de Pourquert de La Bigotie, écuyer, 
chevalier, seigneur baron de La Roche , seigneur comte de La Roque , seigneur des 
Maurigoux, Toutifaux et autres places, fut baptisé en la paroisse de Saint-Martin de 
Liorac le 26 novembre n58, en présence de Pierre de Pourquery de Gardonne, 
écuyer. fMamucr., ibidJ Après avoir servi quelque temps dans le corps des Mousque- 
taires du Roi, puis dans les Chevau-Légers de la garde de Sa Mfigesté, il fut nommé 
lieutenant de nos seigneurs les maréchaux de France au bailliage, département et 
sénéchaussée de Bergerac, charge dont il se trouvait encore titulaire en ^74. Le ^5 
septembre ^775, Léon de Pourquery consentit, par procuration , en son nom et celui 
de sa femme, une obligation de la somme de 6,500 livres, en faveur d'Alexandre 
Marin-Cardin, bourgeois de Paris, par acte passé devant Du Breuilh, notaire royal 
en cette ville fOrig. en parchem. produit à f auteur J y et, le 25 mai -1784, passa 
au sieur Guillaume La Vergue , bourgeois de Mouleydier, un bail à ferme, pour neuf 
ans, de son château de La Roque et appartenances, moyennant un revenu annuel de 
4,200 livres. Il résulte d'un acte du 8 novembre suivant, passé devant Gagnaire, 
notaire à Bergerac (Copie prod. à l'auteur), que Léon de Pourquery se trouvait alors 
le dernier rejeton des m&les, et le seul du nom légitime , appelé à recueillir tous les 
propres de Jean de Pourquery, son bisaïeul , qui avait substitué ses biens aux des- 
cendants de Charles de Pourquery, comme nous Tavons dit ci-dessus. 

Assisté de M. Jacques Planleau de Marsalès, seigneur de La Croix-Blanche, son 

onde et tuteur; de M. Pierre Planteau, sieur do Toutifaux; de Marianne Planleau, 

damoiselle , ses oncle et tante, et de M. Planteau, sieur de Fumas, son cousin, Léon 

de Pourquery avait passé, le 26 janvier 4759, les articles sous seings-privés de son 

mariage avec Jeanne-Éléonore de Grenier de Montlong de Bonsol , demoiselle , fille 

de feu messire Êlie de Grenier de Montlong, écuyer, ancien capitaine de cavalerie, et 

de dame Marie-Gratianne de Bonsol. La future y fut assistée de sa mère , de messire 

Charles Grenier de Montlong, écuyer, capitaine au régiment de Normandie; de 

messire Guillaume Grenier de Montlong, écuyer, lieutenant au même. régiment; 

messire Etienne tirenier -de Montlong, écuyer; Jeanne et Catherine-Marthe Grenier 

de Montlong, demoiselles, ses sœurs et frères; messire Jean de Fontvielle, écuyer, 

chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ; M . de Thenac ( Fumouze ] , avocat 

en Parlement, rapporteur du point d'honneur et maire de Bergerac. Elle se constitua 

^n dot tous ses biens, et sa mère s'obligea de lui payer 450 livres de pension tant 

^'elle vivrait elle-même. Ces articles furent reconnus devant Perrot, notaire à Mon- 

clard, le 42 juillet 4774, et insinués, le 24 même mois, au bureau de Monlclard. Les 

signatures apposées au bas des articles sont : celles des parties, Thérèse de Bonsol, 

de Chillaud, de Chillaud , Marie de Fontvielle, de Fontvielle fils, Anne de Fontvielle, 



108 DE POURQUERY DE LA BIGOTIB. 

Digean de Brianson, de Brîanson ÛIs, M. de Brianson, le ch. de Brianson, Marie 

de Courssou, L. de Courssou, M. de Courssou, M. de Courssou, Marie Laulîcq, etc.. 

Léon de Pourquery est mort à La Roche en ^845, ayant eu de sondit mariage : 

lo Pierre-Charles, dont l'article suit; 

2o Messire Pierre-Charles 1»^ de Pourquery de La Bigotie, le Jeune, écuyer, chevalier, né 
à Bergerac le 30 juin 1769, baptisé le 2 juillet suivant, en présence de Pierre Planteau 
deToutifaux, écuyer, seigneur du môme lieu, eut pour parrain Pierre-Charles de 
Pourquery de La Bigotie, chevalier, et pour marraine demoiselle Marthe de Pourquery 
de La Bigotie , ses frère et sœur (Copie certifiée produite à Vauteur) ; il est qualifié 
haut et puissant seigneur vicomte de La Roche dans son extrait baptistaire, et épousa 
en la ville de Tonneins (Agenois), le lof février 1798, demoiselle Thérèze-Louise de 
Peineau, fille de feu Pierre-Jacques de Peineau, ci-devant procureur général de la 
table de marbre au Parlement de Bordeaux , et de demoiselle Pôtronille de Bousquet, 
n est mort à Tonneins le 11 mai 1833 , laissant de sondit mariage : 

A. Jean-Louis-Wulfranc-Léon-Pierre-Charles de Pourquery de La Bigotie de La 
Roche, né à Bordeaux le 20 juillet 1803 , marié à Clairac, en Agenois, le 21 octobre 
1831, à demoiselle Marthe-Zélomire Lhoumeau, dont : 

Pierre-Charles II de Pourquery de La Bigotie de La Roche, né à Clairac le 25 
septembre 1832. 

B. Léon-Thérèze-Louise de Pourquery de La Bigotie , née à Tonneins le 20 novembre 
1798; 

C. Jeanne-Louise-Éléonore-Marie Charlotte do Pourquery de La Bigotie, née à Bor- 
deaux en 1801 , décédée à Clairac le 20 mai 1853. 

$0 Messire Léon- Jean-Charles de Pourquery de La Bigotie, écuyer, chevalier, né le 12 
décembre 1770, fut baptisé le surlendemain en la paroisse Saint-Jacques de la ville de 
Bergerac , et fut tenu sur les fonts par messire Léon-Jean-Charles de Carrieux, écuyer, 
ancien gendarme de la garde du Roi , et demoiselle Jeanne Durand de La Vison , dame 
de Montlong. Entré au service comme garde du corps du Roi ,11 émigra en 1791 et se 
fixa en Italie; reprit du service en France en 1814, et devint maréchal des logis des 
gardes du corps du Roi, chevalier do Saint-Louis , et obtint sa retraite en 1815. Il est 
mort à Ferrare, le 7 avril 1849, et avait épousé, dans cette ville, demoiselle Anne- 
Marie-Taddea della Pelleorina , issue d'une ancienne et noble famille ferraraise ; et 
de cette union sont provenus : 

A. Eugène de Pourquery de La Bigotie de La Roche, né à Ferrare en 1809, mort en 
1835, sans avoir été marié; 

B. Joconde-Marie-Thérèze de Pourquery de La Bigotie de La Roche, née à Reggio 
(duché de Modène) le 10 mai 4799, mariée, le 10 juillet 1824, avec Antonio 
Brocchi, né à Reggio le 3 juillet 4794, actuellement major général en retraite des 
armées de Sa Majesté le Roi de Sardaigne, issu d'une noble famiUe de Florence, 
et résidant à Neri , en Piémont. De ce mariage : 

Charles-Marie-Gaspard Brocchi, né à Reggio de Modène le 27 mars 1825, ingé-. 
nieur civil et militaire, marié à Gênes, le 8 octobre 1852, à Jenny Thompson, 
d'une famille anglaise, née le 8 juillet 1834, dont : 
Ferdinand Brocchi, baptisé à Gènes en 1855, actuellement à Bastia (tle de 

Corse ) ; 
Constance Brocchi, âgée de 3 ans. 



DE POURQUERY DE LA BIGOTIB. 109 

C. Thérèze-MarUvJeanne de Pourquery de La Bigotie de La Roche, née à Campse- 
gret, en Périgord, le 29 septembre 1803, mariée en 1823 à Lorenzo Dossani, noble 
Ferrarais , dont elle est veuve actuellement. 

4® Jean-François de Pourquery de La Bigotie, dit de Marsalès, né à Bergerac le 21 
novembre 1775, mort aux Lèches, près Mussidan, en Périgord, le 15 mai 1846, a 
laissé, de son mariage avec demoiselle Claire Bonneau : 

A. Jérôme de Pourquery de La Bigotie, né aux Lèches en 1807, mort sans alliance, 
en la même localité, le 13 septembre 1832 ; 

B. Eugène-Pierre de Pourquery de La Bigotie, né aux Lèches le 22 juin 1813, rési- 
dant actuellement à Mussidan, a épousé, le 8 février 1842, mademoiselle Delphine 
Delfau, dont il a : 

Glaire de Pourquery de La Bigotie, née aux Lèches le 13 août 1844. 

5® Catherine-Marthe de Pourquery de La Bigotie, vivante en 1769 et 1779; 

S» Elisabeth de Pourquery de La Bigotie, décédée à Liorac, en Périgord, le 16 novembre 
1851; 

70 Rose de Pourquery de La Bigotie , née le 23 février 1773 , mariée à Liorac, en 1795 , 
à M. N... Guilbert de La Tour; morte à Liorac le 21 avril 1839; 

8» Marie de Pourquery de La Bigotie, née le 24 janvier 1774, baptisée le surlendemain 
en la paroisse Saint-Jacques , de Bergerac ; 

90 Marie-Ursule de Pourquery de La Bigotie, née le 25 février 4779 , baptisée le surlen- 
demain en l'église Saint- Jacques, de Bergerac, fut tenue sur les fonts par noble Nicolas- 
André-Front Grenier de Montlong, écuyer, chevalier, et dame Marie-Ursule de Cajus 
de Grenier de Montlong. 

XI. Messîre Pierre-Charles de Poubquebt de La Bigotie de La Roche, chevalier, 
seigneur, baron de La Roche, seigneur des Maurigoux, naquit à Bergerac le 27 
février 'I76^, fut baptisé en la paroisse Saînl-Jacques de cette ville, le ^" mars de la 
même année, en présence de messire Jacques Pianteau, écuyer, sieur de Marsalès, 
et tenu sur les fonts par : messire Pierre-Charles de Grenier, écuyer, seigneur de 
Montlong, ancien capitaine au régiment de Normandie, et dame Marie-Louise de 
Vaucocourt de Carrieux. (Arch, de VHôt. de Ville de Bergerac, extr. prod.J II est 
qualiQé écuyer, chevalier, marquis de La Roque, le' 2 juillet n69, dans l'extrait 
baptislaire de son frère Pierre-Charles de Pourquery, déh'vré, le 2 juin ^792, par 
Lasserre, curé de Bergerac, dont la signature a été visée le 20 mars ^793, an II de 
la République française, par Jean-Marc Castaing, président du Tribunal du district 
de Bergerac, f Extrait produit à l'auteur. J 

Sa Majesté ayant pourvu Pierre-Charles de Pourquery d'une place de cadet gen- 
tilhomme dans le régiment de Rohan-Soubise-Infanterie, dont était commandant le 
comte de Caries, son cousin, elle écrivit à ce dernier, le 4 avril ^78, pour qu'il eût 
à faire reconnaître et à recevoir en cette qualité le postulant. (Lettre autographe aux 
mains de la famille, produite à l'auteur. J Le 4 juin ^784 , le curateur de Pierre- 
Charles de Pourquery, messire Etienne Grenier de Montlong, écuyer, sieur de La 
Croix, capitaine commandant au régiment de Neustrie-Infanterie, demeurant en la 
ville de Bergerac, passa procuration à Jean Babiard de La Roche, sieur de Roussiile, 



110 DE POURQUBRY DE LA BIGOTIE. 

d'assister à Tinventaire qui serait fait incessamment des meubles et effets étant dans 
les bâtiments de Mouleydier, Saint-Aigne et autres domaines dépendant de la subs- 
titution dont Léon de Pourquery de La Bigotie avait été grevé envers son fils (Une. 
(Copie.) Pierre-Charles épousa, le 4 octobre ^795, demoiselle SIcarie de Biffet de 
La Mothe , fille de feu messire Antoine de BafTet , sieur de La Motbe , garde-du-corps 
du roi Louis XV, chevalier de Saint-Louis, et de Reine-Victoire Le Caron de 
Beaumesnil. Il est mort à Paris, le 22 février ^846, ayant eu de son mariage : 

lo Claude-Antoine qui suit : 

2o Demoiselle Victoire de Pourquery de La Bigotie de La Roche, épouse de Victor de 

Lascous , capitaine des grenadiers à cheval de la garde royale , chevalier de la Légion* 

d'Honneur, décédée à Trélissac en novembre 1848, mère de : 

Léon de Lascous, lieutenant au iO« régiment de cuirassiers, âgé de 26 ans; 
Gustave de Lascous, maréchal des logis chef au même régiment, âgé de 20 ans. 

XIL Claude- Antoine , comte de Poubquebt de La Bigotie de La Roche, chef des 
nom et armes de sa maison, né à Trélissac, près Périgueux, le 27 juin -1790, a 
relevé les titres de son aïeul paternel. Il s'est marié à Coulonges-sur-L'Autize, en 
Poitou, le ^19 juillet 4826, avec mademoiselle Marie-Émilie Guiotton, et s'est fixé 
depuis à Niort, où il réside actuellement. De son mariage : 

lo Antoine-Sicaire-Victor de Pourquery de La Bigotie de La Roche, né à Goulonges-sur- 

L*Autize, le 10 juillet 1827, décédé au même lieu le 5 septembre 1849; 
2o Anne-Émilie de Pourquery de La Bigotie de La Roche, née à Goulonges-sur-L'Autixe ; 
30 Marie-Léontine de Pourquery de La Bigotie de La Roche, née à Goniy^ en Picardie. 



Nota. On trouve de plus, à différentes époques : 

Etienne de Pourquery, sieur de La Caserie, qui fut présent au mariage de Marie Savy 
avec Jean-Jacques de Constantin, le 2 décembre 1692. (De Gourcelles.) 

Pierre de Pourquery de Gardonne, écuyer, demeurant àLiorac, porté sur les rôles de la 

capitation des gentilshommes pour l'année 1750 (Arch, de l'auteur), fut élu capitoul 

de Toulouse, en 1747; il pouvait être le môme que Pierre de Pourquery, qui eut de 

Marie de La Vérone : * 

Marc de Pourquery, chevalier de Saint-Louis , ancien capitaine au régiment de 

Périgord, marié à Paris, au mois de mai 4758, à demoiselle Anne Ashodb. (Titre 

orig, aux arch. du collège Herald.) 

Nous ignorons complètement d'où est sortie la branche de PouaQUEBT de Ll Roghb, 
fondue dans celle de La Bigotie en ^687, et qui portait, ainsi que nous Tavons dit : 
d'azur, à la hure de sanglier d'argent. Les seuls renseignements qu'il nous ait été 
donné de recueillir à son endroit sont les suivants : 

L David Pourquery, avocat, et juge des terres de Biron et Glairens, eut de demoiselle 
Gatherine Lartioue, son épouse, originaire de la ville de Bordeaux : 

II. Sieur Pierre Pourquery, marié par contrat du 1er juin 1615, retenu par Dunugou, 
notaire royal à Bergerac, à demoiselle Jeanne Montfayon dç Moi^trAYON, originaire de 



DE BAFFET DE LA MOTHE. 111 

la ville de Bordeaux, laquelle, étant veuve, fit, le 20 juillet 1663, son testament au 
village de La Roche , paroisse de Liomc. Par cet acte, elle veut et entend qu'au cas 
advenant que ses deux fils , que nous allons nommer, vinssent à décéder sans hoirs 
légitimes, ou enfants mâles , ses biens présents et à venir et tous ses propres soient 
substitués aux enfants de son fils aîné , graduellement et perpétuellement. Que le cas 
arrivant où la substitution ne fût jamais ouverte sur la tête de ses petits-enfants 
mâles , les descendants des filles de son fils aîné seront les seuls premiers habiles â 
recueillir la substitution ; veut et entend que la première branche des filles de son fils 
aîné soit entièrement épuisée, avant que de pouvoir passer (la substitution) dans la 
seconde branche; et le cas arrivant où les deux branches seraient éteintes, les des- 
cendants de Guillaume Pourquery-La Bernardie seraient habiles à recueillir le fidéi- 
commis; ne prenant cette précaution que pour conserver les propres de ses descen- 
dants et les siens particuliers; voulant imiter et suivre les coutumes souchales de la 
Xaintonge; prohibant même dans tous les degrés les aliénations et distractions de la 
quarte tubellianique. (Original Fonsegrive, notaire,) Ses enfants étaient : 

lo Jean de Pourquery (noble) , seigneur de La Roche et en partie de la paroisse de 
Saint-Gybard , marié à damoiselle Jeanne db Martin , qui le rendit père de : 

A. Dame Marie de Pourquery de La Roche, mariée à Charles de Pourquery, 
en 1687; 

B. Dame Anne de Pourquery , épouse de messire Antoine de Losse , seigneur 
de Bayac ; 

C. Dame Marque de Pourquery, épouse de messire Hélie de Chillaud , écuyer, 
demeurant à Saint-Martin de Bergerac, en 1712, époque à laquelle elle se 
trouvait veuve. (État des revenus de la nobl de Périg,, Arch, de Vauteur,) 

2o Pierre Pourquery de La Bernardie. 

Vers la même époque vivait Pierre de Pourquery, sieur de La Mailholle, habitant de la 

paroisse de Liorac, lequel vendit, le 17 avril 1661, une pièce de bois , située dans cette 

paroisse, à Jean de Pourquery de La Roche. Il se dit fils, dans l'acte de vente, d*autre 

I^ierre de Pourquery, veuf de Catherine de Chemillac, fille de feu Jérôme de Chemillac, 

et agit tant pour lui que pour ses frères. 



'^'^^-'"V^'VfUUVn-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAA/VA A/>^ ^/NAAA/VVAAAAAAAA/XAAA/VX AAAA>\A AA 



DE BAFFET DE LA MOTHE, 

, ÉCUYER8, SEIGNEURS OU sicurs DE PINOT, LA MOTHE-PINOT, LA VIGERIE, etc., 
en Périgord et en Picardie. 



Armes : D'azur à 5 étoiles mal ordonnées d*argent. Couronne de maquis. 



Cette fiiinille, éteinte dans les mâles en 4856^ et fixée en Périgord depuis près de 
^is cents ans, ne nous est connue qu'à partir de Jebannot BafDet , dont Farticle va 



112 DE BÂFFËT DE LÀ MOTHE. 

suivre. Elle s'est établie en Picardie après plusieurs mariages conlraclés dans celle 
province, a brillé dans les emplois militaires pendant plusieurs générations, et s est 
alliée souvent à des maisons anciennes et distinguées. 

I. Jehannol Baffet fsire) , habitant de la ville de Thîviers, en Périgord , passa un 
échange avec diverses personnes dénommées au contrat, devant de Mesangas, notaire 
royal, le dernier décembre ^574. Le 2 avril ^588 , il acquit, par acte passé en la ville 
de Thiviers , en Périgord , devant Juge , notaire royal , une pièce de terre mouvant de 
la fondalilé et directité du seigneur d'Ygonies. f Actes enparch. orig., Arch, de Pour- 
query.J L'ordre des temps et des lieux nous fait présumer que Jehannol Baffet fut 
père de deux enfants : 

lo N... Baffet, dont l'article suit; 

2» Jean Baffet, sieur des Roches, mort sans postérité , fit donation à Eymery de Baffet, 

son neveu , lors du contrat de mariage de ce dernier, de tous ses biens présents et à 

venir, sous la réserve de l'usufruit. 

II. N... Baffet, écuycr, demeurant au repaire noble de Pinot, paroisse de Trélissac, 
marié à damoiselle Catherine de Lamdbt , dont : 

lo Eymery de Baffet, dont l'article suit; 

2o Damoiselle Françoise de Baffet , première femme de Guillaume Durand , sieur du 
Maniot, en la paroisse de Négrondcs. Il lui fut constitué, dans son contrat de mariage, 
1,500 livres et des meubles, par sa mère, pour tous ses droits paternels et maternels; 
et elle ne vivait plus le 23 juillet 1660. 

III. Eymery de Baffet, écuyer, sieur de La Vigerie, habitant au repaire noble de 
Pinot, servit dans la maison du roi Louis XIII, transigea avec Guillaume Durand, 
sieur du Maniot, à raison de la dot qui avait été promise à Françoise de Baffet, sa 
sœur, le 23 juillet ^660. (Arch. de PourqueryJ II avait épousé, par contrat du 8 
décembre ^654, damoiselle Honorée de Yetbel. Par acte du ^8 juillet ^670, passé 
devant Alin, notaire royal à Périgueux, Eymery de Baffet obtint, sur concession du 
chapitre de cette ville, de pouvoir placer quatre tombeaux, pour quatre grands corps 
h ensevelir, dans l'église de Trélissac. (Arch. de Pourquery.) Il mourut le 7 mars \ 675, 
et laissa : 

lo Jean-Sicaire, qui suit; 

2o Damoiselle Marguerite de Baffet, mariée à Guillaume Séguy, sieur de La Lande , habi- 
tant au lieu de La Richardie, paroisse de Blis, en Périgord , selon un acte du 15 no- 
vembre 1693, passé devant M» Foumier, notaire royal à Périgueux. 

IV. Messire Jean-Sicaire de Baffet, écuyer, sieur de La Mothe-Pinot, ancien 
brigadier des gardes du corps du Roi , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, habitant du repaire de La Mothe, paroisse de Trélissac, banlieue de la ville de 
Périgueux, naquit en 4662 et entra fort jeune dans les gardes-du-corps du Roi. Le 



DE BAFFET DE LÀ MOTHE. 113 

U juin ^689, Jean-Sicaire Veyrel, écuyer, sieur du repaire noble de La Jarthe, y 
habitant en la paroisse deTrélissac, agissant au nom de Sicaire de BafTet et de sa 
sœur, transigea avec M* Pierre Des Sales, avocat en la Cour, bourgeois de Périgueux, 
au sujet de la métairie de Caviliac et des grandes terres appelées de Proubans. Jean- 
Sicaire de BafTet fit insinuer en la Cour de la sénéchaussée dePérigord, le 25 janvier 
^ 690, la donation à lui faite du chef de Honorée de Veyrel , sa mère , le ^ 5 juin 4 688 , 
devant Aadebert, notaire royal, par François- Philibert du Chesne, chevalier, seigneur 
vicomte de Montréal, Montaud de Beuilh et autres places, conseiller du Roi en ses 
conseils, lieutenant général, commissaire examinateur de la sénéchaussée dePérigord. 
Il donna une procuration générale, le ^2 janvier ^690, audit sieur Sicaire Veyrel, 
écuyer, sieur de La Jarthe, son oncle, devant Joubert, notaire royal de la ville de 
Roze, où il se trouvait en garnison; obtint, le ^4 mars ^175^, de Monseigneur de 
Boucher, intendant en Guicnne, Tautorisation de faire replanter en vignes trois 
journaux de terre complantés ainsi précédemment, et remboursa, le 49 février ^55, 
devant Grolier, notaire royal, à Jérôme Veyrel, écuyer, sieur de Crescellou, une 
obligation de 500 livres, qu'il lui avait consentie le 5 mai -17^9. Jean-Sicaire de Baffet 
avait épousé, par contrat du 20 novembre n^ 7, passé devant Thierry, notaire à 
Gisors, en Normandie, dame Marie-Thérèze de Gàillabdbois, d'une des principales 
et des plus anciennes familles de ce pays , et fille de messire Charles de Gaillardbois, 
chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, brigadier des gardes-du-corps du 
Roi; laquelle, étant veuve, passa procuration à son fils, le 25 août n52, devant La 
Tergne, notaire royal, à reffet de loucher en son nom des sommes à elle dues en 
Normandie. De ce mariage provint un fils unique : 

V. Messire Antoine de Baffet, écuyer, sieur de La Mothe , brigadier des gardes- 
du-corps du Roi , chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis , est porté dans 
les rôles de capitation des gentilshommes de la sénéchaussée de Périgueux. Il épousa, 
au mois d'avril ^66, par contrat passé devant Demenson, notaire a Montdidier, en 
Vicardie, demoiselle Marie- Victoire Le Cabon de Beaumesnil, fille de Claude- 
J&Qtoine Le Caron de Beaum'esnil , d'une très-ancienne famille de cette province , et de 
Keine de Saint-Fuscien, et est mort au mois de juillet ^89, laissant de ce mariage : 

lo Jean Sicaire, qui suit; 

2o Demoiselle Rose-Sicarie de BafTet de La Mothe, mariée par contrat du 8 brumaire 
an IV, passé devant Raynaud, notaire de Périgueux, à Pierre-<îharles de Pourquery 
de La Bigotio, baron de La Roche, habitant du château de La Roche, près Liorac et 
Bergerac, dont deux enfants. (Voir la généabgie de Pourquery, p. 1 iO.J 

VL Jean-Sicaire de Baffet de La Mothe , II* du nom , né le 25 juillet n68 , gen« 
^rme de la garde du Roi , lorsqu'éclata la Révolution de n89, émlgra et fit partie de 
l*année du prince de Condé, dont il obtint des certificats fort honorables, ainsi que 
fSes autres chefs de ce corps. 



114 DE BELLEYILLE. 

Amnistié comme émigré par arrêté du 50 thermidor an X , il eut du roi Louis XVIII, 
à la Restauration, les brevets d'officier supérieur de cavalerie et de chevalier de 
Saint-Louis, et est mort le ^9 septembre ^845, laissant de son mariage, contracté le 
24 fructidor an X, devant M* Boissier, notaire ù Montdidier, avec demoiselle Anne- 
Augustiae-Blanche Thieebt du Hangàbd, fille de M. Thierry du Hangard, ancien 
garde-du-corps du Roi, et de madame Marie de Rangueil : 

1» Gustave-François-Sicaire , qui suit; 

2o Marie-Élisa-Vauchelle de Baffet de La Motho, mariée à M. Claude^hristophe-Auguste 

Le Caron de Beaumesnii, son cousin , décédée à Montdidier, le 26 juin 1851 , laissant 

trois enfants : 

Claude-Antoine-Marie-Auguste Le Caron de Beaumesnii ; 
Claude-Nicolas-Marie- Victor Le Caron de Beaumesnii; 
Marie-Geneviève-Sylverine Le Caron de Beaumesnii. 

VIL Gustave-François-Sicaire de Baffet de La Mothe, né à Montdidier en -1804, 
mort le 22 mars ^856, en son château de Soues (Somme), n^ayant eu que deux filles 
de son mariage avec mademoiselle Mélanie N... : 

lo Anne de Baffet de La Mothe, ) . ,^,^ 

« «1 t^ , T^ ^ . , T ,, ! ? mmeures en 1856. 
20 Blanche de Baffet de La Mothe, 



AAAA/\A/\AAA/\A/\A/\A/\A/\/\y\A/\A/\AA/\y\A/\A/^^ 

DE BELLEVILLE, anciemeuent DE HARPEDANE. 

Hauts et puissants seigneurs, nobles, MESsmES, éguyers, chevaliers, seigneurs-chatelaws 
deFONTENAY-LE-COMTE, MIRAMBEAU, MONTAIGU, MONTENDRE etTAILLEBOURG; - 
seigneurs, barons et comtes de COSNAC-SUR-GIRONDE et d'ÉVREUX; — seigneurs de 
BELLEVILLE, SAINT -PALAIS, CHANTELOUP, LA ROUSSELLERIE, L'HOTEL DE LA 
CHOPINE, LA FOREST'NIZEAU, SAINT-HILAIRE, LA MOTHE-FRAIGNEAU, COMPORTÉ, 
ARDENNE, SAINTES, MONTMORILLON , LA CHAIZE-LE-VIGOMTE , PUYBELLIARD, CHAN- 
TONNAY, SIGOURNAY, BEAULIEU, SAINTE-FLAYVE , LA ROCHE-SUR-YON , L'ANGUILUER, 
COULON-LES-RAZES, RICHEMONT, LA GORGE, LE PINIER, VOHIS, VENDRINES, LA 
MARRONNIÈRE, BOISRAOUL, NUAILLÉ, LA COMBE, LA MORTIÈRE, etc., etc. — Maison 
originaire d'Angleterre; en Poitou, Saintonge, Vitrezay, Guienne, Périgord, etc., etc. 



Armes : Gironné de vair et de gueules de 40 pièces, qui est de Bellemlle. (Quelques sceaux de 
1420 , sous le n® CCIX des sceaux, 2 volumes in-f» do Y Histoire de Bretagne du P. Lohineau, 
bénédictin, portent : Gironné de vair et d'azur de 4^ pièces.) Couronne de marquis; 
supports : deux griffons. 

« De Belleville , seigneurs de Saint-Palais , de Chanteloup , de La Roussellerie , 
ont prouvé depuis -152^, et ont été maintenus le ^4 janvier 4700; portent : Gironné 
de vair et de gueules de 10 pièces; noble et très-ancienne famille, • dit Laine (qui 



DE BELLEVILLE. 115 

prodigue peu, comme on sait, ces dernières expressions) , dans son Nobiliaire de la 
Généralité de La Rochelle, p. 7. 

Cette famille , qui a porté le nom de Harpedane , aliàs Harpedenne et Heepedenne , 
pendant plusieurs générations, est du petit nombre de celles qui peuvent se vanter 
d'avoir réuni ancienneté, illustration , possession de fiefs nombreux , considérables et 
titrés, alliances distinguées et pures. Venue en Guienne, où elle a occupé les pre- 
mières charges militaires à la suite des princes anglais, au commencement du XI V« 
siècle , elle s'est peu à peu dépouillée de son nom saxon et de ses armes , qui nous 
sont demeurées inconnues , pour adopter, ainsi que cela était en usage au moyen ùge , 
le nom et les armes de Tancienne maison de Belleville, en Poitou, à laquelle elle 
succédait. 

La généalogie que nous allons donner a été dressée avec tout le soin que nous avons 
pu apporter à sa rédaction, sur les mémoires généalogiques et TÂrmorial de d'Hozier, 
sur les témoignages des frères Sainte-Marthe , La Chesnaye des Bois, et Beauchet- 
Filleau et de Chergé, consciencieux et savants auteurs du Dictionnaire des familles 
de l'ancien Poitou, livre auquel nous nous plairons souvent à rendre hommage dans 
ce Nobiliaire; enfin, sur les archives de notre cabinet et les titres et notes qui nous 
ont été communiqués par la famille. 

Nous regretterons cependant que MM. Filleau et de Chergé , donnant l'historique 
de la maison de Harpedane, qu'ils continuent de désigner sous ce nom jusqu'en ^55, 
bien que d'Hozier et autres lui substituent celui de Belleville à partir de 4479, aient 
cru devoir considérer cette famille comme éteinte , et garder une réserve vraiment 
rigoureuse au sujet de la branche de Saintonge. 

i Une famille du nom de Belleville, habitant la Saintonge, — disent-ils, — préten- 
dait, il y a quelques années, descendre de Jean Harpedane, sénéchal de Guienne. 
Nous ignorons sur quelles bases elle appuyait ses prétentions. > 

Certes, si les auteurs du Dictionnaire du Poitou avaient pris la peine de s'enquérir 
UQ peu plus de cette famille de Belleville, qui n'a jamais cessé d'être avantageusement 
connue et considérée en Saintonge , depuis son établissement dans cette province , ils 
aaraient acquis la conviction , comme nous l'avons acquise nous-même : 

Que la maison de Belleville n'avait pas à formuler des prétentions au sujet de sa 
descendance des Harpedane, mais des droits certains et rigoureusement prouvés; 
qu'elle était Tune des plus distinguées de Saintonge , où elle avait constamment soutenu 
80D nom avec honneur; quelle avait toujours porté les armes de ses anciens auteurs; 
que si aujourd'hui, enfin, ses titres primitifs sont dispersés ou détruits, le jugement 
de maintenue de noblesse rendu en sa faveur en noo, d'accord avec une ancienne 
généalogie manuscrite qui mentionne une filiation prouvée par contrats aux mains de 
lafomiUe, indiquent et justifient suffisamment le point de séparation de la maison 
actuelle de Belleville de la souche principale. 

Le premier que l'on trouve de cette maison est : 



116 DE BELLEVILLE. 

Jean de Harpedine. chevalier anglais, époux, en ^3^8, de Catherine Séréchil, 
fille de Guy Sénéchal , seigneur de Dienne et de Mortemer, et de Sybille de Gourville, 
laquelle mourut sans enfants en Angleterre, selon d'Hozier. Thibaudeau, en son 
Histoire du Poitou, tom. VI , et une généalogie de la maison Taveau de Mortemer, 
disent , au contraire , que Catherine Sénéchal , dont les biens avaient été confisqués 
pendant son absence, en obtint la restitution par Tintermédiaire du duc de Berry, 
en -1380, et revint se fixer en France après avoir perdu son mari. Selon le critique de 
l'historien que nous venons de citer, Jean de Harpedane aurait épousé la dame de 
Mortemer, de la maison Taveau , aurait fondé à Mortemer, en 4572, un chapitre dé- 
pendant de réglise de ce lieu , et y aurait construit une haute tour qu'on voyait encore 
en -1783. (D'Hozier, Arm. gén.; Dictionn. des anc. fam, du Poitou.) 

I. Jean de Habpedane, I*' du nom, chevalier anglais, général de Tarmée anglaise, 
en Guienne, et connétable d'Angleterre, sénéchal de Saintonge, chambellan du roi 
Chartes VI , était gouverneur de la place de Fontenay, en Poitou , le M novembre 
-1369, lorsqu'il publia Favis suivant, pour garantir Fontenay contre les attaques 
des Français : 

« Jehan de Harpedane , chevalier, sénéchal de Xaintonge, chastellain et capitaine 

• du chastcl, ville et chastellenie de Fontenay, pour le prince d'Aquitaine et de 

• Galles baillons es manans et habitans de Fohtenay, pour faire le guet à ladite 

> ville, les habitants des paroisses de Puisée, Saint-Marsles-Preys, Chaix, Montreuil, 

• Doix, le Gué-de-Veluire , desNohes, Nostre-Dame-de-Coussaye , Denans, Bonneuil 

> et Fontaines , pour faire le guet à ladite ville , garde , reparremens de dohes , et aulcuns 

• charroys estre subjets au chastel de ladite ville avecques le proufflt des deff..... > 
(Hist. de Fontenay, par B. Fillon; Dict, du Poitou,) 

Le capitaine Du Guesciin étant venu attaquer Fontenay, en l'absence de Jean de 
Harpedane, la femme de celui-ci se mit à la tête de la garnison , défendit vaillamment 
la place , et , après des prodiges de valeur, força les Français à lever le siège. 

On ne sait quelles hautes raisons avaient porté, quelques années plus tard, Jean de 
Harpedane à déserter le parti des princes anglais pour embrasser la cause françabe. 
Toujours est-il qu'il était chambellan du roi Chartes VI en ^387, capitaine-général de 
Sa Mfigesté en la province de Périgord , et capitaine de gens-d'armes en ^588. Il acquit 
plusieurs terres considérables, notamment celle de Montendre, en Saintonge (D^Hozier), 
et fut, avec le seigneur de Duras, juge du camp à la fameuse passe-d'armes qui eut 
lieu sous les murs du château de Montendre, le ^9 mai 4402, entre dix-sept cheva- 
liers français et un pareil nombre de chevaliers anglais , et dans laquelle la victoire 
demeura aux premiers. (Dict. du Poitou; Hîpp. d'Ausst, Quelques faits histor. de 
tarrond. de Jonzac; Jouvenel des Ubsins , Hist, de Charles VI,) Jean de Harpedane, 
alors sénéchal de Saintonge pour le roi Charles, et commandant des troupes de ce 
prince en ce gouvernement flbid.J, mourut avant le 44 juin 4406. (Arm. d'Hozier, J 



f 



DE BELLEVILLB, 117 

Il avait épousé Jeanne de Clisson , dame du cliâleau de Belleville, en Poitou , qu'elle 
apporta en dot à Jean de Harpedane, et dont les descendants gardèrent le nom; fille 
d'Olivier, sire de Clisson , et de Jeanne, héritière et dame de BcUeville, de Montaigu, 
de Palluau , de Cbâteaumur et de Beauvoir-sur-Mer, et sœur du fameux sire de Clisson , 
connétable de France. De ce mariage provinrent : 

lo Jean, dont rarticle suit; 

2o (Peut-être aussi) Olivier de Harpedane, chevalier, cJiambellan du Roi, seigneur de 
Mirambeau, servait, sous le sénéchal de Poitou, Jean de La Roche, et obtint rémis- 
sion pour délit de guerre, en 1445. (Filleau et de Chergé.) 

II. Jean de Hirpediiie, dit de Belleyille, II* du nom, seigneur de Belleville, 
Cosnac, Mirambeau, Montaigu, L*H6tel de La Chopine, la Forêt-Nizeau, Saint- 
Bilaire, naquit à Fontenay pendant que son père en était gouverneur, et fut baptisé 
en régllse de Notre-Dame de cette ville. Ce fut sans doute en souvenir de ce fiait qu il 
fit une donation à cette église, à la condition d'y célébrer le samedi de chaque semaine 
une messe entre soulail levant et heure de prime, fJbid.J II acquit, le 40 octobre 4445, 
de François de Montberon, vicomte d'Âunay, et de Louise de Clermont, sa femme, 
les terres de Cosnac et de Mirambeau , moyennant le prix de 8,000 écus d'or, et fit 
son testament le 45 Juin 4454. Jean de Harpedane avait épousé successivement: 
A"" Jeanne de Mussidan; 2*" demoiselle Jeanne de Pemthièybe, morte sans enfants. Du 
premier lit fD'Hozier) : 

lo Jean, qui suit; 

2o (Peut-être aussi) François de Harpedane, écuyer, seigneur de La Mothe-Fraigneau , 
lequel donna quittance , le 27 juin 1477, d'une somme de 100 écus qu'on lui payait 
pour amortir une rente de 100 boisseaux de froment. (Filleau et de Chergé.) 

30 Marguerite de Harpedane, dame de Comporté et d'Ârdenne, épouse en 1430 de 
Joachim de Volvh^, baron de Ruffec, dont elle était veuve en 1454. (Ihid.J 

III. Noble Jean de Harpedane-Belleville , III« du nom, chevalier, seigneur de 
Ifelleville, en Poitou, châtelain de Montaigu , Cosnac et Mirambeau, en Saintonge, 
conseiller et chambellan du roi Charles VI , est cité parmi les chevaliers qui prirent part 
aux joutes et tournois que le roi Charles VI donna à Saint-Denis pour honorer la che- 
valerie de ses cousins le comte du Maine et Louis II, roi de Sicile. (Histoire des ducs 
d'Orléans, par M. Laubeatie, 1. 1", liv. VIII, p. 56.) Il épousa, en premières noces, 
Marguerite de Fbance, dite de Valois, fille naturelle du roi Charles VI et de son amie 
Odette de Champdivers {dite la Petite Reine), légitimée par lettres du roi Charles VII , 

.données à Montrichard au mois de janvier ^ 427, à laquelle, selon du Tillet, qui la 
désigne à tort fille de Charles VII, contre Topinion de Sainte-Marthe, du Père 
Anselme et de Moreri, le même prince donna permission de porter les armes de 
France brisées d'une barre d'or. Jean de Harpedane-Belleville épousa , en secondes 
noces. Tan ^1458, Jeanne de Chastillon de Blois, dite de Bretagne, fille de Jean de 



118 DE BELLEVILLE. 

Chastillon de Blols, dit de Bretagne, comte de Pentbièvre et de Goêlle, vicomte de 
Limoges , seigneur d'Avnugour, etc. , et de Marguerite de Clisson, fille du connétable 
fD^UozierJ, morte sans enfants. Du premier lit étaient provenus : 

lo Louis de Harpedane de Belleville, chevalier, seigneur de Belleville et de Moutaigu, 
chambellan du Roi , promit à Louis XI de garder bien et loyalement la place de Mon- 
taigu à son service contre le duc de Bretagne. Quelques années plus tard, Louis XI 
échangea avec lui, contre les ville et château de Montaigu, le comté d'Évreux, les 
seigneuries de Montmorillon , La Chaize-le-Vicomte , et les ville , château et seigneurie 
de Saintes. (Filleau et de Chergé.J Louis de Harpedane de Belleville épousa, par 
contrat du 27 novembre 1455, Marguerite de Culant, fille de Charles, chevalier, 
seigneur de Culant, Châteauneuf et Saint-Désiré , chambellan du Roi, gouverneur de 
Mantes, Paris et Chartres, grand-raaître de France, et de N... de Sully. D*Hozier ne 
lui donne point de postérité; Filleau et de Chergé lui font continuer la descendance 
de la maison de Belleville, et lui attribuent pour enfants : 

A. Gilles de Harpedane, écuyer, seigneur de Belleville, rentra dans la terre de 
Montaigu en 1471, et restitua au Roi le comté d'Évreux et les seigneuries de 
Montmorillon et de La Chaize-le-Vicomte , qu'il avait reçues en échange. Il fut 
père de : 

Jean de Harpedane, seigneur, en 1501, de Montaigu , qu'il vendit le 19 novem- 
bre 1517 à Louis de La Trimouille, vicomte de Thouars, moyennant le prix 
de 8,000 livres. Il acquit , pour la somme de 2,000 livres , les terres de 
Puybelliard et de Chantonnay, et était déjà co-seigneur de la dernière par 
son mariage avec haute et puissante dame Jacquette de Sainte-Flayve, avec 
laquelle il vivait encore en 1544, Le 20 février 1543, il avait donné procura- 
tion à Pierre des Nouhes , pour rendre un hommage à Louis de La Tri- 
mouille. On le croit père de : 

a, Charles de Harpedane, chevalier, seigneur de Belleville, Chantonnay, 
Sigoumay, Puybelliard , Beaulieu, Sainte-Flayvc, La Roche-sur-Yon , etc., 
chevalier de l'ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d'armes, était 
mort avant le 20 avril 1584, époque à laquelle Marie-Claude de Roghe- 
CHOUART, dame de Saint-Amand, etc., fille de Charles, chevalier de 
l'ordre du Roi, baron de Saint-Amand, et de sa troisième femme, 
Françoise de Maricourt, était sa veuve et tutrice de leur fille et unique 
héritière ; 

Marguerite de Harpedane, qui, ayant épousé le marquis de Villars, 
était morte avant le 25 novembre 1600 ; 

6. Haut et puissant seigneur messire Claude de Belleville (et non pas 
Harpedane, comme le désignent MM. Filleau et de Chergé), chevalier, 
seigneur de Belleville, Chantonnay, Puybelliard, le fief Goyaux, assista 
en cette qualité au procès-verbal de réformation de la coutume de 
Poitou, en 1559 (mêmes auteurs), et est nommé dans un acte du 23 
novembre 1583. (Arch, de Bord,) Il est qualifié écuyer, baron de Cosnac, 
dans un acte passé le 18 mars 1546, devant Jean Roy, notaire, flbid,) 

c. Noble et puissante damoy selle Marguerite de Belleville, dame de Bois- 
bouchet et de La FloceUère, habitant du château de Beaulieu sous La 
Roche-sur-Yon, en 1583. 



DE BBLLEVILLB. 119 

B. Catherine deHarpedane, mariée à Philippe deCosdon, sieur des Asthes. (Filleau 
et de Chergé.) 

20 Gilles de Harpedane, qui a continué la descendance. (D*Hozier,) 

30 Jacques de Harpedane, dont Louis XI confisqua les terres, qu'il donna, par lettres 
du mois d'avril 1479, à Marguerite de Culant, veuve de Louis de Harpedane; 

40 Antoine de Harpedane, vivant en 1479, auquel le roi Louis XI promit, par ses lettres 
du mois d'avril 1479, de l'indemniser de ses prétentions sur Montaigu; 

50 Marie de Harpedane, demoiselle d'honneur de la reine Marie d'Anjou, alliée à Ber- 
trand L'Archevêque, écuyer, seigneur de Soubise, à laquelle le môme roi donna les 
revenus de la prévôté de Poitiers, pour l'indemniser de ses droits sur la baronnie de 
Montaigu. (Filleau et de Chergé,) 
€0 (Peut-être aussi) Benoiste de Harpedane, mariée en premières noces à Bastien 
Bonnet, écuyer, et en secondes, à Huchon Yvalles, écuyer, seigneur du Potrot, avec 
lequel elle vivait en 1481. (Ihid.) 

W. Noble Gilles de Habpedane , dit de Belleyille , chevalier, seigneur de Cosnac- 

sur-43iroDde, enfant d'honneur, puis conseiller et chambellan du Roi. par lettres du 

25 janvier -1479. Ce fut lui, ou son frère Louis, qui fut chargé par le Roi de cora- 

maoder une partie de la noblesse poitevine réunie au ban de ^467. Les 49 juin et 28 

• novembre 4499, il reçut deux aveux comme seigneur de Montaigu en partie. Gilles de 

Harpedane épousa demoiselle Guillemette de Luxembourg, veuve d'Ame de Sarrebruck, 

comte de Roucy, fille de Thibaud de Luxembourg, seigneur de Tiennes et d'Arraen- 

tîère», et de Philippe de Melun-Espinoy. De cette union [D'Uozier, Filleau et de 

Chergé; nouvelle biographie de MiM. Didot, au mot Belleyille] : 

1^ Charles de Harpedane, comte de Cosnac, laissa de demoiselle Jeanne de Durfort, fille 
de François, seigneur de Duras, capitaine d'une compagnie de 50 hommes d*armes, 
et de Catherine de Gontault : 

A, Philippe de Harpedano, seigneur de Cosnac, Puybelliard, Chantonnay, Sigoumay, 
gentilhomme du roi de Pologne, fut du nombre des seigneurs protestants qui 
dévastèrent la ville de Poitiers en 1562. On le trouve, vers 1550, époux de Mar- 
guerite DE Durfort , sa cousine , fille de Symphorien , seigneur de Duras , colonel 
des légionnaires de Guienne, et de Barbe Cauchon de Maupas; 

B. Jean de Harpedane, écuyer, seigneur de l'Ânguillier et de Belleville, chevalier 
de Tordre du Boi et capitaine de 50 hommes d'armes, reçut de Pierre Guischard, 
écuyer, seigneur de La Gulschardière, un aveu, le 27 mai 1540. Il fut père de : 

Jules de Harpedane , seigneur de L'Anguillier, fut nonuné gouverneur de Fon- 
tenay-le-Comle, pour les protestants, après la prise de cette ville par Soubise, 
le 24 juin 1570. Ayant embrassé le parti de la Cour quelque temps après, il 
reçut le nom de Gilles Bédouin. Ce mot, dit M. de La Fontenelle , qui rapporte 
le fait dans les Chroniques fontenaisiennes , signifie déserteur en patois poitevin 

ou saintongeois. De N du Bouchet, son épouse, fille du seigneur de Puy- 

greffier, de la maison de Sourches et de Montsoreau , et de demoiselle Jeanne 
du Bellay, il laissa : 

Claude de Harpedane, écuyer, seigneur de La Plessée et des Bazes, qui, 
avec demoiselle Magdeleine Saunier, son épouse, faisait une donation à 



i 



120 DE BELLËVILLE. 

Philippe-Jacques de Harpedane de Belleville , leur petit- fils. Il était, en 
1652, curateur des enfants mineurs de Jean-Paul Chevalier, écuyer, et 
de Françoise î^aucliau. Il eut pour enfants : 

a, Pierre de Harpedane, écuyer, seigneur de Coulon-les-Razes, fut 
maintenu dans sa noblesse par arrêt du conseil d*État du Roi, 
signé Berrier, en date du 11 avril 1669. Il eut de demoiselle 
Catherine du Breuil : 

I. Claude de Harpedane, marié, le 17 mars 1688, avec demoi- 
selle Suzanne de Saint-Gelays^ dont : 

Marie-Charlotte de Harpedane, qui épousa Joseph Berthelin 
de Montbrun, écuyer, seigneur d'Aiflfres, vivant en 1758. 

IL François de Harpedane, qui avait épousé, le 22 janvier 1684, 
demoiselle Jeanne Baron, partagea avec son frère les succes- 
sions de ses père et mère, le 18 avril 1692, et fut maintenu 
dans sa noblesse, avec lui, par ordonnance de M. de Maupeou, 
intendant de la généralité de Poitiers, le 8 avril 1699. 

III. Marguerite de Harpedane, qui mourut sans alliance. (PiUeau 
et de Cliergé.) 

b, Geoffroy, aliàs Godefroy de Belleville (dit de Harpedane par 
MM. Filleau et de Chergé), écuyer, seigneur de Richement, épousa, 
par contrat du 6 mai 1653, demoiselle Magdeleine Ghevalur de 
La Coindardière , fille de Claude Chevalier, chevalier, seigneur de 
La Coindardière, et de demoiselle Joachime Bochart. Elle était 
veuve, dès le 27 février 1657, et avait pour fils (D'Hozier, PHkau 
et de Chergé J : 

Philippe -Jacques de Belleville, anciennement de Harpedane, 
écuyer, seigneur de Richement, demeurant au lieu de Taye, 
paroisse de Saint-Honoré , du lieu de Tennezeis, en Poitou, 
assista comme témoin au mariage de Jacques-Claude Darrot, 
seigneur de La Boutrochère, et de demoiselle Louise-Gabrielle 
de Tusseau, le 15 décembre 1697. Il épousa, par contrat du 
28 mai 1714, demoiselle Suzanne Jaudouin de Marhande, fille 
d'Alexandre Jaudouin, écuyer, seigneur de Marmande, et de 
Bénigne de La Varenne. De ce mariage ne provint qu'un fils : 

Jean-Philippe de Belleville , né le 7 mars 17 1 6, fût reçu page 
du Roi, dans sa petite-écurie, le 12 décembre 1752, sur •" 
les preuves de sa noblesse remontées à Gilles de Belleville, 
son cinquième aïeul, jChevalier, seigneur de Cosnac-sur- 
Gironde. On voit, parun partage de 1755, qu'il était mort 
sans postérité à cette époque , puisque ses biens furent 
alors attribués à son cousin germain utérin, Jean-Fran- 
çois-Louis de Lostanges. (D'Hozier, Armoriai général de 
France et Manuscrits généalogiques; H. BEAUCHET-Fn^LEAU 
etCh. DE Chergé, Dictionnaire historique, biographique ei 
généalogique des familles de Vancien Poitou.) 

C. Haute et puissante damoyselle Renée de Belleville, dame de Bussaguet; elle 



DE BBLLBVILLB. lit 

demeurait en sa maison de Bourg-sur-Mer, paroisse Saint-Siméon, et était veuve 
de noble homme M' M« Ramond Eyquem de Montaigne, vivant conseiller du Roi 
en sa cour de Parlement de Bordeaux, sieur de Bussaguet et de Saint-Palays , 
lorsqu'elle fit cession, le 23 novembre 1583, jour de mercredi, par acte passé 
devant Sixte Guay, notaire et tabellion royal de la ville de Bourg, en Guienne, à noble 
et puissante damoyselle Marguerite de Belleville, de tous les droits qu'elle pouvait 
prétendre dans la succession de messire Gilles de La Glartière, sieur dudit lieu, 
comme donataire de haute et puissante dame Jacquette de Sainte-Flayve, mère 
de ladite Marguerite de Belleville. (Arch. de Bordeaux; Guay, not., 45SS, /» 4999.) 
Par cet acte et d'autres que nous avons déjà cités , on s'aperçoit clairement que 
MM. Filleau et de Ghergô se sont écartés de la' vérité en continuant à donner, 
même à la branche poitevine de la famille qui nous occupe, le nom de Harpb- 
DANNE, au lieu de celui de Bellevu^le que ses membres prenaient constamment; 

!2* Noble Jean de Belleville , seigneur de Belleville , de Gosnac et de La Ghaize-Le- 
Vicomte, lequel eut pour fils, selon une ancienne généalogie manuscrite : 

Noble Glaude de Belleville, père de : 

Charles de Belleville, gouverneur de la province de Saintonge, tué au siège de 
Centras, ne laissant point de postérité. {Ihid,; du Tilhet; l'abbé de Ghoisy.) 

3o Guy de Belleville, qui a continué la descendance, et dont l'article suivra; 

4o (Peut-être aussi) Louis de Ilarpedane, écuyer, seigneur de Vendrines, vivant en 1496; 

5o (Id.) Marguerite de Harpedane, épouse avant 1500 de François, seigneur 

du Puy-du-Fou ; 
^ Catherine de Harpedane rendit, le 18 juillet 1508, un aveu au seigneur de Surgères. 

^V*. Guy DE Belleville , I*' du nom , seigneur de Mirambeau , obtint rémission , en 
'^ ^93, pour avoir coupé les oreilles à Jean Savar}', qui l'avait insulté. (Filleau et de 
^^^^gé.) Il laissa de Marguerite de Court, sa femme (GénéaL manuse. et Jugem. de 
•»««ji/«i. de nobl.J: 

lo Guy , dont Tarticle suit ; 

2» (Peut-être aussi) Anne de Harpedane, épouse, le 18 juillet 1548, de Louis de Mont- 
beroD, baron de Moing. (Filleau et de Chergé.) 

^^I. Guy DE Bblleyillb, II* du nom, seigneur de Mirambeau, épousa Marie 
*^^^:siiEL, issue d'une des plus anciennes familles de Saintonge, et eut de celte 
^^^€^uflbid.j: 

^V^II. Jacques de Belleville, allié à Simonne de Pibonnt (Ibid.; Arch. du château 
^ MùrambeauJ, dont : 

lo Alexis de Belleville, supérieur des Récollets de la Mission d'Archiac (1652), puis 
gardien du couvent des Récollets de Pons (1659)^ ensuite de la communauté de 
Saintes (1663); 

2o Tlmothée, dont l'article suit; 

3o Damoiselle Anne de Belleville, qui, le 12 juin 1652, fit ahjuration du calvinisme 
entre les mains du Père Alexis de Belleville; 

4o Louise de Belleville, qui fit la môme ahjuration le 18 septembre 1662. 

H 



i 



122 DE BELLEVILLE. 

VIII. Timothéc de Belletille, écuyer, sieur de Caubourg, porta aux funérailles 
du roi Louis XIII, en ^645, la cotte d'arraes de ce prince f Poulain de Sainte-Foy), 
et devint plus tard premier écuyer de Louis XIV, son successeur. De son mariage, 
contracté avec Anne Audebert de Li Mormebie, damoiselle de Caubourg, laquelle 
était issue d*une branche de Tancienne maison Audebert de L'Àubuge, en Poitou 
et en Saintonge, et fit abjuration du calvinisme , ainsi que son mari, le 48 septembre 
4662, dans Téglise de Soubran, provinrent : 

lo Jacques de Belleville, sieur de Caubourg, qui eut de damoiselle Suzanne-Elisabeth 
DE La Brousse, issue d'une branche cadette de Tancienne maison de La Brousse, 
marquis de Verteillac , en Périgord : 

A. Jacques de Belleviile, marié avec Anne Chélion, dont: 

Pierre de Belleviile, écuyer, vivant en Î694; 

B. Daniel do Belleviile, \ . , ^ , ^ ^ . . ^. . 

^ „ ^ T. 11 M, J qui, avec leur mère et leur frère aîné, abjurèrent le 

C. Suzanne de Belleviile, f \ . . ^ ,,. ,. , « t i * *i • 

»^ v,i. V .1 ^ T. ,1 .11 / calvimsme, dans leglise de Salignac, le l«' février 

D. Elisabeth de Belleviile, l .«rq. 

E. Éléonore de Belleviile, ) ' 

20 André, dont Tarticle suit; 

3o Geoffroy de Belleviile, seigneur de Chanteloup (1666) , qui eut d'Éléonore de Fiueus : 

A, Alexis de Belleviile, écuyer, seigneur de Chanteloup, gentilhomme de la 
châtellenie de Gosnac; étant âgé de 39 ans, et possédant dans la paroisse de 
Saint-Georges un fief noble de 400 à 500 livres de revenu , il comparut , le 4 avril 
1691, en l'audience tenue pour la convocation du ban et arrière-ban, et ftit 
déchargé du service, parce que son fils était alors militaire. (Arch, de Vauteur). 
De dame Marie-Jeanne de Glénisson du Colombier, son épouse , il eut pour enfants : 

a. Jean de Belleviile, écuyer, officier au régiment de Vignolles, marié à 

mademoiselle Néraud-La Planche. 
6. Alexandre de Belleviile, baptisé le 3 avril 1678; 
c. Luc de Belleviile, né en 1682; 

B, Timothée de Belleviile, écuyer, mort le 30 novembre 1683, fut marié à 
damoiselle Mathurine Prévost de Gonthier, dont il eut: 

Antoine-Timothée de Belleviile, baptisé le 12 juiUet 1675, fut marié à Jéronime 
DE MoNTAULT, issuc d'uuc famille qui a prouvé sa descendance à partir de 1228, 

Timothée de Belleyille, écuyer, sieur de Caubourg, parait avoir été marié en 
secondes noces avec Catherine de Nicoles, et en avoir eu pour fils : 

4» Jean-Paul de Belleviile, baptisé dans l'église de Salignac, le 13 janvier 1664. 

IX. André de Belletille, I" du nom, écuyer, seigneur de La Gorce, épousa 
Elisabeth de Guinakson, de laquelle il eut pour enfants fMainten, de nobl.J: 

lo Messire noble homme André de Belleviile, écuyer, chevalier, seigneur de La Gorce, che- 
vaUer de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de cavalerie au régiment de 
Talmont, demeurant au lieu noble de La Gorco, paroisse de Soubran, en Saintonge, 



DE BELLEVILLE. 133 

acquit, moyennant 500 livres , d'Etienne Estenneau , maître bouchei-, divers domaines 
et héritages, par acte passé en la ville de Pons, le 15 août 1681. (Cop, enparch,) André 
de Belleville fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. Bégon, 
intendant de La Rochelle, en date du 14 janvier 1700, sur sa production de titres 
remontant à Guy de Belleville, !«' du nom, seigneur de Mirambeau, en 1521. Par acte 
fait le 19 novembre 1704, devant La Fosse et son confrère, notaires au Ghâtelet de 
Paris, il passa une transaction avec très-haut et très-puissant seigneur Monseigneur 
Armand- Jean du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac, pair de France, chevalier 
des ordres du Roi, comte de Gosnac et autres terres, légataire universel du cardinal 
de Richelieu , sur l'exécution de l'arrêt du Grand-Conseil rendu entre eux le 29 avril 
précédent, qui avait condamné M. de Belleville à se désister de la possession d'une 
métairie par lui acquise de François de Certault, et située dans le marais de Gosnac. 
Par cette transaction , André de Belleville fut maintenu datls la propriété de cette 
métairie , à la charge de la tenir en fief du comté de Gosnac, au devoir d'un écu d'or 
évalué à 6 Uvres. (Copie enparch,) André de Belle^ille vivait encore le 10 décembre 
1715, jour auquel il assista au contrat de mariage d'Antoine de Belleville, son fils. Il 
eut de son mariage avec dame Elisabeth Roche : 

A, Messire Benjamin de Belleville, écuyer, chevaUer, seigneur des Boulemes, marié , 
le 15 novembre 1719, à demoiselle Angélique de Saint-Mathieu, morte au mois de 
décembre 1735; 

B. Messire Antoine de Belleville, écuyer, seigneur de La Gorce, marié, par contrat 
du 10 décembre 1715, devant Boucheron, notaire royal héréditaire en Angou- 
mois, avec damoiselle Renée de Morel, damoiselle duVigier, fille légitime de 
feus messire Izaac de Morel , chevalier, seigneur de Thiac , et de dame Marguerite 
Audier, demeurant au lieu de Loches, paroisse de Salles, au duché de La Valette, 
en Angoumois. Cet acte fut passé audit lieu de Loches, en présence de messires : 
Théophile de Morel, chevaher, seigneur de Rabinières, cousin germain et beau- 
frère de la future; Guillaume de Morel, écuyer, seigneur de Clergous; Jacques 
de Morel, écuyer, seigneur de La Ghabandye; damoiselle Éhsabeth de Morel, 
sœur de la future; messire Jean Green de Saint-Marsault, écuyer, sieur de 
Salignac; Geoffroy de Bloys, écuyer, seigneur de Roussillon, Marsac et autres 
places, demeurant au château de Roussillon, paroisse de Saint-Germain de 
Seudre; PhiUppe de Morel; Henry Green de Saint-Marsault de Parcoul; Jérôme 
de Morel; Henry de La Porte; François de Morel; Angéhque de Morel; Jacques 
de La Porte, etc. (Copie en papier.) 

^^ François de Belleville, capitaine de cavalerie, en 1692; 

'^^^ Élie, qui a continué la postérité; 

^^ Dame Angélique de Belleville, mariée à messire Claude do Saint-Aulaire (de Bcaupoil) , 

sieur de La Noue, auquel elle apporta la maison noble de La Gorce, était morte avant 

le 9 octobre 1724; 
^'^ Marguerite de Belleville. 

^- Messire Élie de Belletille, écuyer, seigneur de Saint-Palais, gentilhomme 
^ ï^ chàteHenie de Mirambeau, se présenta à la relevée de Tarrière-ban , le -10 avril 
^^2, par son procureur le sieur Rondeau, lequel excusa le sieur de Belleville 

^ Saint-Palais de ce qu'il ne s'était pas rendu à la convocation , attendu qu'il était 
^^ade et que, d'ailleurs, il avait deux de ses frères capitaines de cavalerie. Bien 



iik DB BELLEVILLB. 

que les excuses fussent acceptées , Élie de Be11e\ille fut trouvé bon pour le service. 
(Arch, de Vauteur,) Il épousa dame Jeanne de Villedon , issue d'une des plus nobles 
familles de Saintonge, avec laquelle il est rappelé défunt dans le contrat de mariage 
de François de Belle ville, leur fils, en n24. De cette union : 

lo Jean-François, dont l'article suit; 

2° Messire Antoine de Belleville, vivant en 1729, marié à Marie- Anne de GumAiisoN 

d'Aqudelle; 
30 Dame Marie de Belleville, épouse de messire Pierre de fiuinanson. avec lequel elle 

assista, le 9 octobre 1724, au contrat de mariage de Jean-François de Belleville, 

dont on va parler. 

XI. Messire Jean-François de Belleville , écuyer, chevalier, seigneur du Pinier et 
de Saint-Palais, demeurant en son logis, paroisse de Roufllgnac, jundiclion du 
marquisat de Soubran, mort à TÀge de 70 ans, en 4765, épousa, avec dispense de 
parenté, et par contrat passé à La Gorce, le 9 octobre -1724, devant Tabouret, 
notaire', demoiselle Jeanne-Angélique de Saikt-Auliibe (de BsirpoiL), sa cousine 
germaine , demeurant au lieu de La Gorce , fille légitime de messire Claude de Saint- 
Aulaire et de feue dame Angélique de Belleville; en présence de : messire Victor de 
Saint-Âulaire, frère delà future; demoiselle Anne de Nivelle de La Mothe ; Marie- 
Anne de Guinanson, etc. (Copie en parchj De ce mariage sont provenus : 

lo Antoine-François de Belleville, né le 17 juin 1729, décédé cinq jours après; 

20 Messire Jean-François-Guy de Belleville, écuyer, chevalier, seigneur du domaine noble 
du Pinier, paroisses de Gourpignac et Salignac, né le 16 janvier 1730, épousa, par 
contrat du 22 juin 1761 , passé au logis noble des Gears, paroisse du Rocq, demoiselle 
Marie Staffe db Saint- Albert, morte le 8 novembre 1765, fille légitime de messire 
Henry Staffe de Saint-Albert, écuyer, chevalier, seigneur des Gears, et de dame 
Suzanne Ghapuzet; en présence de : messire François de Belleville, père du futur; 
dame Marie-Jeanne de Guinanson, épouse de messire Nicolas d'Alesme de Vige, 
écuyer, sa cousine germaine; messire Henry Grégoireau , prêtre et curé de la paroisse 
d'Alias, son cousin; les père et mère de la future; messire Jacques Staffe, son frère 
germain; demoiselle Marie Staffe, sa tante ; messire Henry des Rivières, écuyer, prêtre 
et curé de la paroisse de Saint-Simon, son cousin au troisième degré; Bernard des 
Rivières, curé d' Allas-Bocage , etc. (Copie en papier.) Jean-François de Belleville 
mourut à l'âge de 46 ans, le 18 octobre 1776 , d'une chute de cheval qu'il avait /aite 
à peu de distance de son logis. De son union étaient provenus : 

A. Messire André, dit le chevalier de Belleville, né le 4 août 1764 , vivant en 1785 ; 

B. Suzanne de Belleville, née en 1762; 

C Dame Marie de Belleville, dame du Pinier, née on 1763, mariée à messire 
Marc-Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire, écuyer, soigneur du Pinier, on 1780, 
dont descend la maison actuelle de ce nom, on Sainlonge, dite do Snint-Aiilaire 
du Pinier et de La Bruyère, près Monlcndre ; 

/). Demoiselle Anne de Belleville, mariée à M. do T^oaupoil do Sainl-Anlairo, auquel 
elle porta en dot le logis noble des Gears ; 

E. Marie de Belleville (1790^ 



1S6 DE BELLEVILLE. 

Il est mort au mois de juillet ^840, ayant eu de madame Joséphine-Catherine Mobis- 
SEic, qu'il avait épousée en décembre -1815, cinq fils et quatre filles; entre autres : 

lo Marie-Eugène-André de Belleviîle, né au mois d'octobre 1816, décédé en 1844; 

2o Marie-Tliéodore, dont l'article suit; 

3o Marie-Charles do Belleviîle, né au mois d'octobre 1824 , marié , le 10 janvier 1853, à 

mademoiselle Angèle Fournier , dont il a eu : 
Marie-Anselme de Belleviîle, né le 9 février 1853 ; 
40 Marie-Abel-Alexandre de Belleviîle, né au mois de mai 1826, marié, le 10 mai 1848, 

à mademoiselle Alexandrine Prioul. De cette union : 

A. Marie-Théodore-Arthur de Belleviîle, né le 25 février 1850; 

B. Marie-Charles-Joseph- Gaston de Belleviîle, né le 20 août 1851 ; 

C. Marie -Thôrèze-Adèle-Anaïs de Belleviîle, née le 14 août 1855; 

50 Marie-Anaïs de Belleviîle, dite madame de Belleviîle, religieuse au couvent dé Notre- 
Dame de Bordeaux ; 

6° Marie- Adèle de Belleviîle; 

7» Marie -Constance de Belleviîle, dôcédée. 

80 Marie-Félicie-Éléonore de Belleviîle, religieuse bénédictine au monastère de Saint- 
Jean-d'Angely, sous le nom de sœur Saint- Bernard, 

XIV. Marie-Théodore de Belletille , chef des nom et armes de sa maison , né le 
^9 octobre ^8-19, habite au château de Saint-Germain-de-Luzignan , prés Jonzac. Il a 
épousé, le 48 juillet 4848, mademoiselle Jeanne-Louise-Marie-Élisabeth d'ÂRCHB- 
Pessan , fille de M. Émery-Joachim-Jean-Baptiste d'Arche-Pessan et de dame Elisabeth- 
Antoinette de Baritault. 

Nota. La filiation directe de la maison de Belleviîle a été relevée par nous sur les pièces 
dont nous avons parlé ci-avant, sur celles qui se trouvent citées dans le corps de ce 
travail, et sur les anciens registres des paroisses de Salignac et de Courpignac, enSain- 
tonge. Il est donc inutile d'ajouter que nous n'avons rien négligé pour l'établir d'une 
manière certaine et incontestable, et que nous y avons réussi. Obligé de prendre pour 
base une généalogie manuscrite dont nous avons eu quelquefois à corriger les erreurs, il 
est sans doute regrettable, pour la perfection de notre œuvre, que M. le Maire de Soubran 
ait cru devoir nous interdire toute communication des Archives de l'État civU de cette 
commune, où de précieux éléments pour la généalogie de la famille de Belleviîle se trou- 
vent renfermés, nous en avons la certitude. Cette interdiction avait-elle une raison d'être? 
Nous aimons à le croire pour ce magistrat, bien (lue telles choses soient admises aujour- 
d'hui en toute justice, et qu'on traitait de ridicules il y a huit ans. 



DE GHÂSTEAU. 127 

AAAAAAyVAyvrvy\AarLrVAAAAAAA/\AAAAAAAAAA/Vr\^^ 

DE CHASTEAU, 

Originaires d'Aunis; en Guienne, Bordelais, ik Martinique, etc. 



^RMSS : De gueules, au château d'or posé sur une terrasse de sable, maçonné et crénelé du même, 
ajouré du champ , accompagné en clief d'un croissant d'argent senestré d'une étoile du même. 
(Saint-Âllais s*est trompé en donnant pour armes à cette famille : d'or au château de gueules 
ouvert et ajouré d'argent; au chef d'azur chargé d'un chevron du troisième,) Couronne do 
comte; supports : deux griffons. 



La tradition dit cette maison originaire d'Aunis, et cette origine semble d'autant plus 
plausible , qu'il existait dans cette province , a\ant la Révolution , une famille noble 
de ce nom , portant à peu de choses près des armes identiques à celles des Chasteau 
de Guienne. 

Les plus anciens membres que nous ayons trouvés pouvant se rattacher à cette 
maison , sont : 

Loys DE Chasteau, seigneur de Lombarde, qui fut présent, en ^520, à la rédaction 
des coutumes de Saintonge. 

Noble homme Jean Chasteau, conseiller du Roi, marié à Jeanne du Pont, dont la 
fille: 

Catherine Chasteau épousa Jacques Pichard, procureur au siège royal et échevin de la 
maison commune de Fontcnay-le-Comte, en Poitou, mort en 1622. (Dicl. des familles 
nobl. de l'ano. Poitou, tom. II, p. 527.) 

La branche de Chasteau de Guienne doit fiire venue dans notre province au com- 
mencement du siècle dernier; et cette opinion est si peu hasardée, que nous n'avons 
pas trouvé la moindre trace la concernant dans les registres ou les papiers publics 
antérieurement à cette époque. Toutes les probabilités nous portent à croire que deux 
C£Ldets de la maison de Chasteau d'Aunis ayant quitté ce pays avant ^650, ont été les 
auiteurs et de la branche qui nous occupe et de celle fixée en Limosin sur la fin du 
X^II- siècle. 

De cette dernière branche était : 

]• Jean Chasteau, lequel alla s'établir dans la ville de Bort, après avoir quitté les 
^ïi^iroos de La Rochelle, et laissa une succession opulenlc aux enfants qu'il avait 
^^sde Catherine Cholat, sa femme; l'un d'eux, nommé : 



128 DB GHÂSTBÂU. 

II. Antoine Chasteau, fut seigneur de Cheyssac , en Bas-Limosin. II eut de Lucrèce 
MiLLANGE, son épouse , quatre garçons et trois filles, Tune desquelles fut religieuse, 
et les autres contractèrent des alliances : 

lo Bernard Chasteau, seigneur de Rochemont, épousa en premières noces N , demoi- 
selle DE La Salle; et en secondes, N...., demoiselle de La Ronàdb, sœur du lieutenant 
général du bailliage d*Ussel. Du premier lit : 

Jean-Hyacinthe Chasteau , seigneur de Cheyssac , marié à Marguerite de Sartioes de 
Lavandes, d*une des plus anciennes familles de sa province; mort sans enfants; 

2o Charles Chasteau , allié à Marie-Jeanne L'Amqlade , dont : 

Bernard Chasteau , avocat, vivant en 1777, qui épousa Antoinette du Faoet, et en 
eut deux enfants mâles et sept filles, tous vivants en 1777; 

3o François Chasteau, mort reUgieux minime; 
40 Antoine Chasteau, mort sans avoir été marié. 

Il est à remarquer que cette branche déclara ses armoiries, dans TArmorial général, 
conformes dans le fond à celles que nous avons décrites en tête de cet article. 

Le généalogiste Saint-AUais a inscrit dans le tome VIII de son Nobiliaire universel 
une notice fort succincte sur la maison de Chasteau de Guienne. Nous regrettons 
que le défaut de titres de cette honorable et noble famille nous contraigne à ne publier 
sur elle qu'un fragment de généalogie , dressé en entier sur titres véridiques et en 
forme , il est vrai , mais de dates assez récentes. 

I. Monsieur René de Chasteai], P' du nom, enseigne de milices de la paroisse 
de Saint-Ëtienne (lie Martinique), nous parait être le premier de sa branche qui, veuf, 
aurait quitté la province berceau de sa famille, emmenant son fils avec lui, et se 
serait établi dans celte lie. Il mourut le 50 octobre ^ 689 (Extr, mort, prod.J, et laissa : 

II. Monsieur René de Chasteau, II* du nom, ancien capitaine de cavalerie, mort 
ftgé de soixante et quelques années, suivant son extrait mortuaire, le 20 Janvier 
-1750, en la paroisse de Samt Jean-Baptiste du Vauclin (lie Martinique) , avait épousé 
dame Marie-Agnès d'Aubaignan , née le -18 août -1702 , en la paroisse Saint-Pierre (île 
Martinique ) , fille de Monsieur Jean-Marc d'Aubaignan , d'une ancienne famille noble 
de Guienne transplantée aux colonies, et de demoiselle Marie-Agnès Périer (Acte 
origj. De cette union : 

!• René de Chasteau, mort sans postérité; 
2° Jean-Marie-René, dont l'article suit; 

30 Marie-Marthe de Chasteau, mariée postérieurement à 1738, à M. N... duMyrat» con- 
seiller au tarlement de Bordeaux , dont elle eut une fille : 
N du Myrat, mariée à M. le vicomte do Ségur-Montaigne. 

III. Messire Jean-Marie-René de Chasteau, écuyer, ancien officier d'infanterie, né 



130 DE GHASTEÂU. 

commandeur de la Légion-d'Honneur (2f décembre -1846) et de Tordre d'Isabelle 
la Catholique d'Espagne , chevalier de Tordre du Mérite , sous le titre de Saint Joseph 
de Toscane, entra dans la garde nationale à cheval de Paris, au retour du roi 
Louis XVIII; il eut Thonneur d'aller au devant de Sa Majesté et de S. A. R. Monsieur; 
flt le service auprès du Roi et de la famille royale jusqu'à la formation de la maison 
de Louis XVIII, passa ensuite dans la Compagnie des chevau-Iégers, puis continua 
la carrière diplomatique, qu'il avait embrassée antérieurement. Voici la liste chrono- 
logique de ses services dans les divers postes qu'il a occupés de ^ 809 jusqu'à nos jours : 
Auditeur au Conseil d'État (^809); — attaché au Ministère des relations eitérieures 
(4840); — secrétaire de légation à jStuttgard ('I8'I2); — attaché à la légation de 
France en Suisse , et chargé d'une mission particulière dans ce pays ( ^ 84 5 ) ; — second 
secrétaire d'ambassade à Turin (4844), surnuméraire de la Compagnie des chevau- 
Iégers de la garde fldj; — lieutenant de cavalerie à la nomination du roi Louis XVIH 
(40 octobre 4844) , pour tenir rang de celle date; — secrétaire de légation à Dresde 
et chargé d'aifaires de France durant six mois (4846); — secrétaire de légation à 
Florence, et chargé plusieurs fois d'affaires par intérim (4849); — chevalier de la 
Légion-d'Honneur (48 octobre 4 824 ) , pour prendre rang à compter du 24 mars de la 
même année; — chevalier de Tordre de Saint-Joseph de Toscane (44 septembre 
4825); — premier secrétaire d'ambassade à Naples et chargé d'affaires (4823); — 
premier secrétaire d'ambassade à Turin (4824). — Plusieurs fois chargé d'affaires et 
plénipotentiaire du roi Louis Philippe en cette même Cour, pour établir un traité de 
délimitation entre les États sardes et la France avec M. le comte de La Tour, ministre 
des affaires étrangères du Roi de Sardaigne. Dans ces diverses occasions, M. de 
Chasteau a été honoré de la plus grande conflance par le roi Charles Albert (4855); 
— officier de Tordre royal de la Légion-d'Honneur (20 novembre 4 855) ; -— comman- 
deur de Tordre d'Isabelle la Catholique d'Espagne ( 2 janvier 4 856 ) ; — chargé d'affaires 
gérant le consulat général de France à Tripoli de Barbarie (4845) ; — gérant du 
consulat général à Tanger (6 novembre 4844); — chargé d'affaires et consul général 
de France au Maroc, le consulat général ayant été érigé en mission diplomatique 
(47 février 4846). — Le 44 novembre suivant, M. de Chasteau, à la disposition 
duquel le gouvernement français avait mis la frégate VAchéron, partit pour Maroc , afin 
de présenter à Tempereur Abd-Er-Rahman ses lettres de créance, datées du 45 mars 
précédent, et lui offrir de la part du roi des Français six belles juments anglo-nor- 
mandes et une batterie d'artillerie. Il débarqua le surlendemain à Mazagan, d'où il 
poursuivit sa route bientôt après pour la capitale de TEmpire. M. de Chasteau était 
de retour à Tanger le 5 janvier 4847 ; le 40 février suivant, il envoyait son rapport 
sur la mission qui lui avait été confiée , et qui , selon les propres expressions du 
gouvernement du Roi , restera un fait important dans l'histoire des relations de la 
France avec le Maroc, et a amené le grand drame qui s'est terminé par la prise 
d'Abd-El-Kader. Aussi, dans ses documents officiels, le gouvernement français 



132 DU VERGIER. 

familles d'une appellation semblable, mais dont les armes ne présentent aucune 
analogie avec celles du Vergier de Guienne; aussi avons-nous dû les éliminer complè- 
tement de notre travail. On trouve en Guienne des personnages du nom du Vergier 
dès la fin du XIII* siècle , et bien qu'à la distance où nous sommes de celte époque 
reculée , rien n'indique une filiation suivie , nous croyons devoir les classer ici dans 
un intérêt historique et comme bases de la généalogie de cette maison. 

Monsieur Ârnauld duYergeb {Amaldus duYebcher), chevalier, est nommé dans des 
lettres patentes données par Edouard I, roi d'Angleterre, a la date du 26 mai -1299, 
au nombre des chevaliers gascons qui étaient redevables de diverses sommes envers 
les Anglais, et y figure pour la somme de 2 s. ^ d. (Martial Delpit, collect, gén. des 
docum. franc, qui se trouvent en AngL ) 

Pierre-Amaut du Vergier rendit hommage , le ^5 Juillet ^565 , à Edouard III . roi 
d'Angleterre , et à Edouard , son fils aîné , prince d'Aquitaine , comme procureur de la 
ville de Hastingue, en la sénéchaussée des Lannes. fibidj 

Fort DU Verger était maire de Libourne en -1597. (R. Guinodie, Hist. de Idb.) 

Telles sont les données les plus anciennnes que nous possédions sur ce nom et 
pouvant se relier à la famille qui fait l'objet de cet article. Ce n'est guère qu'à partir 
de la fin du XVI* siècle qu'il est possible d'établir une filiation suivie en même temps 
que rationnelle , et cette filiation s'applique plus particulièrement à la branche qui a 
poilé le surnom de Barbe, et s'est éteinte de nos jours, et à celle connue sous le nom 
de Malebat, laquelle subsiste encore. 

Moble homme Arnauld du Vergier, citoyen de Bordeaux, passa un acte devant 
Lhoste , notaire , le ^2 novembre ^ 550. fRép, des fatn. nobLy Arch, de Bord.) Il peut 
avoir eu deux fils : 

lo Fronton du Vergier, par lequel nous commencerons la filiation; 

2o Paul du Vergier, écuyer, vivant en 1594. (Garde note de Bord., fol. 45.) 

De ce dernier peuvent être sortis divers rameaux portant le nom du Vergier, et 
qui étaient représentés , au XVII* siècle , par ; 

io M. Mathieu du Vergier, conseiller du Roi , greffier en chef do TÉlection de Guienne et 
Bordelois, marié à Marguerite Durand, damoiseUe, de la paroisse Sainte-Colombe, 
dont vint : 
François du Vergier, nô le 11 juillet 1655, filleul do François de Gombaud, conseil- 
ler du Roi, receveur général en Guienne, et do Mario de Claveau, danioisollo, 
femme de Jean de Fau, conseiller du Roi, magistrat prôsidial de Guienne. (Arch. 
de Vïlôi. de Vil. de Bord.) 



134 DU VER6IER. 

A, Fronton du Vergier, pourvu de l'office de conseiller au Parlement de Bordeaux, 
en remplacement de son père, le 27 juin 1619, en considération, disent les lettres 
de provisions, a de son expérience en fait de judicature et bonne lignée. • Il eut 
pour femme Jeanne de Galmeilh, qui lui porta en dot la maison noble de Barbe, 
en Blayez , et le rendit père de : 

a. Placide du Vergier, qui entra chez les Pères Bénédictins, dont il fut prieur 
pendant plus de vingt années. C'est à lui qu'est due la reconstruction du oé- 
lèbre monastère de son ordre, à Bordeaux; 

6. Noble messire François du Vergier, écuyer, seigneur de Barbe et de Saint- 
Ciers, se maria avec dame Jeanne de Garât, fille d'un secrétaire du Roi, 
maison et couronne de France, laquelle, étant veuve, fit enregistrer dans 
l'Armoriai de Guienne, le 26 septembre 1698, les armes de la maison du 
Vergier, telles que nous les avons décrites ci-dessus; elle mourut au château 
de Barbe, le 27 mars 1718, à l'âge de 85 ans, et fut ensevelie dans le même 
lieu. De ce mariage : 

I. Messire Lancelot-Anselme du Vergier, écuyer, seigneur de la maison 
noble de Barbe et de Saint-Ciers, chevalier de l'ordre royal et militaire 
de Saint- Louis , lieutenant de Nosseigneurs les Maréchaux de France dans 
la sénéchaussée de Bordeaux (office créé en mars 1693) , par provisions 
du 21 janvier 1703, naquit à Bordeaux le 20 mars 1653, et fut tenu sur 
les fonts par noble Lancelot de Galmeilh, écuyer, et dame Jeanne de 
Ghevalier ; entra de bonne heure au service , et y devint successivement 
lieutenant, capitaine de grenadiers et major, au régiment de Provence. 
Ses blessures le contraignirent à se retirer dans ses terres, et il aban- 
donna le service avec la réputation d'un militaire distingué, après avoir 
montré sa valeur dans les sièges de Bellegarde, Bonne, Mons, etc., et 
aux batailles do Fleurus, de Steinkerke et de Nerwinde. Lancelot du 
Vergier fut élu jurat-gentilhomme de Bordeaux, avec MM. de Pichon- 
Longueville et de Villeneuve aîné, le 1« août 1714. Il mourut le 13 no- 
vembre 1723, laissant de son épouse. Madame Marie-Magdeleine db 
Ghesnel d'Escoyeux, sortie de l'une des plus illustres maisons d'Angou- 
mois, et morte le 15 avril 1744 : 
lo* Haut et puissant seigneur messire Louis-François-Ignace du Vergier, 
chevaUer, seigneur, marquis de Barbe, seigneur haut-justicier des 
paroisses de Saint-Giers d'Abzac et de Saint-Martin du Bois , chevalier 
de Justice des ordres royaux et militaires de Notre-Dame du Mont- 
Garmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, Ueutenantde Nosseigneurs 
les Maréchaux de France à Bordeaux, acquit, le 6 septembre 1750, 
du maréclial duc de Richelieu, moyennant le prix de 10,000 livres, 
la haute, moyenne et basse justice et droits honorifiques et seigneu- 
riaux des paroisses de Saint-Giers d'Abzac et de Saint-Martiu du 
Bois, au duché de Fronsac. Il mourut avant l'année 1774, époque à 
laquelle sa veuve , dame Marguerite-RosaUe de Poncharau. de Pau- 
LiAC, vendit à M. de Menoire la terre de Barbe, qui a passé depuis 
dans les mains de la famille de Brivasac. La marquise du Vergier se 
fit représenter à l'assemblée de la noblesse de Guienne , en 1789, par 
son beau-frère le chevalier du Vergier de Saint-Giers. De son mariage 
n'étaient provenues que deux filles dont nous ignorons le sort : 



136 DU VER6IER. 

!• Sire Bernard du Vergier, marié à Martiale de Thibault, sa veuve, en 1625; 

2o Michon, ou Michel, dont l'article suit; 

30 Thomas du Vergier, écuyer, marié à Jeanne d'ARFEum, damoiselle, dont : 

A. Thomas du Vergier, écuyer, homme d'armes (1654), époux de Françoise de 
BoNNŒR , dont : 

Damoiselle Marie du Vergier, née en 1648 , mariée à noble Denis de La Vayssière, 
écuyer, morte veuve, le 22 septembre 1716, à l'âge de 68 ans, et mère de : 

Louis-Denis de La Vayssière, écuyer, vivant en 1708 ; 

B. Pierre du Vergier, baptisé à Saint- Aignan , le 4 juin 1622; 

C. Jacquette du Vergier, baptisé le 23 juillet 1623, fut tenue sur les fonts par 
Jacques Auzillis, écuyer, et Jaquette du Prat, damoiselle. Elle épousa, le 1« 
janvier 1654, noble Jean de Virazel , dont : 

Thomas de Virazel, écuyer, vivant en 1708; 

40 Pierre du Vergier, écuyer, marié à Jacquette de La Roze , dont : 
50 Françoise du Vergier, épouse de noble François de La Vayssière, écuyer, vivante en 
1665. 

III. Monsieur Michon ou Michel du Vergier, écuyer, avocat en la Cour de Parlement 

de Bordeaux , sieur de Malebat , lieutenant criminel de la ville de La Réole , contracta 

mariage avec damoiselle Marie de Laussade , sa veuve , en \ 67^ , et en eut : 

lo Pierre, dont l'article suit; 

20 Hélie du Vergier, qui eut de son épouse , Anne Bardon : 

François du Vergier, baptisé le 9 septembre 1666, filleul de messire François du 
Périer de La Sallargue, conseiller au Parlement, et de Denise de Pichard, épouse 
de M. de Montaudon, conseiller en la même Cour ; 

3» Bernard du Vergier de Malebat, baptisé le 4 août 1625, vivant en 1672, avocat en la 
Cour de Parlement de Bordeaux, bourgeois de La Réole, et marié à demoiselle 
Catherine' BAROurov, dont : 

i4. Marie du Vergier, )^ .. ^ , .rr^ • .^^^ 
n n *u . A \, • [baptisés le 15 février 1646; 
B. Catherine du Vergier, \ ^ 

40 Jean du Vergier de Malebat; 

50 Marie du Vergier, morte veuve de M. Cenez, lieutenant en pied au régiment de 
Bauffremont-Dragons, le 25 mai 1731, à l'âge de 75 ans. 

IV. Pierre du Veegieb, écuyer, sieur de Malebat, bourgeois de La Réole, baptisé 
le -H janvier -1624 , filleul de Marie Guyonnet, damoiselle, fut marié, le -!•' février 
-1670, dans la ville de La Réole, à Catherine Yerghèbes, damoiselle. De cette union : 

lo Jean, dont l'article suit; 

2o Aymar du Vergier de Malebat, mort à 30 ans, le 20 juillet 1694; 

30 Guillaume du Vergier, baptisé le 4 juin 1671, filleul de noble Mathurm de Golom, 
écuyer, sieur d'Hebrard ; 

40 Bernard du Vergier de Malebat, sieur de Baugnos, baptisé le 29 avril 1672, bour- 
geois de La Réole, marié avec demoiselle Marguerite Conqouilhe, sa veuve, en 1708, 
dont : 



138 DE GABÂNNES. 

VIII. Jacques-Anlolne du Vebgier, né le 8 septembre 1756, mort à Bordeaux le 18 
mai 1806, avait épousé Jeanne de Cosnac , issue de Tancienne et illustre famille de ce 
nom , en Bas-Limosin, qui parait dans Thistoire dès Tan 924 , a fourni un cardinal à 
rËglIse au XIV* siècle , quatre évoques aux sièges de Tulle ou de Die , et deux arche- 
vêques à ceux d'Aix et de Sens, et a contracté les plus nobles alliances. (LAir«é , NobiL 
du Limosin.) De ce mariage sont issus : 

lo Guillaume du Vergier, mort sans alliance à 34 ans, en 1820, après avoir servi dans 

les gardes du corps de Monsieur; 
2o Jean-Baptiste, qui a continué la descendance; 
3« Etienne du Vergier, né en 1794, ancien garde du corps de Leurs Majestés Louis XVIII 

et Charles X, chevalier de Tordre royal et militaire do Saint-Ferdinand (l^ classe), a 

quitté le service à la suite de la révolution de 1830; 
kP Guillaume du Vergier, non marié, né en 1799. 

IX. Jean-Baptiste du Vebgier, chef des nom et armes de sa maison, ancien capitaine 
des dragons de la Garde Royale, chevalier de Saint-Louis, de la Légion -d'Honneur et 
de Charles III d'Espagne, s'est retiré du service en 4830, et réside à Paris. Il avait 
épousé , en ^ 84 8 , mademoiselle Louise de Montaban , dont est provenu : 

Alfred du Vergier, capitaine de voltigeurs au 22® de ligne ( 1857). 

Nota. — La filiation de la branche du Vergier de Barbe a été relevée sur les Archives de 
l'ancienne paroisse de Villeneuve, en Blayez, et sur les différents documents que nous avons 
indiqués; celle do la branche du Vergier de Malebat, sur les Archives de Tancienne paroisse 
de La Réole. 



AAAAAA/\A/\/VA/\AA/V>y\AAAAA/\A/\AAAy\AAAA/,/^^ 



DE CABANNES, 



Messuœs, nobles, écuyebs, chevaliers, seigneurs, barons de GAUNA et de MAUGO; — 
SEIGNEURS DE GAUHIAT ot deLANNEPLAN; — sieurs des VIDAUX, LUZAN et PÉGOMÈRB; 
— en to sénéchaussée de Saint-Sever (Élection des LannesJ. 



Armes : D'azur, à la tour crénelée de A pièces d'argent, maçonnée de sable, sommée d'un lion 
issant de gueules. (Voir dans la suite de cette généalogie les diverses énonciations des 
armoiries de cette famille.) Gouronne de baron. Supports : deux lions. 



Cette Maison est ancienne dans la noblesse et des mieux apparentées de la province. 
Ses membres ont été convoqués aux bans des gentilshommes à différentes reprises , et 



DE GABANNËS. 139 

notamment à celui de -1702. f Arch.de l'auteur J Son origine, comme celle de toutes 
Jes fomilles nobles de race , est inconnue; et bien qu'une tradition , qui s'est conservée 
jusqu'à nos jours, la rapproche des Cabannes de Provence, nous pensons qu'il serait 
peut-être téméraire de s'attacher à des données qui ne reposent que sur des probabi* 
lités. Les armes des Cabannes de Provence ne présentent, du reste, aucune analogie 
avec celles qu'ont toujours eues les Cabannes de Guienne. En outre, plusieurs familles 
de ce nom se rencontrent , dès les temps les plus reculés, en Portugal, en Espagne et 
en Languedoc; et malgré toute l'illustration que plusieurs d*entre elles ont ajoutée à 
Jeur nom, nous croyons, par les motifs que nous venons de donner, ne devoir pas 
nous en occuper. 

Malgré son ancienneté, malgré les services que la maison de Cabannes de Guienne 
avait à faire valoir, elle est Tune de celles qui ont eu le plus ù souffrir des recherches 
juridiques de la noblesse. On verra plus bas la position qui lui fut faite par les trai- 
tants à partir de -1740, position qui, à elle seule, suffirait à flétrir un système odieux 
dont l'illégalité ne fut reconnue que trop tard et après la ruine de milliers de familles 
anciennes et distinguées. 

Les archives de Cabannes, détruites en partie durant les guerres de religion , anéan- 
ties complètement sous la Terreur, se sont à demi reconstruites au moyen des actes 
de rÉlat civil des anciennes paroisses qui environnent Saint-Sever, et qui nous ont 
immensément seni pour la rédaction de ce travail. Malheureusement, ces actes n'ont 
pu suppléer à la disparition de titres importants qui nous eussent renseigné sur la 
situation nobiliaire de cette famille depuis l'année -17'! 5, époque à laquelle furent 
supprimées les diverses confirmations de noblesse qui avaient surgi depuis -1689. 

Condamnée pour usurpation de noblesse dans une de ses branches , tandis qu'elle 
était maintenue dans trois autres par plusieurs ordonnances des intendants, la maison 
de Cabannes, ou du moins la seule branche qui subsiste aujourd'hui, acquit une 
confirmation pour se débarrasser des traitants. Un an après , cette confirmation était 
annulée par un édit général. La maison de Cabannes chercha-t-elle ensuite à faire 
régulariser sa situation et le fit-elle? Nous ne pouvons le dire avec certitude ; mais 
toujours est-il qu'elle resta comme cramponnée à son ancienne noblesse, et que, 
jusqu'à la Révolution, ses membres prirent constamment les titres de noble, de 
messire, d^écuyer ou de chevalier. Et alors , de deux choses l'une : ou la maison de 
Cabannes étaya son droit à la noblesse sur une confirmation spéciale postérieure à 
celle de 4744, ou elle s'appuya sur un article de Tédit révocatif de 4745, qui portait 
que les confirmations accordées pour services rendus à TÉtat étaient exceptées de 
l'abrogation générale. Le juge d'armes de France a, du reste, reconnu la noblesse de 
cette maison depuis cette dernière date, puisque le nom de Càbanmes de Cauna se 
trouve inscrit dsiïs V Indicateur twàiliaire, état des familles qui , ayant prouvé léga- 
lement leur noblesse, sont susceptibles d'être enregistrées dans l'Armoriai général de 
UM. ITBozier. (Cab. de l'auteur.) 



140 DE GÂB.ANNES. 

La maison de Gabannes prouve, par titres, une filiation suivie à partir de -1557. 
Elle s'est divisée en plusieurs brandies, Taînée desquelles s'est fondue, en -1760, 
dans la famille de Compaigne, laquelle s'est elle-même fondue dans la branche de 
Cabannes-Caunâ en n82; elle a été maintenue dans sa noblesse en 4703. La seconde 
a été pareillement maintenue en 4667, et nous n'avons pas trouvé une seule trace de 
son existence depuis cette époque. La troisième enfln , primitivement surnommée de 
Cauhiaty et depuis de Caund, est celle qui subsiste actuellement. Elle a formé dans 
le XYII"* siècle un rameau éteint à la deuxième génération , dont un des membres a 
été maintenu noble vers 4667, tandis que son collatéral et proche parent Christophe 
de Gabannes était condamné pour usurpation. Entre les mille bizarreries qui se pro- 
duisirent de la sorte à cette époque, on peut remarquer les suivantes : 4^ Raymond 
de Gabannes, maintenu le 48 avril 4705, est porté sur la liste des assignés pour la 
recherche de 4696, avec la mention : — a On prétendait qu'il était notoirement 

• roturier; il s'est pourvu devant l'Intendant pour ôtre déchargé du franc-flef ; il n'y 

• a pas encore de prononcé. » — 2«» Un frère aîné de Jean-Jacques de Gabannes de 
Lanneplan, maintenu noble —Jean-Louis de Gabannes — est indiqué comme roturier 
dans une convocation de ban dressée à la même époque par Tlntendant de Guienne. 

Si on veut bien se reporter à ce que nous avons dit des recherches nobiliaires dans 
les premières livraisons de cet ouvrage , on ne s'étonnera pas de rencontrer de sem- 
blables anomalies; bien plus, on plaindra de bon cœur la vraie noblesse, que le plus 
grand de nos rois ne craignit pas de laisser torturer, pressurer par ses sbires-bourgeois 
(les traitants ) pendant la période de 4 666 à 4 74 8. 

I. N DE Gabannes laissa deux fils, savoir : 

lo Jacques de Gabannes, dont l'article suivra; 

2o Domingue de Gabannes, qui, par son testament du 5 février 1537 (V, st.), dans lequel 
il nomme ses enfants et sa femme demoiselle Marguerite du Broca , fotida une pré- 
bende en l'église de Saint-Hippoly te de La Mothe. Il eut cinq fils , savoir : 

A. Arnaud de Gabannes, recteur de Geloux (1537); 

B. Domingue de Gabannes, père de : 

a. Jean de Gabannes ; 
6. Françoise de Gabannes. 

C. Nicolas de Gabannes, duquel est sortie une branche établie au bourg de Caunâ, 
et dont nous allons déduire la filiation. Outre qu'il est mentionné dans le testa- 
ment de son père, on trouve sa descendance constatée par une note écrite en 
marge de l'expédition du contrat de mariage de Guy de Gabannes, on 1620, de la 
manière suivante : « Pour faire voir que Jean de Gabannes, juge de CaunA, aïeul 
» paternel de Raraond , est cousin germain de Jean et Françoise de Gabannes , de 
» par Domingue et Nicolas, frères, duquel Nicolas ledit Jean est issu. » Il fut 
père de : 

Jean de Gabaunes, d'abord juge do Gaund, puis greffier des états de la séné- 



DE GABÂNNES. Ui 

chaussée des Lannes, au siège de Dax, épousa Gliarlolte de Moreau, et laissa 
de celte union : 

I. Daniel de Gabanncs, seigneur de Gaunâ (Arch. de Bordeaux), mort le 
1er avril 1654, avait épousé damoysello Anne d'Hugla, morte le le*" avril 
1657, et ensevelie dans l'église ou chapelle du bourg de Gaund. De ce 
mariage : 

Noble Raymond de Gabannes, écuyer, sieur de Luzan, marié à Jeanne 
d*Art, fit registrer ses armoiries à l'Armoriai général de France 
(registre Guiennb), le 13 juin 1698 : D*azur à une tour crénelée de 4 
pièces d'argent, maçonnée de sable et sommée d'un lion naissant de 
gueules. Il fut maintenu dans sa noblesse de race, par jugement de 
M. Bazin de Bezons^ le 18 avril 1703, et mourut, à l'âge de 70 ans, 
au bourg de Gaunà, le 3 juin de l'année 1708. Il fut inhumé le 
lendemain dans l'église de Notre-Dame de Gaunâ. De sondit mariage 
provinrent : 

À' Noble Louis de Gabannes, écuyer, habitant du bourg de Gaunâ, 
né en 1676, marié à dame Jeanne-Marie de Prugues, laquelle, 
étant veuve, se fit déférer la tutelle de leur fille unique, mi- 
neure, par ordonnance du juge de Gaund, rendue le 31 juillet 
1741, sur l'attestation de Ghristophe de Gabannes, seigneur 
baron de Gaunâ, et de Jean-Marie de Prugues, écuyer, oncles 
de ladite mineure. (Acte orig. en papier.) Louis de Gabannes 
était mort à l'âge de 64 ans 6 mois et 20 jours , le 4 février 
1741. Sa veuve décéda, âgée de 80 ans, le 10 juin 1770. Ils 
avaient eu pour enfants : 

a' Jean-Marie de Gabannes, né le 23 septembre 1711, tenu 
sur les fonts par Jean-Marie de Prugues, abbé de Saint- 
Loubouer, et Françoise de Gabannes ; 

6 ' Noble Jean-Marie de Gabannes, né le21 janvier 1715, tenu 
sur les fonts par demoiselle Jeanne de Gabannes, mort au 
bourg de Gaunâ le 2 juiu 1716, enseveli dans l'église do 
Notre-Dame; 

c' Marguerite de Gabannes, née le 13 novembre 1725, baptisée 
le lendemain dans l'église de Notre-Dame de Gaunâ, et 
tenue sur les fonts par M. Jean- Joseph de Garrère, écuyer, 
sieur de Lûubère, et par Marguerite de Prugues, épouse 
de M. de Gès, seigneur de Roche, habitants du Mont de 
Marsan , en présence de : messire Alexandre de Navailles , 
prieur et abbé de Saint-Loubouer; Fabian de Ces, sieur de 
Roche, ancien major des Troupes du Roi, chevalier de 
Saint-Louis, aussi habitant du Mont de Marsan; et dame 
Françoise de Gabannes, épouse dudit sieur de Loubère; 

d' Dame Marie-Ursule de Gabannes, mariée, le 7 octobi*e 
1700, â noble Étionnc-Bartliélcmy dcGompaignc, chevalier 
(le l'ordre militaire de Saint-Louis, commandant une com- 
pagnie de gentilshommes à l'École militaire de Paris, et 
ci devant major du régiment de Lorraine , fils de feu Jean 



143 DE GABANNES. 

de GompaigDe et de Marthe de Ganteloup. Ce mariage, cé- 
lébré par Mr M« Louis de Compaigne , prêtre , eut lieu eu 
présence de noble Jean -Ignace de Cabannes, seigneur de 
Gaunâ et de Mauco , habitant de Caunû ; noble Jean-Marie 
de Prugues-Caillau ; et noble Louis Garrère de Loubère, 
habitants du Mont de Marsan. Barthélémy de Gompaigne 
mourut à Gaunâ, le 19 janvier 1769, à Tàge de 63 ans, et 
fut inhumé le lendemain dans Féglise de ce bourg. Il lais- 
sait: 

Demoiselle Marie-Pétronille de Gompaigne, née le 30 mai 
1762, tenue sur les fonts par noble Pierre de Gom- 
paigne , habitant de la ville de Grenade , et dame Marie 
de Prugues, de la paroisse de Caunà; alliée à son pa- 
rent noble Clair-Joseph de Gabannes, baron de Gaunâ 
et de Mauco. 

B ' Dame Françoise de Gabannes, mariée à Jean-Joseph de Garrère, 

écuyer, sieur do Loubère, par contrat du 21 février 1708; 
C Demoiselle Jeanne de Gabannes, 

II. Noble Raymond de Gabannes, habitant à Saint-Sever, assigné à produire 
ses titres devant l'intendant de Guienne, lors de la recherche de 1696, 
en la personne de feue sa veuve, demoiselle Louise de Lannevère, était 
mort depuis longtemps. (Arch. de Bordeaux.) 

D. Jean I de Gabannes, ) mineurs, sous la tutelle de noble Jean, dit Jehandeau 



;,! 



E. Jean II de Gabannes, ) de Gabannes , leur oncle, en 1559. 

II. Jacques de Cabaiiines assista, Tan -1519 , au contrat de mariage de son flis atué. 
Il épousa : ^« N ; 2° Catherine Darbin. Du premier lit : 

lo Jean de Gabannes, marié, par contrat du 22 septembre 1549 , à Catherine de Lagoffun. 
Il est qualifié noble, ainsi que ses frères, dans la transaction qu'ils passèrent le 8 mars 
1553. De son mariage provint : 
Bernard de Gabannes, allié à Isabel de Batz. Il testa le 30 juin 1606, et légua ses 
biens à ses deux fils : 
a. Jean de Gabannes, marié à Jeanne de Cloche, dont : 
Jacques de Gabannes, allié à Marguerite de La Lai^ne, maintenu dans sa 
noblesse de race, par jugement de M. Pellot, intendant de Guienne, le 1« 
juillet 1667, comme descendant do Jacques I de Gabannes, vivant avant 
1560; 
6. Bernard de Gabannes ; 
2o Noble Domingue de Gabannes transigea avec ses frères en 1553. 

Du second mariage de Jacques de Gabannes est provenu : 

30 Jean de Gabannes , dont la postérité s'est continuée jusqu'à nos jours. Son article 
suit. 

III. Noble Jean de Gabannes, I*' du nom, seigneur de Gauhiat, transigea, le 8 mars 



lU DE CA6ANNES. 

Tintendant de Guienne. (Arch, de Bordeaux.) Paul-Galixte de Gabannes mourut à 
Gharlemont en Tannée 1703, après avoir, par son testament du 6 mai précédent^ 
institué héritier universel Christophe de Gabannes, son parent; 

C, Jean-Louis de Gabannes, co-seigneur de Lanneplan, prêtre prébendier de Sâint- 
Hippolyte de La Mothe, est nommé, parmi les personnes tenant fief de la séné- 
chaussée de Saint-Sever, dans la liste qui fut envoyée à Tintendant de Guienne en 
169G, pour la convocation du ban et arrière-ban; 

D. Noble Jean-Jacques de Gabannes, écuyer, sieur de Lanneplan, habitant de la ville 
de Saint-Sever, fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par ordonnance du 
subdéléguô de M. Pellot. (Arch, de Bordeaux.) Assigné de nouveau à produire ses 
titres devant l'intendant do Guienne, lors de la recherche de L696, il mourut 
avant le prononcé du jugement. Jean-Jacques de Gabannes avait épousé Marguerite 
DE Batz de Diusse, laquelle était veuve en 1697, et, le 21 février 1698, fit enre- 
gistrer à l'Armoriai général de France les armes de la maison de Gabannes : D'azur 
à la tour d'argent sommée d'un lion naissant d'or, lampassé et armé de gueules. 

IV. Noble Bernard de Gabannes (Arch. de BordeauxJ, avocat du Roi au siège 
sénéchal de Saint-Sever, lieutenant général de robe courte en la même sénéchaussée, 
épousa, par contrat passé dans la ville de' Saint-Sever, le -I" février -I6N, approbatîf 
de pactes accordés le 8 novembre -16^2, Jeanne de Tuquot, demoiselle, flile légitime 
de feu Monsieur Se ver de Tuquoy, en son vivant avocat du Roi au siège de Saint- 
Sever. Bernard de Cabannes nomme , dans cet acte , feu noble Jean de Gabannes et 
Jeanne Dupin , damoiselle , ses père et mère. II y procède sous l'assistance de sa mère, 
de Raymond et Guy de Gabannes , ses frères germains; de Monsieur Paul du Plo , son 
oncle maternel ; Pierre de Gabiro, son beau-frère; Jeanne de Gabannes, sa sœur; 
Jean et Bernard de Gabannes et Nicolas du Pin, ses cousins germains. fCop. collât. J 
Bernard de Gabannes fit le partage avec ses frères Raymond, Guy et Paul de 
Gabannes, le -17 novembre ^6^, des successions délaissées par leurs père et mère. Il 
eut pour fils : 

io Paul-Galixte de Gabannes, mort en 1706; 
2» Jean , qui a continué la descendance. 

V. Noble Jean de Gabannes {Arch. de Bordeaux J^ II* du nom, avocat en la Gour 
de Parlement de Bordeaux, vivait encore le i9 juillet 1690. II avait épousé, par 
contrat du 9 avril -1640, Gatherine de Lespés, fille légitime d'Arnaud de Lespès, 
bourgeois de Saint-Sever, et de Marguerite de La Borde. Dans cet acte, où il prend 
la qualification de noble, Jean de Gabannes se dit fils de feu noble Bernard de 
Gabannes, vivant avocat du Roi au siège de Saint-Sever, et de demoiselle Jeanne de 
Tuquoy. fCop. collât. J II laissa de sondit mariage : 

io Pierre, dont l'article suit; 

2» Ghristophe de Gabannes, baptisé le 18 mars 1676, filleul de Ghristophe de Tuquoy, 

seigneur abbé de Pimbô, et de damoiselle Gatherine de Benquet; 
30 Demoiselle Jeanne de Gabannes, épouse de M. Jean de Larrieu (1680); 



146 DE GÂBANNES. 

seigneur baron d'Âurice et de La Mothe, lieutenant particulier au siège de Saint-Sever, 
et de demoiselle Anne de Lespè«. En Tabsence de celle-ci, elle fut tenue sur les fonts 
par demoiselle Jeanne-Marie de Gabannes, en présence de noble Pierre de Gaptan- 
Beaunom. Anne^laire de Gabanneâ fut mariée à N... Gastaing dans le mois d*août 1713, 
et mourut le 18 mai 1735; 

lOo Françoise de Gabannes, morte le 31 janvier 1702; 

1 1° Anne de Gabannes , née le 1^ août 1 688 , filleule de Pierre de Portets , prêtre , docteur 
en théologie, curé du Leuy, et de demoiselle Anne de Lespès; en Tabsence de ces 
derniers, elle fut tenue sur les fonts par M^ M« Louis de Portets, conseiller du Roi au 
sénéchal de Saint- Sever, et demoiselle Magdeleine de Gauderoyc. Anne de Gabannes 
épousa, le 13 mai 1726, N... Duris, greffier en chef de la sénéchaussée de SainUSever, 
et mourut le 25 juillet 1732 ; 

120 Marguerite de Gabannes, née le 25 mars 1690, filleule de Joseph de Laval, conseiller 
du Roi au sénéchal de Saint-Sever, et de demoiselle Marguerite de Portets; 

130 Jeanne de Gabannes, née le 9 jum 1692, filleule de noble Ghristophe du Poy et de 
damoiselle Jeanne de Larhède; 

14o Marie-Ursule de Gabannes, née le 21 octobre 1693. 

VII. Noble messire Ghristophe de Cabànnes, écuyer, chevalier, seigneur baron de 
Caunà et de Mauco , naquit le 4 septembre 4 679 . Dès ses plus tendres années , il entra 
au service du Roi en qualité de lieutenant dans le régiment de Guiche , puis passa, avec 
le même grade, dans celui de Coëtquen, où il servait en -1703. Devenu héritier de 
Paul-Galixte de Gabannes, son parent, héritier lui-même de ses trois frères, Ghristophe 
de Gabannes se vit obligé de renoncer au service pour prendre soin de ses affaires 
domestiques, et se retira dans ses biens. Le 45 juillet -1704 , Sa Majesté le pourvut de 
l'office de son conseiller, lieutenant général d'épée héréditaire au bailliage de Sainl- 
Sever, en considération de ses services militaires et de ceux de son cousin Paul-Galixte 
de Gabannes. On sait que Tédit du mois d'octobre 4705, portant création de ces offices, 
exigeait expressément la noblesse de race pour les titulaires. Les lettres de Provisions 
accordées à ce sujet à Ghristophe de Gabannes sont , du reste , trop explicites en ce 
sens pour que nous n'en citions pas le préambule : 

« Nous avons créé et érigé en titre d'office un notre conseiller lieutenant général d*épée en 
» chaque bailliage , sénéchaussée, ou autres justices de notre Royaume, terres et pays de 

» notre obéissance Et comme notre intention a été d*en pourvoir des officiers choisis 

» dans le nombre des nobles les plus qualifiés par leurs services ou par ceux de leurs ancê- 
» très, pour conserver à leur postérité des marques de leur mérite et de notre satisfàc- 
» tion » (Arch. de Bordeaux.) 

Ges mêmes lettres de Provisions donnent à Ghristophe de Gabannes la faculté de 
prendre le titre de chevalier; le pouvoir de commander en l'absence et sous Tautorité 
du bailly de la ville de Saint-Sever, le ban , l'arrière-ban et la noblesse convoqués 
dans l'étendue de son ressort , etc. 

Investi d'une charge aussi éminente , Ghristophe de Gabannes n'eût-il pas appartenu 
à la noblesse par son nom, et on ne peut le supposer d'après ce que nous avons déjà 



us DE GABANNES. 

nation , et ses descendants Timitèrent jusqu'à la Révolution , époque à laquelle cette 
famille faisait réellement partie de la noblesse des Lannes; il est, du reste, hors de 
doute qu'antérieurement elle avait du être relevée de la condamnation de 47^0. 

Christophe de Cabannes mourut le 45 mars -1752, à l'ûge de 72 ans et demi, et fut 
enseveli dans la chapelle des seigneurs deCaunà. Il avait épousé deux femmes^ savoir : 
4® par contrat du 44 décembre -1704 , dressé sur articles en date du -19 août de la 
même année , demoiselle Catherine de Potfeabé de Vabennes d'Abbicau , morte le 8 
novembre 4705; 2"" le 24 août 4740, Magdeleine de Botbie de Nabcastet, de la ville 
de Pau, morte à Caunâ, le 7 juin 4725 , et enterrée dans la chapelle de Téglise Notre- 
Dame de cette localité. Du second lit : 

i» Jean -Ignace, dont Tarticle suit; 

20 Pierre-Daniel de Cabannes, nô au château de Caunâ le 8 août 1712, filleul de Pierre- 
Daniel de Boyrie, écuyer, seigneur de Narcastet, et de Marie-Claire de La Salle. En 
Tabsence de ces derniers, il fut tenu sur les fonts par Jean-Baptiste de Cabannes, 
prêtre prébendier de Caunâ , et par demoiselle Jeanne-Marie de Cabannes du Bemet. 
Pierre-Daniel de Cabannes partit, pour aller étudier en Sorbonne, le 5 octobre 1733. 
Il fit le voyage des Indes au mois d'octobre 1738, en qualité de missionnaire aposto- 
lique, et se trouvait à Siam en 1741. Il mourut dans les Indes; 

3» Paul- Jacques de Cabannes, né le 18 juin 1714, mort à Saint-Sever le 29 mars 1727, à 
rage de 12 ans 9 mois et 11 jours; enseveli devant Tau tel de la paroisse, dans la 
sépulture des Cabannes ; 

4* Antoine-Augustin de Cabannes, né au château de Caunâ le 14 août 1716, filleul de 
messire Antoine- Augustin de Poyferré de Varennes, baron d'Arricau, et de Madame 
Jeanne de Poyferré de Saint-Gcrvais; mort à l'âge de 3 ans et 1 mois, le 30 septembre 
1719, enseveli dans la tombe des seigneurs de Caunâ, la plus éloignée de l'autel; 

50 Noble Benoît de Cabannes, né le 6 février 1718 , filleul de Monsieur Benoît de Castaing 
et de demoiselle Claire de Cabannes; étudiant en théologie ( 1739) ; mort maître ez-arts 
à Toulouse, à l'âge de 25 ans 1 mois et demi, le 25 mars 1743; 

60 Joseph de Cabannes, jumeau du précédent, né le 7 février 1718, dans le château de 
Caunâ, filleul de Monsieur Joseph de Marsan et d'Anne de Cabannes; mort le 28 avril 
1718, et enseveli dans la tombe des seigneurs de Caunâ; 

70 Pierre de Cabannes, né au château de Caunâ le 4 mars 1721, filleul de dame Isabcau 
de Cabannes, de la ville de Saint-Sever; 

80 Demoiselle Jeanne-Marie de Cabannes, née le 3 août 1713, dans le château de Caunâ, 
filleule de Pierre de Portets , prêtre , docteur en théologie , curé de Saint-Sever, et de 
demoiselle Jeanne-Marie de Cabannes ; mariée, dans la chapelle de Caunâ, le 24 février 
1740, à messire noble François dcBordenave, écuyer, seigneur de Bargues, ancien 
capitaine au régiment de Montmorency, habitant du Mont de Marsan, en présence de 
dame Marie-Élisabeth de Prugues-Bordenave; noble Jean-Marie de Bordenave, frère 
de l'époux; noble Louis de Cabannes; etc., etc. Elle mourut à l'âge de 27 ans, le 9 
janvier 1742, laissant : 
Noble Jacques-Christophe do Bordenave, né en 1741, capitaine dans le régiment 
d'Auvergne (1761), 

VIII. Noble messire Jean-Ignace de Cabannes de Cauna, écuyer, chevalier, sei- 
gneur, baron de Caunâ et de Mauco, naquit le 5^ juillet 4744, et fut baptisé, le 



150 DE GABANNES. 

60 Elisabeth de Gabannes, née le 20 septembre 1747, filleule de noble Jacques de Bar- 
botan, écuyer, et d'Isabelle de Gabanncs, dame du Haut; mariée, le 23 septembre 
1771, à Pierre-Paul de Larrieu, son cousin, fils de M^ M* Pierre Larrieu, et de demoi- 
selle Marie de Garrelon , en présence de noble Pierre de Ladoue , avocat en la Cour. 

IX. Messire noble Clair Joseph de Cabannes de Cauna, chevah'er, seigneur, baron de 
Caunâ et de Mauco, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, né la nuit du 
28 au 29 juin -1750, fut baptisé le lendemain et tenu sur les fonts par messire Clair- 
Joseph de Barbotan, seigneur de Carrilz, et dame Anne d'Arcest de Barbotan. Après 
avoir servi dans les iMousquctaires Noirs de la Garde du Roi jusqu'à leur licencie- 
ment, il se retira à Caunù, où il était encore en ^89. Jeté, avec sa femme, dans 
les prisons de Sainl-Sever pendant la Terreur, le baron de Cabannes n'en Borlit 
qu'après la chute de Robespierre et après s'être vu arracher sa croix et son brevet de 
chevalier de Saint-Louis par les patriotes. Il est mort , âgé de 6-1 ans, le 25 avriH8^-l. 
Il avait épousé , par contrat passé à Saint-Sever, le 20 octobre -1782, Marie-Perrine 
de Compaigke, demoiselle, pensionnaire du Roi, fille légitime de feu messire Etienne- 
Barthélémy de Compaigne, chevalier de Saint- Louis, capitaine d'une Compagnie de 
gentilshommes à l'école royale et militaire , et de dame Marie-Ursule de Cabannes. Cet 
acte fut passé en présence de messire Arnaud de Cabannes, prêtre, curé d'Aurice, 
frère du futur; messire Joseph de Pommiers, seigneur de Bourdenx, et dame Louise 
de Cabannes, mariés, ses beau-frère et sœur; haut et puissant seigneur messire 
Clair-Joseph de Barbotan, seigneur de Barbotan, Maupas et autres lieux, son 
oncle; haut et puissant seigneur Antoine, chevalier de Barbotan, chevalier de Saint- 
Louis, ancien capitaine commandant de dragons, aussi son oncle; haut et puissant 
seigneur messire Jean-Marie, comte de Barbotan, seigneur de Barbotan, Mormès, 
Maupas et autres lieux, ancien mousquetaire noir, son cousin germain; messire 
Louis de Compaigne , prêtre , chanoine de Saint-Michel , à Bordeaux , oncle de la 
future; messire Louis de Carrère, seigneur de Loubère, son cousin; messire Louis 
de Compaigne, ancien officier de la marine royale, aussi son cousin; dame Marie- 
Angélique de Carrère de Loubère , épouse de messire Jean-Baptiste Grateloup de 
Mautelan, capitaine de cavalerie, sa cousine; Mane- Françoise de La Mirandole, 
demoiselle, chanoinesse du Chapitre d'Aix, en Provence, sa cousine; messire Joseph 
de Tauzin, prêtre, curé de Saint-Sever; noble Jacques de Larhède, ancien officier 
d'jnfanterie , habitant de la même ville, etc., etc. De ce mariage sont provenus : 

1° Jean-Arnaud-Vincent, dont l'article suit; 

2o Jean-Xavier, dit le chevalier de Cabannes-Caunâ, capitaine d*état-major, chevalier des 
ordres de Saint-Louis et de la Légion-d'IIonncur, né le 3 décembre 17. ., mort le 13 
novembre 1854, laissant de son épouse Joséphine de Lassalle : 

Emilie du Cabannes, mari«''C, le 28 août 18 14, ù Charles baron de Navailles-Banos. 
3*> Clair-Joseph de Cabannes de Cauiiû, ecclésiastique, né en 1788, mort le 9 novembre 
1840; 



152 DE CAPTAN. 



DE CAPTAN, 



Messires, nobles, écuyers, che\'alieks, b^ons de CAPTAN; — seigneurs de MONNEINS, 
BEAUNOM, BOURROUILLAN, COUHIN, MANCIET, etc., etc.; - en VÉlection desLannes, 
sénéchaussée de Saint- Sever,^Armagnac, etc., etc. 



Armes : ÉcarteU, au 4 d'azur au chevron d'or, accompagné de 5 besants malordonnés du même, 
posés 2 en chef et S en pointe; au 2, de gueules au cygne d'argent; au S, de gueules à S fasces 
ondées d'argent ; au A, d'azur à 5 étoiles malordonnées d'or. Couronne de comte. 



Maison noble , dont nous n avons pas pu trouver Torigine , soit qu'elle appartienne 
à la chevalerie, soit parce que ses titres ont été détruits pendant la Révolution. Elle 
a contracté d'honorables alliances et s'est divisée en divers rameaux, dont nous 
ignorons le droit à la primogéniture. 

L'un de ces rameaux , établi au château de Bourrouillan , près Nogaro , vient de 
s'éteindre dans la personne du baron Pierre-Dominique de Captan de Bourrouillan, 
qui n'a pas laissé de descendance m&le. 

Un autre, qui nous paraît le seul subsistant, est représenté aujourd'hui par M. le 
chevalier de Captan , Tun des rares et glorieux débris de cette armée de Condé , de 
cette cohorte intrépide d'oGQciers-soldats qui fit trembler la République naissante , et 
montra au monde étonné ce que pouvait cette noblesse valeureuse, exilée par le 
dévouement et Thonneur. 

En regrettant de n'avoir à donner dans cet ouvrage qu'un extrait généalogique 
sur la maison de Captan, et cela par le défaut de titres de toute sorte, nous aurons 
du moins la consolation de signaler, qu'à l'honneur de belles alliances , elle a joint 
celui de fournir depuis plusieurs siècles à l'armée des ofiQciers intelligents et distin- 
gués; à nos anciens souverains, des sujets d'un dévouement et d'une fidélité à toute 
épreuve. 

I. Pierre de Captan, I" du nom, était lieutenant général et particulier de la ville 
et prévôté royale de Saint-Sever-Cap-de-Gascogne, en -1675. (Arch. de Bordeaux, 
Regist. des PromionsJ II eut pour fils : 

lo Pierre, dont l'article suit ; 

2o Noble Adam-Joseph de Captan, écuyer, seigneur de Monncins, marié à dame Romaino- 
Josèphe DE Tauzin, dont provint une fille unique : 

Demoiselle Catherine de Captan, mariée à Etienne de Captan, son cousin germain, 
en 1718, par pactes accordés sous l'assistance et consentement de ses père et 



DE GAPTAN. 153 

mère et de messire Joseph de L'Artigue, chevalier de Saint-Louis, ancien Ueute- 
nant colonel, son oncle. 

II. Noble Pierre de Captan, II« du nom, écuyer, conseiller du Roi, premier 
oonsul, ou maire perpétuel de la ville de Saint-Scver-Cap, fit registrer ses armoiries 
i% l'Armoriai général de France (registre Guienne), en la sénéchaussée du Mont de 
iMarsan, le 1\ février 4698. On lui doit la construction de la fontaine publique de 
^aint-Sever, qui fut faite , en \ 684 , pour l'abondance et Tusage plus facile de Teau 
^ans celte locah'lé , comme Tindique l'inscription qui subsiste au frontispice de ce 
fTionument. Pierre de Captan , marié à dame Catherine Le Blanc de La Batut, vivait 
e^<^re en 47-18, époque du contrat de mariage de son fils aine , et en avait eu : 

lo Etienne, dont l'article suit; 

2° Noble Antoine de Captan , écuyer, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, àii le chevalier de Captan, est qualifié ancien capitaine de cavalerie dans les 
articles de mariage de son frère, en 1718. Il habitait à Saint-Sever dès le 10 avril 
1702, époque à laquelle il reçut de M. de Barry, Ueutenant général de cette ville, sa 
convocation au ban de la noblesse des environs , sur le commandement que celui-ci 
en avait reçu du Roi. Nous transcrirons ici cet ordre , à titre de document historique : 

Convocation. 

A Monsieur, Monsieur le chevalier de Captan, 
écuyer, à Saint-Sever, (Suscription.) 

t A Bordeaux, ce 10» avril 1702. 
• Jay receu. Monsieur, les ordres du Roy, dont je vous envoyé copie, pour la con- 
» Tocation de la Noblesse , où vous verres quil ne sagit pas de convoquer par détache- 
» mant , comme pendant la dernière guerre , mais quil faut convoquer toute la noblesse 
» de chaque sonnechaucée. La cauze nen sauroit esLre plus juste : toutefoix , affin quelle 
» ne soit pas exposée a vne depence inutile, on ne tirera point les gentilhommes de 
» leur sennechaucée amoins quil ny ayt nécessite de marcher sur les costes de la 
» province, en cas de descente sulemant. Je suis persuadé que chacun, sans convoca- 
» tionny interpellation, seroit prêt de concourir ala defance comune, et le Roy ne 
^ demande autre choze sy cenest que chacun se prépare et se dispoze pour cella. Je 
» ATous prie donc de leur écrire de se fournir dequipages nécessaires et desetenir pretz 

* a marcher pendant le quinze du mois de may, précisément de menvoyer un estât de 

* la convocation et me croire véritablement. Monsieur, vostre très humble et très 

* obéissant serviteur. » Signé : Sourdis. 

« Monsieur, 
» Vous verres par la copie syjointe que l'intention du Roy est que vous vous tenies 
■• prêt amarcher pour le quinziesme du mois de may prochain. Jay envojé vostre nom 
*• clans le rolle de la noblesse sujet à marcher pour le ban ; je ne vous recommande 
■• pas l'exactitude au cas de besoin, vous ne manqueres pas destre averty. Je suis 
** oepandant avec beaucoup de considération^ 

» Monsieur, 
» Votre très humble et très obéissant serviteur. 
^ » De Babry, L. g, de Saint-Sever, • 

^-^ 15« avril 1702, de Samt-Sever. 

Monsieur le chevalier de Captan. 

20 



154 DE CAPTAN. 

III. Noble Élîenne de Gaptàk, écuyer, chevalier, capitaine de cavalerie dans le 
régiment de Condé , puis brigadier des armées du Roi , épousa demoiselle Catherine 
DE Caftan, sa cousine germaine, héritière de la seigneurie de Monneins, par condi- 
tions de mariage arrêtées en présence des père et mère des parties, dans la ville de 
Saint-Sever, le 29 juin -17^8. (Orig, produit.) De cette union provinrent : 

fo Pierre, dont l'article suit; 

2o N... chevalier de Captan , lieutenant colonel au régiment de Condé-Dragons, chevalier 
de l'ordre royal et militaire do Saint-Louis, vivait encore lors de la Révolution, et 
était à cette époque tuteur de ses neveux, dont nous parlerons ci-après; 

30 Messire Pierre- Augustiu de Captan, bachelier de Sorbonne, prêtre, docteur en théo- 
logie et curé de Grenade au diocèse d'Aire; 

40 Demoiselle Jeanne de Captan ; 

50 Demoiselle Marie-Catherine de Captan. 

IV. Messire Pierre de Captan de Monneins « chevalier de Tordre royal et militaire 
de Saint-Louis, seigneur de Couhin, entra au service dans le régiment de Condé- 
Cavalerie, se trouva à la glorieuse journée de Lavfeld, en qualité de capitaine de ce 
corps, et ne revint du champ de bataille qu'avec six hommes de sa compagnie. Sa 
Majesté lui conféra, en récompense de la bravoure qu'il avait déployée dans cette 
action , le grade de major au même régiment et la croix de Tordre de Saint-Louis. 
Pierre de Captan était alors âgé de 22 ans. Il épousa depuis dame Marie-Barbe- 
Ângélique de Cours, flile du baron de Cours, seigneur du Yignaud; mourut avant la 
Révolution , et fut père de : 

lo Noble Antoine de Captan, né le 8 juillet 1766, fut baptisé le lendemain et tenu sur 
les fonts par messire Antoine de Cours , chevalier, seigneur baron du Vignaud et de 
Tussaguet; entré au service comme sous-lieutenant du régiment de Condé-Dragons, 
le i«' juillet 1780, il eut commission du Roi pour prendre rang de capitaine dans ce 
môme corps, le 9 avril 1786 (Orig. en parch.) , émigra avec son frère en 1790, et 
mourut à l'armée de Condé; 

20 Pierre-Augustin-Frédéric-Joseph , dont l'article suit ; 

30 N... de Captan, mort jeune. 

V. Messire Pierre-Augustin-Frédéric-Joseph, chevalier de Captan, né le 2i juin 
-1 769 , fut baptisé le lendemain , et flt ses premières armes en qualité de sous-lieutenant 
à la suite , ou de remplacement, en la compagnie du chevalier de Beauretour, dans 
le régiment d Aunis-Infanterie , selon brevet du 29 juillet -1787. Il était, ainsi que 
son frère, sous la tutelle du chevalier de Captan, leur oncle, lorsqu'éclata la Révo- 
lution. Le Tribunal terrorisle de Saint-Sever, dont les excès, pour s'être fait sentir 
prématurément dans cette petite ville, n'en furent pas moins ridiges et impitoyables, 
décréta de prise de corps les frères de Captan, en -1790, et envoya 400 hommes de 
Saint-Sever pour assurer l'arreslalion des deux enfants. Surpris au point du jour 
dans le château de Monneins, et par une rude matinée d'hiver, Antoine et Joseph 



156 DU CHEYRON. 



DU CHEYRON, 

ÉcuYERS, CHEVALIERS, SEIGNEURS DU CHEYRON, LA MALÉTIE , LA BONNETTIE, LA 
DULGARIE, LA LOUBARIE, LE PAVILLON, LA GAUBERTIE, CLERMONT de BEAUREGARD, 
SAINT-VINCENT SUR L7SLE, FLAGEOLE, VERA, LA COMBE, LES BORDES, GRANDVAL, 
PALENQUE, LA RIVIÈRE, SARLIàC, EYVIRAC, SAINT-MARTIN d^AGONAC, PUY-DE-FOUR- 
CHES^ SAINT-GEORGES, VEYNAC, BEAUMONT, REBEYROLLE, CHATENIE, etc., etc.; - 
enPérigord, Bordelais, Saintongc, 



Armes : D'azur à S rocs d'échiquier d'or, posés % et 4, Supports : deux lions couchés , celui de 
senestre en barroque. (La branche aînée porte une couronne de comte, la cadette une 
couronne de marquis. ) Casque taré de front de 7 grilles ; cimier, une aigle au vol éployé, tenant 
en son bec deux branches croisées, l'une de palmier. Vautre d'olivier. Devise : Ccelum non 

SOLUM. 



Celte famille, noble d'extraction , tire son origine de la province de Périgord. Elle 
a été maintenue par ordonnance des Commissaires départis dans la Généralité de 
Bordeaux, et est inscrite dans V Indicateur nobiliaire du président d'Hozier, comme 
ayant prouvé légalement sa noblesse dans la branche de Beaumont et de Rebeyrolle. 

La généalogie suivante a été dressée sur ces divers titres , sur des notes qui nou» 
ont été communiquées par la famille, et sur quelques autres provenant des Archives 
de Bordeaux. 

La maison du Cheyron existe actuellement en trois principales branches, dont 
chacune a eu des illustrations. Malgré nos instances réitérées, Talnée et la cadette 
n ayant pas jugé à propos de compléter les documents que nous nous étions procurés, 
nous allons publier, nonobstant, les données qui suivent. 

Nous observerons que quelques généalogistes ont attribué à cette famille des rau- 
gués ou fers de lances momés, au lieu de rocs d'échiquier. Leur opinion vraie, ces 
meubles ne seraient ni plus ni moins que des fleurs de lys dont la pointe aurait été 
coupée. Néanmoins, nous fondant sur l'analogie du nom du Cheyron (qui, dans les 
langues méridionales, doit s'interpréter ainas de rochers) avec le terme héraldique 
rocy nous pensons qu'il faut rétablir les armes de cette famille comme elles se 
trouvent ci-dessus, et les bhsonner parlantes , c'est-à-dire faisant allusion au nom 
patronimique. Ajoutons que l'ancienne maison de Roquelaure porte, par la môme 
raison et par une semblable analogie, trois rocs d'échiquier dans son écusson. 

I. N DU Chet£oi<( eut deux fils, savoir : 

1» Guinot, dont l'article suit ; 



158 DU GHEY.RON. 

VI. Théophile du Chetbon, II* du nom , écuyer, conseiller du Roi au présidial de 
Périgueux, seigneur du Cheyron et de La Loubarie, épousa, par contrat du -14 
septembre -1647, Diane de Vincenot, demoiselle, fille de Jean de Vincenot et de 
demoiselle Claire Albert. Le 29 août -1667, il eut , ainsi que son frère putné, acte de 
la représentation de leurs titres de noblesse , à partir de Guinot du Cheyron , vivant 
en -1495, devant M. Pellot, intendant de la généralité de Guienne, lequel, par son 
jugement souverain rendu dans la ville de Périgueux, à la date ci-dessus, déclara les 
frères du Cheyron nobles d'extraction et issus de noble race et lignée , et ordonna 
qu'ils seraient inscrits dans le catalogue des gentilshommes de la sénéchaussée de 
Périgord. Théophile du Cheyron fit son testament le -10 février -169^, y nomma 
héritier son fils aîné, et mourut en -1695. De son mariage : 

io Bernard, dont Tarticle suit; 

îo Jean-Frédéric du Cheyron, prêtre; 

3° Jean du Cheyron, lieutenant dans le régiment d'Auvergne, puis capitaine dans le 
régiment de Normandie , mort sans laisser de postérité ; 

4" Jacques du Cheyron, écuyer, seigneur de Palenque et de La Bonnettie, épousa, par 
contrat du 6 novembre 1710, demoiselle Jeanne de Montagut, fille de François de 
Montagut, seigneur des Landes, et de demoiselle N... de Vincenot. Après avoir servi 
dans la maison du Roi , Jacques du Cheyron fit son testament en 1751, et laissa : 

Théophile du Cheyron, écuyer, seigneur de Palenque et de La Rivière, habitant la 
paroisse de Saint-Aigne en 1765, avait épousé, par contrat du 13 décembre 1750, 
demoiselle Marie de Bonmartin , fille de Pierre de Bonmartin et de demoiselle Marie 
de Vilotte. Il avait également servi dans la maison du Roi, et fut père de : 

a. Izaac du Cheyron, mort en 1773; 

6. N... du Cheyron, ) , . „ 

.-,-,. > demoiselles. 

c. N... du Cheyron, ) 

50 Théophile du Cheyron, seigneur de Veynac, marié : !<> à Mademoiselle N... Pasquct ; 
2o à Mademoiselle Henriette Saulnikr de La Fillolie, — et mort sans postérité. 

VII. Bernard do Chethon, II* du nom, écuyer, conseiller du Roi au présidial de 
Périgueux, seigneur du Cheyron et de La Loubarie et des domaines nobles de 
Sarliac, Eyvirac, Saint-Martin d'Agonac, Puy-de-Fourches et Saint-Georges, acquit 
une charge de conseiller-secrétaire du Roi, maison, couronne de France, et de ses 
finances , en la chancellerie de Guienne. Il épousa , par contrat passé le 50 mai 4697, 
demoiselle Jeanne pu Cluzel de La Chabrehie, fille de François du Cluzel, seigneur 
de La Chabrerie, et de demoiselle Françoise de Montozon. 

Bernard du Cheyron ayant été assigné à produire ses titres de noblesse, à la recher- 
che de 4696, fut déchargé de Fassignation qui lui avait été donnée à la requête des 
traitants, et maintenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. de La 
Bourdonnaye, intendant de Guienne, rendu à la date du 44 septembre 4705. fArch. 
de Bordeaux, ) Lorsque Tédit de 17^5 eut supprima' les charges de secrétaires du Roi 
pK's les chancelleries, Bernard du Cheyron fut taxé, en 4746, à 4,800 livres pour 



DU GHEYRON. 159 

£ivoir la faculté de jouir durant vingt années de ses biens nobles , sans être astreint à 
payer le droit roturier des francs-flefs. Mais sur sa requête , expositive de l'ancienne 
x^oblesse de sa famille , provenant d*une extraction véritable et non de l'acquisition 
i^'uDe charge de secrétaire du Roi , il obtint décharge de sa taxe , par décision du 
43onseil d'État du Roi, à la date du -12 avril n20. Il fit son testament le M février 
^•736, et fut père de : 

VIII. Théophile dtj Cheibon, IIP du nom, écuyer, seigneur du Cheyron, de La 
Jl^oubarie et de Yeynac, épousa , par contrat passé au mois d'octobre -1724 , demoiselle 
;f élronille Teilhet, fille d'Élie Teilhet, seigneur de La Vergnolle, et de Françoise 
IVfarlin. De ce mariage provinrent : 

io Pierre, dont Tarticle suit; 

2o Léonard du Cheyron , marié en 1772 à Elisabeth Bodin , mort sans enfants en Espagne, 

durant l'émigration, en 1794; 
3o Marc-Gaston du Cheyron, seigneur de Veynac, enseigne des vaisseaux du Roi. 

IX. Pierre du Chetbon de La Locbabie, d'abord capitaine dans le régiment de 
SaîDi onge, est mort maréchal de camp. Il avait émigré, et a laissé de son mariage, 
coritr*acté, en -1785, avec Jeanne de Mat : 

1 « Jean -Etienne, dont l'article suit; 

2* Théophile du Cheyron, mort sans postérité en Espagne, ea*-'année 1808; 
3o Anne-Marie du Cheyron, mariée au baron de Chastoigner (Eutrope- Alexis), chef 
d'escadron d'ètat-major, maire de la ville d'Angoulème en 1825. 

X*. Jean-Étienne du Chetbon, chef des nom et armes de sa famille, habite au 
cbâ.teau de Montleau, près Branne. Il a épousé, en -1825, demoiselle Jeanne- 
Dîppolyte DU Pébieb de L'Absa.x , dont : 

lo Jean-Baptiste- Alfred du Cheyron, lieutenant au 7* régiment de Dragons; 
2.0 Lodoïx du Cheyron; 

3o Marguerite-Emestine du Cheyron, mariée en 1850 à M. Hippolyte de Baritault du 
Carpia. 

BRANCUE DU CHEYROxN DU PAVILLON. 

^- Léonard du Chetbo.x, écuyer, seigneur de La Dulgarie, par le legs que lui en 
"^ Théophile I du Cheyron, son père , dans son testament du 5 juin -16^2, épousa, 
^^ Contrat du 42 avril -1624, demoiselle Sabine du Cluzel, fille de Pascal du Cluzel 
et de Marguerite de Gontrand. Il testa le 22 juillet -1645 , et laissa pour enfants : 

^'^ Pierre- Joseph, dont Tarticle suit ; 

^^ Pierre-Pascal du Cheyron, auteur du rameau du Cheyron de Beaumont et de Rebey- 
roUe, épousa Marguerite de Cuassarel en 1654, et mourut ab inUstat, laissant : 



l 



160 DU GHEYRON. 

Ëlie-Joseph du Gheyron, marié en 1693 à Elisabeth de Bankes, mort également ab 
intestat , père de : 

o. Pierre-Joseph du Gheyron de Chatenie, mort sans postérité, bien qu'il eût 

été marié ; 
6. Pierre du Gheyron, marié en 1749 à Marguerite de Gravier, mort, laissant: 

Joseph-Pascal du Gheyron de Beaumont, marié à Mademoiselle du Rœu de 
Marsaguet. 

Nota. Là s'arrêtent les renseignements que nous possédons sur ce 
rameau, dont le chef est établi actuellement à Mostaganem, en Algérie. 

VI. Pierre-Joseph du Chetron , écuyer, seigneur de La Bulgarie , de La Bonnettie 
et de Saint-Vincent-sur-risIe , transigea avec son frère le 48 Juin 4639. II épousa , par 
contrat du 25 juin 4685 , demoiselle Jeanne de La GAUBEEiis, veuve de N... Rochon 
de Saint-Félix depuis Tannée 4674, fille et héritière de Gabriel, seigneur de La 
Gaubertie et de Vera, et de madame Barbe de Chaumont. Pierre du Gheyron fit son 
testament le 47 mai 4720. Il eut de sondit mariage : 

lo Joseph-Pascal du Gheyron, principal héritier de sa mère , fut seigneur de La Gaubertie 
et de Vera, et mourut sans postérité en 1761. n avait épousé , par contrat passé le 9 
septembre 1705 , Mademoiselle Marguerite Trevey de Gharmail; 

2o Jean, ou Jacques-Joseph, qui a continué la descendance. 

VU. Jean ou Jacques- Joseph du Cheteon, seigneur de La Bulgarie et du Pavillon, 
puis de La Gaubertie, de Vera, de Clermonl de Beauregard et de Flageole , après la 
mort de son frère aîné, épousa, par contrat du 4 mars 4720, demoiselle Marguerite 
de Feletz, fille de Charles de Feletz dlssoudun et de dame Antoinette de L'Estrade 
de La Gousse. Il est mort en 4769, laissant : 

{o Pierre-Joseph-Pascal- Vincent du Gheyron du Pavillon de Saint -Vincent, capitaine au 
régiment de Guienne, tué au Ganada en 1755; 

2o Raymond, dont Tarticle suit; 

30 Jean-François, dit le chevalier du Gheyron du Pavillon, chevalier de Tordre royal et 
militaire de Saint-Louis, et capitaine des vaisseaux du Roi, tué abord du Triomphani, 
vaisseau de 80 canons, qu*il commandait, le 13 avril 1782. Ses connaissances navales 
lui ont attiré une réputation méritée, qu'il justifia, du reste, de son vivant. G*est à 
lui qu*est due l'invention des signaux nautiques encore en usage chez la plupart des 
nations de l'Europe. La famille du Gheyron a conservé une lettre autographe que 
Louis XVI adressait au chevalier du Pavillon, lorsque celui-ci se disposait à mettre 
en mer pour sa dernière campagne. En voici les termes : 

« Monsieur le chevalier du Pavillon, 

» Je vous fais cette lettre pour vous dire que, si pendant le combat, des événe- 
» ments que je dois prévoir portaient Monsieur le chevalier de Fautras, par Tanciennetô 
> de son grade, au commandement de mon vaisseau la Bretagne, mon intention est 
» qu'il vous remette ledit commandement, que vous le preniez, que vous ordonniez 



I 



DU CHEYRON. 161 

» les signaux, les manœuvres et tous les mouvements à faire, jusqu'à ce qu'après 
» Taction il puisse être pourvu au commandement général de l'armée et à celui de 
» mon vaisseau. 

• Et la présente n'étant à autre fin , je prie Dieu qu'il vous ait. Monsieur le cheva- 
■ lier du Pavillon, en sa sainte garde. 

» Écrit à Versailles, le premier jour de juillet mil sept cent soixante-dix-huit. » 

St^fi^ : « Louis. » 

40 Joseph du Gheyron, ancien lieutenant au régiment de Normandie, seigneur de La 
Dulgarie, marié, le 5 mai 1769, à demoiselle Marguerite de Bannes, a formé le rameau 
clit de La Bulgarie, représenté de nos jours par son fils, provenu dudit mariage : 

A. François du Cheyron du Pavillon de La Dulgarie , baptisé le 18 juillet 1773, ancien 
officier de marine, ancien émigré, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, marié : !<> à N... demoiselle de La Mothe, morte sans postérité; 2© à N... 
demoiselle de Cremoux, dont : 

a. Léon du Gheyron du Pavillon de La Dulgarie, marié à Mademoiselle db 

Bercy; 
6. Alphonse du Cheyron du Pavillon de La Dulgarie, capitaine-adjudant-raajor 

au 14« régiment de ligne; 

c. Hélène du Cheyron du Pavillon de La Dulgarie ; 

d. Marie du Cheyron du Pavillon de La Dulgarie, mariée à M. Guillaume de La 
Bardonnie. 

B. Louis du Gheyron du Pavillon de La Dulgarie , tué à la journée des Arospiles , 
près Salamanque, à la tête d'un bataillon du 66e régiment d'infanterie, dont il 
était le commandant. 

S^ Pierre-Joseph-Pascal du Cheyron du Pavillon , chanoine de l'église-cathédrale de 
Périgueux, puis grand-vicaire de Monseigneur de La Roche-Foucauld , évoque de 
Saintes , fut déporté sur les pontons de Rochefort durant la Révolution. 

^III. Raymond du Chetboi<( du Pavillon, seigneur de La Gauberlie etde Vera, 
^^î^n capitaine au régiment de Picardie, épousa, par contrat du 7 j'anvier -177-1, 
^'^fDîselIe Catherine du Reclus, dite mademoiselle de Cablanc, fille d*Élle du 

^^^us, chevalier, baron de Gageac, seigneur de L'Espinasse, Mucidan, Sainl- 
^i^tne, La Thuiilière, Chandost, Cablanc, et de dame Marie-Élisabelh de Roche de 

. ^ÏTocquc, sa seconde femme. Raymond du Cheyron fit son testament le 6 janvier 
^* ^'j et eut de sondit mariage : 

. ^*^ ^^[. François du Chetbon du Pavillon de La Gaubebtie, marié, par contrat du 6 

, **ï^t -1799, à demoiselle Jeanne-Antoinette-Laurenline-Eustoquie de Souillac, d'une 

^ ])]us grandes fomiiles de France , dont la descendance karlowingienne se trouve 

^^ S fiée par V Histoire du Languedoc, fille de très-haut et très-puissant seigneur 

, ^^^^ire Jean-Georges, marquis de Souillac, seigneur de Bardou, Bridoire, Mont- 

^^^^c, etc., et de dame Pauline-Lucrèce de Jouberl. 

du Pavillon représenta deux fois le département de la Dordogne, de 4846 à 

21 



162 DU CHEYRON. 

-1 823 , à la Chambre des Députés , (Il partie de celle surnommée V Introuvable , et est 
mort, le -15 août -I8D^, âgé de 57 ans, dans son château de La Gauberlie. Il est 
inhumé dans le cimetière de la paroisse de Clermont. De son mariage sont provenus 
quatre enfants , savoir : 

lo Jean-Ludovic, dont l'article suit; 

2*> Marie-Déodat du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie , ancien officier de la marine 
royale, allié, le 20 mai 1828, à Mademoiselle Antoinette-Cécile de Lestrange, fille 
du marquis de L'Estrange et de Madame Adélaïde Green de Saint-Marsault, dont : 

A, Marie- Antoine- Albert du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie; 

B, Marie-Louis-Charles du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie; 

C, Marie-Joseph du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie ; 

D, Marie-Alfred du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie; 

E, Charlotle-Françoise-Nathalie du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie , mariée, le 
17 avril 1849, à Louis, marquis de Foucauld; 

F, Marie-Catherine-Gabrielle du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie, mariée, le 
1er avril 1856, à M. Etienne d'Arche; 

G, Marie-Eustoquie du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie. 

30 Adolphe -Jean du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie, prêtre et chanoine de Téglise- 

cathédrale de Périgueux ; 
40 Catherine-^'athalie du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie, religieuse au couvent de 

la Miséricorde, à Bergerac, y décédée le 20 septembre 1852, à l'ûge de 52 ans. 

X. Jean Ludovic du Chetbon du PiviLLOPi de La Gaubebtie a épousé, en -1835, 
mademoiselle Joséphine de Bellot, fille de M. N... de Bellot et de N... de Ségur. 
De ce mariage : 

fo Déodat du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie; 

2o Paul du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie ; 

30 Xavier du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie; 

4" AloYs du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie ; 

50 Marie du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie, alhée, le 7 août 1855, à M. Edmond 

de La Tour; 
6« Louise du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie ; 
70 Antoinette du Cheyron du Pavillon de La Gaubertie. 



f 



DE BRIANÇON. 163 



DE BRÏAIVÇOIV, 



^'OBLES , MESSIRES , ÉCUYEHS , CHEVALIERS , SEIGNEURS , DONZELS DE BRIANÇON ; — BARONS DK 

BRUNÇON et de MONTCUCQ; —seigneurs de LA MOTHE, SAINT-MARTIAL -DE-DRÔNE, 
LE RIVAL, LE PIERRAIL , LES LAMBERTS, LA VIGERIE, PERROU, MAUZAC , PESSIEAUX, 
MARGUERON, PRIGONRIEUX, etc., etc.; — en Périgord, sénéchaussée de Bergerac; en 
Bordelois, Bourgez, etc, etc. 



Armes : De gueules, à S fasces ondées d*or. Couronne de comte; supports : deux griffons. 



La maison dcBriançon, dont on voit rétablissement en Périgord depuis près de 
c:inq siècles, est d'ancienne chevalerie. Son nom, qui s*e.st écrit différemment 
Drianssom et Brianson, rappelle celui de Tune des plus illustres familles de France 
CDriginaire du Dauphiné , tandis qu'une tradition constante lui assigne le même point 
<Je départ, sans préciser l'époque de la séparation des deux branches mères. 

Si les Briançons périgordins sont étrangers à notre province, ils y sont venus 
Immanquablement durant cette longue période de guerres et de dissensions qui, sur 
la Dn du moyen ège, ensanglanlèrent nos régions méridionales, transplantèrent si 
souvent les familles loin de leur berceau. Mille exemples sont là pour attester de 
semblables événements; et bien que l'historien doive toujours se tenir en garde 
^1s-à-vis d'une tradition , il ne saurait la repousser totalement lorsque des analogies 
cJe noms la confirment. 

Quoi qu'il en soit , la maison de Briançon comptait parmi les plus considérables du 
Périgord sur la fin du XIV* siècle, puisqu'elle y possédait un château portant son 
nom , et que ses membres prenaient des qualiflcations de chevalerie , ce qui résulte 
des titres que cette famille a conservés à partir de Tan -14^5. 
* Gomme corollaire des idées que nous venons d'exprimer, nous allons établir quelques 
données relatives à la maison de Briançon de Dauphiné. 

Le Briançonnois, dit Chorier, fut primitivement habité par les Brigances; leur ville 
portait le nom de Brigantio, d'où est venu dans la suite Briançon. Quelques auteurs 
ont cru que le château de Briançon (fort Briançonnet) avait donné son nom à la 
niaison de Briançon en Dauphiné , noble et féconde en hommes illustres , qui ne 
cède à aucune l'avantage de l'ancienneté. (Mobéri , Chobier, Hist. du Dauphiné,) 

Laurent de Briikçon fut recteur de l'Université de Valence l'an -H56, et devint 
depuis un des meilleurs avocats du Parlement de Grenoble. II composa, en langue 
du pays, un poème qu'il nomma Le Banquet de La Feye, flbidj 



{ 



1» DE BRIANÇON. 

Aymon de Bbunçon fut tiré en MIS de la solitude de la Chartreuse, où il était 
religieux, pour gouverner l'église de Tarenlaîse, après l'évoque Pierre que sa piété a 
fait mettre au nombre des saints. Il assista, Tan -mo, au concile de Latran. Étant à 
Pavie en -Il 86, il obtint de l'empereur Frédéric !•' des privilèges pour son église , qui 
furent confirmés par Henry VI en -H96. Il vivait encore en ^2^0. (Ihid,) 

Dans le siècle suivant, un Guillaume de BaiANçorf , aussi chartreux , ayant été élu 
archevêque d'Embrun (-I29I ) , refusa par humilité d'accepter cette dignité, fibid.j 

Bymery de Bbunçon portail pour armes, en ^23^, une herse en pal. Sa postérité 
en fit une croix et prit : D'azur, à la croix d'or. (Choriee , Hisl. du Dauphiné. ) 

Eudes, Guillaume et Aymon de Briançon, ses trois fils, échangèrent, l'an -1294, 
leur château de Bellecombe, appelé la Clef et la Garde du Dauphiné, avec le dauphin 
Humberl I , contre son château de Varces. flbid.J 

Pierre de Briançon, seigneur de Saint-Ange, se distingua par son mérite dans les 
guerres de religion, et mourut en -1605. flbid.J 

C'est tout ce que nous savons de cette illustre famille , qui existait à l'époque de la 
Révolution en la personne de M. N... de Briançon, émigré, fils de François de 
Briançon, porté sur la liste d'émigration de la municipalité de Grenoble. 

Avec plus de fondement, ou plus rationnellement peut-être, on pourrait penser que 
les Briançons de Périgord sont sortis de la maison de Brancion, connue en Bourgo- 
gne dès Tan -1000, et qui porte : D'azur, à 3 fasces ondées d'or. Le rapport des 
armes des deux familles donnerait à entendre que Briançon n'est qu'une altération de 
Brancion , altération subordonnée à l'idiome méridional , et qui aurait pu se commettre 
dès des temps fort reculés. 

La maison de Briançon de Périgord a été maintenue noble pendant les première et 
seconde recherches. fCab. de l'auteur.) Elle pl'ouve, par titres en forme, une 
filiation non interrompue depuis l'an ^4^5; elle a contracté constamment ses alliances 
parmi des familles nobles, et s'est consacrée exclusivement jusqu'à nos jours à la 
carrière des armes. 

I. Arnaud de Briançon, I*' du nom, donzel du château de Briançon, en la paroisse 
de Yerteillac, vivant en 44^5, fut père de deux fils : 

lo Eymery ou Aymeric, dont l'article suit; 

2® Pierre de Briançon, lequel, avec son frère aîné, rendit Iiommage, après la mort de 

leur père, àmessire François de Salignac, baron de Yerteillac, le 3 mars 1416 ^v. sU), 

de certains fiefs qu'ils tenaient de ce dernier. 



166 DE BRIANÇON. 

passé dans la maison noble de La Tour de Monlbrelon , juridiction de Pessac , le 5 
novembre ^ 588, avec demoiselle Jeanne de Fatolles, dame dePerrou, en la paroisse 
de Rouiliac, juridiction deMontcucq, sénéchaussée de Périgord, morte sans enfants 
vers ^594; 2Me V avril -1619 , Jeanne d*Alba, fille de Daniel d'Alba, seigneur de La 
Gironnie et de LaBirondie, en la paroisse de Pomport, laquelle testa le 26 décembre 
-1655, et mourut au mois de juillet ^665, laissant : 

l© Pierre de Briançon, ceuyer, mort en 1650; 

20 Jean , qui a continué la postérité ; 

30 Daniel de Briançon, écuyer, sieur du Rival. Il était âgé de 70 ans, lorsqu'il fut con- 

.voqué au ban des nobles de l'Élection de Sarlat, en 1693. (Cab, de l'auteur,) Le 21 

février 1698, Daniel de Briançon fit registrer ses armoiries dans l'Armoriai général de 

France, registre Guienne, et les déclara telles que nous les avons inscrites ci-dessus. 

(Ibid.); 

40 François de Briançon, sieur de Mauzac, habitant en la paroisse de Verteillac. Mar- 
guerite Bureau, damoiselle, sa vouve, eut acte de la représentation de ses titres de 
noblesse au mois de décembre 1666, devant M. de Montauzon, subdélégué; 

5« Esther de Briançon, alliée, le 26 février 1651, à Jean Guy, sieur du Coral; 

60 Magdeleine de Briançon, mariée à N... de Boulède, sieur de La Roque. 

VL Noble Jean de Briançon, écuyer, chevalier, seigneur de Mauzac et de Perrou, 
y habitant, épousa, le ^5 août ^649, Marguerite de Pinaud, fille de Michel de 
Pinaud, écuyer, sieur de Galmoux , et de dame Isabeau d'Augeard. Le ^4 novembre 
4 652 , le prince de Conty lui octroya des lettres de sauvegarde pour sa maison noble 
de Perrou , conçues dans les termes suivants : 

« Le Prince do Conty, prince du sang, pair de France, gouverneur et lieutenant général 
» pour le Roy en Champaigne , etc. ; 

» Nous deffendons très expressément à tous chefs , capitaines et conducteurs de gens de 
» guerre, tant de pied que de cheval , qui sont sous le commandement de Monsieur le Prince, 
» nostre frère, de loger, prendre, fourager, ny enlever aucuns biens, vivres, autres choses 
» généralement quelconques, dans la maison noble de Perrou, appartenant au sieur do 
» Perrou, à peine aux cavalliers, soldats, do punition exemplaire, et aux officiers d'en 
» répondre en leur nom ; à la charge que ledit sieur de Perrou ne se meslera d'aucune chose 
» contre notre service. Fait à Bordeaux, etc. Signé A. de Bourbon; et plus bas : Par Monsei- 
» gneur : Rayneau. » 

Au mois de décembre \ 666 , Jean de Briançon eut acte de la représentation de ses 
titres de noblesse devant M. de Montauzon, subdélégué à Périgueux de M. Pellot, 
intendant de Guienne. Il était âgé de 75 ans, lorsqu'il fut désigné, en 4692, pour servir 
au ban noble de rÉlection de Sarlat, et paya, le 40 août 4694 , nne somme de 62 
livres pour le montant de la contribution par lui due par rapport au ser>1ce personnel 
du ban et arrière-ban , dont il était tenu envers Sa Majesté à cause de sa maison noble 
de Perrou et de divers fiefs qu'il possédait. Assigné à produire ses litres nobiliaires 
devant l'Intendant de Guienne, lors de la recherche de 4696 et années suivantes, 



DE BRIANÇON. 167 

Jean de Briançon fut maintenu dans sa noblesse de race par ordonnance des com- 
missaires départis. 11 fil regislrer ses armes telles que dessus à l'Armoriai général de 
tfuienne, le ^i février ^698 fCab. de VauteurJ, et les 6 avril -1666 et -H décembre 
^70S, fit deux testaments olographes dans lesquels il nomma ses enfants vivants et 
cjécédés ; déclara être de la religion protestante , et légua aux pauvres de ce culte la 
^lomme de 20 livres. De son mariage étaient provenus : 

lo Pierre, dont l'article suit; 
2o Jacques de Briançon , 



o. rp. *ux 1 T> • i morts peu après 1666; 

3o Timothée de Briançon, ) v f 

4» Anne de Briançon, épouse d'Élie Royère, ministre, aveclequel elle sortit du Royaume 

après la révocation de TÉdit de Nantes. Elle fut mère de deux filles, l'une desquelles 

mourut en pays étranger; l'autre, rentrée en France, se retira dans le couvent des 

dames de la Foi, à Bergerac ; 

5o Jeanne de Briançon, alliée à noble Matliieu de Bideran, écuyer, seigneur de La 

Monzie, vivante en 1710; 

6» Marthe de Briançon, décédée avant son père, et sans alliance; 

To Magdeleine de Briançon, alliée à Pierre de Chapelle, seigneur du Bourg, morte avant 

son père, laissant une fiUe; 

3o Marie de Briançon , épouse de Pierre de Poulard do Roches , écuyer, seigneur de La 

Bertinie. 

Vil . Pierre de Bbiançon, !!• du nom, écuyer, seigneur de Perron, fut marié , par 
contr^a.t du 3 février -1685, à demoiselle Judith de Mallepeade , fille de Hélie de 
Malloprade, seigneur de Caussinat, et de Marie Geneste. Il fit enregistrer ses armoi- 
'^^s > telles que dessus, à l'Armoriai général de Guienne, le 2^ février ^698 (Cab. de 
Ta-i^^^air^, mourut avant son père , et laissa : 

1. «^ Louis, dont Tarticle suit; 

^** Jacob de Briançon, écuyer, capitaine au régiment de Condô, tué à Parme le 19 juin 
1734, était marié et père de deux enfants; savoir : 

A, Louis-Baptiste de Briançon, chevalier, seigneur du Rival; 

B. Jean-Baptiste de Bri^^çon, chevalier, soigneur des Lamberts, ancien premier 
capitaine commandant au régiment de Condé -Infanterie , chevalier de l'ordre royal 
et miU taire de Saint-Louis. Il assista, ainsi que son frère, à l'assemblée de la 
noblesse de la sénéchaussée de Bordeaux, tenue en 1789. (Cab, de V auteur.) 

^^ Pierre, chevalier de Briançon, Ueutenant de grenadiers au régiment de Condô, mort 

le 13 octobre 1734; 
^^ Marie de Briançon ; 
^^ Marguerite de Briançon, alliée à Prosper Durège, sieur de Vigoureux et de Ribebon. 

^ïll. Louis DE BwAHçoN, TI« du nom, seigneur de Perrou, baron de Montcucq, 
P^U^^^ le 49 juin n^9, Jeanne de Cassieux, dame de Pessieaux , en la paroisse de 
'^^Ronrieux, au duché de La Force. II fil son testament au mois d'octobre -1758 , et 
^^ï^Oaa ses enfants, savoir : 



168 DE BRIANÇON. 

1® Louis, dont Tarticle suit; 

2o Louis II de Briançon, capitaine au régiment Royal-Comtois, chevalier de l'ordre royal 
et militaire de Saint-Louis, émigra en 1790, et mourut sans enfants de Marie de 
Séour, son épouse, après avoir légué tous ses biens à Pierre-Louis de Briançon, dont 
nous parlerons plus bas. Marie de Ségur fut emprisonnée à Bergerac, pendant la 
Révolution, le 28 thermidor an II, et n'obtint sa liberté qu'en acceptant de la muni* 
cipalité de ce heu un certificat de civisme, le 26 nivôse an III; elle vivait, et était 
veuve depuis peu, en 1796; 

30 Elisabeth de Briançon, alliée, le 16 août 1752, à noble Pierre -Joseph de Bonhore , 
seigneur de La Mothe, en Périgord ; 

40 Marguerite de Briançon , mariée à noble Jean-Baptiste de Gorsse des Égrons ; 

50 Marie I de Briançon, religieuse dans la communauté de la Visitation, à Bordeaux, à 
laquelle son père constitua 6,000 livres; 

60 Jeanne-AngéUque de Briançon , 



n^ xr ir A n ■ i mortos avant 1748. 

70 Marie II de Briançon, ) 

IX. Louis DE Briançon, III* du nom, écuyer, seigneur de Perrou, lieutenant au 
régiment de Bassigny, fut marié, par contrat du 4 août ^47 (mariage solennisé le 
2 novembre -1748), avec Magdeleine-Victoîre de Digeon de Monteton, fille de messire 
Pierre de Digeon, écuyer, seigneur de Monteton, en Agenois, et de Bidasse, en la 
paroisse de Pessac, et de dame Elisabeth de Ségur. II eut de cette union : 

fo Louis de Briançon, écuyer, né le 21 juillet 1749, mort au château de Perrou, dans 
le mois d'octobre 1772, à l'âge de 23 ans, après avoir servi aux Grenadiers de France 
jusqu'à leur licenciement. 11 venait d'être désigné pour commander une compagnie 
dans un régiment de Dragons ; 

2» François-Léonard, qui a continué la descendance; 

30 Jeanne de Briançon, alliée, le 7 avril 1771, à Simon de Madaillan de Montataire, sei- 
gneur du Cause ; 

40 Marie-Élisabeth de Briançon, mariée, le 11 juillet 1771, à noble Jean de La Barde, 
seigneur dudit lieu , de Sallebrune et de La Mothe, dont elle eut des enfants; 

50 Suzanne de Briançon, morte à Sainte-Foy, le 26 août 1838; 

60 Marie-Rose de Briançon, aUiée à Pierre-Marie de Boudet de Montplaisir, sieur de 
Cionort, décédé au mois d'août 1829, fils de messire Jean de Boudet de Montplaisir, 
écuyer, ancien mousquetaire noir de la garde du Roi (1758), avocat en la Cour de 
Parlement de Bordeaux (1780) , dont : 

Bertrand de Boudet de Montplaisir, né au Fleix, le 2 mai 1802, membre du Conseil 
Général de la Dordogne. 

70 Magdeleine-Victobre de Briançon , alliée, le 25 pluviôse an VI, à Bertrand Carrier du 

Roc; morte sans enfants; 
80 Marie-Ëlisabeth de Briançon, mariée en 1798 à M. ÉUe La Burthe. 

X. François-Léonard de Bbunçon, seigneur, baron de Montcucq, de Perrou et du 
Pierrail , chevalier de l'institution du Mérite Militaire , entra au service dans le régi- 
ment d'Aunîs au mois de février n66; sous-lieutenant au mois de juin n67, lieute- 
nant en i 774 , capitaine en i ISi , il se retira dans ses terres Tannée suivante. Le baron 



DE BRIANÇON. 160 

^ii Briaaçon éinîgra à Coblentz au mois de mars ^92. Cantonné à Mayence , il servît 
à Tarmée des Princes en qualité de fourrier dans la Compagnie de Guienne-Infanlerie, 
jusqu'au licenciement de Tarmée du duc de Bourbon à Malmedy, et rentra en France 
le U juillet ^801. Le baron de Briançon fut reçu chevalier de Tinstitiition du Mérite 
Wilitaire, le 25 février ^8n, comme le constate un certificat de Jean-François du 
S^ont du Chambon , ancien capitaine d'infanterie, chevalier de Tordre royal et militaire 
de Saint-Louis , et décoré de la croix de Saint-Lazare. U a laissé de son mariage, 
contracté le 8 avril ^82 avec dame Marguerite de Roches, dame du Pierrail, près 
Sainle-Foy, fille de messirc François-Pierre de Roches, écuyer, ancien capitaine 
d'infanterie, et de Jeanne de Bergeon , actuellement vivante, et âgée de 9^ ans : 

lo Pierre-Louis, dont l'article suit ; 

2o Pierre- Louis-François-Jean- Clément-Numa, chovalier de Briançon, né le 2 octobre 
1802, a eu en partage la terre de Perron, qu'il a vendue, par acte du 11 septembre 
1829 , au chevalier de Madaillan de Montalaire, son cousin germain, il a épousé, le 
29 octobre 1833, Jeanne-Magdeleine de Gorsse des Égross, fille d'Izaac-Henry de 
Gorsse des Ëgrons et de Magdeleine-Victoiro de Madaillan de Montataire du Cause. Do 
cette union : 

A. Louis-Henry de Briançon, né le 8 décembre 1845 ; 

B, Magdcleine-Victoire-Éléonore de Briançon, née le 20 décembre 1834. 

3<> Marie-Jeanne-Clémentine de Briançon, alliée, le 5 novembre 1805, à Jean, chevalier 
de Tauzia de Litterie, ancien officier au régiment de Chartres-Dragons; décédée le 6 
juin 185C, laissant: 
Paul de Tauzia de Litterie, né le 17 mars 1809, marié à Nelly de Malleprade de 

Gaussinat, le 20 septembre 183G; 
Fi-ançois-Léonard-Gustave de Tauzia, né le 27 février 1813, marié, le G avril 1847, à 

mademoiselle Maric-Jenny de Madaillan de Montataire, dont point d'enfants; 
Magdeleine-Éléonore-Athénaïs de Tauzia, née le 9 novembre 1806, mariée, le 13 
mars 1829, à Jean Fourcaud de Monmey. 

Xl . Pierre-Louis, baron de Bbia^nço?! du Piebrail , maire de la commune de Mar- 
gueron, canton de Sainlc-Foy-La-Grande, le 22 mai ^8^2, a présidé, en ^827, le 
^ollég^ électoral de Libourne , en vertu d'une ordonnance royale du 5 novembre de la 
™^rno année La Révolution de juillet le trouva maire de Margucron en ^830 ; mais 
**"^^*riîstrateur inflexible devant la loi du plus fort, M. le baron de Briançon crut de 
^^ honneur de ne pas placer au-dessus de sa conscience et de ses serments ni les 
niisoos politiques ni môme l'intérêt public. Il fut suspendu de ses fonctions adminis- 

''îmves pour refus d'obéissance au nouveau gouvernement, par un arrêté de l'autorité 
^^>P6nîçurc, en date du 10 août ^850, que lui signifia l'adjoint de Margueron le ^5 

^ ^^<^me mois. M. le baron de Briançon écrivit alors la lettre suivante à M. Belliquet, 

^^s^préfet de Libourne délégué : 

« Monsieur, 
* ^"^otre arrêté du 10 août, ([ui me suspend des fonctions de maire de la commune de 

22 



170 DE BRIANÇON. 

» Margueron, fonctions que je remplissais avec zèle depuis dix-huit ans, vient de m*ètre 
» signifié par M. Vincent, adjoint de cette commune; aussi, Monsieur, me conformant à vos 
» ordres me concernant , je viens de mettre à la disposition de M. Vincent tous les papiers 
» relatifs à la Mairie , que vous m'ordonnez de quitter provisoirement et que je quitte pour 
» toujours ! Que les souverains qui veulent rester sur leur trône choisissent des fonctionnaires 
» fidèles à leurs serments!.,. 

$ Votre arrêté , Monsieur, vous a été dicté par l'honneur et le devoir, et c'est par ces mêmes 
» principes que j'ai dû le provoquer. Cela ne m'empêchera pas, Monsieur, d'avoir pour vous 
» la plus haute considération, avec laquelle, etc., etc. 

» Au Pierrail, le 15 août 1830. » 

Voici la réponse que reçut le surlendemain M. le baron de Briançon : 

• Monsieur, 

» J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire pour m'annoncer que vous 
» aviez remis vos fonctions entre les mains de l'adjoint de la Mairie. 

» J'ai vu avec satisfaction que vous aviez bien jugé de moi. Vous avez pensé que les mesures 
» que me commandaient d'impérieuses circonstances n'ont été dirigées que sur le maire de 
» Margueron et non sur Monsieur de Briançon, dont j'honoi-e le caractère et les généreux 
» sentiments. 

» Je regrette. Monsieur, de ne plus vous avoir pour collaborateur; ces regrets sont moins 
» vifs, puisque vous m'assurez que je conserve votre estime. 

» Veuillez, Monsieur, agréer, etc. Signé : Belliquet. » 

M. le baron de Briançon fut bientôt après accablé de tracasseries de toute sorte. 
Mais la plus singulière, et celle dont il se défit le plus facilement, fut celle qui 
tendait, par ordre de rautorité, à faire disparaître les fleurs de lys surmontant les 
girouettes de son cbùteau du Pierrail. Éluder une mesure non pas seulement admi- 
nistrative, mais politique, pouvait paraître véritablement impossible. M. le baron de 
Briançon en vint à bout au moyen de la lettre suivante, qui demeura sans réponse : 

Lettre que M. Louis de Briançon, maire de Margueron, suspendu de ses fonctions, a écrite à 
M. Pauvert, le remplaçant, sur la communication,, qu'il lui avait faite, par la voie de son 
adjoint, de deux circulaires de MM. Barthe et Montalivet, relatives aux fleurs de lys. 

« Monsieur, 

» J'ai lu et relu avec la plus grande attention les deux circulaires que vous m'avez 
» envoyées, l'une de M. Barthe, ministre de l'instruction publique , et l'autre de M. Monta- 
» livet, ministre de l'intérieur, relatives aux fleurs de lys. Je sais fort bien apprécier cette 
» communication de votre part, et vous en remercie; je n'y ai vu que les lys des lieux publics 
» proscrits..... Ayant cessé mes fonctions, mon habitation est rentrée dans la classe des 
» maisons particulières, et, dans ce cas, mes girouettes ne peuvent être comprises dans 
» cette proscription. 

» Mes lys ont traversé le Directoire, le Consulat, le Consulat à vie, l'Empire, et personne 
» ne les a trouvés extraordinaires, pas même le grand Napoléon !..... 

« Cependant, Monsieur le Maire, si mes girouettes, ou plutôt leur forme, sont uu obstacle 
» au bonheur et à la tranquillité de votre commune et de nos contrées, vous n'avez qu'à me 



DE BRIANÇON. 171 

• donner des ordres écrits , je suis prêt à m'y conformer. Fonctionnaire suspendu par une 
m force majeure, je me regarde et dois me regarder comme prisonnier et me conformer aux 
m lois et ordomiaDces de la France créées ou à créer pendant que je Thabiterai. 

» Ainsi, Monsieur le Maire, vos ordres me seront sacrés, et n'en recevrai que des autorités 
m compétentes. 

» Veuillez me dire, si les lys doivent disparaître, quel est l'emblème adopté en France? Si 
» c'est le coq ou le bonnet? car je désire garder des girouettes! Il est bon de savoir d'où tient 

a» lèvent! 

» Agréez, etc., etc. 
» Le 14 mars 1831. » 

A partir de sa destitution, M. le baron de Briançon rentra complètement dans la 
^^'ie privée. De ^830 à ^848, il ne prit aucune part aux élections, et, refusant toutes 
JToDctions assermentées, s'occupa exclusivement d'agriculture et d intérêts locaux. 
<D'esl à lui qu'est dû l'établissement du chemin de grande communication de Salnte- 
K^oy à Duras n» 52, pour la confection duquel il fut désigné commissaire spécial par 
m. Sers, préfet de la Gironde, occasion dont M. le baron de Briançon profita pour 
^^ire d'immenses et onéreux sacrifices, en même temps qu'il se dévouait au bien 
23ublic par une surveillance incessante et pénible de quatre années 

Nommé de nouveau maire de Margueron par M. le préfet Haussmann, M. le baron 
dJe Briançon a réuni à ce litre flatteur ceux de président de la Société cantonale pour 
1 ^instruction primaire dans le canton de Saintc-Foy; vice-président de la Société 
1 hippique de Lâbourne, distinction qu'il doit à sa qualité d'ancien éleveur et aux 
I^rogrés qu'il a fait faire à l'amélioration de la race chevaline dans cette contrée; vice- 
iprésident de la Société consultative, puis membre du Conseil du même arrondis- 
cs^ment. 

lia épousé, le 8 Juillet ^8i5, mademoiselle Suzanne-Marie-Catherine de Tauzia 
v^B Flaujagoes, décédée le i I août ^855, dont est provenu : 

Jean-Léonard-Louis de Briançon, né le 8 avril 1814, marié, le 15 novembre 1842, à 
mademoiselle Jeanne-Emilie d'Aaiboix de Larbont. De ce mariage : 

A. Pierre-Louis-Henry -Roger de Briançon, né le 20 novembre 1843; 

B. Jean-Baptiste- Victor -Eymeric de Briançon, né le i«r mars 1845. 

Nota. Indépendamment de sa comparution à l'Assemblée de la noblesse de la sénéchaussée 
c^ Guienne tenue à Bordeaux, et dont nous avons parlé ci-avant, la maison de Briançon a 
^té représentée par deux de ses membres à la réunion des gentilshommes qui eut lieu à 
^ùnte-Foy, le 27 janvier 1789. Parmi les signatures des nobles présents ce même jour à la 
délibération du corps de la noblesse de Sainte-Foy et pays de nouvelle conquête, on remar- 
que, en effet, les suivantes : Briançon, Briançon fils. 



172 DE SOYRES. 

AAAA/\AAA/\/^AA/^A/v^-ny^yvvy^y^/v^JV^/^^^ 

DE SOYRES, 

En Albrei, Bordelais, Entre-deux-Mers , Condomois, bazudois, etc. 



Armes : D'argent, au phénix de sable sur son immortalité de gueules, accompagné en chef d* un 
soleil senestré d'une étoile, le tout du même. 



Famille noble et ancienne établie depuis longtemps à Bonglon, en Bazadois, dont 
la généalogie a été imprimée dans l'Armoriai de MM. d'Hozier et dans le Dictionnaire 
de La Chesnaye des Bois. Sa filiation, relevée sur titres par le Juge d'armes de 
France , est établie comme suit : 

I. Jean de Sotbes, écuyer, est mentionné défunt dans le testament de Jean de 
Soyres, son oncle, prôtre hebdomadier de Féglise Saint -Vincent du Mas-d'Agenois, 
fait le ^8 juillet ^529. Ce môme acte nomme le flls de Jean de Soyres : 

II. Georges de Sotres, écuyer, seigneur de la maison noble de Béziade, testa le 
26 mars ^568, et mourut avant le 50 janvier ^57^, laissant de son épouse , Jeanne dd 
Lau ou du Laub, remariée depuis avec Bérard de La Barre, écuyer : 

ni. Jérémie de Sotres, écuyer, qui épousa, en avril ^588, Jeanne Mabtinead, 
morte avant le 29 décembre ^625, fille de Jean Martinean, sieur de Fonlgrave, et de 
Philippe Chassa rel. De ce mariage : 

1® Gérard de Soyres, écuyer, prouva par témoins cette qualité, dans une enquête faite 
devant le juge de la prévôté royale d'Entre-dcux-Mers, le 28 juillet 1627. Il testa le 23 . 
avril 1621, voulut être enterré dans l'église de Bouglon-Vieux, et mourut sans enfants, 
bien qu'il eût été marié ; 

2o Etienne, dont l'article suit. 

IV. Etienne de Soyres, écuyer, fut déclaré noble et issu de noble race, par arrôt de 
la Cour des Aydes de Bordeaux, le 5 septembre ^660. Il testa le ^0 février ^66^, et 
laissa de son mariage, contracté le 27 décembre ^654 avec Jeanne de Mothes, fille 
de Jean de Mothes , capitaine , et de Marie Metge : 

V. François de Soyres , écuyer, sieur de Jourdan et de La Peyre, testa le 6 avril 
^684. Il avait épousé : ^'^ Marie de Larriec; 2" le ^1 juin 4669, Jeanne Delleca, 
fille de noble Jean Delleca, écuyer, et d'Aimée Oriou. Du second lit : 



r 



DE SOYRES. 173 

i<f Bernard, dont l'article suit; 

20 François de Soyrcs testa le 4 août 1735, et laissa de son mariage, contracté le 2 jan- 
vier 1708 avec Françoise du Bousquet de Gaudeyres, fille de Joseph du Bousquet, sieur 
«le Caubeyres, et de Jeanne de So^Tes : 

A. Jean de Soyres, écuyer, sieur de Jourdan , capitaine de dragons, marié, par 
contrat du 20 juillet 1738, à Françoise de Malet de Puyv allier, fille de Louis de 
Malet de Puyvallier, écuyer, seigneur de Roquefort et de La Itfagdelaine, et do 
dame Isabeau de Bonneau de Fontroque. De cette union : 

a, Jean-Joseph de Soyres, écuyer, né le \^^ avril 1745, reçu page de la Reine 

au mois d'avril 1759, sur les prouves de sa noblesse; 
6. Jean I de Soyres , écuyer, né le 26 août 1750 ; 

c. Jean II de Soyres ; 

d. Françoise-Laurence de Soyres ; 

e. Marguerite de Soyres ; 

f. Thérèze de Soyres ; 

g. Jeanne de Soyres, née le 17 janvier 1762. 

B. Jean de Soyres ; 

C. Pierre de Soyres ; 

D. Jacquette de Soyres, 

^ï . Bernard de Sotres, écuyer, sieur de Jourdan , capitaine de dragons, chevalier 
àcSciînt-Louîs, testa le 8 octobre n45. Il avait épousé, le 17 février 171 8, Catherine 
Roi3i^:et, fllle de Jean Roulel , conseiller du Roi en rÉlecllon de Guienne , dont : 

1** Pierre, qui suit; 

^** François de Soyres, écuyer, sieur de Jourdan , lieutenant d'infanterie ; 

3o Jeanne de Soyres. 

Vil. Messîre Pierre de Soyres, écuyer, habitant à Bouglon en 1775 fArch, de 
^^^^eauxj, lieutenant de dragons, fut maintenu dans les qualités de noble et à'écuyer 
par arrêt de la Cour des Aydes de Bordeaux, le 26 mai 1756. Il avait épousé, le \k 
janvier 1749, Françoise-Dorothée Lavelongde, fille de Jean- Picrre-Moyze Lavelongue 
®^ d'Elisabeth Ducla, dont : 

1** Jean-François, dont l'article suit; 

^•* François de Soyres, lieutenant au régiment de Beauce; 

3o Marie de Soyres ; 

"^^ Rose de Soyres. 

^'II. Messîre Jean-François pe Soyres, seigneur de La Barde, sous-alde-major au 
^K"cnenl de Béam en 1775, fut convoqué et assista, en 1789, à TAssemblée géné- 

*^ <3e la noblesse de la sénéchaussée de Guienne, réunie à Bordeaux pour nommer 
^^s <Jf5pntés nobles aux Étals Généraux. 



DE^DOMEROUE. 175 

^^re et curateur, rendue entre lui et le seigneur de La Laurie, son onde. 

vait épousé , par contrat passé le 8 mars ^58^, devant de Cariât, notaire 

^ainoiselle Antoinette de Charbt, fille légitime de noble Sylvestre de 

Caillavel, laquelle, après la mort de son mari, se remaria en 

ble Jean IIdgony, dont elle était veuve, le ^^ mai ^ 629 , que devant 

^it son testament public , où elle nomme ses enfants , savoir : 

ne, dont l'article suit; 
argue. 

sieur de La Taillade et de Falquet, où il demeurait, 

lar contrat passé le 12 mars ^ 6^ 5, devant Teysseyre, 

.0 DE La Salle, fille de feu Georges de La Salle, 

^ irançoise Mège, habitant au village del Pech, juridiction de 

^ur d'Alexandre-Arnaud de La Salle. De ce mariage : 

• Antoine III de Domebgue , sieur de Falquet ( noble J, est dit fils de noble Pons 

. "^^rgue et de Marie de La Salle dans son contrat de mariage, qu'il passa, le ^9 

"^ '•640, devant Salesse, notaire dans la juridiction de Férussac, en Agenois, avec 

"^ï^êle fille Marguerite de Pé , fille de feu Pierre de Pé , demeurant au port Sainte- 

^"^^^j en Agenois, et de demoiselle Jeanne Lacaze. Le ^ 5 janvier ^645, le sieur de 

*9uet obtint un certificat de service militaire de M. le capitaine de Bellair, constatant 

; '* était porte-drapeau de sa compagnie dans le régiment de la Marine, et le 50 

J uJei -1655, le duc de Candale, colonel général de France commandant Tarmée de 

***Cniie, lui délivra un passe-port daté du camp de Lormont. Antoine fit, le ^ 7 mars 

^^ , son testament solennel par lequel il voulut être enterré dans^ l'église de 

'^tjssac, au tombeau de ses prédécesseurs; il était alors veuf de Marguerite de Pé. 

^Ouverture de son testament fut faite, le 28 maH694, par Fayon, notaire. Antoine 

^^^ de sondit mariage : 

1** Jean Domergue, mort au service du Roi quelque temps avant sa mère; 

5o Jean Domergue, légataire de 800 livres par le testament de son père ; 

3o Jean Domergue, qui a continué la descendance; 

^** Marie Domergue , ) légataires de leur père chacune pour une somme de 800 

So Catherine Domergue , ) livres. 

^1- Jean Domergue, écuyer, sieur de Falquet, fils plus jeune du précédent, qui, 
ï*** ^Ofi testament, le nomma son héritier universel, habitait la ville de Puymirol, en 
ARbuoîs, et produisit ses titres de noblesse et son blason lors de la recherche de 1696. 



176 DU SAULT. 

AA/\/\-A/\7VrLrv/\yVA/\/V\AAAy\/V^ 

DU SAULT, 

En SainUmge, Bordelois, Larmes, et aux Colonies. 



Armes : De sable, à V aigle éployée, au vol abaissé d'argent, becquée et onglée d'or. 
Couronne de marquis. 



Famille noble, maintenue par ordonnance de Tlntendant de La Rochelle, le 28 
novembre ^ 699 , sur titres remontés à Tannée ^ 592 , et comme anoblie par les charges 
du Parlement de Bordeaux. (Laine, ISobiL de Saintonge,) 11 est cependant certain 
quelle existait antérieurement parmi la noblesse, comme l'indique la filiation suivante 
extraite d'un ancien ouvrage intitulé : L'Uzance de Saintes, et dressée sur litres 
réguliers : 

L Pierre du Sault, I" du nom, greflBer des présentations du Parlement de Bor- 
deaux en ^472, avait pour frère Jacques du Sault d'Archiac, chevalier. Il fut père de : 

H. Etienne dd Sault épousa Jeanne Pépin de Fbedouyille, et en eut deux fils, 
savoir : 

lo ^'oël, dont l'article suit; 

2o Pierre du Sault, du lieu d'Arcliiac, soigneur de La Barde, marié en 1532 à Perrine de 
Bernard, vivait encore en 1577, selon un acte des Archives de Bordeaux, passé devant 
Guay, notaire, et avait plusieurs de ses neveux à Paris, à Toulouse et à Bordeaux. 
(1577, fol, 99%. ) Il laissa deux fils et une fille, savoir : 

A. Pierre du Sault, seigneur de La Barde, qui laissa de Catherine de Pontac : 

a. François du Sault, écuyer, seigneur de La Barde, marié, vers 1640, avec 
Anne du Hamel, fille aînée de Nicolas du Hamel, II« du nom , écuyer, seigneur 
de Soudans, La Brande, Les Poulaudes, et de damoiselle Anne Guenon, sa 
première femme. De ce mariage : 

François-Nicolas du Sault, écuyer, sieur de La Barde , conseiller, secrétaire 
du Roi , maison et couronne de France, audiencier en la chancellerie de 
Bordeaux, fit enregistrer ses armoiries clans l'Armoriai de Guicnne, à 
Bordeaux, lo 29 novembre 1697. Il n'a laissé que deux filles. 

6. N... du Sault, sieur de La Mirande, père de : 
I. N... du Sault, seigneur de Riveron; 

IL Henry du Sault, seigneur de La Mirande, gouverneur de Cayenne, mort 
avant 1741. 

B. Charles I du Sault, conseiller du Roi, fut pourvu de l'office d'avocat général au 



DU SAULT. m 

Parlement, le 17 octobre 1568 , et Charles, son fils , fut reçu en survivance à sa 
place en 1578, suivant lettres patentes du Roi, qui permettent à l'un et à l'autre 
d'exercer conjointement cette charge. Ces lettres furent vériûées en Parlement, 
par arrôt du i^f août 1586. Deux ans après, le père voulant se démettre et ne se 
réserver que les gages de son office sa vie duitmt, présenta requête à la Cour de 
Parlement, et en obtint un arrêt qui le renvoyait, ainsi que son fils, devers le 
Roy, pour statuer sur cette réserve. (Boysse, notaire; 1588, fo 3, Arch. de Bor- 
deaux.) Charles du Sault laissa de son mariage qu'il avait contracté avec Agnès de 
GoDiN, en 1561 : 

a. Charles II du Sault, seigneur de l'Épine , avocat général au Parlement en 
1596, naquit en 1562 et mourut fort jeune, laissant de dame Marguerite de 
Gruzeau, qu'il avait épousée en 1590 : 

I. Gabriel du Sault, lieutenant général au présidial de Dax, a formé dans 
les Lannes un rameau dont pouvaient être : 

lo' Antoine du Sault, baron de La Tuque, est nommé comme sujet au 
ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Tartas, pour sa maison 
noble de La Tuque, dans un rôle de 1691. Il est porté comme gen - 
tilhomme de la sénéchaussée de Bordeaux ayant fait défaut à la 
revue de Langon, passée le 1^^ juin 1694 par le marquis de Mont- 
ferrand , grand sénéchal de Guienne. Il se trouve aussi nommé sur 
le rôle des gentilshommes de la sénéchaussée de Saint-Sever, en 
1699; 

2«' Jean-Charles du Sault, écuyer, de la sénéchaussée de Dax, assigné 
lors de la recherche de 1696. (Arch. de Bordeaux.) 

II. Philibert du Sault, deuxième évéque de Dax, de son nom. 

6. Jean-Jacques du Sault, évoque de Dax, cardinal de la Sainte Église Romaine; 

c. Philibert ou Philippe du Sault , prieur de Comprian-en-Buch et doyen de 
Saint- André ; 

d. Jean-Olivier, dit le chevalier du Sault, né à Bordeaux en 1577, succéda à 
son frère atué dans la charge d'avocat général, et laissa de Marie d'Alesme, 
son épouse : 

L Philibert du Sault, conseiller du Roi et doyen du Parlement de Bordeaux, 
fit registrer ses armoiries en l'Armoriai do Guienne, à Bordeaux, le 29 
novembre 1697. 11 mourut la môme année, laissant de son épouse N... 
DE Grimard, sœur du président Grimard, second président à mortier au 
Parlement de Bordeaux : 

lo' Jean-Louis du Sault, avocat général en la Cour de Parlement de 
Bordeaux, marié à N... du Blan, dont vint une fille unique : 
Marie du Sault, alliée avec N... de Fayet, conseiller au Parlement 
de Guienne, dont : 
N... de Fayet, alliée à N... Le Comte de La Tresne. 

2»' Jean-Olivier du Sault, seigneur de La Roque de Tau, prieur de 

Castres ; 
3"' Cliarles du Sault, prêtre, docteur en théologie ; 
4o' Marguerite du Sault, alliée à N... Bodin de Saint-Laurent, président 

25 



178 DU SAULT. 

à la Cour des Àydes de Guienne. Ses descendants, devenus béril 
de cette branche du Sault, en ont ajouté le nom au leur. 

II. Jean-Olivier du Sault, prieur de Coraprian-en-Buch et doyen de Sa 
André ; 

III. François du Sault, lieutenant de vaisseau, tué en duel l'an 1620. 

e. Geneviève du Sault, mariée à Claude de Ménardeau. 
C. Jeanne du Sault, alliée, l'an 1596, à Augier de Gascq. 

ni. Noël DU Sault, sieur de La Barde, vivant en ^55^, épousa : 1^ Jeai 
Bbibion; 2^" Louise Meblet. Du premier lit : 

lo Pierre du Sault. 

Du second lit : 

2o Eymery, dont l'article suit; 

3» Pétronille du Sault, alliée à Jean de Bernard, frère de Perrine de Bernard, épou» 
Pierre du Sault, seigneur de La Barde. 

IV. Eymery du Sault, habitant du lieu d'Archiac » fut marié à Jeanne Robin , de 

1* Charles du Sault, conseiller au présidial de Saintes en 1582, puis doyen, avait ép< 
en 1581 Esther de Relion, et en eut : 

A. Etienne du Sault, mort doyen des conseillers au présidial de Saintes, laissai 
son épouse Marie de Bouches : 

Jean du Sault, assesseur au présidial de Saintes, qui eut d'Elisabeth Renau 

I. Jean du Sault, conseiller au présidial de Saintes, allié à Gabrielle Poll 
De cette union : 

l«' N... du Sault, garde du corps du Roi; 

2o' N... du Sault, épouse de N... Ferron de Carbonnieux. 

II. Henry du Sault , capitaine ; 

IIL Marie du Sault, alliée à N... d'Ëqueteau. 

B. Nicolas du Sault, jésuite, mort en 1655. 

2o Pierre, qui a continué la postérité et a formé la branche établie en Bordelois; 
3» Michel du Sault , père de : 

N... du Sault, père de : 

N... du Sault, prieur de Boissec. 

V. Pierre du Sault, II« du nom, avocat en la Cour du Parlement de Bordea 
laissa pour flis : 

VI. Salomon du Sault, sieur de La Croix, marié à N... des Nanots, dont : 

lo Jean, dont l'article suit; 

2o N... du Sault, alliée à N... de Baratet. 

VU. Jean du Sault, I*' du nom, seigneur de La Croix, conseiller au Parlement 



V 



DU SAULT. 179 

Bordeaux, puis doyen de cette Cour, mourut en 4722. Il avait fait enregistrer ses' 
armes à TArmorial de Guienne, à Bordeaux, le 29 novembre 4697 : De sable , à une 
aigle à deux têtes, le vol abaissé d'argent. Il laissa quatre enfants , savoir : 

to Jacques, dont Torticle suit; 

2» Simon ^ dit le chevalier du Sault, capitaine de vaisseau, marié à N... db Pomiès du 

Breuil; 
3o N... du SauU, épouse du marquis de Montmège; 
4» Rose du Sault, alliée à N... de Rolland. 

VIII. Jacques du Sault, conseiller grand chambrier, puis doyen du Parlement de 
Cordeaux, mourut revêtu de cet office. (Arch, de Bordeaux.) 11 laissa : 

lo Jean, dont l'article suit; 

2o Jean- Jacques du Sault, abbé de Terrasson, puis évéque de Sarlat; 

30 N... du Sault de Saint- Laurent; 

40 N... du Sault, capitaine do grenadiers; 

50 N... du Sault, alliée à Jean de Saint-Angel. 

M^, Jean du Sault, II* du nom, conseiller en la grand'chambrc du Parlement de 
BoM^<leaux en n22, puis doyen Garde des Sceaux de la môme Cour, mourut en 
' T' ^7, laissant de son mariage avec Marie-Thérèze de La Goette : 

1» Jean-Maurice, dont l'article suit; 

2» N..., chevalier du Sault, successivementlieutenantde frégate, lieutenant de vaisseau, 

capitaine de vaisseau et chef d'escadre, marié à N... Green de Saint-Marsault; 
3« N... du Sault, dit le chevalier de l'Esperon, mort émigré. 

^^. Messire Jean-Maurice du Sault, seigneur de La Croix, né le 25 septembre ^729, 

^^^ iwurvu, le ^0 août -1756, d'un office de conseiller lay au Parlement en la place do 

^*^**re-Joseph de La Boyrie, décédé, dont le fils et héritier, Gabriel-Xavier de I-a 

"^^3^X16 d'Ambès, aussi conseiller au Parlement, lui avait vendu ladite charge. Jean- 

^^^urice du Sault fut reçu le 24 septembre nSG. Pourvu le 4 septembre 4774 de 

^Oace de conseiller du Roi en tous ses con.seils, président à mortier au Parlement 

^ X3ordeaux, il y fut reçu trois jours après. (Arch, de Bordeaux.) Jean-Maurice du 

^^^^ It fut convoqué et assista à la réunion générale de la noblesse de Bordeaux, en 

'^^^. Il est mort sur Téchafaud de la Révolution, et a laissé de son mariage avec 

^* - « DO Sault de La Bellerie, issue sans aucun doute d'une branche de sa maison 

^''^^t.^ en Saintonge, mais dont nous n*avons pas trouvé la jonction avec les précé* 

^«rtf^es : 

lo Jean- Jacques, dont l'article suit; 

îo Marie-Scholastique du Sault, mariée à Jacques-Pons, comte de Fumel. C'est par erreur 

qu'elle a été dite fille de Jean du Sault, conseiller doyen du Parlement, à la page 35 

de ce Nobiliaire; 



180 DU SAULT. 

30 Angélique du Sault, alliée à N... de Chalup; 

40 N... du Sault, mariée à N... Pontet de Perganson. 

XI. Jean Jacques du Sault, chevalier de Tordre de Saint-Louis, ancien émigré, a 
épousé, en 1796, mademoiselle Jeanne de FaESLON de Saikt-Aubim. De ce mariage : 

lo Amédée-Jean-Baptiste, dont Tarticle suit; 

2o Emmanuel-Marie du Sault, marié à N... de Luetkens, fille de M. Jean-Jacques de 
Luëtkens, dont: 

A. Olivier du Sault; 

B. Marie du Sault. 

30 Marie-Thérèze-ApoUine-Angélique-Joséphine du Sault, alliée à Alphonse de Freslon , 
son cousin germain. 

XII. Amédée-Jean-Baptiste du Sault s*est flxé aux Colonies, où il a épousé N... La 
MoTHE , et est décédé laissant : 

lo Amédée, dont l'article suit; 

2» Emmanuel' du Sault, établi à La Havane; 

30 Clémence du Sault, décédée; 

40 Joséphine du Sault. 

XIII. Amédée du Sault, établi dans les Colonies, est le chef des nom et aimes de 
sa maison. 

Nous ne saurions clore cette nolice généalogique sans faire observer qu'il existait 
au XVI* siècle, en Médoc, et dans la contrée de Buch, une famille du nom du 
Sault, fréquemment mentionnée dans les actes de la Garde-Note de Bordeaux. Celle 
famille, que rien ne prouve être une branche de celle dont nous venons d'établir la 
filiation, était, depuis un temps imméihorial, en possession de la seigneurie d*Agassac. 

Jean du Sault, seigneur d'Agassac, vivant le ^" septembre ^50-1, était mort le ^6 
juillet ^517, laissant veuve Trenquine du Bédat. (Variétés bordelaises,) 

Noble Jean du Sault, sieur d'Agassac, fit donation, le \\ avril ^5^9, à Marguerite 
du Sault, sa fille, épouse de Jean de Montcucq, écuycr. (Bontemps, notaire, liasse; 
Arch. de Bordeaux.) 

Martin du Sault, écuyer, seigneur d'Agassac, vivait le 4 août ^525. (Variétés 
bordelaises.) Il est probablement le môme que celui qui fit son testament devant 
Cadoin, notaire, en -1550. (Fol. 249, Garde-Note; ibid.) 

Bernard du Sault, écuyer, seigneur de Francon, près La Teste-en-Bucli, en ilÂl 
(nous pensons qu'il faut lire I5i7). ( Variétés bordelaises.) 



DE CALVIMONT. 181 

Baudînot du Sault, écuyer, tesia, en ^552 , devant La Roze, notaire. fAu Terrier, 
3* liasse; Arch. de Bordeaux,) 

Ramond du Sault, écuyer, transigea sur le Bourdieu et Lande des Truas, avec 
Pierre Lande, écuyer, en -1555. (FoL 30, ibid.J Sa femme, Jeanne Faube, testa en 
-1554 , et flt un legs à la demoiselle du Bourdieu. Ramond du Sault est encore men« 
lionne dans un acte passé devant Saubusse , notaire , en ^ 56 1 . (Ihid.y foL 59, J II avait 
pour fils : 

René du Sault. 

Pierre du Sault passa un acte avec Jean d'Orlic, secrétaire du Roi, le 6 mars 
4 623, devant du jBoys, notaire. /"Registre particulier; Garde-Note; Répertoire des 
/kzmilles nobles au XVI* siècle; Archives de Bordeaux,) 

>>'>.y\AA/V\A/\A/VVAAAA/\A/V\AA/\/\/VVAArA/\A/^^ 



DE CALVIMOIVT, 



jN'OSLES, MESSIRES, ÊGUYERS, chevaliers, seigneurs, MilRQUIS, COMTES et BARONS DE CALVIMONT, 

XB CALVIMONT-SAINT-MARTIAL et de SAIiYT-GHAMANS ; — vicomtes d'ESSERVANCHES; — 
TARONS DES TOURS DE MONTAIGNE, NÉAG et SAINT-MARTIAL; — seigneurs De CAMPAGNE, 
ILAZAC, BUXIÈRES, L'HERM, LA LABENCHE, TURSAC, RENHAC, LA DOUBLE, SAINT- 
TAUL, CARSAC, VILLAMBLARD, CAYAC, LA BOUCHE-LA NADALIE, LA SALLE, L'ISLB, 
JAVERZAC, LE CHEYLARD, LA DURANTIE, LA PAYE, CHANTE YRAC, ROUFFIGNAC , 
CHABANS, LE CROS, LE CHALARD, LA ROQUE-SAINT CHRISTOPHE, LA MOTHE, MON- 
TAIGNAC, LE CHATEAU-VIEUX DE LA MOTHE-MONTRAVEL, LA LANDE, LA GASQUERIE, 
XA POULELIE, CLAIRENS, TAYAC, SAINTE- SABINE , LA CHAIZE, LES TOURS DE GÉRONS, 
XABORIANB, BELCAYRE, LAUBRECOURT, SAINT-ROBERT, SAINT -ANTOINE, etc., etc.; 
— en Bassigny, Périgord, Bordelais, etc. 



ASSOIES : Écartelé aux 4 et  d*azur à la tour d*argent maçonnée de sable; aux 2 et 5 de gueules 
€2u lion d*or couronné de sable; sur le tout : de gueules à la bande d'or chargée d'un lion passant 
de sable, qui sont les armes de la maison de Calvimont en 1100. Couronne de marquis; 
supports : deux lions. 

Très-ancienne et très-illustre famille, originaire du Bassigny, dont la généalogie a 
^^é publiée par Saint-Allais dans le tome XI de son Nobiliaire universel de France, et 
nui remonte, d'après cet auleur, ii : 

Hugues DE GiLTiMoiiT, chcvalier banneret, qui vivait sous le règne de Philippe- 
Auguste. 



182 DE CALVIMONT. 

Cette Maison, connue dès Tan -1400, s*est établie en Périgord ùhè la fln du XIII* 
siècle, puis en Bordelois, et a formé diverses branches que nous allons énumérer 
par ordre généalogique et chronologique. 

Consacrer un préambule élogieux à la famille de Calvimont serait chose superflue : 
son nom sonne aussi haut en Gulenne que ceux des plus anciennes et des plus 
illustres maisons de la province. 

I. Pierre de Caltimont, I*' du nom, chevalier, vint s'établir en Périgord, selon un 
titre de l'an ^507 cité par l'historien Belleforest. Il y acquit plusieurs seigneuries, 
notamment celle de Campagne , près Le Bugue fde CampagniaJ, que Saînt-Allaîs a 
traduit défectueusement par Campagnac. Ce fut comme seigneur de cette terre que, 
le samedi après la fête de la bienheureuse Marie-Magdeleine, il consentit à la vente 
faite par.Gérard Guarrel à Adémar de Veyrines, damoiseau, de certains fonds situés 
dans sa mouvance, et en investit le même Adémar. Il eut pour fils du mariage qu'il 
avait contracté à PJazac : 

II. Bernard de Calvimomt, seigneur de Campagne et de la maison noble de Plazac, 
mort dès l'an -1556 , fut père de : 

III. Arnaud de Calvimont, seigneur de Campagne, de Buxières et de la maison 
noble de Plazac, reçut, en ^556, une reconnaissance dans laquelle est mentionné 
Bernard de Calvimont, son père. Il eut pour fils : 

IV. Pierre de Calvimont, II« du nom, seigneur de Campagne et de la maison noble 
de Plazac, testa en ^405. De son mariage, contracté, en ^387, avec Germaine de 
Chetlard, fille du seigneur de ce nom, étaient provenus : 

lo Alexandre, dontrarticle suit; 
2o Pierre de Calvimont; 
30 Germaine de Calvimont. 

V. Alexandre de Calvimont, seigneur de Campagne et de la maison noble de 

Plazac , fit son testament en -1 444. De sa femme Marguerite N , qu'il avait épousée 

en -14^5, il laissa : 

1© Jean, dontrarticle suit; 

2o Jean, U Jeune, de Calvimont, mort fort âgé, sans avoir été marié,, assista, ranlSOO, 
au mariage de Jean II de Calvimont, son neveu, seigneur de La Labenche. 

VI. Jean de Calvimont, I" du nom, seigneur de LTBerm, de La Labenche et de la 
maison noble de Plazac, épousa, en ^448, Catherine de Pbouillac , laquelle étant 
veuve, et agissant comme tutrice de trois de ses enfants mineurs, transigea, en 1490, 
avec Jean de Calvimont, son fils aîné. De ce mariage : 



DE CALVIMONT. 183 

lo Jean de Calvimont, conseiller au Parlement de Guienne (Arch. de Bordeaux), seigneur 
de L'Herni , Tursac, Renhac, et de la maison noble de Plazac, rendit hommage de la 
première de ces terres à Alain d'Albret , comte de Périgord , le 7 janvier 1 499, et par 
son testament, fait le 3t mars 151 1, fonda une chapellenie dans Téglise de Plazac. Il 
avait épousé, en 1484, Anne du Puy (de Podio), fille de noble Hôlie du Puy, seigneur 
de La Jarthe, et d'Hélis de Gasques, dont : 

A. Jean de Calvimont, chevalier, seigneur de L'Herm, de La Double et de la maison 
noble de Plazac, vicomte de Roussille, acquit, à pacte de rachat, la terre de 
Villamblard, de Julien de Talleyrand , prince de Chalais, seigneur de Grignols, 
lequel la revendit à Bertrand de Lur, le 18 juin 1541 ; fut, en 1512, ambassadeur 
du roi Louis XII à Rome , pour négocier la paix avec le pape Jules II , et à Genève, 
en 1514, pour traiter avec les Suisses. Nommé second président au Parlement de 
Bordeaux par le roi François I®^, il fut , en 1 526, ambassadeur de ce prince vers 
Terapereur Charles- Quint, afin de lui offrir 1,200,000 écus d'or pour la rançon 
des Enfants de France qui étaient en otage à Madrid, ou de déclarer la guerre, en 
cas de refus. Jean de Calvimont, qualifié président au Parlement de Bordeaux, 
acquit, le 2 juin 1533, par acte fait devant Bordes, notaire, la seigneurie de 
Couze, en Périgord, et la suzeraineté de la ville de Martel , en Quercy, à rencontre 
de François d'Aydie, seigneur de Ribérac, qui en revendiquait la haute justice. 
(Arch. de Bordeaux,) Le 6 février 1551 (v. st.), il rendit hommage au roi de 
Navarre pour tous les fiefs que sa femme (Marguerite de Talleyrand) et lui possé- 
daient dans la mouvance de ce prince, et fit son testament le 31 janvier 1556. Jean 
de Calvimont avait épousé : loenl522, Marguerite de Talleyrand , fille de Jean 
de Talleyrand, prince de Chalais, et de Marguerite de La Tour de Turenne; 2o le 
20 avril 1555, Marguerite de Fabgues, fille du seigneur de ce nom. Du premier 
lit provinrent plusieurs enfants , morts fort jeunes ; du second : 

Jean de Calvimont, chevalier, seigneur de L'Herm, Tursac, Saint-Paul, La 
Double, transigea, au sujet de cette dernière terre, le 1er mars 1579, avec 
Héhe de Chassarel, seigneur de G résignac, et mourut avant 1586, laissant de 
son mariage, contracté le 22 septembre 1582 avec Anne d'àbzac db La 
Douze, fille de Gabriel d'Abzac, seigneur de La Douze, chevalier de Tordre 
du Roi, remariée le 14 janvier 1588 à Foucauld d'Aubusson, seigneur de 
Beauregard : 
Marguerite de Calvimont, dame de L'Herm, Tursac, Saint-Paul, La Salle, 
L'Isle, dernière de sa branche, fut la première femme de François 
d'Aubusson, fils aîné de Foucauld d'Aubusson, seigneur de Beauregard, 
et de Françoise de Pompadour. Elle mourut peu de jours après la célé- 
bration de son mariage , et ses biens passèrent aux enfants provenus du 
second mariage de sa mère avec Foucauld d'Aubusson. 

B. François de Calvimont, mort jeune; 

C. Hélie de Calvimont, conseiller au Parlement de Paris (Arch. de Bordeaux), épousa, 
le 1 février 1 538, Catherine de Talleyrand , fille de François de Talleyrand , prince 
de Chalais, et de Gabrielle de Salagnac. Sa postérité est éteinte; 

D. Louis de Calvimont , 

E. Charles de Calvimont, 

F. Philippe de Calvimont, ) morts sans postérité. 

G. Guy de Calvimont, 
H. Yolande de Calvimont, 



k 



184 DE GALVIMONT. 

2o Sardon de Galvimont embrassa l'état ecclésiastique ; 

30 Jean de Galvimont, dont l'article suit, auteur de la branche de Galvimont-Ghabans ; 
40 Jean de Galvimont, soigneur de Javerziic, auteur de la branche de Galvimont du 
Ghevlard, épousa en 1502 Jeanne du Ghb\lard, héritière de sa maison , fille d'Antoine 
du Gheylard , seigneur du Gheylard et de Lascos, et de Jeanne de Guos. Il testa le 29 
août 1518, et laissa de sondit mariage : 
A. Bardin de Galvimont, écuyer, seigneur du Gheylard (Àrch. de Bordeaux), épousa : 
Jo le 14 mars 1527, Marguerite de Gampnhac, fille d'Hébrard deGampnhac, sei- 
gneur de Marzac, et de Jeanne Hélie de Golonges; 2» le 18 octobre 1540, Gatherine 
DE Ghantemerle, fille d'Antoine de Ghantemerle, seigneur de Montsec, et de 
Marguerite de Foucauld. Il testa le 8 août 1552, et eut de son premier mariage f 

a. Noble Pons de Galvimont, seigneur de La Durantie, mort avant 1563, avait 

épousé Jeanne de Touchebocuf de Beaumont de Pierretaillade ; 
6. Jeanne de Galvimont, alliée à Jean de Luziers, seigneur du Gluseau; 

c. Anne de Galvimont, alliée à Gilles de Galabert, seigneur d'Échourgnac; 

d. Gharlotte de Galvimont, mariée à Jean de Grespolent. 

Du second mariage de Bardin de Galvimont avec Gatherine de Ghantemerle 
provinrent : 

e. Paul de Galvimont, mort sans avoir été marié; 

f. Sardon de Galvimont, mort jeune; 

g. Pierre de Galvimont, seigneur du Gheylard et de La Faye, co- seigneur de 
Ghanteyroc, testa le 31 mai 1609. Il avait épousé : !<> le 1 i mai 1571, Jeanne 
DE Vigoureux , fille de François de Vigoureux , seigneur de Grézélon ; 2» le 
22 novembre 1583, Souveraine de Souillac, fille de Nicolas de Souillac, sei- 
gneur de Montmège , et de Gabrielle de Reilliac. Du premier lit : 

I. Marguerite de Galvimont, alhée à Samuel de Testard, seigneur du But. 
Du second lit : 

II. Louis de Galvimont, chevalier, seigneur du Gheylard et de La Faye, 
maintenu dans sa noblesse le 16 mai 1635 , par ordonnance des commis- 
saires délégués, fit son testament le 26 janvier 1664. Il laissa de son 
mariage, contracté le 31 décembre 1610 avec Magdeleine de Reilhac, 
fille de Gaspard de Reilhac, seigneur de Pellevézy, et de Françoise de 
Dienne : 

lo* Gaspard de Galvimont, chevalier, seigneur du Gheylard et de 
Rouffignac, se trouva au siège de La Rochelle en 1628, fut capitaine 
au régiment de Rambures en 1641, et fut maintenu dans sa noblesse 
le 11 décembre 1666. Il laissa de son mariage, contracté le 10 
novembre 1643 avec Françoise de Gravier, fille de François de 
Gravier, seigneur de La Merlétie : 

A* François de Galvimont, décédé sans postérité; 

B' Louis de Galvimont, écuyer, chevalier, seigneur du Gheylard 
et de La Faye , officier dans une compagnie de Ghevau-Légers 
au régiment de Nanteuil en 1668, épousa, en 1680, Marguerite 
DE Frotoefont. Il fit enregistrer ses armoiries à l'Armoriai 
général de France, à Pôrigueux, le 13 juin 1698 : Êcartelé aux 



DE GÂLVIMONT. 185 

4 et é de gueules au lion œuronné d'or; aux 9 et 5 d'azur à la 
tour d'argent. De son mariage , il eut : 

Anne de Galvimont, dernière de sa branche, alliée, le 7 
décembre 1711, à François de Lamberterie, seigneur de 
Montaignac, fils de Charles de Lamberterie, seigneur du 
Gros et d'Ivette de Calvimontdes Tours de Montaigne , au- 
quel elle porta tous les biens de la branche de Galvimont 
du Gheylard; 

C Magdeleine de Galvimont, alliée à François deBoussac, sei- 
gneur de Ver; 

2o* Jean de Galvimont, enseigne au régiment Mestre de camp, de- 
meurant àThonac, dans la sénéchaussée d^ Sarlat, fut maintenu 
avec son frère aîné dans les qualités de noble et d'écuyer, et mourut 
sans avoir été marié; 

3o* François de Galvimont, lieutenant au régiment de Rambures, mort 
céhbataire; 

4»* Jean de Galvimont, mort au service, à Turin, à l'âge de 13 ans ; 

5«' Françoise de Galvimont, alliée à Jean de Garbonnières, seigneur 
de Jayac; 

6»' Gabrielle de Galvimont, | 

70' Françoise de Galvimont, \ ^^^^g^^^^ses. 

in. François de Galvimont, ecclésiastique; 

IV. Jean de Galvimont, seigneur de Garsac; 

V. Jean de Galvimont, religieux; 

VI. Gabrielle de Galvimont, mariée à Antoine de La Glergerie, seigneur de 
Ferrière; 

VII. Marguerite de Galvimont, \ 

VIII. Gatherine de Galvimont, ) 

/i. Jean de Galvimont, ) -^ ^ 

. „ . , « , . } ne se marièrent pas. 

I. François de Galvimont, ) 

j, Sicarie de Galvimont, mariée, le 26 mai 1575, à Gabriel de Bonneguise, sei- 
gneur du Breuilh. 

B. Jean de Galvimont, marié à N... de Milhac, dont il n'eut qu'une flUe : 
Marguerite de Galvimont. 

^^II. Jean de Calyimont, !!• du nom, seigneur de Chabans et de La Labenche, 
^ *^<5îgneur de Campagne , testa les 3 mars ^ 551 et -10 juillet -1545. Il avait épousé : 
^° '^ 40 septembre -1500, Anne du Gros, fille et héritière du seigneur de ce nom; 2o 
^^ ^ S 1 2 , Jeanne de Chalup. Du premier lit : . 

to Jean de Galvimont, seigneur de Ghabans et du Gros, conseiller au Parlement de 
Bordeaux, co-seigneur de Campagne, rendit hommage, en 1558 , au roi de Navarre, 
comte de Périgord, des terres qu'il possédait dans ce comté. Il testa le 10 mars 1561 
(v, êt.J, devant Bodias, notaire (Arch. de Bordeaux), et mourut la même année, 
laissant veuve Jeanne de pROUHET, dame du Gros et de Ghabans, qu'il avait épousée 
le 8 février 1542, et qui fit une donation à Jean de Galvimont, son fils aîné, devant 
Guay, notaire, en 1581. De ce mariage : 

24 



186 DE GÂLVIMOMT. 

A. Jean de Calvimont, chevalier, seigneur de Chabans et du Chalard, co-seigneur 
de Campagne, capitaine d*une compagnie de gens de pied, suivit le parti du Roi 
pendant les troubles de la Ligue. Son château de Chabans fut pris et dévasté par 
les Ligueurs. Selon un acte des Archives de Bordeaux, Jean de Calvimont n'était 
que le second des fils de Jean de Calvimont et de Jeanne de Prouhet. Il fit son 
testament le 22 avril 1634, et avait épousé : !<> en 1582, Louise deSalignac, dont 
il n'eut point d'enfants; 2» le 14 mai 1588, Jeanne de La Tour, fille de Jacques 
de La Tour, seigneur du Bousquet, dont : 

a. Gaspard de Calvimont, chevalier, seigneur de Chabans et du Chalard, co- 
seigneur de Campagne, testa le 14 janvier 1660, et mourut le lendemain, 
ayant eu de Charlotte de Blanzay, qu'il avait épousée le 12 avril 1629 : 

Benjamin de Calvimont , chevalier, seigneur de Chabans , du Chalard et de 
La Roque-Saint-Chrisiophe, co-seigneur de Campagne, mort du vivant 
de son père, laissant de Jeanne d'ÂUBUssoN de MniEMONT, qu'il avait 
épousée le 30 septembre 1653, fille de Jacques d'Aubusson, baron de 
Miremont, chevalier de l'ordre du Roi, et de Diane de Royère : 

lo' Louise de Calvimont, alliée :' !<> à François de Calvimont, baron 
des Tours de Montaigne; 2» à François de Losse, vicomte de Losse; 
30 à Jean de La Brousse, seigneur de Saint-Front; 

2o' Antoinette de Calvimont, mariée, en 1705, à Jean de La Borye, 
chevalier, seigneur de Campagne et deBonnefont; 

6. Jean de Calvimont, seigneur de Campagne et de Chabans, demeurant à La 
VergnoUe, paroisse de Campagne, sénéchaussée de Sarlat, maintenu dans 
sa noblesse à la recherche de 1666. (Arch. de Vauteur.) Il épousa, le 22 
juillet 1636, Marie d'Amelin , fille d'Antoine d'Amelin , seigneur de Roche- 
maurin , et de Françoise de La Marthonie , de laquelle il n'eut point d'enfants; 

c. Charles de Calvimont, mort célibataire; 

d. Marie de Calvimont, alliée à Jean de Meynard, seigneur de Chanzenége; 

e. Jeanne de Calvimont, mariée à François de Plas, seigneur de Falgues; 

B, W Me Jean-Léonard de Calvimont, désigné sous le nom de Léon par Saint-Allais, 
écuyer, chevalier, seigneur du Cros et de La MoLhe , baron des Tours de Montaigne, 
conseiller au Parlement de Bordeaux , transigea avec divers, eu égard à la terre 
de LaDuranthie, juridiction de Miremont, en Périgord, le dernier mars 1566, 
devant Pemet, notaire. (Arch. de Bordeaux.) On a de lui une seconde transaction, 
qu'il passa le 7 juin 1589 avec Jean de Calvimont, seigneur de Chabans, son 
frère, au sujet de la succession de Jean de Calvimont, chanoine de Saint-André 
de Bordeaux, et d'Etienne de Calvimont, seigneurs de La Boriane, ses autres 
frères. {Hist. de Liboume, par Uuinodie.) Le 15 octobre 1592, agissant en vertu 
de la procuration de Jeanne de Prouhet, sa mère, il vendit à messire Bertrand de 
Larmandie, chevalier, seigneur de Longa, le repaire noble de Larmandie, et 
acquit, le 27 octobre 1602, la baronnie de Montaigne, par l'adjudication que lui 
en firent les commissaires de Henry IV; prit à ferme, vers le même temps, du 
commandeur du Temple, de Bordeaux, la paroisse de La Lande de Puynormand, ' 
et, le 29 octobre 1603, acquit la justice de la paroisse de Lussac, des mains de 
Jean de Gontaud de Saint-Geniès. Jean-Léonard de Calvimont rendit hommage au 
Roi, le 19 février 1607, des terres de Montaigne et Lussac; transigea, le 2 novembre 
1610; avec le seigneur abbé de Fayze, au sujet de la justice de ces seigneuries, et 



DE CALVIMONT. 187 

fit un échange de justices et de droits seigneuriaux avec le même abbé, par acte 
du 22 mars 1611. (Jbifi.J II testa le 10 février ICI 3, ajouta un codicille à ses 
dernières volontés, le 2 mars 1614, et mourut au mois d'avril suivant. Jean- 
Léonard de Calvimont avait épousé, le 22 juin 1577, Marguerite de La Lanne, fllle 
de Sarran de La Lanne, seigneur de La Roque, président à mortier au Parlement 
de Bordeaux , et de Perrine de Paréage. On trouve dans le terrier des archevêques 
de Bordeaux, déposé aux Archives de cette ville , que le cardinal de Sourdis avait 
donné par baillette, le 5 décembre 1601, à Jean-Léonard ou Léon de Calvimont, 
le vieux château de La Mothe-Montravel , sous l'hommage d'un calice d'or. De son 
mariage provinrent : 

a. Jacques de Calvimont, chevalier, baron des Tours do Montaigne et de Néac, 
seigneur du Gros, de Montaignac et du Chùteau-Vieux de La Mothe-Montravel, 
capitaine d'une compagnie de gens de pied en 1619, transigea, le 12 août 
1632, avec la baronne de Civrac, sa sœur, et rendit hommage au Roi pour 
la baronnie de Montaigne, le 4 avril 1634. Il fit son testament le 15 mai 
1657, et avait épousé : !<> le 12 novembre 1613, Marguerite de Lansac, fille 
de feu roessire René de Lansac, chevalier de l'ordre du Roi, seigneur, baron 
de Roquetailhade , premier baron du Bazadois, sénéchal et gouverneur d'Al- 
bret, et de Mario dame de Les Cours; 2o le 4 avril 1644, Marguerite de 
Ségur , fille de messire Gabriel de Ségur, chevalier, seigneur de Pitray et de 
Montbrun, et de dame Jeanne do Grailly. Du premier lit vinrent : 

I. Léon de Calvimont, chevalier, baron des Tours de Montaigne et de 
Néac , seigneur de Montaignac et du Cros , rendit hommage au duc de 
Bouillon et d'Albret, pour la baronnie de Montaigne, le 6 août 1663; 
reconnut, le 10 septembre 1687, tenir en fief féodalement de l'arche- 
vêque de Bordeaux , la dîme de la paroissse de Néac; fit son testament 
le 6 octobre 1707, et mourut le 3 août 1711, à l'âge de 97 ans. Il avait 
épousé : !• le 18 juin 1635 , demoiselle Marie de Beynac, dame deTayac, 
fille de feu messire Jacques de Beynac , chevalier, seigneur de Tayac et 
de La Serre, et de dame Gabrielle de LaBroussQ, et petite -fille de Diane 
de Hautefort; 2© le 15 septembre 1690, selon l'auteur de V Histoire de 
Liboume, demoiselle N... DEVrvANS, fille du seigneur de ce nom, de 
laquelle il n'eut point de postérité. Du premier lit : 

l»»' François de Calvimont, chevalier, baron des Tours de Montaigne 
et de Néac, seigneur du Cros, de Chabans et du Ghalard, successi- 
vement page de Louis XIV, enseigne au régiment des Gardes-Fran- 
çaises en 1672, lieutenant en 1674, et capitaine au môme corps en 
1675, fit la campagne de Flandres avec le Roi, la même année; se 
trouva au siège et à la prise de Dinan, et fut tué par un boulet de 
canon au siège d'Huy pendant qu'il inspectait les batteries. François 
de Calvimont n'était âgé que de 28 ans. Il avait épousé, le 1er août 
1668, Louise de Calvimont, dame de Chabans, sa cousine, dont il 
eut: 

Jean de Calvimont, chevalier, baron des Tours de Montaigne et de 
Néac, seigneur de La Lande, servit dans les Mousquetaires , fut 
nommé capitaine au régiment de Périgueux le 20 mai 1689, et 
mourut en 1736. Il avait épousé, le 27 octobre 1695, Louise de 



V 



188 DE CALVIMONT. 



Rochon, demoiselle de Saint-Félix, fille de feu Guillaume de 
Rochon, écuyer, seigneur de Saint-Félix, et de dame Jeanne 
de La Gaubertie, morte le 15 novembre 1746 , et dont il eut : 
Jean -François, marquis de Calvimont, baron des Tours de 
Montaigne et de Néac, seigneur de La Gasquerie, de la 
Poulelie et de Clairens, co-seigneur du Gros, lieutenant 
au régiment du Roi-Infanterie en 1717, fit la campagne de 
1719, en Espagne, comme aide-de-camp de M. le duc de 
Duras, dans le réghnent de Berwick. Le 16 mai 1735, il 
transigea, touchant la seigneurie du Gros, avec messire 
François de Lamberterie, seigneur du Gros, qui lui délaissa 
une partie de cette terre, moyennant le paiement de 20,000 
livres. Le marquis de Galvimont avait épousé , le 11 avril 
1730, Marie de Bilvchet, fille de feu messire Pierre de 
Brachet, chevalier, seigneur de La Jalésie, et de dame 
Marguerite-Héliette de Solminihac. N'ayant point d'enfants, 
il testa le 2 mai 1780, et institua son héritier universel 
Jean -François -Jacques de Galvimont -Tayac, dont nous 
parlerons ci-après. 

2«* Jean-François de Galvijnont, écuyer, chevaUer, seigneur de Tayac, 
fut nommé , à Tâge de 20 ans, capitaine au régiment de Ghampagne- 
Gavalerie, par commission du 18 décembre 1674, fit les guerres de 
Flandres, d'Espagne et d'Italie, et fut blessé grièvement à la bataille 
de La Marsailhe. Il fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai général 
de France, à Périgueux, le 13 Juin 1698 : Écartelé aux 4 et A de 
gueules, au lion couronné d'or; aux 2 et 5 d'azur, à la tour d'argent. 
Il fit son testament le 30 juillet 1735, et mourut en 1737, le 13 
décembre. Il avait épousé : 1° le 13 juin 1690, Isabeau de La 
Gadbebtie , fille de feu messire Gabriel de La Gaubertie , chevalier, 
seigneur de La Borie, et de Barbe de Ghaumont; 2» le 13 octobre 
1711, Louise de Jouglaiks, veuve de messire Gharles de Ségur, che- 
valier, seigneur de Pitray, et fille de messire Samuel de Jouglains, 
seigneur de La Gave, chevalier de l'ordre de Saint- Michel, et de 
Louise Achard de Mauconseil. Du premier lit ne vint pas de postérité; 
du second : 

A* Jacques -Léon de Galvimont -Tayac, chevalier, seigneur de 
Sainte-Sabine, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, capitaine des vaisseaux du Roi, entra dans la compagnie 
des Gentilshommes-garde-marine le 30 novembre 1732; il fut 
nommé enseigne de vaisseau en 1741, lieutenant dans les com- 
pagnies franches de la marine en 1746, lieutenant de vaisseau 
en 1749, chevalier de Saint-Louis au mois d'octobre 1760, capi- 
taine de vaisseau en novembre suivant. Il mourut en 1764, après 
s'être trouvé à six combats et avoir fait seize campagnes, dans 
lesquelles il se montra constamment habile et courageux marin. 
On peut consulter, pour le détail de ses services et de ses actions 
d'éclat, VHistoire de Liboume, tom. III, pag. 269 et suivantes. 
Jacques- Léon de Galvimont avait épousé, le K^ août 17-i9. 



DE CALVIMONT. 189 

Geneviève de Roche, fille de feu Pierre de Roche, domicilié à 
Saint-Domingue, et de Geneviève de Robillard. De cette union : 

a' Jean-François-Jacques, marquis de Calvimont, baron des 
Tours de Montaigne et de Néac, seigneur de La Chaize, de 
La Gasquerie et de Clairens , gentilhomme-garde-marine le 
3 octobre 1767, enseigne de vaisseau le 10 octobre 1773, 
chevalier de l'ordre royal et militaire do Saint-Louis en 
septembre 1786, major des vaisseaux du Roi le 24 décembre 
de la même année. Le 25 juin 1781, il avait acquis de 
François-Hector de Verneuil, seigneur de La Rarde, la 
seigneurie de La Chaize, en Saintonge; il est mort au 
château des Tours de Montaigne le 12 décembre 1830, 
laissant du mariage qu'il avait contracté le 25 octobre 1785 
avec Marie-Magdeleine-Louise de Rioaud de Vaudreuil , fille 
de haut et puissant seigneur messire Louis de Rigaud, comte 
de Vaudreuil, seigneur deThéon, lieutenant général des 
armées navales, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, com- 
mandant de la marine à Rochefort, et d'Anne-Marie du 
Rreuil de Théon , laquelle était morte au château des Tours 
de Montaigne, le 25 novembre 1828 : 

1' Marie-Catherine-Louise de Calvimont, mariée, le 6 no- 
vembre 1817, à Pierre-Jean-Nicolas, comte de La Porte 
de Puy ferrât, fils de messire Pierre- Jean- Jacques de 
La Porte, marquis de Puyferrat, ancien major de 
dragons, chevalier de Saint-Louis , et de Marie-Anne • 
Luce- Agathe de Lée, dont : 

Pierre-Louis -Théobald de La Porte de Puyferrat; 
Marie-Magdeleine-Louise de La Porte de Puyferrat; 

2' Marie- Joséphine de Calvimont ; 

3' Marie-Geneviève-Louise-Victorine de Calvimont ; 

6' François-Antoine-Léon de Calvimont, mort à 9 ans; 

c* Marie -Catherine -Geneviève de Calvimont, mariée, le 6 
juillet 1776, à messire Nicolas-Etienne de Cairon, comte 
de Merville, seigneur de Gibran, lieutenant de vaisseau, 
chevalier de Saint-Louis , décédé le 6 mars 1783. Elle mou- 
rut elle-même au château de Brienne, près de Troyes, le 
8 février 1818, laissant un fils et une fille; 

d' Marie-Victoire de Calvimont, alliée, le 31 octobre 1714, à 
messire François-Xavier, marquis de Chasleigner de La 
Roche-Pozay, enseigne de vaisseau, mort dans un nau- 
frage le 17 mars 1780. Elle mourut elle-même à Paris, 
sans postérité, le 22 novembre 1819; 

c' Marie-Charlotte de Calvimont, morte en bas âge; 

B' Marie-Anne de Calvimont, non mariée; 

C* Marie-Catherine de Calvimont, chanoinesse du chapitre noble 

de Sainte-Marie de Metz, mourut d'une chute, au château des 

Tours, le 6 mars 1809 , à l'âge de 93 ans; 



V 



190 DE GALVIMONT. 

30' Charles de Galvimont, seigneur de Néac, capitaine au régiment de 
Champagne-Cavalerie, épousa, le 17 avril 1686, demoiselle Marie 
DE Laneau , fille de messire Jacques- Louis de Laneau , seigneur de 
Taris, de Sainte-Aulaye et de La Beylie, et de dame Marguerite de 
Lur-Saluces, Il mourut, sans postérité, le 27 novembre 1718; 

4"' Marie-Thérèze de Calvimont, alliée: 1» le 26 juillet 1664, à mes- 
sire François de Les Cours , seigneur de Savignac ; 2» à messire 
François -Louis de Beynac, seigneur de La Brangelie; 

5"' Yvette de Calvimont, alliée, le 14 mai 1679, à messire Charles de 
Lamberterie, seigneur de Nouvillac; 

6<>' Françoise de Calvimont, mariée, le 10 septembre 1695, à messire 
Jean de Calvimont-Saint-Martial, son cousin; 

70* Françoise de Calvimont, non mariée; 

8'^' Marguerite de Calvimont, ) ,. . 

. V,. . , « , . { rehgieuses ; 

90 Lléonore de Calvimont, ) 

II. Jacques de Calvimont, ) 

III. Gabriel de Calvimont, > morts jeunes; 

IV. Sarran de Calvimont, ) 

V. Charles de Calvimont, seigneur de Montaignac, défendit Castillon-sur- 
Dordogne pendant les guerres de la Fronde , en 1653 , avec la compagnie 
qu'il commandait. Il n'eut point d'enfants de son mariage avec Jacquette 
DE La Lanne, sa cousine; 

VI. Marguerite de Calvimont, en faveur de laquelle son père fonda à Péri 
gueux, le 29 novembre 1641, le couvent des Ursulines de Périgueux, 
dont elle fut supérieure; 

VII. Marie de Calvimont, alliée, le 15 juillet 1639, à messire Jacques de 
Foucauld , baron d'Auberoche , fils de messire Henry de Foucauld , che- 
valier, seigneur de Lardimalie, baron d'Auberoche, et de dame Lucrèce 
de Saint-Astier. 

Du second mariage de Jacques de Calvimont avec Marguerite de Ségur 
provinrent : 

VIII. Messire Gabriel de Calvimont, chevalier, seigneur du château vieux 
de La Mothe-Montravel , vicomte d'Esservanches et autres places , rendit 
hommage à l'archevêque de Bordeaux, le 12 avril 1670, de l'ancienne 
place et majeure partie du vieux château de La Mothe , et mourut la 
môme année. (Arch. de Bordeaux.) Il avait épousé, le 20 février 1664, 
Catherine de Queux de Saint-Hilaire des Tronquains, dont il eut : 

lo' Messire Honoré de Calvimont, chevalier, seigneur du château vieux 
de La Mothe-Montravel , marié à Isabeau de La Porte-Puyferrat, fille 
du seigneur de ce nom, laquelle, étant veuve, rendit hommage à 
l'archevêque de Bordeaux , le 26 octobre 1723, du château vieux de 
La Mothe-Montravel, où elle faisait son habitation. De ce mariage 
provinrent : 

A' Marie -Françoise de Calvimont, alliée à Jacques -Henry de 
Durfort, marquis de Civrac, dont vint : 

Eymery-Joseph de Durfort, duc de Civrac, mort en 1786. 



192 DE CALVIMONT. 

de son mariage, contracté le 7 septembre ^1572 avec Magdelelne de Montàgnàc, fille 
du seigneur de ce nom : 

lo Jean, dont Tarticle suit; 

2o Gabriel de Calvimont, reçu chevalier de Malte en 1605, mort prisonnier en Turquie, 

ainsi que Louis de Calvimont, son cousin; 
30 Arnaud de Calvimont, qui ne laissa point de postérité. 

X. Jean de Calvimont, V* du nom, seigneur de Saiot-Martial et de Ija Labenche, 
épousa, le ^8 septembre 4597, Charlotte de Cailhaud, fille de Charles de Cailhaud. 
De cette union : 

1» Jean, dont l'article suit; 

2o Jean de Calvimont , capitaine au régiment de Vaillac, puis lieutenant colonel de celui 

de Tonneins, épousa Jeanne de Loudat, veuve de Charles d'Aubusson de Beauregard, 

et mourut sans postérité. 

XI. Jean de Calvïmom, VI« du nom, chevalier, seigneur de Saint-Martial et de 
La Labenche, eut commission du Roi, le 50 juillet -1655, pour mettre sur pied un 
régiment d*infanterie et le commander en qualité de mestre de camp. Il rendit hom- 
mage de ses terres le 6 juin 4648, et avait épousé, le 43 juin^IôSI, Louise d'Almats, 
fille de Jacques d'Almays , dont : 

lo Jean, dont l'article suit; 

2o Noble Jean de Calvimont, écuyer, seigneur de Belcayre, noumié pour servir au ban 
des nobles de la sénéchaussée de Sarlat, en 1690 et 1693 (Arch. de Bordeaux), fit 
enregistrer ses armoiries dans l'Armoriai général de France , à Sarlat, le 6 février 
1699 : D'azur à la tour d'argent, écartelé de gueules, au lion d*or couronné de sable ; marié 
en 1695 à Françoise de Calvimont, fille de Léon de Calvimont, baron des Tours de 
Montaigne, dont: 

Jean-Bonaventure de Calvimont, marié à Louise de SAiNT-ExupèRV, qui le rendit 
père de : 
Marguerite de Calvimont, alliée à Jean-Marc de Beauroyre, baron de Vilhac. 

XII. Jean de Calvimont, VII«du nom , chevalier, seigneur, baron de Saint-Martial, 
fut maintenu dans sa noblesse avec ses quatre fils, le -18 octobre -1666, par ordon- 
nance du commissaire délégué de M. Pellot, intendant en Guienne. Convoqué au ban 
des nobles de la sénéchaussée de Sarlat en -1693, il fit enregistrer ses armoiries 
en rArmorial général, à Sarlat, le 27 août -1700: De gueules à la tour d'argeni 
maçonnée de sable, écartelé d'azitr au lion d'or lampassé et armé de gueules. Il eut 
de son mariage, contracté le 7 février -1661 avec Marguerite de RocFFiGifAc : 

lo André- Jean, qui suit; 

2" Jean de Calviniont-Saint-Martial , écuyer, sieur de La Bouche et de Cayac, fit enre- 
gistrer ses armoiries en l'Armoriai général de France, à Sarlat, le 6 février 1699 : De 
gueules à la tour d'argent maçonnée de sable, écartelé d'azur au lion d'or; 



DE CALVIMONT. 193 

30 Jean de Galvimont, sieur de La Nadalie; 
4<> Gabriel de Calvimont. 

XIII. André-Jean de Calyiuomt-Saint-Mibtial , chevalier, baron de Saint-Martial, 
marié en -1689 à Catherine dk Cilvimokt, flUe et héritière de Jean de Calvimont, sei- 
gneur de La Tour-Cérons, dont il eut : 

lo Jean, dontrarticle suit; 

20 Jean de Calvimont, religieux aux Grands-Âugustins; 

30 Jean-Grégoire de Calvimont, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, allié à 
Marie de La Porte, dont il a laissé postérité, éteinte aujourd'hui. De ce rameau était 
Jean-François de Calvimont, émigré, lequel a laissé une fille unique, Clémence- 
Catherine de Calvimont , épouse de M. Timothée de La Clergerie ; 

40 Charles de Calvimont, capitaine au régiment de Bourbonnois, tué à l'attaque d'Ypres; 

50 Jean de Calvimont, dit le chevalier de Laubrecourt, capitaine dans le même régiment 

et chevalier de Saint-Louis, décédé sans avoir été marié; 
6« Jean-Alain-Grégoire de Calvimont, auteur de la branche de Saint-Robert, rapportée 

ci -après; 
70 N... de Calvimont, j 



SON... de Calvimont, j'""»'^"^- 

^X I Y. Jean de Caltihokt, VIII* du nom , chevalier, baron de Saint-Martial , seigneur 
de lL,a Tour-Cérons et de LaLabenche, épousa, en n58, Louise de Petromemc de 
Sa.xmx'-Chamabans, flUe de Bertrand de Peyronenc, comte de Saint-Charaarans, et de 
P'^^iiçoise de Bourbon-Lavedan. De ce mariage : 

t« Jean-François, dontrarticle suit; 

^^ Catherine de Calvimont, alliée à Jean d'Anglars de Montpillard. 

XV. Jean-François de Calvimont, chevalier, baron de Saint-Martial, seigneur de 
^'^ Tour-Cérons et de La Labenche , servit dans les Chevau-Légers de la garde du 
"-^î 9 et fut marié, en HCI, à Cécile de Raffin, fllle de Charles de Raffin, seigneur 
^^ Hauterive , dont : 

^Vl. Jean-Baptiste-Augustin- Armand de Calvimont, chevalier, baron de Salnt- 
^^r'iîal, comte de Saint-Chamarans , page du Roi, puis capitaine dans le régiment de 
*^^yal-Piémont-Cavalerie, fut convoqué à TAssemblée de la noblesse de Bordeaux en 
"^^^ , émigra pendant la Révolution, et est mort en ^ 812, laissant de Jeanne-Sophie 
^^ lu. Salle, qu'il avait épousée le ^8 septembre ^96, fllle de Jean-Martm de La 
^^^•« , chevalier, conseiller au Parlement de Bordeaux : 

l® Jean Hippolyte-Armand, dont l'article suit; 

^^ Antoine de Calvimont, mort jeune; 

3o JeaurLouis-Armand, comte de Calvimont, pair de France à la nomination du roi 

Charles X, en 1828; 
40 Louise-Glaire de Calvimont, décédée sans alliance ; 

23 



V 



194 DE GALVIMONT. 

50 Paullne^écilia-Louise de Galvimont, mariée, le 19 juillet 1823, à M. Félix-Alexandre, 

marquis d'Auber de Peyrelongue, écuyer du Roi Louis XVIII ; 
60 Antoinette de Calvimont, mariée, au mois d'août 1828, au comte de Baritault du 

Garpia ; 
70 Georgine de Galviraont, décédôe sans alliance. 

XVII. Jean-Hippoiy te- Armand, marquis de CALViMOPiT-SAiNT-M aetial , chef des 
nom et armes de sa maison, a épousé, au mois d'août ^1843, Âmélie-JeanneGabrielle 
Marioii , flUe de François-Louis Marion , baron de TEmpire. De ce mariage : 

Jean- Augustin-Roger de Galvimont, décédé en bas âge. 



BRANGHE DE CALVIMONT-SAINT-ROEERT. 

XIV. Jean- Alain -Grégoire de Calyimokt, chevalier, seigneur de Saint-Robert, 
capitaine de grenadiers au régiment de Bourbonnois et chevalier de Saint-Louis , flt 
les guerres de Flandres, d'Italie et d'Allemagne, dans lesquelles il reçut plusieurs 
blessures. Il avait épousé, en n56 , Marie de Chassagnac , fille de Mathieu de Chas- 
sagnac et de Marie de Peyrissac. De cette union : 

1© Jean-François-Maurice, qui suit; 
2o Marie de Galvimont, non mariée. 

XV. Jean-François-Maurice, baron de Calvimomt, chevalier, seigneur de Saint- 
Robert et de Saint-Antoine , page du Roi , puis capitaine de cavalerie et chevalier de 
Saint-Louis, épousa, le 21 février ^1785, Antoinette de Sotbis-Saijxt-Gébt , fille de 
Jacques de Soyris, seigneur de Saint-Géry, et d'Elisabeth du Battu de La Peyrouze; il 
émigra durant la Révolution. II est mort à Porigueux au mois de septembre ^825, et 
son épouse aussi à Périgueux, dans le mois d'août ^1834 . De ce mariage : 

lo Jean-Baptiste-Albert, qui suit; 

2o Marie-Élisabeth de Galvimont, alliée à Pierre Raynaud de La Rochette, capitaine de 

cavalerie; 
30 Marie-Henriette-Élisabeth de Galvimont, mariée à Honoré-Sacerdos Peyrot; 
4» Marie^Iatberine-Gharlotte de Galvimont, épouse de M. Jean -Marie Trémizot. 

XVI. Jean-Baptiste-Albert, baron de Galvimont, sous-préfet de Bergerac, préfet de 
Périgueux, puis maître des requêtes au Conseil d'État, a épousé, en ^84^, Thérèse 
DE Taillefer. 



NOBLESSE DE SALNTE-FOY. 195 

^^'XrVA/VVVV VAAn/\A/VV\AAAAAAA/%AAA/* AAA/\AAAAAAA/\^^ 

DÉLIBÉRATION 

DU CORPS DE LA NOBLESSE DE SAINTE-FOY ET PAYS DE NOUVELLE CONQUÊTE, 
prise dans son Assemblée du 27 janvier 4789. 



\ 



Nous soussignés , membres de la Noblesse du Pays de nouvelle Conquête , assemblés 
clans la salle des RR. PP. Récollets de la ville de Sainte-Foy^ avons unanimement 
déclaré tenir et garder, comme principes constitutionnels : 

Que la France est une Monarchie gouvernée par le Roi, d'après des Loix fonda- 
rri totales consenties par les trois Ordres; 

Que depuis l'admission du Tiers-Etat dans les assemblées nationales, la constitution 
a VM Royaume admet trois Ordres distincts, ayant chacun une influence égale dans les 
délibérations ; 

<}ue de là il s*ensuit incontestablement que c'est à chacun de ces trois Ordres, et 
n<y n au nombre collectif des voix de leurs membres , qu'appartient le droit de 
sufirage; 

Que le veto d'un des trois Ordres empêchant le vœu des deux autres, ne nous parolt 
qu'un moyen de mûrir et de concilier les opinions des trois ; car, les trois ayant un 
m^ine intérêt au bien commun, il ne parolt pas qu'on puisse supposer qu'un des 
ordres se tienne irrévocablement au x^eto, même quand il seroit d'abord produit par 
son intérêt particulier; 

Qnc, sur-tout, cela est démontré dans un moment où la plus grande partie de la 
Noblesse du Royaume oiTre franchement , et avec le désintéressement qui doit la 
^^«■^ctériser, l'abandon de ses privilèges en matière d'impôts; 

Que non seulement nous admettons, dans tout son contenu, le vœu des Pairs, du 

^^ décembre dernier, et tous ses principes, mais aussi que, nous glorifiant d'avoir 

devancé, par notre arrêté du 22 novembre, l'expression de leurs vues franches, 

désintéressées et patriotiques, notre vœu ne peut être plus clairement énoncé sur toute 

*^^^sîon de privilèges pécuniaires quelconques, qu'en le copiant ici mot à mot. 

* Sire, les Pairs de votre Royaume s'empressent de donner à Votre Majesté et à la 

* dation des preuves de leur zèle pour la prospérité de l'Etat , et de leurs désirs de 

* cimenter l'union entre tous les Ordres, en suppliant Votre Majesté de recevoir le 

* V(Bu 8olemnel qu'ils portent au pied du Trône, de supporter tous les impôts et 

* ^liarges publiques dans la juste proportion de leur fortune , sans exceptions pécuniaires 

* quelconques. » 

Qu'admettant ce vœu dans toute sa force, nous ne pouvons nous refuser à déclarer 
^U^il oe peut être étendu sur pas une des prérogatives qui appartiennent à la Noblesse; 



196 



NOBLESSE DE SAINTE-FOY. 



que vouloir supporter proportionnellement les charges de l'Etat pour subvenir à ses 
besoins : voilà tout ce qui y est exprimé. 

Que la Nation est seule en droit de changer sa Constitution ; que nulle autorité ne 
peut déterminer une nouvelle forme de convocation , ni de composition d'Etats-Géné- 
raux, sans porter atteinte à la liberté publique; et qu'en raison de ses principes, elle 
pourra prononcer la renonciation de tous privilèges sur les fonds, celles de ceux de 
toutes les Villes, Cités, Sénéchaussées , Territoires à Banlieues; et celle , en un mot, de 
tous ceux dont Tavantage exclusif se trouve en opposition avec l'intérêt général : ces 
principes sont dictés par les loix étemelles de la justice, et portent sur un vice plus 
attentatoire à la prospérité publique dans le Duché de Guienne , que dans les autres 
Provinces du Royaume. 

Que nous persistons dans le désir que le rétablissement des Etats de la Guienne soit 
demandé, vœu que nous avons déjà exprimé dans notre arrêté du 20 novembre 
dernier, en ces mots : t Que ce seroit sous ce rapport d'égalité et de proportion qu'ils 
i eoncouront à la réclamation de nos Etats provinciaux, • auxquels nous nous tenons, 
votant qu'il est absolument nécessaire de les obtenir; et qu'au cas que nos justes 
réclamations, avant les Etats-Généraux , soient jusques alors sans succès, nous les y 
demanderons avec ferveur. 

Délibéré à Sainte-Foy, le Mardi 27 Janvier -1789, et arrêté que copie de la présente 
Délibération sera envoyée à la Noblesse des différentes Sénéchaussées du Duché de 
Guienne, et que l'original en sera déposé en notre Bureau. 



Le Marquis de Grailly. 

Le G. de Cours de Paulhiac. 

Tasque. 

Le Comte de Rossane. 

Monbrun (Tauzia). 

Le Baron de Fonvieille. 

LaSigiiinie (Petit). 

Le G. de Segur Boirac. 

Le Ch. de Langalerie (Gereaux). 

De Verbois. 

De Gereaux. 

De Tauzia. 

Petit. 

Gazenave de Malhe-Coulon. 

Le Chevalier de Lalande. 

De Labails. 

Depuch de Monbreton. 

Laporte. 

Belrieu. 

Langalerie (Gereaux). 

Ghev. de Belrieu. 

Bigaut du Marchet. 



La Noaille. 

Monbrun fils (Tauzia). 

Durege. 

Lubriac. 

De Froidefon. 

Lacrossc de Lille. 

Fillol. 

Depuch. 

Briansou. 

La Poyade du Tizac. 

Brianson fils. 

Belcier. 

Ch. de Langalerie neveu. (Ger. 

Fontenelle (Valeton). 

St. -Luc de Langalerie. (Ger.) 

Chev. de Gazenave. 

Solminihac Destrabour. 

Belcier de Grain. 

Le Ghev. de Belcier. 

Lacombe do Puigueraud, 

Le Gh. de Ghassarel de Roger. 

Depuch de Soumensac. 



Depuch Darmagnac. 

Monbreton (de Puch). 

Letan. 

Destrac de Lugaignac. 

Le Marq. de Malet do Roquefort. 

De Saint-Robert. 

De Mauriac (TaiUefer). 

De Soyres. 

Ghev. de Monbreton. 

Lausieres. 

Dubois du Frenne. 

Lausieres. 
) Rigaud de Grandefon. 

Melet. 

Brugiere de Bellevue. 

Bacalan Laurée. 
• Le Ghev. de Roche. 

TaiUefer de Mauriac. 

Delaur de Panisseau. 

Martelade de Mauriac (TaiUefer). 

Lockhard Ledrier. 

Baillot de La Bruussc. 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 197 

Arrêté du même jour que celui ci-dessus. 

Aujourd'hui, vingt-septième du mois de Janvier mil sept cent quatre-vingt-neuf, 
Nous, Gentilshommes soussignés, habitants du Pays de nouvelle Conquête , assemblés 
dans la Salle des RR. PP. Récoliets de la Ville de Sainte-Foy, après avoir signé le vœu 
et Délibération pris en ce jour, avons arrêté , que notre Comité est prié d'écrire inces- 
samment une Lettre a Messieurs les Gentilshommes de Bordeaux, en réponse aux 
deux dernières qu'ils nous ont écrites , et leur faire passer en même temps la copie de 
notre arrêté; autorisons aussi le Comité à le faire imprimer, et d'en envoyer un 
ei^emplaire aux Ducs et Pairs, un autre au Ministre de la Province, et un à chacune 
des Sénéchaussées de Guienne. 

Nota. Qu'au présent Arrêté se trouvent les njômcs signatures que dans celui ci-dessus; ce 
qtae nous affirmons conforme à Toriginal remis au dépôt aujourd'hui le 28 Janvier 1789. 

EXTRAIT 

DU PROCÈS-VERBAL DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES TROIS ORDRES 

DE LA SENECHAUSSEE DE GUIENNE [BORDEAUX ET LIBOURNE.) 



«te, ^r ordre alphabétique, des membres de VOrdre de la Noblesse, présidée par messire 
^arc- Antoine du Perier, conseiller du Roi, premier baron, grand sénéchal de Guienne (1189). 



MESSIRES : 

ANIEU ( François) de Ruât, captai de Buch, caut, ses enfants, seigneurs de La Hantone ; 

seigneurduTeich,Guian,LaTeste,Gasaux par Jean-François chevalier de Marbotin, 

^t Lassalle. capitaine- commandant au régiment d'En- 

GER (Jean-Henri-Gonstance) de Guillera- ghien, son procureur fondé. 

^ues, fourrier-major des Gardes du Corps BOUCAUD ( Marie- Anne-Tliérese Bel, veuve 

de monseigneur comte d'Artois, seigneur de Joseph de) chevalier, seigneur du Bous- 

c3e l'Homme et Giscote. quet, dame de Peault; par Charles -Mathu- 

-^XJGER (Pierre-Barthelemy) Ducléon, seigneur rin de Noiret, chevalier, capitaine de dra- 

^e Grand GuiUaud. gons, son procureur fondé. 

-^HHIEMAR (Jean-Félix, chevalier d'). BRIVASAC (Léon de) commandant du château 

-^l^HEMAR (Jean-Baptiste d'), du Ha, seigneur de Gensan. 

BIRNE ( Anne Lafau , veuve de Jean ô) Tutrice 

^HANNE (Elisabeth Duval, veuve de Joseph de ses enfants, coseigneurs du Prat; par 

de), conseiller au Parlement, dame ba- Christophe Gernon , son procureur fondé. 

ronne de Mouton et Lepouyallet ; par Joseph- BRONS ( Jean-Antoine , chevalier, vicomte de ) 

Hector de Branne, son fils, et procureur seigneur de Verac, Pommiers et Litterie, 

fondé. colonel au corps de l'état-major général 

^KANNE (Joseph-Hector de) seigneur de Budos. des armées du Roi, commandant pour Sa 

^IIGAUT ( Marie Labayle, veuve de Jean de) Majesté des vUle et pays de Libourne , che- 

Tutrice de Louis-Martial et Jeanne de Bou- valier do Saint-Louis; par Jean-Baptiste- 



198 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



Germain du Perier, chevalier honoraire de 
Malte, son procureur fondé. 

BARITAULT (Jean de), conseiller au Parle- 
ment, seigneur de Soulignac; par Elies- 
Jean-Charles de Baritault, son procureur 
fondé. 

BASTEROT (Marie Daugeard, veuve de Gabriel- 
Barthelemy de), conseiller au Parlement, 
dame de St.-Medard en Jales ; par Joseph- 
Marie vicomte de Segur, chevalier, maré- 
chal -des -camps et armées du Roi, son 
procureur fondé. 

BARRET (Edme- Jean-Baptiste) de Ferrand, 
seigneur de La Tour et Ferrand , mestre- 
de-camp de cavalerie, et lieutenant des 
maréchaux de France. 

BRUNAUD (Charles et Jean), seigneurs de 
Rostains. 

BEYLAC (Jean Gat de), seigneur de La Tou- 
rette. 

BRIVASAC (Edmo-Jean-Baptiste) deBeaumont, 
seigneur do Lassale et de Beaumont. 

BIRÉ (Jean- Joseph de), conseiller au Parle- 
ment , seigneur de Bouqueté; par Barthé- 
lémy de Basterot, seigneur de Senilhac, 
son procureur fondé. 

BASTEROT (Barthélémy de), seigneur de 
Senilhac. 

BRACH (Pierre-François de), seigneur de 
Montussan. 

BORIE (Jean François de), seigneur de Gas- 
sies; par Jean-Germain de Bourran, son 
procureur fondé. 

BALODE (Marie de), dame de Latour de 
Fargues; par Jean-Paul Desclaux-Latané , 
son procureur fondé. 

BONNE VIN (Bernard de), chevaher, seigneur 
de Sous-Moulins, Jussas, Pomiers et du 
Grand Boisset, chevalier de St. -Louis; par 
René vicomte de Lafaye , son proc. fondé. 

BEAUPOIL (César de), baron de St.-Aulaire, 
chevaUer, Ueutenant au régiment de Cham- 
pagne , seigneur de Segonzac ; par Pierre- 
Dominique Grenier, chevalier de St.-Louis, 
ancien major au Corps-Royal du Génie , son 
procureur fondé. 

BARBERIN (Pierre de) , seigneur de Lamothe. 

BOUCAUD (Jacques- Joseph de) , seigneur du 
Bousquet. 



BELHADE (François de), seigneur de Lali- 
barde. 

BARITAULT (Elie-Jean-Charles de), cheva- 
lier, seigneur du Port. 

BERGERON (Jacques de), seigneur de Ger- 
cins, Movesin, Lamothe-Cussac, Donissan, 
Vauve , Lamothe et Dubarry . 

BASTEROT (Paul de) , seigneur des Granges, 
Sor de La Fourquiere et de Notre-Dame de 
Lesparre ; par Jean de Basterot des Granges, 
son fils et son procureur fondé. 

BENSE (Nicolas de) , seigneur du Breton. 

BELCIER (François de) de Crain, seigneur 
de Grain; par Jean-Baptiste-François che- 
vaUer de Spens de Lancre, son procureur 
fondé. 

BODIN (Antoine de) Dussault de St.-Laurent, 
seigneur de Boissalut et de Roc-de-Tau. 

BRIANÇON (Louis-Baptiste de) chevaUer, sei- 
gneur de Revaux; par Jean-Baptiste de 
Briançon , t^hevalier, seigneur de Lambert, 
ancien premier capitaine commandant au 
régiment de Condé, infanterie, chevalier 
de Saint-Louis, son procureur fondé. 

BRIANÇON (Jean-Baptiste de), chevaUer, sei- 
gneur de Lambert, ancien premier capi- 
taine-commandant au régiment de Condé , 
infanterie, chevaUer de St.-Louis. 

BROSSE (Ignace-Joseph de) , marquis de Mon- 
tendre , chevaUer, seigneur dudit marqui- 
sat, capitaine -commandant au régiment 
de Salm-Salm ; par M. Filhot de Marans , 
chevalier, seigneur du Caillau , son procu- 
reur fondé. 

BOYER-FONFREDE (Marie Journu, veuve de 
Pierre), dame de La Tour Blanche; par 
Bernard Journu - Auber , son procureur 
fondé. 

BORDES (PhiUppe- Joseph de), seigneur de 
Fortage. 

BREZETS ( Françoise Clemençau), veuve d'An- 
toine de), dame de Lamothe; par Silvestre 
de Brezets , son fils et son procureur fondé. 

BESSE (Jean-Jacques-Joseph de), seigneur de 
Maurian. 

BREZETS (Pierre-SUvestre de), seigneur de 
Bufieau. 

BODET (Charles) deLavalade, officier au Corps- 
Royal du Génie , seigneur de Lavalade. 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



199 



BARITAULT (Marie-Anne Pilosi, veuve de 
Pierre-Louis de), seigneur du Cauplat; par 
Pierre- Alexandre de Baritault, lieutenant 
des canoniers garde-côtes de la province, 
son procureur fondé, 
J30MŒF0N (Noël de) de Lacaussade , seigneur 

de Lagarde. 
BONNEAU (Blie-François de), ancien capi- 
taine général de la milice Garde -côtes, 
seigneur du Bure; par Léonard de Paty, 
chevalier, baron du Rayet, son procureur 
fondé. 
15R0MER (Jean -Jérôme de), chevalier, sei- 
gneur de Saint-Gerome; par Alexandre de 
Joumiac, colonel d'infanterie, son procu- 
reur fondé. 
:BRACF (Gerard-Louis Chevalier de), capi- 
taine des vaisseaux du Roi, seigneur de 
Jalais ou Malleret. 
I^^OURRAN (Jean-Germain de), chevalier, sei- 
gneur de Blansac. 
^^OUCHER (Jean-Dominique de), seigneur de 
Lamothe-Monrabeau et de Giraude; par le 
chevalier Duvigier, officier d'infanterie, son 
procureur fondé. 
^^ODIN (Jean-Jacques) de Saint-Laurent, sei- 
gneur de Lestang; par André Bodin de 
Saint-Laurent, ancien mousquetaire, son 
procureur fondé. 
^^IRÉ (Léonard- Joseph de), seigneur de Rance. 
^ENSE (Jean-Jacques de) Dubreton, seigneur 
dû Petit-Frontignon; par Nicolas de Bense 
Dubreton , son frère et procureur fondé. 
I^REZETS (Jean de) aîné, seigneur de Bufleau, 

Virsac et Lamothe St. -André de Gubsac. 
^bODIN (Michel-André) deSt.-Laurent, ancien 

mousquetaire. 

BeRGERON (François-Jacques-Marie de) fils. 

BARITAULT (Augustin de) , chevalier de St. - 

Louis, Garde du Corps du Roi, capitaine 

de cavalerie. 

BARITAULT (Hector de), chevalier de Saint- 

Louis. 
BORDES (Antoine de) de Roumaguet. 
BILLATTB (Pierre). 

BILLATTE (François-Hyacinthe) de Faugere, 
officier au bataillon de garnison de Guiennc. 
BILLATTE (Joseph-Théophile). 
BONNEFON (No^l de) de Lacaussade. 



BRIVAZAC (Jean-Baptiste-Guilhaumede) aîné. 
BENECH (Joseph -Marie-Victor) de Lepinay, 

lieutenant des maréchaux de France, à 

Bayonne. 
BESSE (Jacques de), chevalier deMaurian. 
BARBOT (Pierre de). 
BELLOT (Jean-Baptiste-Joseph de), lieutenant 

des vaisseaux du Roi. 



BONNEAU DUBEDAT, 

BACCALAN (veuve), 

BETHMAN, 

BARRET TURPEAU DE LATOUR, 

BASQUIAT, 

BERRIER (madame de), 

BLANGY (le vicomte de), 

BOYER DE JUSSAS, 

BASTEROT DE BARRIERE, 

BROGLIE (madame de), 

BARITAULT DE CAGNAC, 

BOUSSIER DE GASIN, 



I 
f 

sr 



CASAUX (Jean-Elie de) seigneur de Fraus, 
Règle et Saint-Ujean. 

CASENAVE DE LACAUSSADE (Jean- Pierre) 
seigneur de Lacaussade. 

CASTELNAU (Antoine de) d'Essenault, che- 
valier, coseigneur d'Issan, Cantenac et 
Labarde ; par Léonard-Antoine-Gabriel che- 
valier de Castehiau Dauros, son procureur 
fondé. 

CALMEILH (Ehsabeth Joguet, veuve de Léon 
de) lieutenant colonel des carabiniers, 
dame de Lafosse et de l'Eguille; par Gui- 
Ihaume chevaUer de Pichon, son procu- 
reur fondé. 

CADOUIN (Pierre de) seigneur de l'île de La- 
lande. 

CONILH (Louise -Antoinette -Delphine de La 
Colonie, veuve de Pierre-Guilhaume de) 
conseiller au Parlement, tutrice de Marie- 
Guilhaume-Gabriel Aymar de Conilh, son 
fils, seigneur de Beauval; par Etienne- 
Jean-Baptiste Darche de Luxe, son procu- 
reur fondé. 

CHA VAILLE (Pierre-Franc*), seigneur du Parc. 

CAZALET (Pierre de) seigneur de Lescale. 

CHILLAUD (Jacques-Justin de) seigneur de 
Bonnet. 



\ 



200 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



CHAPERON (François-Joseph de) deTerrefort, 
seigneur de Terrefort, baron de Tustal, 
Galamiac et Jos. 

C ARLES (Angélique de Galatheau, veuve de 
Henri de) chevalier, dame de Tout; par 
Joseph de Montaigne, seigneur de Beau- 
soleil et du Valenton, son procureur 
fondé. 

CHAPERON (Michel-Casimir de) de Lataste, 
seigneur ée Lataste. 

CHARMAIL (Catherine Thiery de La Preva- 
laye, veuve de M. de) capitaine des vais- 
seaux du Roi, dame de Verdus; par Léo- 
nard de Paty, baron du Rayet, son procu- 
reur fondé, 

CHAUVET (Jean-Baptiste) seigneur de Mege. 

GAZ AUX (Guillaume-Joseph de) seigneur de 
Larase, Saint-Androny et Anglade. 

CURSOL (Guilhemette du Perier, veuve de 
François de) coseigneuresse duTaillan; par 
Joseph deCursol, chevalier de Saint-Louis, 
son procureur fondé. 

CHARRON (Jean de) seigneur de Livrons. 

COSSON ^Honoré-François de) chevalier, sei- 
gneur de Nodcau. 

CHASSAING (Jérôme de) seigneur de Beau- 
séjour et du Tilh. 

COIFFARD (Pierre de) seigneur d'Anquey. 

C ALVIMONT ( J ean-Baptiste-Augustin-Annand 
comte de) seigneur de Saint-Cliamarand , 
Samt-Martial et Cerons, capitaine de cava- 
lerie au régiment de Royal Piémont; par 
Jean-Baptiste-Germain du Perier de Larsan, 
chevalier honoraire de l'Ordre de Saint- 
Jean de Jérusalem , et seigneur de La Ro- 
maningue, son procureur fondé. 

CURSOL (Joseph de) seigneur de Talance. 

CASTETS (Cliarles de) capitaine d'infanterie, 
seigneur de Sudres; par Brun de Gadau, 
seigneur de Campugnan, chevalier de 
Saint-Louis, ancien capitaine de grena- 
diers au régiment de Chartres infanterie, 
son procureur fondé. 

CORBIER (Marie de) dame de Rousselct; par 
Jean-Baptiste de Briançon, chevalier de 
Saint-Louis, seigneur des Lamberts, son 
procureur fondé. 

CLONARD (Jean Suton de) comte de Clonard, 
mestre-de-camp attaché au régiment de 



Walch, chevdUer de Saint-Louis; par Jean 
Maccarthy, son procureur fondé. 

CANDALE (François-Henri marquis de Foix) 
seigneur, baron d'issan, Cantanac et La- 
barde. 

CLOCK (David-Jacob) seigneur du Burck; par 
Léonard-Marie chevaUer de Paty Lusiés, 
capitaine des vaisseaux du Roi , chevalier 
de Saint-Louis, son procureur fondé. 

COEFFARD (Jacques) de Maserolles, seigneur 
de Castaing. 

CHILLAUD (Jacques-Justm de) aîné , seigneur 
de Bemos. 

CONILHY (Guilhaume de) seigneur de Lamo- 
the; par Pierre-François Duval, chevalier, 
son procureur fondé. 

CASTELNAU (Léonard-Féréol de). 

CASTELNAU (Vincent de). 

CASTELNAU (Denis chevalierde) gardedu Roi. 

CLARCKE (Luc-Tobie). 

CASTELNAU (Louis de) de Lahet. 

CASTELNAU (Léonard -Antoine -Gabriel de) 
Dauros. 

CHALUP (Joachim de). 

CHILLAUD (Jean de) des Fieux. 

COSSON (Joseph-François de). 

CANDALLE (Joseph chevalier de Foix de). 

CANOLLE (Charles marquis de) de Lescours, 
mestre-de-camp d'Infanterie. 

CHASSAING (Jérôme de) fils, ancien Ghevau- 
Léger de la garde du Roi. 

CAYLA (Pierre de). 



CARTON (veuve), \ 

CASSAIGNE DE LA PLAIGNE, S ^ 
CARRIERE, \ |s 

CURTON (le marquis de), I |. 

CHATARD, ) • 



DUMANTET (Charles-Claude- Anne) comte de 

risle, seigneur de Livrac. 
DUROI (Louis-Guilhaume) seigneur de Sudi- 

raut. 
DUMAS (Pierre-Henri) de Laroque, sdgneur 

de Laroque, Meyney et de Pradets. 
DALBIS (Gabriel) de Gissac, chevalier de 

Saint-Louis, seigneur de Feydieu; par 

M. Laroche Delpy, chevalier de Saint-Louis, 

son procureur fondé. 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



20t 



DU BARRY CONTI (Jean-Baptiste-Nicolas- 
Guilhaume , marquis) comte d'Argicourt, 
baron de Uargaux; par François-Henri, 
marquis de Foix-Gandale, seigneur, baron 
d'Issan , son procureur fondé. 
DABâDIE (Jean-Joseph) seigneur de Mon- 

moitié. 
DABADIE (Bernard) seigneur de Pic et d'Em- 

bleville. 
DESTUT (Pierre) chevalier, marquis de Sol- 
miniac, seigneur de Saint - Barthélémy, 
Eymet, Saint-Perdon , Bois-Verdun et La- 
loubiere; par Pierre Destut, chevalier de 
Solminiac , son procureur fondé. 

JOILLON (Marie Diccouson, veuve de Robert) 
dame de Terrefort; par Paul-Marie-Arnaud 
de Lavie, président à mortier, son procu- 
reur fondé. 

X>ALESME (Pierre-Vincent-de-Paule) seigneur 
de l'Esley ou du Peyrat. 

EMARGEE (François-Benoît) de Lasalle, sei- 
gneur de Lasalle. 

t3XJFF0UR (Martin) seigneur d'Uch, Dubessan 
et de Geronville; par Guilhaume DufiTour, 
son fils, et procureur fondé. 

OTJSSAULT (Jean-Maurice) seigneur de La- 
croix. 

K>ESAIGUES (Augustin) de Sales, baron de 
Laubardemont, seigneur de Tayac; par le 
marquis de Mons, son procureur fondé. 

Ï>UTASTA (Jean) seigneur de Saint-Laon et 
Flurin. 

■^U PERIER (Raimond) de Lislefort, chevalier 
de SaintrLouis, seigneur de Lislefort, Du- 
bedat et Maladan. 

X>ONISSAN (le marquis) de Citran, seigneur 
de Citran et d'Avensan , et coseigneur de 
la baronnie de Lalande; par le baron de 
Villeneuve deDurfort, son procureur fondé. 

1>URF0RT (Jean-Laurent de) de Givrac , duc 
de Lorge, marquis de Givrac, baron de 
Lalande, comte de Blaignan, seigneur de 
Genissac et Rigaud, maréchal des camps 
et armées du Roi, lieutenant-général pour 
le Roi au comté de Bourgogne, ancien 
menin de monseigneur le Dauphin , che- 
valier de Saint- Louis; par François de 
Verthamon, chevalier, seigneur de Souli- 
gnonne, Bringue, Lacaleauderie et Saint- 



Mathieu , chef d'escadron au régiment de 
Royal Piémont, son procureur fondé. 

DU PERIER DE LARSAN (Jean-Baptiste-Ger- 
main) chevalier honoraire de Saint- Jean 
de Jérusalem , seigneur de Laromaningue. 

DELPY DE LAROCHE (Jean-Louis-Henry) sei- 
gneur de Laroche, Laferrade et du Gros. 

DUBLAN (Pierre-Osée) seigneur de Grimond 
et de Prensac. 

DOMENGE (Pierre) de Pic deBlays , chevalier, 
conseiller au Parlement, seigneur de Quey- 
rona; par Joseph Filhot de Chimbaud, 
chevalier, conseiller au Parlement, sei- 
gneur d'Escutes , son procureur fondé. 

DAUGEARD (Jean-Charles) chevalier, seigneur 
de Bessan et Larase. 

DESAIGUES (Joseph) chevalier, seigneur de 
Saint-Bonnet, Larousselle, Tibaudin et 
Ducastaing. 

DÂLPHONSE (Marguerite Dalphonse, veuve 
de Jean-Baptiste) chevalier, patrice romain, 
conseiller au Parlement, dame de Gama- 
che ; par Jean-Baptiste Lamolere, son pro- 
cureur fondé. 

DELEZË (Jean) avocat-général honoraire en la 
Cour des Aides, seigneur d'Arsac etGassies. 

DUFAJJRE (Louis-Elie) de Lajarthe, seigneur 
de Lamothe. 

DUBLAN ( Marie -Rosalie Dublan, veuve de 
Pierre) dame de Lahet; par Pierre-Osée 
Dublan, son procureur fondé. 

DUFOUR (Guilhaume) coseigneur de Lanau. 

DÂULEDE (Louis-Gabriel) de Pardaillan, sei- 
gneur de Lamothe et Saugeron. 

DESAUGIERS (Jacques Achard) seigneur de 
Graulet. 

DU VAL (Pierre-François) seigneur de Lamothe. 

DALON (Jacquette Dumirat, veuve de Rai- 
mond) chevalier, seigneur, comte de Be- 
nauges, dame de Feugas; par Jean-Bap* 
tiste-Cyprien , vicomte de Verthamon, son 
procureur fondé. 

DAUX (François) chevalier, seigneur de Fron- 
tignon , de partie de La Bernède , d*Uch et 
de Notre-Dame, chevalier de Saint-Louis; 
par Birthelemi Daux, son fils aîné, capi- 
taine de remplacement au régiment des 
chasseurs de Languedoc, son procureur 
fondé. 

26 



i 



S02 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



DâUX (François) seigneur de Peyrigueis et 
de Patache, patron laïque du chapitre 
Saint-Pierre de Laroumieu ; par Jean-Jac- 
ques Daux, son fils aîné, sonproc. fondé. 

DUFILLEY (Gésar-Phébus- Joseph) seigneur 
des Àrdoins. 

DESàUGIERS (Jean-Baptiste âchard, cheva- 
lier) seigneur des Âugiers, Peyrol et Ca- 
banes; par Jacques Achard, seigneur de 
Graulet, son frère et procureur fondé. 

DBSARDOUINS (Jean-Henri deSudre) seigneur 
de Carcanieux ; par le chevalier de Paty, 
son procureur fondé. 

DABADIE (François) chevalier, baron d*Ar- 
boucave, ancien chef d*escadron des cara- 
biniers, avec rang de major de cavalerie, 
chevalier de Saint-Louis, seigneur du Grand- 
Bardis ; par Jean- Daniel- Alphonse de Gom- 
bault, chevaUer, seigneur de Barés et 
Lagrange, son procureur fondé. 

DBSTUT (Jean) comte de Solminiac, capitaine 
de cavalerie au régiment Dauphin, sire, 
marquis de Tombebœuf , seigneur de Mou- 
chac; par Joseph Filhot de Chimbaud, 
chevalier, seigneur d'Escutes, Ferrade et 
Lanclave, conseiller au Parlement, son 
procureur fondé. 

DUVERGIER (Marguerite -Rosalie PoncharaU 
de Pauliac, veuve de Louis-François- 
Ignace) marquis de Barbe, dame de Saint- 
Giers, d'Absac et Saint-Martin Dubois; par 
le chevalier Duvergier, officier d*infànte- 
rie , son procureur fondé. 

DUDON (Pierre-Jules) seigneur de Treulon, 
Lassale et Malcanan, par Jean-Baptiste- 
Pierre-Jules Dudon , son fils aîné et procu- 
reur fondé. 

DURAS (Emanuel-Félicité de Durfort de) duc 
de Duras, pair et maréchal de France, 
marquis de Blanquefort , gouverneur de la 
Franche-Comté, chevalier des ordres du 
Roi et de la Toison d'or, premier gentil- 
homme de la chambre de Sa Majesté ; par 
Emanuel-Céleste- Augustin de Durfort, duc 
de Duras, maréchal des camps et armées 
du Roi, et gouverneur du château royal 
de Saint-Kubert, son procureur fondé. 
DANIEL (André) seigneur de Lamothe et de 
Puigueyreau. 



DESTOURNEL (Guy) seigneur de Valée. 

DANIEL (Marguerite) coseigneureëse de Mar- 
roc; par André Daniel, chevalier de Saint- 
Louis, seigneur de Lamothe et de Puiguey- 
reau , son frère et procureur fondé. 

DU PERIER (Jeanne), dame de Landeron; 
par Raimond du Perier de Lislefort , che- 
valier de Saint-Louis , son frère et procu- 
reur fondé. 

DUPLESSY (François-Sabin) , seigneur de Ter- 
refort. 

DUVAL (Joseph) , seigneur de Lagrange. 

DUTIL (Jean) du Repère, seigneur du Millon; 
par Romain du Perier atné, son proc. fondé. 

DUCLA (Laurent-Jacques), seigneur de Jades; 
par Pierre- Antoine Darche , ancien officier 
au régiment du Roi , son procureur fondé. 

DAUGEARD (Jacques-Armand-Henri) deVi- 
razel. 

DURAS (Emanuel-Géleste-Augustin de Durfort, 
duc de) , maréchal des camps et armées 
du Roi , gouverneur de Saint-Hubert. 

DUDON (Jean-BapUste-Pierre-Jules). 

DU PERIER (Jean), chevalier novice de Malte 
de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem. 

DU PERIER (Louis), chevaUer novice de Malte 
de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem. 

DU PERIER ( Romain) de Lombrière. 

DESTUT (Pierre^hevalier) de Sohniniac. 

DAUDEBARD (Jacques -Auguste Baron) de 
Ferussac. 

DAUDEBARD (Bertrand Chevalier) de Ferus- 
sac, chevalier de Saint-Louis, capitaine au. 
régiment de Forest. 

DARCHE (Etienne- Jean-Baptiste) de Luxe, 
ancien officier au régiment du Roi. 

DARCHE ( Pierre-Antoine] , fils aîné , chevalier- 
de Tordre de Malte , ancien officier au régi* 
ment du Roi. 

DU PERIER (Romain Chevalier) Daux. 

DESTOURNEL (Louis- Joseph-Gaspard) fils. 

DARCHE (Pierre-Antoine) Pessan, chevalier' 
de Saint-Louis. 

DAUX (Jean -Jacques) fils. 

DUFFOUR (Guilhaume). 

DOAT (Pierre-Paul), capitaine au régiment- 
d'Artois, Dragons. 

DELAROSE (Gabriel-Marie-Anne-Joseph) Fon* 
brune. 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



203 



DELâROSE i Philippe-Marie). 

DUVERGIER (Jean-Louis) de Saint-Ciers. 

DUDBVANT (Louis-Hyacinthe). 

DULUG (Laurent). 

DUROY (Joseph) de Brugnac. 

DULUG (Jean-Baptiste) , chevalier de St-Louis. 

DEGERES (Charles). 

DUPLESSIS (Daniel-Jean-Baptiste), chevalier. 

DUVIGIER (André-Pierre-Claude-Gaston), che- 
valier de Malte. 

DAUX (Barthelemi), capitaine des Chasseurs 
de Languedoc. 

DEGERES (Charles). 

DARGHE (Pierre-Antoine) , chevalier de Malte. 

DESGLAUX (Jean-Paul) Latané. 

DAUDEBART (François-Jacques) de Ferussac. 

DUFAU (Léon) , chevalier de Saint-Louis. 



DÉALTS DE SAUGEAN , 

DEGESLm, 

DUBERGIER, 

DALON, 

DUPLESSIS (veuve de Cursol), 

DUBARRY, 

DESOBIER , 

DUMAS, 

DABMAJAN, 

DENIS, 

DESBONNET DE BLACANT, 



I 
I 

S- 



ESTEBE (Giles-Eloi). 
ESTEBE (Godefroi). 

TONTENEIL (Marie Joguet) , veuve de messire 
de), conseiller au Parlement, dame de 
Labarrïère; par Guilhaume Chevalier de 
Pichon, son procureur fondé. 

BOUGERAS (Angélique Delage, veuve de Jean- 
François Gha VAILLE DE) , conseillcr au Par- 
lement, dame de Lestage et de Saujan; par 
Jean-Jacques Daux, son procureur fondé. 

FUMEL (Joseph, comte de), lieutenant-géné- 
ral des années du Roi, grand*croix de l'or- 
dre de Saint-Louis, gouverneur du Châ- 
teau-Trompette, commandant en chef de 
la Basse Guienne , seigneur du Haut-Brion 
etdePés; par Charles comte de Pressac, 
Ueutenantrgénéral des armées du Roi , son 
procureur fondé. 



FILHOT (Gabriel-Barthelemy-Romain de), sei- 
gneur de Filhot. 

FILHOT DE MARANS (Gabriel-Romain), sei- 
gneur du Caillau. 

FERRON ( Marie-Scholastique de Ferron, com- 
tesse d'Ambrus, veuve de Joseph de), 
comte d'Ambrus, dame de Bétaille; par 
François de Saint -Angel, son procureur 
fondé. 
• FAYET (Jean-Baptiste-Catherine-Alain, mar- 
quis de), lieutenant au régiment des Gar- 
des Françoises, seigneur de Peichaud et 
Liversan; par Gabriel- Romain de Filhot do 
Marans, conseiller au Parlement de Bor- 
deaux , seigneur du Caillau , son procureur 
fondé. 

FILHOT (Joseph de) Chimbaud, chevalier, 
seigneur d'Escutes et Ferrade, conseiller 
au Parlement. 

FLAVIGNY (Julien-Gabriel, comte de). 

FITZGIBBON (Jacques de). 

FAUQUIER (De), \ g 

FORCADE, veuve Malromé , > "S* 
FESQUET, ) ?= 

GÂGNERON-DESVALLON (Louise), veuve de 
François Calmeilh, dame de Poyanne et de 
Fontanille; par François-Léon de La Mar- 
tonie , son procureur fondé. 

GERNON (Christophe), seigneur de Sentout. 

GOMBAULT (François- Marc-Antoine de), sei- 
gneur de Pleinpoint; par Jean -Daniel- Al- 
phonse de Gombault, son père et procureur 
fondé. 

GESTAS (Marie- Félicité de Rivière, veuve de 
Jean de Casamajor de) , brigadier des ar- 
mées du Roi , dame de Latour Gamarde et 
de Lagarosse; par René vicomte de La La- 
faye, chevalier de Saint-Louis, son procu- 
reur fondé. 

GOMBAULT (Joseph de) , chevalier, baron de 
Rasac et de Pujols, seigneur de Teissonac, 
Larue et Lebrésil, chevalier d'honneur au 
Parlement de Bordeaux; par Pierre-Fran- 
çois-Paterne de Gombault de Rasac, che- 
vaUer, son fils aîné, et procureur fondé. 

GAUFRETEAU (Françoise de Cursol, veuve 
de) , dame de Bell^ontaine et Bisqueytan; 



SM 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



par Guilbaume de Gaufreteau, son fils et 
procureur fondé. 

GOMBAULT (Jean-Daniel- Alphonse de), sei- 
gneur de Saint-Martin et de Barés. 

6ALATHEAU (François -Léon de), seigneur 

. de Saint-Cor, Malhore, Lefleix, Lagorcc, 
L'isie de Lalande et Ghaumont. 

6AUFRETEAU (Guilhaume de), seigneur de 
Buisson et Canteloup. 

QOURGUE (Michel-Joseph de), seigneur de 
Lanquais, Roailhan, Labatut et Gourgue. 

GÀDEAU (Pierre-Joseph de), seigneur do 
Gampugnan. 

GRENIER (Jacques-Raimond, vicomte de), 
capitaine des vaisseaux du Roi, chef de 
division des armées navales, seigneur de 
la vicomte de Giron-Grenier. 

GRAMOND (Louis-Antoine-Armand de), duc 
de Lesparre; par Joseph-Jean-Baptiste de 
Bellot, lieutenant des vaisseaux du Roi, 
son procureur fondé. 

GOMBAUD (Jean -Baptiste de), seigneur Des- 
barrats et Dupuy. 

GUYONNET (Etienne) de Monbalen, chevalier, 
seigneur de Lort ; par Joseph de Lombard , 
chevalier, seigneur d'Ondillac, son procu- 
reur fondé. 

GOMBAULT (Antoine-Louis de), seigneur do 
Pontus et Montegut; par le baron de Gom- 
bault de Rasac fils, son procureur fondé. 

GUYONNET (Jean-Joseph de), chevalier, co- 
seigneur de Labatut; par Michel- Joseph de 
Gourgue , son procureur fondé. 

GRENIER (Louise de) de Floirac, dame de 
Gissan et Taudias ; par le vicomte de Gre- 
nier, chef de division des armées navales , 
son procureur fondé. 

GOMBAULT (Joseph Chevalier de) Deschemi- 



GAUFRETEAU (Henri -Elisabeth de) de La 
Gorce. 

GRENIER (Pierre-Dominique de), chevalier de 
St.-Louis , ancien major au corps du Génie. 

GASGQ (Blaise-Jean-Gharles-Alexandre de). 

GOMBAUD (Pierre-François-Pateme , baron 
de) de Rasac. 

GUILL/^UME (Loui&Joseph de) Deshors. 

GIAC (Jean Chevalier de) , chevalier de Saint- 
Louis), lieotenanl-cotonel dlnitaterie. 



GAUVIN ( Joachim) de Harcote. 
GROG (Jean). 

GOMBAULT (François Chevalier de) Plaii 
GAUFRETEAU (Philippe) deNérigean. 
GERES (Pierre de) de Loupes, seigni 
Camarsac. 

GAUFRETEAU DE SOUSSAC , ) g 

GAUFRETEAU CHATEAUNEUF, | "§• 

• GRAILLY, 1 ^ 

JOURNU (Antoine), seigneur de St.-l 

par Bernard. Journu-Auber, son tt 

procureur fondé. 
JOIGNY (Charles-Claude de), marquis < 

lebrune, seigneur de Bellue. 
JOURNIAC (Alexandre de) , colonel d 

te rie. 
JOURNU (Bernard) Auber. 
JOURNIAC (Etienne-Alexandre de) pèi 

cien officier au régiment de Normal 

JUMILLAC (Le marquis de), défailkmi 

KIRWAN (Marc de), seigneur de Na 
du Bruca. 

KATER , défaillant. 

LEBLANC-NOUGUÉS (Dominique- Frai 
seigneur de Giron. 

LABAT DE SAVIGNAC (Jean-Baptigte 
çois- Vincent de Paule de), seign< 
Laubens, Graoux ou Fabas. 

LAMOUROUS (Joseph de), coseigneur, 
justicier de la terre etbaronnie de I 
puyre, conseiller au Parlement d 
deaux. 

LEMOYNE (Antoine -Philippe), 8eign< 
Laroque; par Léon Diifàu. cheval 
Saint-Louis , son procureur fondé. 

LAVAUD (Marguerite de Verthamon, 
tesse de), dame de Bussière. Beaufll 
mas, Marillac, Le Cerf et Tastes V 
par Jean-Baptiste-Maurice de Verth 
marquis de Tercis , baron de Ghalucc 
gneur d'Ambloy, St. -Germain , de 
fort et Varaise , président à mortier t 
lement de Bordeaux, son procureur 



NOBLESSE DB BORDEAUX. 



905 



LOYAC (Laurent de), seigneur de Beauval. 

IjORBT (Jean-Paul), baron de Semignan et 
seigneur de Rouillac. 

LiBBLÂNG (Michel-Hyacintlie), seigneur de 
Pensun. 

LALANDE (Jean-Raymond de), seigneur de 
la baronnie du Pian et de Trejey. 

rABAT DE SAVIGNAC (Marie Foy, Dorothée 
Chantai et Marie-Nicole-Rosalie Foy), dames 
de la Gravette ; par Jean-Baptiste-François- 
Vincent de Paule de Labat de Savignac, 
leur père, capitaine de cent hommes de 
milice, leur procureur fondé. 

I^VIB (Paul-Marie -Arnaud de) président à 
mortier du Parlement de Bordeaux, sei- 
gneur du Taillan. 

I^i^LISE (Jacques- Benjamin chevalier de) 
coseigneur de Tardes. 

]L«ANGRE (Pierre-François-Mathieu des Spens 
Destignols de) seigneur de Loubens, La- 
neau et Tastes. 
JL.ANGRE (Pétronille Darche, veuve de Pierre- 
François-Joseph de Spens Destignols de) 
dame de Picheloup, Machore et Fongraves; 
par Pierre-François-Mathieu de Spens Des- 
tignols de Lancre, son procureur fondé. 

X^ASAUSAY (Pierre-Charles deSoulard, sieur 
de) seigneur de Hautefage; par Jean de 
Saint- Angel, seigneur du Pugeyrin, son 
procureur fondé. 

l^EBLANC DE MAUYESIN ( Jeanne-Hypolite de 
Lasalle, veuve de Jean-Antoine) conseiller 
au Parlemenl de Bordeaux , dame du Sou- 
leil; par Jean-Louis- Alexandre Leblanc, 
chevalier, son fils et procureur fondé. 

l^BERTHON (André-Jacques-Hyacinthe) che- 
valier, seigneur d'Aiguilhe, Castillon, Pou- 
densac , Virelade et Camblanes ; par André- 
François-Benott-EUsabeth Leberthon , son 
fils, et procureur fondé. 

l-AGHASSAIGNE (François de) chevalier de 
Saint- Louis, seigneur de Pressac, Ducros 
et Fourneau. 

X^AROQUE (Delphine de Brassier, veuve de 
Michd-Joseph de) baron de Budos, ba- 
ronne de Beohevelle, coseigneuresse de 
la baronie de Semignan et d'Arsins; par 
Charles -François -Armand de Laroque, 
chev. deBudos, son fils et procureur fondé. 



LAROQUE ( Charles - François -Armand de ) 
baron de Budos et de Montferrant, en cette 
demièrequalité, premier baron deGuienne ; 
par Charles-François-Armand de Laroque , 
chevalier de Budos , son frère et procureur 
fondé. 

LAMARTHONIB (François Léon de) seigneur 
de Seignan. 

LUZIË (François Léon de) seigneur de La- 
barriere. 

LABORIE (Pierre-Joseph de) seigneur d*Ambés. 

LAFAYE {René vicomte de) chevalier de St- 
Louis , seigneur de Lide. 

LASSALLE-CAILLAU (Charles-François- Alain 
de) seigneur de Pian. 

LATOUR BLANCHE (Julien-Pierre de) sei- 
gneur de Latour Blanche. 

LAFAURIE DE MONBADON ( [purent) mestre 
de camp en second du régiment d'Auver- 
gne , seigneur de Begnier. 

LACHASSAGNE (Jacques -Christophe de) fils, 
seigneur de Caillou. 

LAMOLERE (Jean-Baptiste de) conseiller ho- 
noraire au Parlement, seigneur de Fouillas. 

LËTELLIER (Jean- Jacques) seigneur de Sen- 
tout. 

LEBLANC (Jean-Joseph-Thimothée) seigneur 
de Movesin. 

LAMOTHE (Jean-Baptiste de) seigneur de La- 
garosse; par Michel de Thibaud, son pro- 
cureur fondé. 

LATOURDUPIN (Jean-Frédéric de) de Gou 
vernet , comte de Paulin , marquis de 
Laroche-Chalais et de Sennevières, baron 
du Gubsaguais, seigneur Dambleville et 
Tesson, lieutenant général des armées du 
Roi, commandant en chef des provinces 
d'Aunis, Poitou, Saintonge, isles adjacen- 
tes et Bas-Angoumois ; par François-Léon 
de Lamartonie , seigneur chevalier de Sel- 
gnians , Malherbe et autres lieux , cheva- 
lier de Saint-Louis , son procureur fondé. 

LANCRE (Jean-Baptiste-François chevalier 
de Spens Destignols de) seigneur de Gibau 
ou Catin , et de partie de Rouxrau. 

LACROMPE (Jean-Baptiste de) de Laboissiere , 
seigneur de GroUeau et des quatre Fossés. 

LARIGAUDIERE (Jean-Jacques Froobbb de) 
seigneur de Roubinac. 



i 



sot 



par Guilbaume de Gaufreteau 

procureur fondé. 
GOMBÂULT (Jean-Daniel-Alphonse dp' 

gueur de SaintrMartin et de Ba^ ' 
GALATHEAU (François-Léor 

de Sainl-Gor, Malhore 

L'isie de Lalande e^ 
GAUFRETEAU (Gr* 

Buisson etCp 



NOBLESSE DE BORDE ^ 
son fils et n ' 



GOURGUE (* 
Lanqua* 

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'f^y'^fen seigneur de 
>^'^«//*L-;*îréniiede) che- 



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seigneur de Toui- 



!•>"'./.• '*' jjr/ne Jo ^^ «arde du Roi , 



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^"'-"Zv^ilerie. 



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flel'MS, veuve d*Andn»- 

'IfipS ^'^iiler en la Cour des Aides , 

'"yitri^^"..00urhe; par Guilhaume Dufour, 

jjf/i»»' 'f**^ procureur fondé. 

fli^ *['^t'l00 (Françoise -Thérèse de Noi- 

l.\Cf^' -Q de Guilhaume de) chevalier, 

^' ^Q Caillon; par Michel de Lachassai- 



(jao"* 



goe> 



5on nis, et son procureur fondé. 



^g4PBLLB (Elisab.-Henriette Denis, veuve 
jg Joseph Sarrau de) seigneur de Cruseau, 
Je partie de la baronie de Montferran, et 
^j^geigneur du Grain; par Philippe de Ri- 
chon , seigneur de Monfavier et de Durand , 
son pi-ocureur fondé. 

[j^VERGNË (François de) sieur de Lage, sei- 
gneur du Ghardos ; par Jacques de Besse , 
chevalier do Morian , garde du corps du 
Roi , sou procureur fondé. 

LA VERONE (Jean de) chevalier, sieur de Lage, 
seigneur de Ghomet; par Jacques de Besse, 
clievalier de Morian , garde du corps du 
Roi , son procureur fondé. 

LATOURETTE (Marie-Charlotte do Jouglain 
de Monconseil, veuve de Jean-Joseph mar- 
quis de) d'Ambert, chevalier de Saint- 
Louis, ancien officier slmx Gardes Fran- 
çoiscs, dame de Monconseil Romefort et 
Villeneuve; par Pierre- François-Mathieu 
de Spens, Destignois de Lancre, chevalier, 
son procureur fondé. 

LAVERGNE (François) de PeyredouUe, sei- 
gneur de PeyredouUe. * 



ff ,^ (Marie -Victoire Guiton alias de 
,>'VTier, veuve de Jacques de) de Veis- 
^l'it!, chevalier, seigneur de Larrivaux, 
jiievalier de Saint-Louis, lieutenant des 
vaisseaux du Roi; par Joseph-Marie vi- 
comte de Segur, chevalier, maréchal des 
camps et armées du Roi, son procureur 
fondé. 

LAROQUE (Jean-Baptiste de) Latour, lieute- 
nant au régiment du Roi infanterie, sei- 
gneur de Latour; par Amanieu de Ruât, 
son procureur fondé. 

LUR (Claude-Henri-Hercule-Joseph de) mar- 
quis de Saluées, maréchal des camps et 
armées du Roi, chevalier de Saint-Louis; 
par François de Galatheau , son procureur 
fondé. 

LOMBARD ( André-Louis- Joseph de) cheva- 
lier de Saint-Louis , agrégé à celui de Cin- 
cinnatus , seigneur de Mugron ; par Joseph 
de Lombard, chevalier, seigneur d'Ondil- 
lac , son procureur fondé. 

LOMBARD (Joseph de), chevalier, seigneur 
d'Ondillac. 

LAB.\T ( Jacinthe-Marie-Servidie de), cheva- 
lier, seigneur, baron de Savignac ; par Ja- 
cinLlie-François-Zacaric de Labat, son pro- 
cureur fondé. 

LAVILLE (Marguerite de) d'Ares, dame de 
Tournepique; par François Reynach de 
Barre, son procureur fondé. 

LAVAISSIERE ( Gabrii»l-Barthelcmi de), che- 
valier, seigneur de Verdusan , La Bassccour 
et Galan ; par Thomas de Montalier, ancien 
chevau-léger de la garde du Roi, son pro- 
cureur fondé. 

LITERIE (Guilhaume de), seigneur de La* 
lanne. 

LAGEARD ( Pierre de) Saint-Marc, seigneur 
de Rebuilhide ; par Jacques-Justin , cheva- 
lier de Chillaud, neveu, seigneur de Bon- 
net, son procureur fondé. 

LASSALLE [ Mari^Thérese-Julie et Catherine- 
Jeanue-Victoire do) Caillau, sœurs, dames 
de Villeneuve; par Charles-Franç^is-Alain 
de Lassalle Gaillau , leur frère et procureur 
fondé. 

LAROCHE' A YMOND (Jacques-Chevalier do), 
chevalier de SaintrLouis , seigneur de Mar- 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



ao7 



quel; par le chevalier ûuvergier de Saint- 
Giers , son procureur fondé. 
FON DE LADEBAT (Jacques-Alexandre), 
igneur de Bellevue ; par André-Daniel 
m de Ladebat , son fils aîné et procu- 
ar fondé. 
X^ETELLIER (Marie-Louise-Rose-Blaise) , dame 
du Galon et de Bredouillan ; par Jérôme de 
Chassaing, seigneur du Tilh , son procu- 
reur fondé. 
I-.ASALLE (Jean-Martin de), seigneur d'Ey- 

quem. 
XJEBERTHON ( André-François-Benoît -Elisa- 
beth) fils. 
JL.AROQUE ( Charles - François - Armand de ) , 

chevaUer de Budos. 
I-.ACROrX (Gabriel de) de Puyozard. 
I-UCY (Pierre-François-Xavier de) Forcarius, 

capitaine d'infanterie. 
1-ALANDE (Henri Chevalier de). 
LAPORTE (Amaud-Yves-Jean-Baptiste de) de 

Pauliac. 
X^APORTE (Daniel de), chevalier, baron de 

Pauliac , seigneur de Galisac. 
X-APORTE ( Pierre-Jean-Baptiste de). 
X^BLANC (Jean-Louis- Alexandre ChevaUer] 

de Mauvesin. 
l-YNCH (Michel ChevaUer). 
X.ORMAN (Nicolas-Michel de). 
X-JICHAUSSE (Jacq.-Simeonde) de St-Lsard. 
X.ABAT (François-Hyacinthe-Zacarie de). 
L.ÉB (Thomas Patrice). 
X.AGROMPS (Guillaume) de Laboissiére, che- 
valier de Saint- Louis. 
r.AGHASSAI6NE (Michel de) de Caillau. 
L.AVERGNE (Jean-Pierre de). 
LUGMAU (Pierre de), chevalier de Glassun, 

capitaine au régiment de Médoc. 
LAGHAPELLE (Jean-Jacques Fournibade), 

ancien intendant d*Auch. 
LAMOUROUS ( Louis - Marc - Antoine de) du 

Mayne. 
LAGAYRE (Pierre) de Gampet, officier d'm- 

famterie. 
LABAT (Jean-François-Donadieu de) de Savi- 

gnac, chevaUer de Saint-Louis. 
LAVILLE (Jacques). 

LAFAURIB (Pierre de), chevaUer de Mon- 
badon. 



LETELLIER (Jacques-François-Joseph), fils 
aine. 



LYNCH, 

LISLEFERME, 

LALANNE , 

LACOLONIE, 

LABLANCHERIE, 

LAMOTHE, commandant de Blaye, 

LAUVERGNAC DE LAMOTHE, 

LONGPUY DE MOLERES, 

LUR DE SALUCES (Madame veuve de), 

LANGLOIS, 

LAPORTE DE BEAUMONT, 

LANSAC (Madame de), 

LACHAUSSEDIE. 



I 



MONTSEG (Jean-Louis Martin de), seigneur 
de Regnac^Lamothe. 

MONTSEC (Arnaud-François Martin) de Rei- 
gnac, seigneur de Tisac. 

MAIGNOL (Etienne), seigneur de Mataplane. 

MAIGNOL (René) de Mataplane, seigneur de 
Segougnac et Martignan. 
• MARBOTIN ( Jean-François-Laurent-Amédée ) 
de Conteneuil, seigneur des Rogneures et 
La Savignote. 

MARSOLIER (Jean-François) deMontau, che- 
valier, seigneur de la Tour de la Rousselle; 
par M. de Solminiac , son procureur fondé. 

MONTBRUN DE POMAREDE (Hugues Chevalier 
de), seigneur de Pomarede et de Pitres- 
mont. 

MONTALIER (Joseph -Marie de), seigneur de 
Grissac, conseiller au Parlement. 

MONS (Léonard- Joseph, marquis de) et de 
Dunes, seigneur de la Châtelainie des 
Gonds, haut- justicier de Cousins et sei- 
gneur de Ferran et Saint-Poly. 

MONTAIGNE (Joseph de) , seigneur de Beau- 
soleil et Valenton. 

MACCARTHY ( Daniel - Denis ) , seigneur de 
Fonvidal ; par Daniel Maccarthy, son pro- 
cureur fondé. 

MINVIELLE ( André-Joseph de), seigneur de 
Mayrous. 

MONS (Jean-Luc de), marquis de Dunes, sei- 
gneur d*Audiran et Ducluzet, capitaine de 
cavalerie. 



i 



20B 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



MARIN (Arnaud de) , seigneur de Tasles. 

MONTALIER (Philippe), seigneur de Borie; 
par le chevalier Frauger de La Rigaudiere, 
capitaine des vaisseaux et brigadier des 
armées navales , son procureur fondé. 

MAYAG (François Dabsac de), seigneur de 
Rochon; par le chevalier de Roussel, che- 
valier de Saint-Louis, ancien capitaine au 
régiment de Bourbonnois , son procureur 
fondé. 

MASSIF (Louis-Guilhaume de), seigneur de 
Lamothe. 

MORIN (Jean Chevalier de), seigneur de 
Rupsan. 

MAL VIN (Charles-Joseph de), seigneur de 
Barraud. 

MALEDAN (Marguerite de Saincric, veuve 
d'Ignace de), chevalier de Saint-Louis, 
dame d*un tiers du Gallan et de Bardouil- 
lan; par Jean-Raimond de Lalande» sei- 
gneur du Pian , son procureur fondé. 

MARRAQUŒR (Claude-Ange-Clément, cheva- 
lier de), ancien officier d'infanterie, capi- 
taine des Canonniers de Guienne , seigneur 
de Lariviere. 

MITCHELL (François-Patrice), seigneur de 
Pradets ; par Armand-Yves-Jean-Baptiste de 
Laporte Pauillac , son procureur fondé. 

MONTALIER (Thomas de), seigneur de Ma- 
hourat. 

MALET ( Jean-Louis , marquis de ) , seigneur 
de Lamothe , Lassale , Castelvieil et Roque- 
fort; par le comte de Malet, son fils et pro- 
cureur fondé. 

MAUPAS (Bertrand Bachelier DE), chevalier 
de Saint-Louis, seigneur de Bias, Mimisan 
et Oreillan; par G uilhaume Thibaut, son 
procureur fondé. 

MARCADÉ (Bertrand), seigneur de Bonne- 
ville. 

MARTHIENS (Thomas) , seigneur de Lagubat. 

MORIN (Jean-Baptiste-François de). 

MACCARTHY (Daniel) ahié. 

MACGARTHY (Jean) jeune. 

MONTAI] (Jean Gruer de). 

MADRONET (Pierre-Joseph de) de St.-Eugène, 
capitaine de cavalerie. 

MONDENARD (Guilhaume) de Roquelaure. 

MIGNOT (Pierre-Antoine-Sixte de) de Las. 



MESLON (Jean-André de), chevalier, seigneur 
de La Gauterie. 

MESLON (Nicolas de), chevalier, officier ao 
régiment du Roi infanterie. 

MARBOTIN (Jean-François, chevalier de), 
capitaine-commandant au réglm^it d'En- 
ghien. 

MALLET (Jean-Baptiste, comte de), lieute- 
nant du Roi, commandant du Fort Médoc. 

MALLET (Pierre vicomte de), lieutenant- 
colonel d'infanterie. 

MAURICE, seigneur de Sentout. 

MËNOIRE ( Pierre-Joseph ) , 

MONTJON, 

MESMDR, l-P 

MONDENARD DE LA PASSONNE, " 

MÉNOIRE DE BARBE, 

MANIBAN (Madame de), 

MIROMESNIL, 

NOIRET (Jean-Jacques Raimond de), seigneur 
de Cesac. 

NAVARRE (Raimond-Mathieu Chevalier de), 
seigneur de Camponac; par Elle -Jean- 
Charles de Baritaut, son procureur fondé. 

NOIRET (Jacques-Augustin de) fils atné, sei- 
gneur de Pugnac. 

NOGARET (Auguste-Léon de). 

NIEUL (Le marquis de), défaiUant. 

PONTET (Bernard de), chevalier de Saint- 
Louis , seigneur de la Croix-Maron. 

PONTAC (Jean-François de), chevalier, colo- 
nel d'infanterie, vicomte des Jaubertes, 
seigneur de Fourens et de Laesalle St-Bria. 

PICHON (Guilhaume de), coseigneur de Param- 
puyre. 

PONTET (Bertrand) de Perganson, seigneur 
de La Romefort. 

PATY (André-Joseph de), chevalier, s^gneur 
de Menviel; par le marquis de Mons, son 
procureur fondé. 

PATY (Michel de), seigneur de Bellegarde, 
baron de Notre-Dame duCamey; par Jean- 
Baptiste de Paty Bellegarde , son fils, capi- 
taine au régiment du Colonel-Oénéral Cava- 
lerie, son procureur fondé. 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



209 



PRESSAG (Charles de) , lieutenant-général des 
armées du Roi, baron de Cadillac. 

PATY (Léonard de) chevalier, baron du Rayet, 
seigneur de Lusiés et Monadey. 

PIGHARD (Nicolas -Pierre de) seigneur de 
Coutet et Laûte , et haut-justicier de Pau- 
liac, Salles, Belin et Beliet, baron de Sau- 
cats et le Barp. 

IH)NS (Louis-Marie marquis de) seigneur de 
Villandraut, ambassadeur en Suéde; par 
Léonard -Antoine de Sentent, chevalier, 
seigneur de Jonqueyres et de Lagarde, son 
procureur fondé. 

FH)MIÉS (Marie- Adélaïde de Lavie, épouse de 
Joseph-Gabriel-Raimond-Rose-Félicité-Ma- 
rie-Thérese-Sauvat de) chevalier, baron 
d*Agassac, ancien président au Parlement 
de Bordeaux, dame baronne d*Agassac; 
par Charles-Sauvat de Pomiés, chevalier, 
conseiller au Parlement, son fils, et son 
procureur fondé. 

l^ELET (Jacques de) d*Anglade, chevalier, 
seigneur d*Anglade, Izon, Saint-Sulpice, 
Tojean, le Boisset, Lamothe et Gassies; 
par Jean-Joseph-Louis-Maximilien de Pelet, 
son fils, et procureur fondé. 

PXLISSIER (Gérard de) seigneur de Puinard. 

PXnr (Simon Benjamin) de la Siguinie, che- 
valier, ancien-lieutenant-colonel de cava- 
lerie , seigneur de Laroche et de Labur the ; 
par Alexandre de Joumiac, ancien colonel 
d*infanterie, son procureur fondé. 

I^BREYRA (Bertrand Nunez) d'Olivarez, vi- 
comte de Pereyra, seigneur d'Ambez et de 
Lamenaude; par Bernard Pontet de La- 
croix-MaroD, son procureur fondé. 

P'ASGAL (Emanuel Boyer) de Brasdefer, sei- 
gneur de Brasdefer; par Charles Bodet de 
Lavalade, officier au corps-royal du Génie, 
son procureur fondé. 

^%MIÉS (Simon- Joseph Josset de) chevalier, 
seigneur, baron Dubreuil; par Bertrand 
d'Audebard, chevalier de Ferussac, capi- 
taine au régiment de Forest. 
^ATY (Dominique de) Laparcau, seigneur de 

Tunbo-lay. 
^ATY (Dominique-Joseph) chevalier, seigneur 
de Maurinat; par Dominique -Joseph de 
Laparcau , son prociu^ur fondé. 



k 



PATY (Léonard-Marie chevalier de) Lusiés, 
capitaine des vaisseaux du Roi, chevaher 
de St.-Louis, seigneur du Verdus. 

PUCH (AngéUque et Marie-Paule de) Destrac, 
Dames deOrosseombre; par Jacques Justin, 
chevalier de Chillaud, neveu, leur procu- 
reur fondé. 

PETIT (Pierre) chevalier, seigneur du Petlt- 
Juda; par Joseph de Lamourous, cosei- 
gneurdeParampuyre, son procureur fondé. 

POMIÉS (Gharles-Saubat de) atné. 

POMIÉS (Jean- Joseph chevalier de ) capitaine 
de Dragons. 

POMIÉS (Pierre de) d'Uch, lieutenant des 
vaisseaux du Roi. 

PUISEGUR (Jacques-Maxime-Paul de Ghaste- 
NBB, comte de Maxime de) chevalier de 
Saint- Louis, colonel attaché au régiment 
d'infanterie de Monsieur, frère du Roi. 

POLICARD (Alexandre de) omcier au régi- 
ment de Vintimille infanterie. 

PATY (André de) chevalier. 

PARGABE (François de). 

PATY (Jean-Alphonse de) capitaine comman- 
dant au régiment de La Fere. 

PATY (Jean-Baptiste de) Bellegarde, capitaine 
au régiment de la Colonelle-Générale, ca- 
valerie. 

PICHON (Joseph baron de) Longue ville. 

PAN (Pierre-Urbain). 

PINEAU (madame de), \ 

PUINORMAND, j ^ 

PINEAU (madame veuve de), > g: 
PLEU, \ I 

PAPIN, ] ^ 

O'QUIN, défaillant. 

RAIMOND DE SALLEGOURDE (François-Jo- 
seph de) seigneur de Makanan. 

ROULLIER (Jean-Edouard) seign. de Gassies. 

ROUSSEL (Charles-Gabriel-Félix de) cheva- 
lier, baron de Goderville et de Puisseguin , 
seigneur d*Abzac; par le vicomte de Pon- 
tac, mestre de camp d'infanterie, son 
procureur fondé. 

ROLLAND (Jean -François de) seigneur de 
Lamarque. 

27 



210 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



RÂTIER-DUPIN (Etienne) seigneur Cjd Gava- 
chon. 

RAOUL (Gratiane de) dame de Saint-Aubin 
et Cursan; par Pierre-Laurent de Ville- 
preux, chevalier de Saint-Louis, ancien 
brigadier des gardes du Roi , son procureur 
fondé. 

RAIGNIAG (Gaston-Jean-Baptiste- Joseph de) 
seigneur de Valié et de Tartifume. 

ROLLAND (Jean) Dupont, seigneur Dupont; 
par Jean Rolland, son frère et proc. fondé. 

RUBRAN (Jérôme de) seigneur de Badine; 
par Jean-Baptiste- Jérémie de Lacroix, son 
procureur fondé. 

REJAUMONT (Guillaume- Robert Melet de) 
chevalier de Saint-Louis , seigneur de Vlsle. 

ROUSSET (Pierre de) seigneur de Joie et 
Tiran; par Jean -Baptiste, chevalier de 
Rousset, ancien capitaine au régiment de 
Bourbonnois, chevalier de Saint-Louis, 
son frère et son procureur fondé. 

RAIMOND (Pierre-Louis comte de) chevalier, 
seigneur haut justicier de la terre et ba- 
ronnie d'Ayran. 

ROUSSANES ( Jean-Loùis de) seig. de Grenade. 

RIGHON (Philippe de) seigneur de Durandeau. 

RAUSAN (Matthias de). 

RAOUL (Jean-Antoine de ). 

ROLLAND (Pierre chevaUer de). 

ROLLAND (Jean -Baptiste de) chevalier de 
Saint-Louis , ancien capitaine de cavalerie. 

RAYNAÇ (François) de Barbe. 

RAUZAN (Léon chevalier de) capitaine-com- 
mandant au régiment de Normandie, che- 
valier de Saint- Louis. 

ROCHE (Jean de). 

RAIGNAG (Pierre de) coseigneur de Lacroix. 

ROUSSET (Pierre-Jean-Baptiste de) chevalier 
de Saint- Louis. 

RATTIER (Louis-Auguste). 

RATTIER (Jean-Ignace) de Sauvignan. 

ROCAUTE (madame veuve), 

ROCHE DE LAMOTHE, 

RAYNAUD, 

RICHELIEU (le duc de) et de Fronsac, 

SEGUR-MONTAGNE ( Jean-François baron de) 
seigneur de Montagne et Coulaume. 



SAIGE (François-Armand) baron de Bau tiran, 
seigneur de Bonoas, Ducasse et autres 
lieux, avocat général honoraire du Parle- 
ment de Guienne. 

SEGUR (Joseph-Marie vicomte de) de Gaba- 
nac; chevalier, maréchal des camps et 
armées du Roi, ci- devant premier capi- 
taine, sous-lieutenant des gendarmes de 
la garde ordinaire de Sa Majesté , seigneur 
de la Tour d*Eyquem ou de Montagne. 

SARRAU (Elies) chevalier de Saint-Louis, 
ancien lieutenant - colonel , seigneur de 
Pichon ; par Louis-Isaac Sarrau , son fils et 
procureur fondé. 

SE6UINEAU (les mineurs) seigneurs de Por- 
tets et Dandride; par Btienne-Jean-Baptiste 
Darche de Luxe, ancien officier au régi- 
ment du Roi , leur procureur fondé. 

SEGUR (Joseph de) chevalier, vicomte de 
Gabanac, lieutenant- général des armées 
du Roi; par Jacques- Armand-Henri Dau- 
geard, chevalier, baron de Vlrasel, son 
procureur fondé. 

SAINT- ANGEL (Jean de) seign. de Peugeirin. 

SAINT- ANGEL (François de) seigneur de 
Morpain. 

SAIGB (Marie Chaperon, veuve de Guilhaume- 
Joseph) baronne de Beau tiran, châtelaine 
de 111e Saint-George, et dame de La- 
prade; par François-Armand Saige, avocat 
général honoraire au Parlement, son pro- 
cureur fondé. 

SENTOUT (Léonard- Antoine de) chevalier, 
seigneur de Jonqueyres Languissan, Puy- 
lambert, Lagarde et Sorlus. 

SECONDAT (Jean-Baptiste de) chevalier, sei- 
gneur, baron de Labrede, de Bessan et 
Soussan ; par Jean-Luc de Mons , marquis 
de Dunes , son procureur fondé. 

SOYRES (Jean-François de) seigneur de La- 
barde. 

SANS (Marie - Joseph - Guilhaume - Laurent- 
Pierre) seigneur de Seignouret, par Bar- 
thélémy de Basterot, chevalier, seigneur 
de Senilhac, son procureur fondé. 

SAINT-SIMON (le marquis de), maréchal des 
camps et armées du Roi, grand d'Espagne 
de la première classe, commandeur de 
Tordre royal et militaire de Saint- Louis, 



NOBLESSE DE BORDEAUX. 



211 



seigneur de Giscous; par Frauçois-Henri 
de Foix de Gandale , son procureur fondé. 

SEGUR (Charles de) Larouquette, seigneur 
de Cotelere. 

SANDILLANDS (Elisabeth Ainselly, veuve de 
Jacob de) dame de Pillotte; par Pierre- Jo- 
seph, comte de Madronetde Saint-Eugène, 
chevalier, capitaine de cavalerie, son pro- 
cureur fondé. 

SARAU (Guilhaume-Gharles-Matthieu de) sei- 
gneur de Glodin et Dussol. 

SECONDAT (Charles-Louis de) baron de Mon- 
tesquieu, chevalier de Saint-Louis et de 
CiDcinnatus, colonel du régiment de Gam- 
bresis. 

SENTOUT (Jean-Joseph, chevalier de). 

SAINT- AKGEL (Jean de) écuyer delà reine, 
et capitame de cavalerie dans son régiment. 

SAmT-ANGEL (Jean-Pierre-Charles de) garde 
du corps du Roi. 

SALELBS (Joseph). 

SEGUR (Jean- Alexandre de) Blezignac. 

SAINT-PIERRE (Jean-Baptiste de). 
SAINCRIC (Pierre). 

SCHINLINSKY, 

SEGUR DU GRAND PUGH (Madame de), i g 

SALVIGNAC ( le comte de) , f *?; 

SELLIER DE SOISSONS, [ |^ 

SENAILHAC , 1 ?? 

SAINT-MARTIN, 

TAFFART (Pierre) seigneur de Laruade, Ueu- 

tenant de Canonniers. 
TAPOL (Elisabeth et Anne de) dames du 

Mauguy, autrement de Monconseil; par M. 

de Gombault Desbarats, leur proc. fondé. 
TETARD (Alexis) de Groval. 
TETARD (Jean-Louis). 
THIBAUD (Guilhaume). 
THIBAUD (Jean-François). 
THIBAULT (Michel de) ahaé. 
THIBAULT (Raymond Chevalier de). 

TUGUET (Mademoiselle), défaillant. 

VILLENEUVE (Joseph-Emanuel de) de Dur- 
fort, chevalier, seigneur, baron de Macau, 
Ludon , Gantemerle et Mestarieu. 



VERTHAMON SAINT-FORT (Joseph de) sei- 
gneur de Fonbemet. 

VERTHAMON SAINT-FORT (Jules de) seigneur 
de la Bigucyresse. 

VERTHAMON ( Jean- BapUste- Maurice de) 
marquis de Tercis, seigneur d'Ambloy, 
Ghalucet, Saint -Germain, Romefort et 
Cer\aux. 

VILLEPREUX (Pierre-Laurent de) seigneur 
du grand et petit Sacol. 

VERTHAMON D'AMBLOI (Marie de Caupos, 
veuve de Martial-François de) chevalier, 
seigneur d'Ambloi, président au Parlement 
de Bordeaux, vicomtesse de Biscarrosse et 
de Castillon, baronne de Lacanau et d'An- 
dernos , dame des Prévôtés de Bom , Pa- 
rentis, Saint-Paul et Sainte-Eulalie; par 
Jean-Baptiste Cyprien, vicomte de Vertha- 
mon, capitaine commandant au régiment 
de Piémont, seigneur de la Salargue, son 
fils et procureur fondé. 

VERTHAMON ( Jean-Baptiste-Cyprien, vicomte 
de) capitaine commandant au régmient de 
Piémont, seigneur de La Salargue. 

VOISIN (Louis de) seigneur de Dumas. 

VERTËUIL (Marc-Antoinebaron de) lieutenant 
général des armées du Roi, gouverneur 
de rUe d'Oleron; par Amanieu de Ruât, 
son procureur fondé. 

VASSAL (Léonard- Antoine de) baron de Ca- 
dillac, seigneur de Lalande, Cadillac et 
Saint-Romain. 

WORMESELLE (Gabriel Rouchon de) provi- 
seur né du séminaire d*Haquin à Douai , 
nominateur de Thôpital de Cambrai, che- 
vaher de Saint-Lazare, seig. de Rome-fort. 

WAVRANS (Marie- Jeanne-Claude de Lange 
Commene , veuve de Gabriel-François-Cé- 
sar, comte de) marq. deBoursin, comte de 
Bénauge, chevalier de Saint-Louis, comme 
tutrice de Charles-François-Marie marquis 
de Wavrans et do Boursin , comte de Bé- 
nauge son fils; par André-Daniel Lafon do 
Ladebat, son procureur fondé. 

VERTHAMON (François chevalier de) chef 
d'escadron au régiment de Piémont. 

Vn^LENEUVE (Jean de) de Durfort. 

VERTHAMON (Maurice de) Saint-Fort, capi- 
taine de cavalerie au régiment de la Reine. 



i 



212 NOBLESSE DE MONT-DE-MARSAN. 

ASSEMBLÉE 

DE LA NOBLESSE DE MONT -DE-MARSAN (23 Mai 1768). 



Nous JeaD-Jacques de Mesmes, chevalier, seigneur de Palieuc, commandeur de 
Mauciet de Tordre de rÉpée-Rouge, colonel d'infanterie, grand senechal de Marsan , 
Tursan et Gabardan ayant convoqué la noblesse et officiers militaires de cette ville de 
se trouver ce jour à une heure de relevée devant nous en notre hôtel afin de procéder 
à la nomination d'un député choisi dans leur corps conformément à Tédil du mois de 
décembre dernier, se sont présentés messires : 

Jean Dahons chevalier, baron de Hontaux ; Pierre de Prugue écuyer, seign. de Cezeron ; 

François de Lasalle baron de Sarraziet, mar- Jean-Martin de Muller écuyer, chevalier de 

quis de Rochefort ; Tordre royal et militaire de Saint-Louis, 

Jean-Pierre Dabbadie écuyer, seigneur de ancien major au régiment de Bercheny 

Lasalle ; lieutenant de Roy de cette ville ; 

Jean-Marie de Prugue chevalier, seigneur de Jean-Marie de Burriot écuyer, seigneur de 

Gailleau et de Bacquera ; Houmieux, ancien brigadier des gardes du 

Jean-Antoine de Junca écuyer, seigneur de Roy, capitaine de cavalerie, chevalier de 

Campagne ; Tordre royal et militaire de Saint-Louis; 

Jean-Marie Dartigue écuyer, chevalier de Tor- Jean-Marie de Bordenave écuyer, ancien ca- 
dre royal et militaire de St-Louis, ancien pitaine d'infanterie ; 

capitaine au régiment royal d*artillerie ; Bernard de Lobit écuyer, chevalier de Tordre 
Simon Dartigue écuyer, ancien colonel au royal et militaire de Saint-Louis, ancien 

corps royal de l'artillerie, chevalier de Tor- capitaine au régiment de Bourbonnois ; 

dre royal et militaire de Saint-Louis ; Jean de Lacouture écuyer; 

Antoine-Henri de Cours écuyer, chevalier de Jean de Prich ancien capitaine au régiment 

Tordre royal et miUtaire de Saint-Louis ; Royal-Cantabre ; 

lesquels après délibération entr'eux ont nommé pour député ledit sieur de Burriot qui 
également a été nommé par noble Phlilibert de Junca écuyer, aussi convoqué et pré- 
sent à TAssemblée, de quoy avons dressé le présent verbal que nous avons signé ave(^ 
lesdits sieurs, fait en notre hôtel le vingt trois de may mil sept cent soixante huit. 
Ainsi signés le ch. de Mesmes, de Cours, de Prugue, le ch. Dartigue, de Muller, d^ 
Prugue Cailleau, de Roquefort. Dartigue, le ch. de Prich, le baron de Hontaux, d^ 
Bordenave , Junca , Lacouture, Lobit, Dabbadie, Burriot et Junca fils. 



NOBLESSE DE BÂZÂS. 213 

AAAAy%AAAAAAA/\Ay\AAAAAAAAA/\AAAAAy\AAA/\A/\Ay\A/\A/^^ 



ÉTAT DES NOBLES 

qui ont comparu, par eux ou par procuration , à V Assemblée générale de la Noblesse, tenue à 
Bazas le 40 mars 4789, et présidée par messire de Piis, sénéchal d'épée de Bazadois, 



MESSIRES : 



DE LA BOIRIE DE PRIMET. - De La Boirie; 

marquis de Lansac. 
DE PICHARD-CAUVIGNAC. — Le président 
dePichard; deCamiran, mineur (Majance). 
i:,e chevalier de GOMBAULT. — De Gombault, 

son père ; le marquis de Galvimont. 
X3E PEYRUSSE. — Madame la comtesse de 

Blarcellus; madame de La Lande. 
HE BARITAULT DE CARPIA. — Le vicomte de 

Pontac; de Tamaignan. 
Le chevalier de MARBOTIN. — Madame de 
MarboUn , sa mère ; le présid. de Gourgues. 
riE SÉGUIN. — Le comte de Chdlons; le pré- 
sident de Spens. 
X3E PBLET D'ANGLADE. — Madame de Pelet 
d'Anglade, sa mère; madame de Gères de 
Loupes. 
DU BOIS DE SAINTE -GEMME aîné. -- Auge, 

seigneur de Monségur ; Du Pin. 
M LA VAYSSIÈRE DE VERDUZAN. - De La- 

geard ; Lavison. 
i>K RAYNE. — Mad«« la marquise de Roffiac. 
I>E LA VAYSSIÈRE -LOUBENS. — Du Val, 

conseiller au Parlement. 
BONNKAU DE MADAILLAN. - De Montbreton. 
Le chevalier de MENOU. — Mad"n« de Menou. 
DE GASMONT. — De Gasmont, son père. 
Le chevalier de MALESGOT. — Le chevalier 

de Verthamon. 
BEMBNOUpère. 

DE MENOU fils, Ueut.-col. durëg. d'Auvergne. 
DE MALESGOT. 
DE LUGAT. 
UZARD. 

Le chevaUer UZARD. 
dbNIAG. 
dbFORCADE. 



DE MONNEREAU. 

AUBERT DE LA ROCHE. 

DE PEYRUSSE DE NIZAN. 

DE MIRAMBET. 

Le chevalier de MIRAMBET. 

BRETHOUS DE CASTELNAU. 

JOLY DE SABLA. 

JOLY DE BONNEAU. 

DE SANGOSSE. 

ROLLE DE BALEYSSAC. 

DE FABARS. 

DU NOGUÈS. 

DE MONTALIER DE BORIE. 

DE MONTDENARD. 

DE BORRIT. 

GROG D'UZESTE. 

DU FOURC-L'ABADIE. 

Le chevalier DU BOIS DU FRESNE. 

DE BOYSSET. 

DE LIGARDËS. 

DE FILLOL. 

DE BASTRATE. 

DE SUÈRE. 

DE GRENIER. 

Le chevalier de GRENIER. 

DE LA GORSSE. 

Le chevalier del PY DE LA ROCHE. 

DU BOIS DE SAINTE-GEMME. 

DE COMARQUE. 

Le chevalier de COMARQUE. 

DE BONSOL. 

de CASTELNAU, baron d'Auros, secrétaire 
de la noblesse du Bazadois, et conseiller 
du Rui eu son Parlement de Guienne. 

Le chevaUer de PUS. 

DE TAUZIA. 

DE PICHARD DE LA TOUR. 



2U NOBLESSE DES LANNES. 

ASSEMBLÉE DE LA NOBLESSE DES LANNES 

(dax, SAINT-8EVER ET BAYONE — extréhfnuros) , 31 mars 1789. 



DE BRUXS, président. 

Le Cie DE BARBOTAN, com- 
missaire. 

Le Bon DE SPENS, commiss"ï. 

Vicomte de DIUSSE, com"?. 

DE LABORDE-LISSALDE, c«. 

DARMANA, commissaire. 

LeBar«nD'ORTÉS, maréchal 
de camp. 

DUCROS, maréch. de camp. 

MONYAL. 

Chevalier de PRUGUE. 

LE LAAS. 

Le chevalier de MELET. 

Vicomte d'AURICE. 

de REYNAL. 

BASQUIAT. 

Le Ch. D'ARBO DE GASAUBON. 

DE SPENS-D'ESTIGNOLS. 

Le comte de BAILLENX. 

DE MARSAN. 

Ch. DE BASQUIAT-MUGRIET. 

Chevalier DUPUY. 

DE BATZ. 



Le chevalier de CASTAIGNOS. 

MESPLÈS, chevaUer d'Aren. 

BONEHÉ. 

Chevalier de CAPDEVILLE. 

Le baron de CAZALIS. 

de SAINT-MARTIN. 

Le comte de BEAUFORT. 

Le baron de LATAULADE. 

Le chevaher de VIGNES. 

BACHELIER de MAUPAS. 

D'ARTIGUESDOSSAUX. 

de PRATFERRÉ de MAU. 

Chevalier de BORDA. 

de SAINT-CRISTAU. 

BACHELIER d'AGÉS. 

Chevalier de BACHELIER. 

BACHELIER de TALAMON. 

SAINT-PAUL. 

LADOUE. 

SOUSTRAR. 

DE MONT-LEZUN. 

Le Vicie D'ABBADIE- SAINT- 

GERMAIN. 
Le Bon DE FORTISSON-HABAS. 



Le baron DECÉS-CAUPENNE. 

CABANES DE CAUNA. 

LAURENS-HERCULAR. 

Le Ch. DE BORDA-LABATUT. 

BASQUIAT DE TOULOUZETTE. 

LABARRERE. 

Le comte de BEZONS. 

CAPDEVILLE d'ARRICAU. 

LALANDE, baron de Hinx. 

GUÉHÉNEUC DE LANO. aîné. 

GUÉHÉNEUC DE LANO, cadet. 

DE LABORDE-SAINT-LOUBOLIBR 

l'EMOLIÉ DE SAINT-MARTIN. 

BORDA -JOSSE, fils. 

LALANNE de CIZ. 

Le chevalier de BORDA. 

Le baron de MOMUY. 

Le Victe de FORTISSON SAINT- 
MAURICE. 

BORDA-LABATUT. 

DE CLOCHE DR FAR6UE. 

Le baron de CAPDEVILLE, se- 
crétaire de rOrdre de la No- 
blesse. 



Nota. — La convocation de noblesse de Sainte-Foy que nous avons publiée ci-dessus a été 
puisée sur un imprimé de l'époque, qui nous a été communiqué par M. le baron de Briançon; 
celle de Mont-de-Marsan , sur une copie collationnée tirée des Archives de la maison de 
Carrère; celle de Bordeaux, sur une hste imprimée en 1789, que nous devons à robligeance 
de M. Emmanuel du Périer de Larsan; celle de Bazas, sur Toriginal qui se trouve aux Archives 
départementales de Bordeaux; et enfin celle de la sénéchaussée des Lannes, sur le Dictionnaire 
de la Noblesse de M. le chevalier de Courcelles. Ces documents ayant été reproduits même 
avec leurs défauts, ou ne devra pas s'étonner de trouver des noms mal classés et d'autres 
dont l'orthographe est défigurée. Inutile de dire que toutes les familles comprises dans ces 
diverses listes étaient réellement de la noblesse, et que d'autres, réellement nobles aussi, 
riirnnt omises on éliminées par des causes (ïu'il ne nous appartient pas de faire connaître. 



O'GILVY. 



DE GÂRRËRE DE LOUBÈRE. 215 

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DE CARRÈRE DE LOURÈRE, 

ÎÎOBLBS, MESsmES, ÉcuYERS, SEIGNEURS OU sieuFs DE LOUBÈRE, LANTICQ , LE JAULIN, LA 
CASSAIGNE, LE BERNET, LA SALLE, LA PAUZE, CAZAUX; — comtes de CARRÈRE DE 
LOUBÈRE, etc.; — m Béam, Condomois, Armagnac, Lannes, Marsan, etc. 



Armes : D'azur au pal retrait mouvant de la pointe de Vécu, soutenant un croissant, et accosté 
de deux lions affrontés, le tout d'argent, le lion de dextre accompagné en chef d*un chevron 
d'or. Gouronoe de comte; supports : deux licornes assises; écu posé sur un cartouche. 



Celte famille , dont Saint-AIlais a donné la généalogie au tome VIII du Nobiliaire 
'ïïéniversel de France, est inscrite dans VIndicateur nobiliaire du président d'Hozier, 
comme ayant prouvé légalement sa noblesse. 

Elle parait originaire de Béarn, où un de ses membres, conseiller au Parlement de 
Pau , vivait encore sur la fin du siècle dernier. 

Ramond de Cabeâbe, gentilhomme béarnais, vivait au commencement du XII* siècle. 
C De Mabca; Édit, de Paris, ann, 1640, liv, V, chap, XXX, pag. 448.) 

Arnaud de Cabbèbe (Amaldus de Carrera) fit partie de la première expédition du 
rxA saint Louis à la terre sainte , comme le prouve un titre de croisade du 2 novembre 
-% 249, dans lequel il figure comme témoin. (Arch, de la noblesse, tom. X, — Laine ; 

Cénéalog. de La Koche-Fontenilles , pag. 3.) 

% 

Bernard de Cabbèbe fut un des quarante-sept gentilshommes qui, le jour de la 
c|uiDzaine de Pâques ^285, confirmèrent par serment les actes et traités relatifs à la 
Succession de Béarn entre le vicomte Gaston et ses quatre filles. (De Mabca ; Ibid., 
liv. VII, chap. XXV, pag. 651.) 

La maison de Garrère a formé diverses branches que nous avons lieu de supposer 
toutes éteintes ou près de s'éteindre, connues sous les noms de La Cassaigne, de 
tjonticq, deLoubère, du Jaulin, etc., établies en Condomois, en Armagnac et dans les 
Lannes. Celles de Loubère et du Bemet, les seules dont nous ayons à nous occuper, 
établissent leur filiation , par titres produits devant nous, de la manière suivante : 

I. Noble Pierre de CABBiaE , rappelé dans le testament de son fils, fonda en ^474 , 
dans l'église de la paroisse de Grue, en Condomois, un obitde 450 francs bourdelois. 



216 DE GARRlillE OE LOUBÈRE. 

Il avait un frère nommé Jonas de Carrère, lequel mourut sans enfants, gouverneur 
de La Tour, en Auvergne. Pierre de Carrère laissa : 

II. Noble Jean de Cabièie, écuyer, testa le 6 avril ^534 , et rappela son père, dé- 
cédé, et son propre flis, qu'il chargea d'amortir Tobit fondé en ^474. f Grosse du 
testament produit au Conseil d'État du Roi, pour faire relever M, de Loubère de la 
condamnation pour usurpation de noblesse, prononcée contre lui,) 

III. Noble Jacques de Carrère, écuyer, habitant de la ville de Montréal, en Con- 
domois, passa un acte de vente en ces qualités, le 2 octobre ^556. Il épousa, par 
contrat du 27 juillet ^560, au château de Gajan, en Fézensac, sénéchaussée d'Arma- 
gnac, devant Forteau , notaire royal, damoiselle Jeanne du Jaulin, fille de feu noble 
Amanieu du Jaulin , sieur de Gajan , et de demoiselle Marie d'Orlan , en présence de 
noble Guillaume Coste, sieur de La Plaigne; noble Jean de Saint-Pé, fils de noble 
Raymond de Saint-Pé , sieur de Gauziel , en Condomois; etc. Le ^4 décembre ^575 , 
Jacques de Carrère reçut quittance, à la décharge de son père, de 450 francs bour- 
delois , montant de Tobit fondé par son aïeul. De sondit mariage étaient provenus : 

l» Noble Amanieu de Carrère assista au contrat de mariage de son û*ère cadet. 11 fut 
marié : 1° par contrat du 20 décembre 1598, à Jeanne de Tauzin; 2« à Marguerite de 
L'Artioue. De ce dernier mariage : 

A. Noble Salomon de Carrère, écuyer, sieur du Jaulin, habitant de Saint-Pé, en 
Armagnac, fut assigné lors de la recherche de 1696 devant Fintendant de Bor- 
deaux; 

/ habitants de la juridiction de la Graulet et 

n, ji/,i iTvi condamnés comme roturiers par ordon- 

B. Arnaud de Carrère, sieur du Jaulm, i ^ ,, ,. „ , . , 
^ - j n V • 1 T 1 \ "*"^ de M. Pellot, mtendant de la 

C. Jean de Carrère, sieur du Jaulm, ] « ^ . m^ . v 

I Générahté de Bordeaux et Montauban , 

[ le 12 février 1669. (Arch. de Bord.) 
L*un de ces trois frères avait épousé damoiselle Anne Carrère du Jaulin, héritière 
de demoiselle Catherine Carrère du Jaulin, et vivante en 1698; à cette branche 
pouvait appartenir : 

Le chevalier de Carrère de Maliac , convoqué à TAssemblée de la noblesse de 
Condomen 1789; 

2» Bertrand, qui a continué la postérité; 

30 Noble Jean de Carrère, sieur de La Salle, assista en ces qualités au contrat de 

mariage d' Amanieu, son frère. U testa le 15 avril 1645, et déclara avoir entre autres 

enfants : 

A. Noble Joseph de Carrère, sieur du Bemet, partagea avec son frère, le 12 août 

1648, la succession de leur père, décédé. Il épousa, par contrat du 7 octobre 

même année, demoiselle Jeanne de Toyon, laquelle, étant veuv^ testa le 25 

juillet 1683, et nomma ses enfants, savoir : 

a. Jacques de Carrère, écuyer, sieur du Bemet , garde du corps du Roi (Certif. 

du maréch, de Noailles du 40 mars 4S99), puis garde de la manche de Sa 

Majesté, par brevet du 14 mars 1706, porte-étendard de la Compagnie de 



DE GARRËRE DE LOUBËRE. 317 

Noailles, brigade de SaintrPons, ftit maintenu, ainsi que son frère, dans 
sa qualité de noble et à'écuyer, par ordonnance de M. de La Bourdonnaye, 
intendant de Bordeaux, le 20 août 1707. (Orig.) Sa branche s'est fondue, en 
1772, dans la maison de La Sudrie, par le mariage de N... de Carrère avec 
N... de La Sudrie, capitaine au régiment de Bourbonnois; 
K Pierre de Carrère , écuyer, natif de la juridiction de Montréal , en Condomois , 
maintenu en 1707; 

B, Jacques de Carrère, écuyer, sieur de La Salle et de. La Pauze, lieutenant des 
gardes de la porte du Roi. Il est nommé, ainsi que son frère, dans ime convo- 
cation de ban de 1690, (Arch, de Bord,) 

IV. Noble Bertrand de CiEnÉEE, écuyer, sieur du Jaulin, épousa, par contrat passé 
le 22 février ^600, dans la ville de Montréal, en Condomois, devant de Minvielle, 
notaire royal, et en présence de ses père et mère, de noble Jean de Spens, sieur de 
Sages, etc., Anne d'Abt, demoiselle, fille de noble Jehan d'Art, seigneur de Luzanet, 
et de demoiselle Isabeau de Montguilhem. De ce mariage : 

lo Amanieu, dont Tarticle suit; 

2o Esther de Carrère, mariée à Bertrand Ramazeilhes, par contrat du 30 novembre 
1631. (Arch. de Bord.) 

V. Noble Amanieu de Cabbèbe, écuyer, sieur de Cazaux et de Loubère, en Con- 
«lomois, habitant au village de Maniban, en Armagnac, épousa, par contrat passé le 
SO juillet 4657 en la maison noble de Campet , prévôté de Saint-Sever, devant François 
<]u Courneau, notaire royal, en présence de nobles Bertrand de Pouyiehaut, sieur de 
Saint-André; Jean de Spens, seigneur d'Estignols;. Joseph de Poyferré, sieur de 
Garennes; Jean d'Art, seigneur de Luzanet, etc., demoiselle Isabeau du Foubc, fille 
unique, légitime et héritière de feu noble Jean du Fourc, sieur de Meilhan et de 
IjOubère, et de damoiselle Françoise du Lyon. De ce mariage : 

lo Alexandre, qui suit; 

2« Noble Jérôme de Carrère , présent au mariage de son frère. 

VI. Noble Alexandre de Cabbèbe, écuyer, sieur de Loubère , épousa, par contrat 
jmssé le 24 juin ^67^, devant Ferrand , notaire royal, dans la paroisse de Campet et 
Kiaison presbytérale de messire Jean de Poyferré , prêtre , docteur en théologie , curé 
Mie ladite paroisse , en la banlieue de la ville de Mont-de-Marsan , et oncle de la future , 
«lamoiselle (dame) Marthe de Boboenaye, fille légitime de feu noble Jean-Marie de 
Sordenave , écuyer, seigneur de Bargues , et de damoiselle Jeanne-Marie de Poyferré, 
4e la ville de Mont-de-Marsan. Le futur époux, qui habitait alors la paroisse de Saint- 
Martin d'Oney en Marsan, agit, dans cet acte, de l'avis et consentement de son père 
et de son frère; de noble Alexandre du Lyon, seigneur baron de Campet, Geloux et 
autres places, son cousin; — la future, de sondit oncle de Poyferré; damoiselle Anne 
de Poyferré, sa tante; noble Jean de Prugue, écuyer, son oncle; Jean-Marie de 

2S 



818 DE GARRËRE DE LOUBÈRB. 

Bordenave , écuyer, seigneur de Bargues ; Jean de Bordenave de Bargues , écuyer ; 
Joseph de Bordenave, écuyer, — ses frères; damoîselle Anne de La Basse , sa belle- 
sœur; noble Pierre-Paul de Prugue, écuyer, sieur de Cailhau, son cousin; etc. 

Alexandre de Carrère fit registrer ses armoiries dans rArniorial général de France, 
le ^4 juin MOO. De son mariage provinrent : 

h> Jean-Joseph, dont l'article suit; 

2o N... de Carrère , qui servait en Italie sous le duc de Vendôme en 1702 , 1703 , et années 
suivantes. (Saint- Allais.) 

3o Agnès de Carrère, mariée, le 14 décembre 1699, à noble Jean de Brassier, sieur de 
Buros. Elle mourut sans enfants le 29 février 1705, et le sieur de Brassier se remaria 
avec dame Elisabeth de Caubios d'Andiran, qui fut mère de Joseph de Brassier. 

VII. Noble Jean Joseph de Carbèbe, écuyer, sieur de Loubère, ancien lieutenant 
dans le régiment de Piémont, entra au service à ^8 ans, fit les guerres d'Allemagne 
et d'Italie, et fut réformé à la suite de quatre blessures graves reçues au siège de 
Chiras. Il épousa , par contrat passé le 2^ février ^ 708, sur articles arrêtés précédem- 
ment dans la ville de SaintSever, demoiselle (dame) Françoise de Cabamkes, fllleafnée 
et légitime de noble Raymond de Cabannes et de feue dame Jeanne d'Art de Luzanet, 
habitants de la ville de Saint-Sever. Jean-Joseph de Carrère rappelle, dans cet acte, 
ses père et mère, décédés, et agit en présence et de l'agrément de M'M* François de 
Bordenave de Bargues , prêtre , docteur en théologie , curé de la paroisse de Lucq- 
bardes, son oncle ; noble Piiilippe de Bordenave, seigneur de Bargues; noble N... de 
Bordenave, écuyer, sieur de Bargues; messire Pierre du Lyon, écuyer, seigneur baron 
de Campet , Geloux et autres lieux , — ses cousins ; — la future , de noble Jean-Louis 
de Cabannes, son frère; demoiselle Jeanne de Cabannes, sa sœur; noble Jean-Jacques 
de Spens, écuyer, seigneur d'Estignols et Ourès; noble Mathieu du Lyon; Christophe 
de Cabannes, seigneur baron de Caunâ; dame Marguerite de La Lanne de Diusse, 
veuve de noble Jacques de Cabannes, seigneur de Lanneplan; dame Marie de Bre- 
thous; etc. 

Jean-Joseph de Carrère partagea le sort d'une multitude de familles anciennes et 
distinguées, à l'époque de la seconde recherche de la noblesse. Ayant produit ses titres 
à partir de l'année ^556 , il se vit disputer la pureté de son origine par le préposé à la 
recherche, qui, après lui avoir objecté la dërogeance, sous prétexte que son aieul 
Amanieu de Carrère avait été fermier des revenus décimaux de la paroisse de Saint- 
Martin, et son bisaïeul, Bertrand de Carrère, fermier du château de Maniban , dans 
la juridiction de Montréal, le ilt condamner comme usurpateur de noblesse, par 
jugement de M. de La Moignon , le 20 janvier n^ \ . Jean-Joseph de Carrère , pensant 
adoucir le traitant, déclara alors ne vouloir ni ne pouvoir soutenir la qualité de 
noble. Mais cette déclaration tardive et inopportune ne put le sauver d'une seconde 
condamnation qui fut prononcée par M. de Courson, le 7 décembre ^7^4, pour cause 



V 



DE CARRÈRE Dt LOUBÈRE. 219 

de récidive. [Areh. de Bordeaux, Cartons Noblesse.) Jean- Joseph de Carrère ne 
pourvut depuis au Conseil d'État , et il est hors de doute , par le rang que ses descen- 
dants ont tenu par la suite , qu'il fut relevé des condamnations dont nous venons de 
parler. Dès le 45 novembre ^25, il avait repris les qualifications nobiliaires. fVoy. 
pag, i4i de cet Ouvrage J De son mariage provint : 

VIII. — Noble Louis de Cabièbe de Loubèie, écuyer, sieur de Loubère, épousa : 

A*" demoiselle Marie-Élisabcth de Pbugue Cezebon ; 2^ par articles de mariage arrêtés 

au Mont-dc-Marsan , le 40 octobre ^47, demoiselle (dame) Marie-Anne de LinoBiEU, 

fille légitime de M' M« Bernard de Landrieu, conseiller du Roi et son procureur au 

sénéchal de Marsan , et de dame Marie de Lobit ; il rappelle dans cet acte ses père et 

inère, décédés, et agit en présence de : demoiselle Jeanne deCabannes, sa tante; dame 

Afarie de Prugue de Cabannes, aussi sa tante; demoiselle Ursule de Cabannes, sa 

eousine germaine ; messire Jean Pic de Biais de La Mirandole , écuyer, chevalier de 

i ordre militaire de Saint-Étienne de Toscane, son oncle à la mode de Bretagne, et 

son épouse dame Catherine de Fortage-Bayentran ; dame Marie du Lyon de Prugue; 

^Tiessire Pierre-Gaston du Lyon , chevalier, marquis de Campet , et son épouse dame 

]^... de Gourgues du Lyon; messire Jean-Marie do Prugue, seigneur de Cezeron, 

Ocuyer, et son épouse dame Angélique du Lyon; messire N... de Spens, chevalier de 

Saint- Louis, capitaiine au régiment d'Auvergne; messire N... d'Abadie, son cousin 

germain , et dame N... de Bargues, épouse dudit d'Abadie; messire Jean Pic de Biais 

cJe La Mirandole, capitaine au régiment de Montmorin; noble N. de Cafaget, écuyer, 

s^gneur de Hourdieux; N... de Junca, écuyer, et son épouse dame Marguerite 

cJ'Ounès; Bernard de Lobit, écuyer, lieutenant au régiment de Bourbonnois, neveu 

Oe la future; N..., chevalier de Lobit, son cousin germain; François de Bordenave, 

I ieutenant assesseur au siège de Mont-de-Marsan , etc. 

Louis de Carrère n'ayant pas été convoqué à l'Assemblée de la Noblesse réunie à 
l\f ont-de-Marsan le 25 mai ^68, en porta sa plainte au Procureur Général, qui 
s'empressa d'en informer M. de Mesmes, sénéchal. Celui-ci réunit de nouveau , le -18 
J tiin suivant, la noblesse de Marsan, et M. de Carrère lui ayant exhibé ses titres et 
(trouvé sa filiation à partir de ^564, l'Assemblée arrêta qu'il serait convoqué doréna- 
vant à toutes les réunions qui seraient tenues par lu noblesse. Louis de Carrère a 
laissé pour enfants : 

lo Joseph-Marie, dontrarticle suit; 

2» François de Carrère de Loubère, né le 3 décembre 1750, tenu sur les fonts par noble 

François de Bordenave de Bargues et dame Marie Landrieu de Lobit ; 
3o Dame Marie- Angélique de Carrère, alliée à Jean-Baptiste de Grâteloup de Manlelan, 

chevalier de Tordre royal et militaire de Saint- Louis, colonel d'infanterie. Elle fit son 

testament le 23 juin 1790. 

IX. — Messire noble Joseph-Marie, comte de Càrbère de Loubère, chevalier de 



220 DE GARRÈRE D£ LOUBËRE. 

l'ordre royal et militaire de SaiDt-Louis , capitaine commandant des grenadiers du 
régiment Royal-Auvergne, préfet du département des Landes, naquit le 25 janvier 
^52, fut baptisé je même jour et tenu sur les fonts par Joseph-Marie de Landrieu, 
mousquetaire de la garde du Roi, et dame Marie du Lyon de Prugue , en présence de 
Bernard de Lobit, lieutenant du régiment de Bourbonnois. Il entra au service militaire 
en n67, passa en Amérique avec son régiment en n75, et assista au siège dTorck- 
Town , en Virginie. Il rentra en France en nss , et continua de servir jusqu'en n9l , 
que la perte d'un bras le fit mettre à la retraite. La Révolution l'accabla de persécu* 
lions , et il ne dut son salut qu'à l'estime générale qu'avaient pour lui ses concitoyens. 
Il remit, sur l'ordre de la municipalité du Mont-de-Marsan , sa croi\ de Saint-Louis 
le 5 septembre ^95, son brevet le 26 môme mois, ses papiers de famille le 20 octobre 
n95, et enfin ses quatorze brevets militaires le 28 du même mois , en vertu du décret 
de la convention nationale du 28 juillet n95. Nommé préfet des Landes à l'entrée de 
monseigneur le duc d'Angoulême en 4814, puis commissaire extraordinaire du Roi 
dans le département des Landes en 4 84 5 , il fut honoré par Sa Majesté du titre de 
comte héréditaire le 54 janvier 4816. II est décédé le 28 octobre 4858. 

Le comte de Carrère avait épousé, par contrat passé le 47 janvier 4794 dans la ville 
de Mont-de-Marsan , devant Salles , notaire royal , demoiselle Gracieuse Màrbast , fille 
de M. Fortis Marrast et de dame Catherine Fourcade, de Mont-de-Marsan. Dans cet 
acte est rappelée la filiation du futur. On remarque parmi les assistants : la sœur de 
Joseph-Marie de Carrère ; Bertrand d'Abadie de Bargues , chevalier de Tordre royal 
et militaire de Saint-Louis; Jeanne-Marie du Rou, veuve de Bernard de Lobit , 
chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment du Bourbonnois, cousine 
germaine du futur; Laurent-Marc-Antoine du Lyon, ancien ofiicier au régiment des 
Gardes Françaises , etc. De ce mariage : 

1« Fortis-Charles, dont l'article suit; 
2o Léonide de Carrère , non mariée ; 
3o Alix de Carrère a épousé, le 31 mars 1818, le baron de Neurisse de La Luque. 

X. Fortis-Charles, comte de Carrère de Loubère, ancien maire de Mont-de- 
Marsan sous la Restauration, décoré de la Légion d'Honneur, décédé le 54 juillet 
4 856 , avait épousé , par contrat passé le 7 septembre 4 820 devant Ferrère , notaire 
à Bordeaux, mademoiselle Joséphine- Antoinette-Adèle de Barbot, fille légitime 
de M. Marie-Étienne, vicomte de Barbot, maréchal de camp, commandant la 
première subdivision de la 44* division militaire (départements de la Gironde et des 
Landes), commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de la Légion 
d'Honneur (depuis lieutenant général), et d'Elisabeth d'Aubian; petite fille de noble 
N... de Barbot, de la ville de Verdun, en Gascogne, et de dame Antoinette de 
Chamoin. Parmi les signatures apposées au bas de ce contrat sont les suivantes: 
Ch. Fr., archevêque de Bordeaux; le comte de LaBesse, colonel; le colonel Laliman; 



DU SAULT. 221 

comte de Gourgues; L« du Lyon; Mondenard de Roquelaure; le comte de Tournon; 
Pierre Grateloup; le vicomte de Saint- Germain; Xavier de Caunâ, officier d'état- 
major; le comte Charles d'Autichamp; le baron de Rayne, etc. De ce mariage est 
née une fille unique : 

Marie-Élisabeth de Carrère de Loubère, non mariée. 

DU SAULT. 



La notice que nous avons publiée sur cette honorable famille , à partir de la page 
H76 du Nobiliaire, n'étant qu'un arbre généalogique, nous pouvons aujourd'hui la 
compléter au moyen des nombreux renseignements qui nous ont été transmis et des 
4lécouvertes qu'il nous a été donné de faire depuis la publication de cet article. 

La maison du Sault, dont le nom s'est écrit vicieusement Dcsàult, Dussaulx, 
et même Dessavt et Dussaut , depuis 1 introduction de la langue française dans les 
^ctes publics, tire incontestablement son appellation des deux mots latins de saltu 
<du bois, de la forêt). Cette vérité se trouve confirmée par les frères Sainte-Marthe, 
dans leur savant ouvrage intitulé Gallia christianay et par Thomas Carte, auteur des 
^ôles Gascons. 

Établie en Gascogne dès les commencements du XIV' siècle, et successivement en 
SaîDtonge, où elle prenait rang parmi les plus puissants seigneurs; transplantée à 
Sordeaux lors de la création du Parlement de Guienne, la famille du Sault a 
c:onservé la précieuse tradition d'une origine béarnaise. Nous disons précieuse à cause 
cjes grands noms auxquels elle peut, de la sorte, se rattacher; auxquels il n'est pas 
:improbable qu'à un temps donné, et au moyen de découvertes nouvelles, elle puisse 
victorieusement accoler le sien. 

Un généalogiste qui ne voudrait s'appuyer que sur des identités de lieux et de noms 
fK)urrait vaniteusement enfler une généalogie ; attribuer à une famille des aïeux qui 
x:ie sont pas les siens, tout en faisant rejaillir sur elle la gloire et l'illustration qui 
S>euveDt appartenir à une autre. 

Telle n'est pas, certes, notre manière de voir; telle est encore moins notre manière 
^e iladre. Si nous avons élevé certaines familles ; si nous en avons , au contraire , rabaissé 
cS'autres, nous prions nos lecteurs de ne voir en cela que Texpression de notre devise : 
M^endre à celui qui en a trop; donner à celui qui n'en a pas assez! Le généalogiste se 
trouve, du reste, dans une position exceptionnelle. Qu'on le sache bien : moins que 
tout autre, moins que l'historien phraséologue , il peut déguiser la vérité ; en tout cas, 
si des circonstances de fômille lui font quelquefois un devoir de la taire , il ne peut 



DU SAULT. 

jamais la tronquer et donner pour vrai ce qui est sciemment faux , à moins de s'exposer, 
à chaque page de son livre, à se voir obligé de contredire ce qu'il a précédemment 
avancé. 

Nous disions qu'il pouvait se faire qu'à un temps donné , la maison du Sault arrivât 
à prouver une origine des plus illustres. Sans nous porter garant, nous allons lui en 
fournir les moyens, en posant quelques jalons sur le chemin si aride des recherches 
historiques. 

La dernière lignée des vicomtes de Bayone est appelée , par le célèbre Oïhénart , du 
nom de Saltana Dynastia. La cause en est dans les noms patronimiques des person- 
nages qu'elle a produits et que nous allons énumérer. 

N... DE BiTONE, fllle de Bertrand, vicomte de Bayone , fut mariée, entre les années 
^^40et^-l70, à N... Saltands Z>yna5/a (c'est-à-dire, puissant seigneur souverain, chef 
de race , et probablement possesseur de la terre de Sault , qui depuis a pris le nom de 
SauIt-de-Navailles, sur les conflns des Lannes et du Béarn). De ce mariage vint un 
(ils nommé : 

Guillaume-Raymond Saltanus, vicomte de Bayone en -l-IOS ; il parait avoir été le 
dernier vicomte de Bayone de sa famille , et être mort cette même année , puisque 
Bertrand, son grand-père maternel, est appelé vicomte de Bayone dans quelques 
titres de ^-195, postérieurs à ceux où l'élévation de Guillaume-Raymond Saltanus est 
signalée. (Oïhénart; PfotitiatUriusque Vasconiœ, vice-comiles Batonenses,) Guillaume 
Raymond Saltanus est appelé Guillaume-Raymond de Saltu par les frères Sainte- 
Marthe. (Gallia christ., tom, I, p. 1313, Évéques de Bayone J Les mêmes auteurs 
traduisent ce nom par de Sault , à la table alphabétique française du même ouvrage; 
tandis qu'à Tarticle des évoques de Dax, dont deux se trouvent appartenir à la famille 
du Sault, ils ont suivi Oïhénart, et ont nommé ces pontifes : Jean-Jacques Saltanus et 
Philibert Saltanus. 

Guillaume-Arnaud Saltanus est nommé , dans Oïhénart, au catalogue des évéques 
de Béarn ou de Lescar, sous l'année ^32^. On trouve aussi successivement dans le 
même catalogue les noms suivants, qui peuvent être des corruptions de celui que nous 
venons de signaler : 

Jean Salanus, en ^5^9. 

Jean Saletanus, de ^609 à 4652. 

Jean-Henry Saletanus, qui vivait du temps d'Oïhénarl. 

Les Rôles Gascons renferment les mentions suivantes , au sujet de divers person- 
nages de la maison du Sault : 



DU SAULT. 

IL Arnaud du Siclt, seigneur de La Barde, conseiller du roi Louis XI , fut 1*ud 
des plus grands hommes de son temps, du moins s'il est identiquement le même que 
ce fameux sire de La Barde que les chroniqueurs du XV* siècle ont immortalisé dans 
leurs écrits, et qu'ils nous disent originaire de Saintonge. La famille du Sault ayant 
possédé la terre de La Barde en cette province depuis les temps les plus reculés, nous 
ne pensons pas qu'il doive y avoir de doute à Tégard de l'identité d'Arnaud du Sault, 
seigneur de La Barde, et du sire de La Barde, qui fut l'un des plus puissants 
mobiles du gouvernement sous les règnes de Charles VII et de Louis XI ^ après avoir 
abandonné le parti anglais. La haute position d'évéque de Saintes qu'occupait le frère 
d'Arnaud du Suult, les armes que M. d'Hozier lui attribue, et dans lesquelles se 
retrouvent celles des plus puissantes maisons de l'époque , outre que ses descendants 
ont porté jusqu'à nos jours un blason semblable, sauf toutefois les écartelures, suffi- 
raient au besoin à faire une certitude d'une assertion hasardée. 

Nous ignorons le nom de la femme d'Arnaud du Sault , seigneur de La Barde , mais 
d'Hozier nous apprend qu'il eut pour fils : 

1« Pierre, dont l'article suit; 

2» Messire Jacques du Sault d'Ârchiac , chevalier. Aucun titre ne nous indique qu*il ait 
eu postérité; mais la similitude de prénoms que nous avons eu lieu d'observer souvent 
nous porte à croire qu'il fut l'auteur des seigneurs du nom du Sault et Dessault, jurats 
de Bordeaux , clercs de ville , capitaines des châteaux du Hâ et Trompette , seigneurs 
d'Agassac, Cazalet, Francon et Palu, qui , de la fin du XV« siècle au milieu du XVII«, 
ont fourni un grand nombre de personnages recommandables et illustres , dont nous 
apprennent les noms tous les historiens qui se sont occupés de Bordeaux à ces 
époques. (Voir aussi à la page 480-481 de cet Ouvrage.) 

I!I. Pierre du Saclt, I" du nom , fut pourvu de l'office de greffier des présentations 
du Parlement de Bordeaux , à la création de celte Cour, par lettres patentes du roi 
Louis XI , données à Saintes le V juin 4 472, confirmées par autres du roi Charles VIII, 
données à Amboise le ^5 septembre ^485. Nous ferons observer ici qu*à son origine, 
le Parlement de Bordeaux fut exclusivement composé de personnes joignant à une 
haute naissance des talents et des vertus incontestables. Ce ne fut que sous le règne 
do Louis XIII que les roturiers s'introduisirent dans cette auguste Cour; depuis, leurs 
descendants en ont tiré grande vanité de noblesse, dit un auteur. 

La maison que Pierre du Sault possédait à Bordeaux fut incendiée dans une émotion 
populaire. Il laissa pour enfants, de son épouse, dont nous ignorons le nom : 

lo Etienne, dont l'article suit; 

2*> Pierre du Sault, prieur d'Archiac, auquel son oncle Bernard du Sault, évoque de 
Saintes, avait légué par préciput la moitié de tous ses biens. 

IV. Etienne du Sault, mort fort âgé, s'était trouvé à la bataille de Castillon, où il 
combattit avec Talbot, comme en font foi les généalogies que nous avons plusieurs 



DU iSAULT. 

fois citées. Après l'incendie de la maison de son père, dans les drconstances que nous 
avons rapportées, il se retira en Saintonge vers Jacques du Sault d'Archiac, chevalier, 
et épousa, dans cette contrée, Jeanne Pépin de Fredoctille, fille du seigneur de 
Fredouville, dans la paroisse de Saint-Eugène , en Arcbiac. Dq ce mariage provinrent : 

l» Pierre du Sault, du lieu d'Archiac, seigneur de La Barde, marié avec Perrine de 
Bernard (Voyez page 176 de cet ouvrage), dont trois enfants : 

A, Pierre du Sault, écuyer, seigneur de La Barde et de La ^oche, en Archiac, 
père de : 

Pierre du Sault, écuyer, seigneur de La Barde et de La Roche, conseiller, 
secrétaire du Roi, maison et couronne de France, laissa de Catherine db 
PoNTAC, sa femme : 

I. François du Sault, écuyer, seigneur de La Barde, conseiller, secrétaire 
du Roi, maison et couronne de France, marié à Anne du Hamel, fille 
de Nicolas du Hamel, écuyer, seigneur de Soudans, La Brande, Les 
Poulaudes, et de damoisello Anne Guenon de La Joubertière. De cette 
union: 

François-Nicolas du Sault, écuyer, sieur de La Barde, etc. (V.p, 476), 
Il n'a laissé que deux filles : 

A' N... du Sault, alliée à N... de Gondé, fils d'un lieutenant de 
Roi de Blaye, dont elle eut pour fille unique : 

N... de Gondé, alliée à N... de Daillon, marquis duLude, 
seigneur de Plassac; 

B' N... du Sault , alliée à Philippe Fé, conseiller du Roi, président 
en l'Élection de Cognac, lequel, par la charge de maire de 
Cognac, dont il fut pourvu en 1661, a transmis la noblesse à 
ses descendants, connus sous les noms de sieurs de Saint-Marin 
et de Ségueville. (Laine, Nobiliaire de La Rochelle.) 

II. N... du Sault de La Mirande , père de : 

lo' N... du Sault seigneur de Riveron ; 

2o' Henri du Sault de La Mirande , chevalier de l'ordre royal et mili- 
taire de Saint-Louis, capitaine des vaisseaux du Roi et gouverneur 
de Cayenne, marié avec Marie-Anne de Bérault, fille de messhre 
Alexandre de Bérault , trésorier de France ; 

B. Charles du Sault, avocat général au Parlement de Bordeaux, marié, par contrat 
passé à Paris le 25 juin 1561, avec Agnès de Godin , fille de feu Jacques de Godin , 
écuyer, seigneur des Granges, petite -fille d'Olivier, chancelier de France sous 
les rois Henri II et François II, et petite-nièce du célèbre cardinal de Godin , l'une 
des lumières de l'Église. De ce mariage provinrent cinq enfants que nous allons 
énumérer. (V,p. 477,) 

a. Charles du Sault, seigneur de L'Épine, conseiller du Roi et son avocat général 
au Parlement de Bordeaux, député vers Sa Majesté le roi Charles IX, en 1571, 
et vers le même prince, de la part de la Cour souveraine des Grands-Jours, 
ordonnée par le Roi, à Périgueux, en 1572. Charles du Sault demeura cinq 
mois auprès de Sa Majesté, tant à Paris que dans les villes de Fontainebleau 



k 



DU SADLT, 

et de Blois. La liasse qui concerne la famille du SauU , au dépôt des manuscrits 
de la Bibliothèque impériale , renferme un grand nombre de quittances données 
par Charles du Sault, et une lettre qui lui fiit adressée par le roi Charles il , 
pour Tautoriser à se faire payer ses émoluments. Ces divers titres suffisent 
pour attester la participation de ce magistrat dans les affiaiires du temps, outre 
qu'ils démontrent la grande faveur et le crédit dont il jouissait auprès de nos 
Rois. Charles du Sault épousa, durant son ambassade, Marguerite de Cbussau, 
fille de Gabriel de Cruzeau , président aux enquêtes du ^arIement de Paris. 
De ce mariage provinrent deux enfants (V. p. 4T1), savoir : 

I. Gabriel du SauU, lequel, ainsi que son frère, se retira, après la mort 
de leur père, auprès de leur oncle Jean-Jaoques du Sault, évèquede 
Dax. Il y devint lieutenant général de la sénéchaussée des Lannes, au 
siège présidial de Dax, et fut père d'un fils ^ F. p. m) : 

N.., baron du Sault, mort en 1645 à Archiac, en Saintonge, où il était 
revenu après avoir dissipé sa fortune à la recherche de la pierre 
philosophale. (V,p. 477.) 

n. Philibert du Sault, appelé Saltanus par les frères Sainte-Marthe, fut 
d'abord chanoine de Saintes, puis coadjuteur à l'évèché de Dax, de 
Jean- Jacques du Sault, son oncle. Ce dernier sacra évéque et désigna 
pour son successeur Philibert du Sault, lequel mourut en 1638, après 
avoir administré seul le diocèse de Dax depuis sa promotion en 1623. 

À cette branche pouvait appartenir : 

Jean-Paul du Sault, bénédictin de la Congrégation de Saint -Maur, 
né d'une famille noble à Saint-Sever, cap de Gascogne, en 1650, 
mort en 1724 au monaslère de Saint-André de ViUeneuve-lez- 
Avignon , dont il était prieur. Sa piété, son esprit de mortification 
et ses autres vertus ont rendu sa mémoire précieuse à sa congré- 
gation. On a de lui les ouvrages suivants : 

lo Entretiens avec Jésus^hrist dans le Saint Sacrement de Vautd; 
in-12; 

2o Avis et réflexions sur Vétat religieux pour animer ceux qui 
l'ont embrassé; 3 vol in-12; 

30 Le religieux mourant , ou de la préparation à la mort pour ks 
personnes qui ont embrassé Vétat religieux; 2 vol. in-8«. 

(Nouveau Dictionnaire historique, par une Société de gens de 
lettres, t. IX, p. i%8, édit. de Lyon, 4794,) 

6. Jean-Jacques du Sault, conseiller d'État, prévôt de l'église de Saint-Seurin 
de Bordeaux, est nommé Saltanus par Sainte-Marthe. Henry IV l'appela à 
l'évèché de Dax en 1599 (Gallia christiana), La sénéchaussée des Lannes le 
députa aux États-Généraux en 1614. En l'absence du cardinal-archevêque 
d'Escoubleau de Sourdis, Jean-Jacques du Sault eut l'honneur de célébrera 
Bordeaux, avec l'assistance des évêques de Saintes et de Bayone, le mariage 
de Louis XIII, roi de France, avec l'infante, fille aînée de Philippe III, roi 
d'Espagne, et de haranguer, au nom du clergé, leurs majestés très-chré- 
tiennes, au moment de leur entrée dans la capitale de la Guienne. Le discours 
qu'il prononça dans cette solennelle occasion fut imprimé en 1615. Nommé 
peu après cardinal de la Sainte Église Romaine, Jean-Jacques du Sault mourut 



DU SAULT. 827 

en 1623 , avant d'avoir reçu de Rome ses insignes, et après avoir sacré évêque 
de Dax Philibert du Sault, son neveu, son coadjuteur et son successeur. 
Tout porte à croire que ce digne prélat fut enseveli à Bordeaux , dans Téglise 
de Saint -Seurin, dont il était prévôt. Un magnifique mausolée y fui élevé à 
ses cendres, monument remarquable qui subsiste encore, bien qu'il ait été 
déplacé depuis quelques jours , et sur lequel la Revue des monumenis histo- 
riqi^ de notre province a publié un article en 1855; 

c. Philibert du Sault , seigneur-prieur de Comprian en Buch , chanoine de Téglise 
cathédrale de Saint-Pierre de Saintes , prévôt de Saint-Seurin de Bordeaux , 
puis doyen de Téglise cathédrale de SaintrÂndré, en la môme ville; 

d. Le chevalier Jean-Olivier du Sault (V, p. 411) , conseiller du Roi et son avocat 
général au Parlement de Bordeaux. Tous leS écrivains bordelais de son temps 
ont fait à profusion son éloge. Il s'essaya sur la poésie, et composa divers 
ouvrages de ce genre, entre autres : La Couronne de Fleurs tissue dans k 
parterre de Thémis et des Muses du Parnasse de Guienne, recueil d'odes latines 
et françaises dédié au roi Louis Xill , composé à l'occasion de la démoUtion 
du château de Fronsac, pris sur le gouverneur Arsilemont, démolition pour 
laquelle Olivier du Sault avait été nommé commissaire du Roi , et qu'il avait 
fait exécuter le 4 décembre 1623. Ce recueil, plein de verve et d'originaUté, a 
été imprimé à Bordeaux par Jacques Millanges , en 1624 , format petit in-4o de 
99 pages. Olivier du Sault célébra aussi, dans un poëme latin , la prise de La 
RocheUe en 1621. (Paris, bibl imp. B, VIÎI, 880,) Il épousa Marie d'Alesme, 
fille de Gabriel d'Alesme, dit te Jeune, conseiller et procureur général du Roi 
au Parlement de Bordeaux , et en eut trois enfants, savoir : 

I. Philibert du Sault, conseiller au Parlement de Bordeaux, puis doyen 
de la même Cour (V. p. 111), seigneur, baron de Pouylehaut, Hins, 
Mages et autres places (État civil de Bordeaux, 4660), contribua puis- 

. samment à rétablir dans Bordeaux l'autorité royale , lors des troubles de 
VOrmée. Il est auteur de plusieurs ouvrages sur les points controversés 
par les Religionnaires et de mémoires manuscrits de son époque. Il 
laissa de mademoiselle de Grimard trois fils, savoir : 

lo' Messire Jean-Louis du Sault, quatrième avocat général de son nom 
dans le Parlement de Bordeaux, distingué par ses talents, sa droiture 
et sa probité. Il avait été pourvu de la charge d'avocat général l'an 
1657, sur la démission en sa faveur du chevalier OUvier du Sault. 
De son mariage avec mademoiselle du Blan provint une fille unique : 

N... du Sault, qui porta les grands biens de sa branche à son 
mari M. de Fayet, conseiller, grand chambrier au Parlement de 
Guienne, et issu d'une famille ancienne et distinguée dans la robe 
et dans l'épée , à laquelle nous consacrerons une notice dans le 
courant de cet ouvrage. M. de Fayet n'eut de ce mariage qu'une 
fille: 

' N... de Fayet, alliée à M. LeComte de La Tresne, de l'ancienne 

famille parlementaire de ce nom, en Languedoc et en Guienne, 
laquelle a fourni plusieurs présidents au Parlement de Bor- 
deaux et divers personnages de marque, entre autres le 
baron Jean-Baptiste Le Comte, captai de La Tresne. Nous 



228 DU SAULT. 

aurons aussi occasion de parler plus amplement de cette 
famille ; 
20' Jean-Olivier du Sault, seigneur de La Roque de Tau, en Bourgez, 

prieur de Castres; 
30' Messire Charles du Sault, prêtre, docteur en théologie, quator- 
zième doyen de TËglise collégiale de Saint-Ëmilion. (Guinovie, HisL 
de Libourne, t. II, p. $90.) 
4*»' Marguerite du Sault (V. p. #77 du Nobil), dame de Blanquefort. 
(État civil de Bord., 465Â.) Elle parait s'être mariée en premières 
noces avec Fronton d*Alesme , seigneur, baron de Blanquefort , dont 
elle était veuve le 5 mai 1642. (Ibid.) 
II. Jean-Olivier du Sault, prieur de Comprian en Buch, et chanoine de 
réglise primatiale de Saint-André de Bordeaux , puis doyen de ce môme 
chapitre ; 
m. François du Sault , lieutenant des vaisseaux du Roi , capitaine d'une 
Compagnie franche de la Marine Royale. (V. p. #77.^ 

e. Geneviève du Sault, née à Paris en 1573, épousa Claude de Ménardeau, 
sieur de Beaumont, doyen des maîtres des requêtes; 

C. Jeanne du Sault épousa, par contrat du 14 août 1596, Augier de Gascq, prési- 
dent, trésorier général de France, dit le général de Gascq, De ce mariage : 

N... de Gascq, président à mortier au Parlement de Bordeaux; 

N... de Gascq, président et heutenant général au siège présidial de Saintes. 

20 Jean du Sault, second fils d'Etienne du Sault et de Jeanne Pépin de Fredouville, eut 

son partage à Pons, où il se fixa. On ne connaît point sa postérité; 
30 Noël du Sault, dont la descendance s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Son article suit : 

V. Noël DU Sault fV. p. illj, fut marié : -I® avec Jeanne Bubion; 2*» avec Lau- 
rence Merlet. 

Du premier lit : 

io Pierre du Sault, dont la postérité est demeurée inconnue. 

Du second lit : 

2o Eymery du Sault, auteur de la branche fixée à Bordeaux, et dont l'article suit; 
3« PétroniUe du Sault, alhée à Jean de Bernard. (V. p. 478.) 

VI. Eymery, ou Aymery du Sault, habitant du lieu d'Archiac, où il vivait de son 
bien patrimonial, épousa Jeanne Robin, et en eut trois fils, savoir : 

i<> Charles du Sault , qui fut pourvu en 1 582 d'une charge de conseiller au présidial de 
Saintes, peu après la création de cette Cour. Il y mourut doyen des conseillers, et 
laissa de son mariage, contracté le 15 décembre 1581 avec Esther de Reuon , fille de 
N... de Relion, président en l'Élection de Saintes : 

-•I. Etienne du Sault, doyen des conseillers au présidial de Siiintes. (V. p. 478.) Il 
épousa Marie de Boucheis, fille de N... de Boucheis, l'un des plus illustres avocats 
du Parlement de Bordeaux, et de Magdeleinc du Bour^;, sœur de M. du Bourg, 
conseiller au Parlement de Guicnne, aïeul de M. du Bourg, qui devint aussi 



DU SAULT. 

conseiller au Parlement de Guienne. Marie de Boucheis avait deux sœurs : Tune 

mariée àN... du Myrat, conseiller au Parlement de Bordeaux, aïeul de M. du 

Myrat, qui occupa la même charge; l'autre mariée à M. de Thibaut , trésorier en 

la Généralité de Guienne. Du mariage d'Etienne du Sault et de Marie de Boucheis 

provint : 

Jean du Sault, assesseur au présidial de Saintes, (lui, de son mariage avec 

Elisabeth Renaud, fille de N... Renaud, lieutenant criminel en TÉlection de 

Saintes, laissa trois enfants que nous allons énumérer : 

I. Jean du Sault, conseiller du Roi et assesseur au présidial de Saintes, est 
Tauteur de VUzance de Saintes , conférée avec la coutume de Saintrlean- 
d*Angely. Il dressa sur titres la généalogie de sa maison et l'inséra dans 
cet ouvrage. Marié à Gabrielle Pollard, fille de N... PoUard, directeur 
général des gabelles de France , il en eut : 

lo* N... du Sault, qui servait dans les Gardes du Corps du Roi, à 
l'époque où son père composa ÏUzance de Saintes; 

2o' N... du Sault, mariée à François de Ferron , écuyer, seigneur de 
Garbonnieux, dont le bisaïeul avait épousé la fille du comte de Lur, 
chevalier de l'ordre du Roi, père du comte de Lur, aussi chevalier 
de l'ordre. L'aïeul de François de Ferron fut marié à une demoiselle 
de Pontac, sœur de l'épouse de M. de Nesmond — père de M. de 
Nesmond, archevêque d'Alby, et de M. le chevalier de Nesmond, 
mort lieutenant général des armées du Roi — et de l'épouse de 
Pierre du Sault, seigneur de La Barde, conseiller - secrétaire du 
Roi, dont il a été parlé ci avant. 

IL Henry du Sault, qui, après avoir été capitaine au régiment de Navarre, 

se retira du service et prit les ordres sacrés ; 
m. Marie du Sault, alliée à N... d'Écpieteau, conseiller au présidial de 

Saintes. 

B. Le Père Nicolas du Sault entra dans l'ordre des Jésuites en 1617, et devint 
directeur des collèges de Saintes et de Limoges. Il mourut à Bordeaux , en grande 
réputation de vertu et de sainteté , le 12 mai 1655. On a de lui les ouvrages sui- 
vants : La Voie du Salut, dont un exemplaire se trouve à la bibliothèque impériale 
de Paris; Traité sur la confiance en Dieu, in-8« (ibid,, n» ÂS6f); Caractère du vice 
et de la vertu, pour faire une fidèle distinction de Vun et de Vautre, in- 12 fibid., 
no 5455). 

20 Pierre, qui a conUnué la descendance; 
30 Michel du Sault. (V, p. 478.) 

VII. Pierre du Sault, II« du nom fV. p. 118 J, laissa pour fils : 

VIII. Salomon du Sault de La Choix fV. p. 118 J, magistrat présidial au siège de 
Cuienne et avocat au Parlement de Bordeaux. II épousa N... des Nanots,. tante de 
Jean des Nanots , conseiller grand chambrier à la Cour de Parlement de Bordeaux , 
€t de ce mariage provinrent : 

1» Jean, dont l'article suit; 



i 



230 DU SAULT. 

2<» N... du Sault, qui épousa N. deBaratet, conseiller grand chambrier au Parlement de 
Bordeaux , dont : 
N... de Baratet, président en la deuxième Chambre des Enquêtes de la même Cour. 

IX. Jean du Sault de La Croix, I" du nom (M, p. H* et il9J, conseiller grand 
chambrier, puis doyen de la Cour de Parlement de Bordeaux , seigneur de Peyaut en 
Montferrand , fit hommage de cette terre à Sa Majesté Louis XIV, le 42 septembre 
^685. Le roi le gratifia d*une pension de cinq cents écus, en témoignage de ses bons 
services dans sa charge. Il laissa quatre enfants , savoir : 

1» Jacques du Sault, dont l'article suit; 

2° Le chevalier Simon du Sault, chevalier de l'ordre royal et miUtaire de Saint- Louis, 
capitaine des vaisseaux du Roi, lieutenant général garde-côtes. C'est à sou génie 
maritime et à ses vastes connaissances navales que Ton doit les cartes des côtes de 
l'Amérique et spécialement du Mississipi, réputées les meilleures qui aient encore été 
dressées et que l'on consulte précieusement de nos jours. Il épousa N... de Poviès du 
Breuil, fille du baron du Brcuil , en Médoc ; 

3» N... du Sauît, alUée à N... du Bernât, marquis de Montmège, seigneur de Pellevezy, 
en Périgord , écuyer d'honneur de la reine Marie-Thérèze , épouse de Louis XIV, roi 
de France ; 

4» Rose du Sault, mariée à François-Joseph de Rolland , chevalier, seigneur de La Roque 
et de Villenave , conseiller du Roi , président à la Cour des Aydes et finances de Guienne 
durant quarante-trois ans, dont le fils : 

Jean-François de Rolland, chevalier, seigneur de La Marque, La Roque, Villenave, 
fut conseiller du Roi , président de la deuxième chambre des Enquêtes du Parle- 
ment de Bordeaux; puis président à mortier en la môme Cour, où il siégea 
pendant 27 ans , tant en qualité de président que comme président honoraire. 

X. Jacques du Sault fV, p.iWJ, doyen de la Cour du Parlement de Bordeaux, 
où il jouissait d'une grande considération, comme le témoignent les registres secrets 
du Parlement, laissa cinq enfants , savoir : 

lo Jean, dont l'article suit; 

2o Jean-Jacques du Sault, qui fut nommé en 1719 abbé commandataire de Tabbaye 
royale de Terrasson, en Périgord, et en 1746 évoque de Sarlat dans la môme province. 
L'auteur de VHistoire de Liboume le désigne comme le seizième doyen de Téglise 
collégiale de Saint-Ëmilion. 11 ajoute qu'il signa, en 1774, une supplique de la 
commune de Saint-Émilion au Parlement, pour être maintenue dans ses privilèges, 
que le Juge royal voulait usurper. Jean-Jacques du Sault fut le dernier doyen de Saint- 
Émilion. (Raymond Guinodie aîné. Histoire de Liboume, t. II, p. 990,) 

30 N... du Sault de Saint-Laurent, écuyer, jurat-gentilhomme de la ville de Bordeaux 
en 1753, continué dans ces fonctions par lettre de cachet du roi Louis XV, pendant 
les années 1754 et 1755. (Bernadeau , Hist de Bord.) 

4<» N... du Sault, capitaine au régiment des Grenadiers de France, tué à la bataille de 
Todenhaussen, en Prusse, pendant la Guerre de sept ans, (Gaz, de France, !•' août 41591) 

50 N... du Sault, alliée à Jean de Saint- Angel, écuyer d'honneur de madame Marie- 
^osèphe de Saxe , dauphine de France et de Viennois , mère du roi Louis XVL 



DU SAULT. 231 

XI. Jean du Sault, !!• du nom (Y, p. i'\9)y doyen du Parlement de Bordeaux, 
épousa Marie-Thérèze de La Goette, héritière de Tancienne maison de ce nom au 
pays des Lannes. Ce mariage transporta dans la famille du Sault les riches domaines 
de Lesperon , en Marsan , et d'Ëspalion , en Rouergue , qui devinrent , quelques années 
plus tard, la proie de la Révolution. De cette union : 

io Jean-Maurice, dont l'article suit; , 

2o Le chevalier Simon du Sault, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis 

{V,y, ^79j, marié à N... Green de Saint-Marsault, fille du comte Grcen de Saint- 

Marsault ; 
30 N... du Sault, àii le chevalier de TEsperon, mort à La Caroline , en Espagne , pendant 

rémigration ; 
40 N... du Sault, non mariée. 

XII. Messire Jean-Maurice du Sault /^F.p. i19)y seigneur haut justicier du bourg 
et baronnie du Clan, La Sellerie, La Pommerade, La Vigerie, Fontaulade, Chadenac, 
Neuiilac, terres situées en la paroisse de Saint-Germain de Lusignan, près Jonzac, en 
Saintonge , et autres seigneuries provenant de la maison d'Ësparbez de Lussan , comtes 
d'Aubeterre et de Jonzac; seigneur de Peyaut, en Monlferrand, et de La Croix, co- 
seîgneur de Terrasson, périt victime de la Révolution. Il avait épousé Angélique du 
Sault de La Sellerie , fille unique et héritière de Jean Jacques du Sault de La Sellerie , 
seigneur haut justicier du bourg de Clan, Chadenac et Neuiilac, lequel pouvait être 
issu de Jean du Sault, deuxième fils d'Ëlienne du Sault, dont nous avons parlé 
ci-avant, et qui s^était fixé à Pons, où se trouvaient les biens à lui échus en partage. 
De cette union : 

\9 Jean- Jacques, dont l'article suit; 

20 Marie-Scholaslique du Sault, mariée en 1795 à Jacques Pons, comte de Fumel, chef 

de bataillon au quatrième régiment de la Garde Royale. (V, p. 5^ ti 479,) 
Z^ Angélique du Sault, alliée en 1795 à François Ghalu, décoré de la Légion-d*Honneur; 
4<^ Jacquette du Sault, qui épousa en 1795 N... Pontet de Perganson. 

XIII. Jean-Jacques du Sault, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, 
à la promotion du 7 mars ^ 8^ 5 ; émigré ; Maître dans les Mousquetaires , à Andernack, 
en 479^; breveté lieutenant de cavalerie pour prendre rang du V janvier 4796; 
capitaine adjudant-major attaché à Télat-major de la garde nationale de la ville de 
Bordeaux, par brevet du 28 avril 4 848, signé de son Altesse Royale Monsieur, 
Charles-Philippe de France, comte d* Artois, colonel général des gardes nationales du 
royaume (depuis, roi Charles X) , servit dans ce corps et au môme grade, jusqu'à son 
décès, survenu en 4825. Il avait épousé à Londres , et pendant son émigration , le 2 
août 4796, Jeanne-Parfaite-Mamert de Freslon de Saint-Aubin, fille de messire Jean- 
Emmanuel de Freslon, chevalier, seigneur de Saint-Aubin, comte de La Piglaye, 
lieutenant des vaisseaux du Roi , et de dame Jeanne-Elisabeth de Rolland de Ker Doret , 
sœur d'Emmanuel de Freslon, président au Parlement de Bretagne, et nièce du 



i 



232 DU SAULT. 

bailly de Freslon de La Freslonnière, général des galères de Tordre de Malte. Les 
deux sœurs de madame du Sault avaient épousé : Tune M. de Chastelux, l'autre M. de 
Loynes, chevalier de Saint-Louis. De ce mariage sont issus trois enfants, savoir : 

1» Amédée-Jean-Baptiste , dont l'article suit; 

2» Le chevalier Emmanuel-Marie du Sault; entré au service en 1816, dans la légion 
de La Moselle, devenue depuis le 27® régiment de ligne, il a fait, avec ce corps, 
les campagnes et occupations d'Espagne et de Grèce, au nombre de six (qui en 
forment douze). Parvenu à l'emploi de lieutenant de première classe dans ce même 
régiment, le chevalier du Sault donna volontairement sa démission lors des événe- 
ments qui préludèrent à la majorité de Henry V. Il a épousé, le 11 septembre 1839 , 
mademoiselle Anne-Pauline de Luétkens, fille de M. Jean- Jacques de Luëtkens, dont 
nous avons retracé le courage et la grandeur d'âme à la page 36 de cette publication, 
et de madame Louise Angélique -Julie-Pauline de Raymond, et sœur de madame la 
comtesse de Fumel. De ce mariage sont provenus : 

A, Olivier du Saull; 

B. Marie-Thérèze du Sault. 

3» Marie-Thérèze-ApoUonie-Angélique-Joséphine du Sault, mariée à Rennes, en Bretagne, 
avec son cousin germain, M. Alphonse de Freslon de Saint- Aubin. 

XIV. Amédée-Jean-Baptiste du Sault s'est marié à la Havane (lie de Cuba) , avec 
Ëuphrosine de La Mothe, fille de N... de Lamolbe , émigré de Saint-Domingue , qui 
échappa providentiellement aux massacres commis dans cette île en 4793. De cette 
union : 

1" Amédée, dont l'article suit; 

2® Le chevalier Emmanuel du Sault, établi à San-Yago de Cuba (la Havane) ; 
3® Clémence du Sault , décédée à Verdelais , près Bordeaux, en 1843 ; 
4» Joséphine du Sault, résidant à Bordeaux. 

XV. Amédée du Sault , chef des nom et armes de sa famille , s'est fixé dans l'Empire 
du Brésil. 



Nota. Depuis le décès survenu en 1825 de Jean- Jacques du Sault, émigré, père d' Amédée 
et d'Emmanuel du Sault, Amédée, établi à la Havane, où il est décédé en 1842 , chef des nom 
et armes de la famille du Sault, avait naturellement pris les armes de Maurice du Sault, son 
aïeul, ({ui les portait teUes que nous les avons décrites à la page 176 de cet ouvrage, entou- 
rées du manteau et timbrées du mortier de président au Parlement. Emmanuel, chevalier 
du Sault , officier au 27o régiment de ligne , a relevé les armes d'Arnaud du Sault , conseiller 
du roi Louis XI, décrites à la page 226. 



DE LA BARTHE. 233 

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DE LA BARTHE, 



ms GOBTBS D'AÏÏBB,- DBS GOIRBS D'ABiaOH, - DES DUG8 DE OASGOOin ET D'iaUITAIHE, 
DE LA HAUOH BOTALE DE FEAHCE, 

Hauts et puissants seigneurs, nobles, iiessires, êguyers, damoiseaux, chevaliers, seigneurs, 
MARQUIS DE CAZEAUX; — comtes et vicomtes de LA BARTHE, AUBE, LES QUATRE - 
VALLÉES, MAGNOAC, COMMINGES, ARNÉ, MONTCORNEïL, GUISERY, MONDEAU, ARRO- 
QIJES, THERMES; —barons de LA HAGE-FARGUES, MARIGNAC, GAVARRET, LA MAZÈRE; 
— premiers barons d'ASTARAC; — seigneurs de NESTEZ, BARROUSSE, L'ARBOUST, 
CAMPAN, BOURRISP, SAINT-LARY, ILHAN, SÉPUZE, HAUSSON, L'ARTIGOLLE, GIS- 
CARO, BOUCAIGNÈRES, VALENTINE , BOBDES , MONTIGNAC, TABASTÉ, LASSEGAN, 
CAMPAGNE, BRASSAC, SAINT - MICHEL , ROCHEBRUNE, TANCONNET, LARROQUAN, 
YZORGUES, ARPARENS, LAUBADE, VIEIL-CAPET, GIMONT, etc.; — sénéchaltc d'AURE, 
etc.; — «n Guienne, Gascogne, Navarre, Languedoc, Bigorre, Bordelois, Sarladois, Péri- 
gord. Armagnac, Astarac, Magnoac, etc., etc. 



Armes : ÊcarteU, aux 4 et A d'or, à 4 pals de gueules, qui est d'Aragon et de La Barthe; aux 
i et 3 d'azur, à 5 fumées d'argent, mourantes de la pointe de Vécu, armes primordiales de 
FuMEL. Couronne de marquis. Support : une aigle éployée d'or, onglée et languée de gueules. 
Cimier : une tête de bouc au naturel. — de La Barthe- Campagne : d'or, à 5 pals de gueules, 
écartelé de Fumel. — de La Barthe- G iscaro (Jean-Anne, vicomte de La Barthe-Giscaro) : 
écarteU , aux 4 et k de gueules , à S pals d'or; aux 2 et 5 d'argent, à 5 flammes ou fumées 
d'azur, mouvantes de la pointe de Vécu. Couronne de marquis; l'écu posé sur la croix de 
Saint-Lazare, à huit pointes, émaillée d'or et remplie de sinople, et entouré du cordon, 
au bas duquel est appendue la croix de l'ordre. Cri d'invocation : deo et régi. Devise : atavis 
et armis. — Paul-Louis , comte de La Barthe-Giscaro : d'or, à 5 pals de gueules ; écartelé 
d'azur, à S flammes ou fumées d'argent. Couronne de comte. Supports : deux lions d'or, 
armés et lampassés de gueules. 



S*n est une ibmille illustre par son origine, par la possession de nombreuses 
terres considérables et titrées, par la pureté de son sang, par la multiplicité de ses 
branches, par les emplois et les charges qu'elle a exercés, par Tanciennelé de sa 
race, enfin, c'est, sans contredit, la grande maison de La Barthe, dont les descen- 
dants ont toujours soutenu leur nom avec un éclat rare dans la plupart des familles, 
même les plus importantes. 

Avant d'établir la filiation de cette maison , qui touche aux commencements de la 
monarchie et se rattache à nos premiers souverains, d'après les témoignages de divers 
généalogistes accrédités , nous allons donner quelques notions sur la terre à laquelle 
elle a emprunté son nom. 

Le pays , ou seigneurie de La Barthe , compris en majeure partie dans les Pyrénées , 

30 



[ 



234 DE LA BARTHE. 

se composait avant la Révolution des quatre vallées d'Aure, Nestez, Barrousse et 
Magnoac. Il s'étendait entre les frontières d'Espagne, la Navarre française et espa- 
gnole et le comté de Comminges. 

Envahi primitivement, soit par les Convenœ, qui obtinrent de Pompée l'autorisation 
de se fixer en deçà et aux pieds des Pyrénées, soit par les Arrévaces, qui abandon- 
naient l'Espagne, ce pays fut, au VIII* siècle, la proie des Sarrazins et leur servit de 
retranchements après la sanglante défaite qu'ils essuyèrent à Tours, vers l'an 752. 
Dans la suite, les habitants indigènes des Quatre-Vallées parvinrent, non sans peine, 
à repousser et même à exterminer ces dangereux parasites, à l'aide des secours eOlcaces 
que leur amena le comte d'Aragon, chrétien comme eux. 

Les diverses victoires dans lesquelles le prince aragonais eut l'occasion de signaler 
sa vaillance contre les Maures cîs-pyrénéens, le firent apprécier par les habitants des 
Quatre-Vallées. Bientôt ceux qu'il était venu secourir se virent trop heureux de se 
ranger sous la domination de leur libérateur, et le pays de La Barthe s'incorpora au 
comté ou royaume d'Aragon, dont les souverains descendaient des ducs mérovingiens 
d'Aquitaine , comme on ne peut plus en douter après les savantes recherches des 
Bénédictins de Saint-iMaur. 

Le comte d'Aragon démembra La Barthe de ses États en faveur de son second fils. 
C'est de celui-ci qu'est sortie la maison de La Barthe , dont l'origine royale et souveraine 
a été reconnue par plusieurs savants généalogistes , et notamment par l'auteur du 
Dictionnaire de la Noblesse et Thistorien Garibay. La postérité du premier seigneur 
ou vicomte de La Barthe posséda cette seigneurie jusqu'à l'extinction de la branche 
aînée et sa fusion dans la maison de Fumel. 

Jean, vicomte de La Barthe-Fumel , mort sans enfants en ^398, avait institué son 
héritier Bernard VII , comte d'Armagnac. Celui-ci prit possession des quatre vallées, et 
ses descendants les gardèrent jusqu'après la mort de Jean V dernier, comte d'Arma- 
gnac, en ^475. 

Deux ans après , les habitants des vallées qui avaient refusé de reconnaître pour 
souverain Gaston du Lyon, sénéchal de Toulouse, en faveur duquel Isabelle d'Arma- 
gnac , sœur, femme et héritière du comte Jean V, avait disposé de la terre de La 
Barthe , se donnèrent au roi Louis XI , lequel confirma les privilèges de ces peuples. 

La terre de La Barthe , ou des Quatre-Vallées , a fait partie du domaine de la Cou- 
ronne jusqu'au 4 février 4790, qu'un décret de l'Assemblée nationale l'a réunie au 
Bigorre et en a formé le département de ce nom , appelé depuis des Hautes-Pyrénées. 

(POUJOULAT.) 

C'est ici le lieu de relever une inexactitude échappée à M. Laine , dans le tome X 
des Archives historiques de la Noblesse, Nobiliaire de Momauban : 

• Auriol-Manse, — dit-il, — premier vicomte de La Barthe, vicomte composée des 
i quatre vallées d'Aure, de Nestez, de Magnoac et de Barrousse , vivant en 4020, fut 
» le chef d'une maison puissante dont on faisait remonter la souche aux ducs de 



DE LA BARTHE. 235 

» Gascogne. La ligoée d'Âuriol-Manse subsista pendant sept générations, et s'éteignit 
B ea la personne de Brunissande , héritière, en ^285,, de la vicomte de La Barthe, 
» qu'elle porta à son mari Bertrand de Fume], d'une ancienne maison de Quercy. Leur 
» postérité a relevé le nom et les armes de La Barthe, et elle subsiste encore en plu^ 
• sieurs branches. • 

La première partie de ce passage donne à entendre que la maison de La Barthe 
n'existe plus; la seconde, que ceux qui portent encore ce nom appartiennent à la 
maison de Fumel. Quelques mots sufQront pour réfuter ces assertions erronées : 

^"^ L'existence de la maison de La Barthe, sa généalogie, sa continuation jusqu a 
nos jours, ont été suffisamment prouvées par tous les historiens qui se sont occupés 
de cette famille; elles le seront surabondamment par la filiation qui va suivre , filiation 
adoptée par les auteurs de Y Histoire des Grands Officiers de la Churonne, du Diction- 
naire de la Noblesse, de VHistoire du Languedoc, par M. le chevalier de Courcelles, 
par Ghérin, enfin, dans les preuves de présentation à la Cour de M. le vicomte de 
La-Barthe-Giscaro , en ^777. 

2'' La généalogie de la maison de Fumel , que nous avons publiée dans les premières 
pages de cette Publication, et dressée sur titres irrécusables , détruit la seconde assertion 
de M. Laine. 

Nous commencerons la généalogie de la maison de La Barthe en disant, avec M. de 
Courcelles , que i peu de maisons dans le Royaume peuvent le disputer en splendeur 
et en antiquité » à cette famille; qu'elle • a donné un maréchal de France et plusieurs ^ 
généraux , des gouverneurs et sénéchaux de provinces , des chevaliers de l'ordre du 
Roi, etc. » 

L Clotâibe, II* du nom, roi de toute la monarchie française , mort en 628, et père 
de Dagobert 1 , roi des Français , laissa de sa seconde femme Sichilde : 

II. Charibert, roi de Toulouse ou d'Aquitaine, par traité fait avec son frère 
Dagobert au mois d'avril de l'an 650, épousa Gisèle, fille et héritière d'Amant, duc 
DE NoYEMPOPULANiE ct DE GASCOGNE , et d'Amautia , sa femme , et petite-fille de Serenus, 
duc d'Aquitaine. Il mourut à Blaye en 651 , et laissa pour enfants fHist. du Languedoc, 
dom. I, p. 686; Art de vérifier les dates, p. 5WJ : 

{• Hildèric, roi de Toulouse ou d'Aquitaine après son père, fut mis à mort dans son bas 

âge, en 631; 
2» Boggis, dont l'article suit; 
3® Bertrand, duc d'Aquitaine et de Gascogne, conjointement avec son frère Boggis, 

épousa Phigberte, sœur d'Ode, femme de son frère; il ne vivait plus en 688. De lui 

est venu Saint-Hubert, évèque de Maëstricht et de Liège. 

III . BoGGis , duc d'Aquitaine et de Gascogne , épousa Ode, d'une famille d'Austrasie, 
<2t mourut en 688. (Ibid.) De son mariage : 



i 



236 DE LÀ BARTHE. 

{^ Eudes, dont rarlicle suit ; 
2<» Imitarius. 

IV. Eudes, dit le Grand, duc d'aquitaine et de Gascogne, épousa Waltrude, fille 
du duc Walachise ou Walchisige, de la famille de Charles-le-Chauve. Il mourut en 
735, après avoir fondé avec sa femme le monastère de l'Ile de Rhé. flbid.J De son 
mariage : 

lo Hunold, duc d'Aquitaine, mort en 774, dont sont descendus les ducs d'Aquitaine, 

ducs et comtes de Gascogne; 
2« Hatton, duc d'Aquitaine, auquel Hunold, son frère, fît arracher les yeux en 735; 
3» Réraistan , mort en 767 ; 
4o Aznar, dont l'article suit, n'est pas mentionné dans la charte du monastère d'Alahon. 

La Chesnaye des Bois le fait troisième fils d'Eudes-le-Grand. 

V. Aznar fAsinariusJ, I«' du nom , résista glorieusement aux vues ambitieuses de 
Charles-Martel , de Pépin-le-Bref et de Charlemagne. Contraint de céder devant la 
force, il se relira en Aragon, dont les habitants le reconnurent pour comte. Il vivait 
en 755 et 765, et eut pour fils fLa Chesnaye des Bois) : 

VI. Gabsimiro, comte d*Aragon, prit aussi le titre de duc de Gascogne, après la 
mort de ses oncles et de ses cousins germains. II fit la guerre durant toute sa vie à 
l'empereur Charlemagne , pour soutenir Tindépendancc de la Gascogne , et périt dans 
une bataille livrée à ce prince en 8^8. Il laissa un fils unique fibidj : 

VII. AzNAR (Asinarius), II* du nom, comte d'Aragon dès Tan 785, mort en 850, 
selon Oïhénart (Notitia utriusq. Vase,, p. 366), Cet auteur le croit le premier comte 
d'Aragon et lui donne les titres de comte de la Gascogne citérieurc et de Jacca. Il le 
dit fils de Sanche, noble gascon. [V, pour les degrés qui précèdent , Garibat.) Le 
môme Oihénart donne pour fils à Aznar II : 

lo Galinde (Galindus'Asnarii), comte d'Aragon, père de deux enfants; 

2o Ximenès, qui suit; 

3° Teuda, épouse de Bernard, comte de Ribagorce. 

VIII. Ximenès, ou Semenon fEanminus-Azanarii), comte souverain d'Aeagon 
après Galinde , son frère aîné , régna peu de temps et laissa un fils fibid.) : 

IX. FoRTUNius ou FoRTUNio (Fortunius-Eximini), comte d'Aragon , qualifié quel- 
quefois roi de Navarre, vivant en 880. Il laissa : 

1« Aznar III, comte d'Aragon. (Ibid,) 

20 Arnaud, qu'Oïhénart ne mentionne pas, a formé la liguée des comtes d'Aurc, selon 
le prieur Louis de Brugèles. 



DE LA BARTHE. 237 

X. Abniud, I«r du nom, premier comte d'Aure et des Quatre -Vallées, Arné, 
Arragonnet, Barrousse , L'Arboust , Campan et pays adjacents démembrés de l'Aragon 
fie prieur Louis de BrugèlesJ, vivait en 900, et fut père de : 

XI. Gâbgie-Abnâud , ler du nom, comte d'Aure et des Quatre -Vallées, épousa 
Tacbilène, fille de Arnaud-Garcie , premier comte d*Astarac, laquelle lui apporta en 
dot le comté de Magnoac. De cette union : 

lo Guillaume Auriol, mort sans postérité; 
20 Arnaud, qui a continué la descendance. 

XII. Arnaud, II* du nom, comte d'Aure et de Magnoac, fit construire, en 4059, 
le prieuré de Sarrancolin fPoujoulatJ. Il résulte des Carlulaires d*Auch que son frère 
et lui se qualifiaient princes et comtes d'Astarac dès 952 et 975. Il laissa trois fils : 

1® Garcie-Amaud H, comte d'Aure, dont la postérité finit en la personne d'Othon, comte 
d'Aure , fils de Sanche-Garcie , et mort sans enfants mâles. Bertrande d'Aure , héritière 
du comte Othon, fut mariée à Guy, fils puîné de Bernard III, comte de Comminges, 
dont la fille unique , Mathilde de Comminges, dite d'Aure, porta ce comté dans la 
maison de La Barthe, comme on le verra ci-après; 

2o Auriol-Manse, dont l'article suit; 

30 Fortun-Sanche , religieux à Simorre. 

XIII. Aubiol-Manse, premier vicomte de La Barthe (terre démembrée du comté 
d'Aure), fut aussi seigneur des Quatre -Vallées, de Nestez et de Barrousse. Il vivait 
en 4020, selon les Gartulaires d'Auch et de Simorre et l'histoire du Languedoc. Ses 
enfants sont : 

lo Sanche, dont l'article suit; 

2o Aymeric de La Barthe ; 

30 Garcie de La Barthe, archevêque d'Auch. 

XIV. Sanche (Sancius), I*' du nom, vicomte de La Barthe, le premier par lequel 
Oîbénart et le père Anselme commencent la généalogie de la maison de La Barthe , 
vivait, selon ces auteurs, en 4076 et 4085, avec Aymeric, son frère. (Histoire des 
Grands-Officiers de la Couronne, tom. VU, p. 209; Oïhénart, Notit. utriusq. Vase, 
p. 525, J Le 42 mars 4078, il rendit hommage à CentuUe I et à Béatrix, comte et 
comtesse de Bigorre, pour les terres et seigneuries qu'il possédait dans ce pays. Il 
vivait encore en 4086, selon Thistoire du Languedoc, le cartulaire de Simorre et les 
manuscrits de Saint-Orens d'Auch, et laissa pour fils unique : 

XV. Auger fAugeriusJ, vicomte de La Barthe, vivant en 4 400 (Cart. de Simorre J, 
est qualifié par le Dictionnaire de la Noblesse — comte d'Aure, les Quatre- Vallées, 
Magnoac, Arné; seigneur de Barrousse, L'Arboust, Campan, et pays adjoints en 



238 DE LA BARTHE. 

Périgord. L'histoire des grands-ofBciers de la Couronne ne lui donne que deux enfants; 
La Chesnaye des Bois lui en attribue quatre , savoir : 

lo Arnaud -Guilhem I, vicomte de La Bartlie, vivant en 1180, marié k Navarre (Oîhé- 
nart), dont : 

A. Sanche II, vicomte de La Barthe, comte d'Aure et des Quatre Vallées, seigneur 
de Magnoac, Nestez et Barrousse, vivant en 1235, et marié à Mathilde de 
GoMMiNGEs, fille de Bernard, comte de Gomminges, et de sa troisième femme, 
Marie , dame do Montpellier. De cette union : 

Arnaud-Guilhem II, vicomte de La Barthe, d'Aure et de Magnoac, vivant en 
1259, ne laissa que deux filles, savoir : 

I. Véronique de La Barthe, alUée, en 1263, avec Arnaud-Bernard d'Arma- 
gnac, frère puîné de Géraud V, comte d'Armagnac, et fils de Roger 
d'Armagnac, vicomte de Fézensaguet, et de Poncette d'Albret. Arnaud- 
Bernard d'Armagnac fut tué dans un combat particulier, en 1272, par 
Géraud de Gasaumont, seigneur de Hautpuy, avec lequel il était en 
discussion pour la mouvance de ce château. (HisL de Béam.) Il ne laissa 
point d'enfants. 

II. Brunissende de La Barthe, vicomtesse de La Barthe, d'Aure et de 
Magnoac, dame de Barrousse , hérita de ces terres après la mort de sa 
sœur aînée , et en jouissait en 1283. Elle devint l'épouse de Bertrand de 
Fumel, et, par ce mariage, les Quatre-Vallées et la plupart des biens 
patrimoniaux à la branche aînée de la maison de La Barthe passèrent 
dans celle de La Barthe-Fumel. (GénéaL de Fumel , tom. I, pag, AO du 
Nobiliaire de Guienne, /*"« partie,) 

B. Sanche-Garcie de La Barthe, dit d'Aure, marié à l'héritière d'Aster, duquel est 
sortie l'illustre maison ducale de Gramont-Guiche. (Poujoulat. ) 

C. Gomtour de La Barthe, née avant 1 180, mariée à Bernard, comte de Gomminges. 
Son mariage fut déclaré nul au mois de novembre 1197. 

2o Arnaud-Esparre, qui a continué la descendance ; 

3® Bernard de La Barthe, premier abbé de l'Échelle-Dieu; 

i"^ Odon-Guilhem de La Barthe, moine de Simorre. 

XVL Arnaud-Esparre de La Barthe , comte et seigneur d'Arné et autres terres, 
inconnu à l'auteur des Grands-Officiers de la Couronne, mourut fort vieux, le ^2 
octobre ^2<0, et eut, entre autres enfants, de son mariage avec Condarine : 

\^ Sanclie, dont l'article suit; 

2» Géraud de La Barthe, évêque de Toulouse, puis archevêque d'Auch en 1170. 11 fit le 
voyage de la Terre Sainte , et mourut en 1 190. (Cart. de Simorre; Martyrologe de Saini- 
Orenx d^Auch,) Le père Anselme le dit fils d'Auger, vicomte de La Barthe. 

XVn. Sanche de La Barthe, I" du nom, fut témoin, en 4227, avec Grimoard, 
évoque de Gomminges , et Bernard , comte de Gomminges , de la donation que Cen- 
tulle , comte d'Astarac , fit à Tarchevêque d*Auch , des dîmes qu'il possédait dans sa 
comté. (Arch. d'Auch; Orig.J II eut pour fils : 



DE LA BÂRTHB. 239 

XVin. Oéraud de Là Babthe fit , Tan 4242, une donation au monastère de Bouleau 
fCart. de cette abbaye J, et fut père de : 

1<» Bernard de La Barthe, qui se qualifla comte des Quatre- Vallées, après la mort, sans 
enfants mâles , du vicomte Arnaud-Guilhem II de La Barthe. Il paraît même qu'il se 
mit en possession de ces terres, que lui disputait Véronique, fille aînée du môme 
vicomte, et qu'en qualité de souverain, il donna, l'an 1300, des coutumes et des 
privilèges aux habitants des Quatre-Vallées. Vers ce temps, Brunissende de La Bartlie, 
sœur et héritière de Véronique , avait épousé Bertrand de Fumel. Ce dernier soutint 
une longue guerre contre Bernard de La Barthe, qu'il voulait forcer à lui restituer les 
terres dont sa femme avait hérité. Enfin, en 1339, Bernard de La Barthe consentit à 
transiger, se désista de ses droits et prétentions sur les Quatre-Vallées , et s'enferma 
dans un monastère. (Cartul. de Sarrancolin, J 

2<» Raymond , qui a continué la postérité. 

XIX. Raymond de La Babthe , I*' du nom , comte et seigneur d'Arné et de Mont- 
comell, épousa, Tan 4270, la dame de Montcorneil, hérilicre de sa maison , et en 
eut fLa Chesnaye des Bois) : 

XX. Amaud-Guiihem de La Barthe, I«' du nom, comte et seigneur d'Arné et de 
Montcomeil (en Astarac), épousa, Tan ^29^, Gaussenle de La Barthe-Fumel , qui 
lui apporta en dot une partie des possessions que sa mère Brunissende de La Barihe 
avait fait entrer dans la maison de Fumel. C'est à celte alh'ance qu'on doit faire 
remonter l'usage établi dans la maison de La Barihe d'écarteler ses armes de celles 
de Fumel. Il provint de ce mariage un fils unique fibid.j : 

XXI. Jean de La Barthe, I'»* du nom , comte et seigneur d'Arné et de Montcomeil , 
est le premier par lequel le père Anselme et ses continuateurs commencent la généa- 
logie de la maison de La Barihe. Il est qualifié par ces auteurs seigneur de Bourrisp, 
Saint-Lary et Uhan, en Aure. Le 9 avril 452^ , il ratifia avec sa femme Endéïade de 
Lasseban , sœur et unique héritière d'Hugues de Lasseran , co-seigneur de Saintrailles 
€t de Guisery, en Magnoac, le bail qui avait été fait du bois de Las Méades, dans la 
paroisse de Guisery, en faveur des habitants de ce lieu. De sondit mariage provint 
{^Anselme, La Chesnaye des Bois) : 

XXII. Raymond de La Barthe, II« du nom, comte d'Arné et de Montcomeil, 
seigneur de Guisery, rendit hommage au comte d'Astarac pour la terre de Montcomeil , 
en ^379. Il eut pour fils (IbidJ : 

XXHI. Noble Arnaud-Guilhem de La Barthe, II' du nom , comte d'Arné, Mont- 
comeil et Guisery, céda à Jean, dernier vicomte de La Barthe-Fumel, tous les droits 
qu'il avait sur le comté de Magnoac, en échange de ceux que le vicomte avait sur les 
terres de Bourrisp, Saint-Lary et llhan, en Aure, dont ce dernier lui fit une donation 



^ 



240 DE LA BÂRTHB. 

régulière, qu*il ratîQa par son testament du 5 septembre -1398. (La Chemaye des 
Bois,) Il eut pour dis (Ibid,, AnselmeJ : 

1<> Jean, dont Tarticle suit; 

2» Bertrand de La Bartbe, prieur de Saint-Mont, élu abbé de Simorre, au diocèse 
d'Aucb, en 1434. (GalU christ,) 

XXIV. Jean de La Barthe , II« du nom , chevalier, comte d'Arné et de Montcorneil, 
seigneur de Guisery, Sainl-Lary, Ilhan en Aure, sénéchal d'Aure en -1453, afferma, 
le 6 octobre i 463, le port de Montarcy, dans les montagnes d'Aure, à noble Sentoret 
de Béon , seigneur d'Augean, en Astarac. Il testa le H janvier 4494 , et eut d'Esclar- 
monde de Rivière, fille de Bernard de Rivière, chevalier, vicomte de Labatut, qu'il 
avait épousée par contrat du 9 avril 4422 : 

1» Arnaud-Guilhem III de La Barthe, comte et seigneur d'Ame, Montcorneil et Guisery, 
premier baron d*Astarac, sénéchal d'Aure, marié, le 12 août 1443, à Mondlne de 
Leaumont (de Lucomonte) , fille de Raymond, seigneur de Puy-Gaillard, dont; 

A. Jean III de La Barthe, chevalier, comte et seigneur d'Arné, Montcorneil et 

Guisery, sénéchal d'Aure, allié à Brunette d'Isa^guier, fille de Jacques, seigneur 

de Clermont, et d'Anne de Foix-Rabat, dont : 

a. Mathieu de La Barthe , chevalier, seigneur de Montcorneil et de Guisery, 

sénéchal d'Aure, allié, le 20 avril 1530, à Catherine de Lomaone, fille de 

François, baron de Montagnac et de Corrensan, et de Jeanne de La Roche- 

Fontenilles, dont : 

I. Jean IV do La Bartlie, chevalier, seigneur de Montcorneil et de Guisery, 
mort sans enfants, l'an 1580, après avoir épousé Marguerite de Nar- 
DONNE, fille d'Aymeric de Narbonne et de Lomagne; 

II. Arnaud de La Barthe, maréchal des logis de la compagnie de cinquante 
lances de M. de Bellegarde, en 1568 et 1569; 

III. Françoise de La Barthe, alliée, le 12 novembre 1554, à Jean de 
Guiscard, seigneur de La Goste; 

IV. Gabrielle de La Barthe, femme de Balthazard de Lard, seigneiur de 
Rigoulières; 

V. Hélène de La Barthe, alliée à Tristan de Castelnau, baron de Servies; 

VI. Marguerite de La Barthe, femme de François du Lac, seigneur de 
Carrech et de Boisse; 

VII. Paule de La Bartlie, femme de Michel d'Astarac, seigneur de Fon- 
trailles, sénéchal d'Armagnac et gouverneur de Lectoure. 

6. Roger de La Barthe, religicux-profès de l'ordre de Saint-Benoit, et prieur de 

Saint -Déodé en 1530; 
C.Bernard de La Barthe, ( ^^j^^^g ^n 1530; 
d. Félix de La Barthe, j 
f. Gabrielle de La Barthe, alliée, le 28 janvier 1525, à Odet de Soréac, seigneur 

de Meun, en Bigorre ; 

f. Barbe de La Bartlie, femme de N... d'Aux , dit de La Forgue; 

g. N... de La Barthe, alliée à Jean de La Barthe, fils de Paul de La Barthe, 
soigneur de Giscaro, auquel elle porta la terre d'Arné. 



\ 



DE LA BARTHE. 241 

B. Roger de La Barthe , abbé de Simoire en 1 492 ; 

6\ Pierre de La Barthe, seigneur de L'ArtigoUe, marié, le 5 février 1547, à Béatrix 
DE Roux, fille de Guillaume, seigneur de Saint-Greville, dont : 

a, Bernard de La Barthe, chevalier, seigneur de L'ArtigoUe, marié, le 9 mars 
1553, à Françoise dk Cardaillac, dont : 

Odet de La Barthe, chevalier, seigneur de L'ArtigoUe, marié , le 2 octobre 
1576, à Gathtîrine de Soubiette de Singla, dont : 

Philippe de La Barthe , chevalier, seigneur de L'ArtigoUe , en Magnoac 
et Astiirac, maréchal des logis de la compagnie des gendarmes du 
duc d'Épernon, aUié, le 4 juin 1624, à Catherine de Goutz, dont : 

Jean de La Barthe , chevalier, seigneur de L'ArtigoUe , maréchal 
des logis des gendarmes du duc d'Épernon, puis lieutenant 
d'une compagnie au régiment de ce dernier, marié, le 29 mai 
1CG3, à Gérarde de Gasaux; maintenu dans sa noblesse par 
jugement de M. Pellot, intendant de Guienne , le 1er juin 1G67. 
Il ne laissa qu'une fille : 

Galixte de La Barthe , dame de L'ArtigoUe, née en 1067. 

6. Marguerite de La Barthe, aUiée à Jean de Ville, le 25 août 1564. 

D. Pex de La Barthe, abbé de Faget; 

E. Catherine de La Barthe, demoiselle d'Isabelle d'Armagnac; 

F. Antoinette de La Barthe, aUiée, le 11 décembre 1480, à Pierre de Lagorsan, 
seigneur de Bellegarde ; 

G. Jeanne de La Barthe, alliée à Arnaud-GuiUaume de Comminges, seigneur de 
Puy-Guilhem. 

2« Bernard de La Barthe, dont l'article suit, tige de la branche de Giscaro; 
3*^ N... de La Barthe, seigneur de Sépuze et de Hausson, père de : 

A, Guillaume de La Barthe; 

B. Domenge de La Barthe, alliée, le 18 avril 1492 , à Lancelot de Cardaillac. 

4o Roger de La Barthe, abbé de Simorre en 1455 ; 
50 Othon de La Barthe , qui eut postérité demeurée inconnue ; 

6» Agnès de La Barthe, alliée, le 7 octobre 1450, à Aymeric de Comminges, chevalier, 
seigneur de Puy-GuiUiem. 

XXV. Bernard de La Babtae, seigneur de Pellefigue et de Giscaro (au diocèse de 
Lombez), épousa, avant ^45^, Jeanne de Béon, fille unique et héritière de N... Je 
Béon , chevalier, seigneur de Giscaro et de Lasségan. Il reçut le serment de fidélité 
des habitants du lieu de Giscaro , le 50 avriH450 ; rendit hommage au Roi pour celle 
terre en ^469; testa le 5 novembre ^485, et fit un codicile le 6 décembre \\^\, Il 
avait eu de sondit mariage les enfants qui suivent : 

1» Bertrand, dont l'article viendra ; 

2o Noble homme Jean de La Barthe, auteur du rameau de Thermes, chevalier, seigneur 
de Thermes, par son mariage contracté avec Jeanne de Péguiluan, fille et liéritière 
du sieur de PéguiUiân, chevalier, seigneur de Thermes en Magnoac, et de Marie de 
VUlambitz. Il fit son testament au lieu de Thermes (Terminis) , au diocèse d'Auch, le 

54 



ai2 DB LÀ BARTHE. 

8 février 1510, devant Jehan de Burgerio; demanda, par cet acte, à être inhumé dans 
l'église de Saint-Barthélémy de Thermes ; fit divers legs pieux et d'autres à ses enfants ; 
institua sa femme, Jeanne de Pegulhano, maîtresse et gouvernante de ses fils et filles, 
etdeseshiens, à la charge de vivre honnêtement, enviduité, avec noble Marie de 
Villambitz, sa mère ; fit des legs , en cas de mort de ses enfants sans postérité , à noble 
Jehan de La Barthe , seigneur de Guiscaro , son neveu , présent audit testament , fils 
de noble Bertrand de La Barthe, seigneur du lieu de Guiscaro; et à noble Philippe de 
La Barthe, aussi son neveu , fils d'Arnaud-Guillaume de La Barthe, seigneur de Las- 
ségan; institua héritier universel son fils aîné, Paul de La Barthe, et lui substitua 
ses autres frères et sœurs. (Cop.colLàVorig,, le iO avril 4588, si^«Barrerin, notaire 
royal; Preuves pour les ordres du Moni-Carmel et de Saint-Lazare, produites en original 
à l'auteur,) Le 21 janvier 1506, Jean de La Barthe avait passé, devant Dominique 
Gieysse, notaire à TouloXise, une déclaration portant que, quoique noble homme Jean 
de La Barthe, damoiseau, son neveu, marié avec noble Catherine de Peguilhan, lui 
eût donné quittance de la dot de celle-ci, néanmoins il lui était encore redevable, sur 
icelle, de la somme de 447 livres tournois et demie, qu'il s'engageait à lui payer. Cet 
acte eut lieu en présence de noble Antoine de Polastron (de Polostrono), seigneur du 
lieu deMontagnac, en Fézensaguet ; Antoine d'Arné; Jehan de La Fontan ; Bertrand 
de Riscia et Bernard d'Azacs , habitants de Giscaro (Giscarolio), — Grossoyé par 
Adhémar Gieysse, notaire public à Gimont, collationné des notes dudit Dominique , son 
père, par commission de vénérable et circonspect homme messire Pierre de Cédailk , licencié 
en l'un et l'autre droit, juge de Verdun, du 28 mars 4S1Â, orig. en parch. signé du nom 
et de la marque dudit notaire. (Ibid.) 

A, Paul de La Barthe, chevalier, seigneur de Thermes, chevalier de l'ordre du 
Roi, capitaine de cinquante hommes de ses ordonnances, gouverneur de Paris et 
de Vile de France, dit Le Maréchal de Tuer&ies, naquit à Couserans en 1482. Peu 
avantagé du côté de la fortune, il suivit la carrière des armes, fit les guerres 
d'Italie, et se signala au siège de Naples, en 1528. Au retour de cette expédition, 
des corsaires le prirent et l'emmenèrent dans les pays barbaresques , mais il 
demeura peu de temps captif, parce qu'il fut racheté par sa famille. Il servit à la 
conquête du Piémont, en 1536; au ravitaillement de Thérouanne, en 1537; au 
siège de Perpignan, en 1541. Le Roi de France le nomma gouverneur de Savillan 
l'année suivante. Colonel général de la Cavalerie légère à la bataille de Cérisolles, 
en 1544, Paul de Thermes y mit en déroute la cavalerie florentine, donna jusqu'au 
centre du bataillon que commandait le prince de Salerne, et son cheval ayant été 
tué sous lui, il demeura prisonnier sur place. Rendu à la liberté, ce grand capi- 
taine passa en Ecosse comme lieutenant de Roi, et s'y comporta vaillamment 
pendant la guerre de 1549. L'année suivante, il fut envoyé en ambassade vers le 
pape Paul III; en 1550, il soutint, avec une valeur mémorable, le siège de 
Parme , que les troupes de l'empereur avaient entrepris au mois de novembre. U 
pratiqua la ligue avec les habitants de Sienne, les fit soulever le 5 août 1552, et 
commanda l'armée que le roi de France envoyait à leur secours. Paul de La Barthe 
passa ensuite à l'île de Corse, où il remporta quelques avantages; commanda en 
Piémont, durant l'absence du duc de Brissac; reçut de Sa Majesté le don du comté 
de Commmges, en la sénéchaussée de Toulouse, le 10 février 1555 , et fut nommé 
gouverneur de Calais après la prise de cette place. Sa Majesté lui donna, l'an 
1558, le bâton de maréclial de France, digne et juste récompense de ses talents 
militaires et de soixante ans de victoires. La prise de Dunkerque et celle de Ber- 



DE LA BARTHE. 243 

gues-Saint-Winox furent les derniers succès du maréchal de Thermes. Peu après 
il perdait la bataille de Gravelines, et demeurait au pouvoir de l'ennemi, le 14 
juillet 1558. Malgré cette défaite, qui lui fit donner le surnom de malheureux 
œpitaine, le maréchal fut en grande considération à la Cour. Il mourut à Paris, à 
l'âge de 80 ans, le 6 mai 1562, et fut inhumé aux Célestins, dans la chapelle des 
Dix Martyrs, avec toute la pompe que méritaient son rang et sa valeur, et par les 
soins de sa femme. Paul de La Barthe disposa du peu de biens qu'il avait acquis 
en faveur de son petit-neveu, Roger de Saint-Lary, seigneur de Bellegarde. D'ail- 
leurs . il ne laissait point d'enfants de son épouse , Marguerite de Saluces-Cardé , 
fille de François de Saluées, chevalier, seigneur de Cardé, laquelle, le surlende- 
main de la mort du maréchal de Thermes, donna quittance à Raoul Moreau, tré- 
sorier des guerres, de la somme de 750 livres, destinée à subvenir aux frais de 
sépulture de l'illustre défunt. Marguerite de Saluées se remaria en secondes noces 
et par dispenses, le 20 août 1565 , à Roger de Saint-Lary, dont nous venons de 
parler. (Brantôme, de Thou, Mémoires de Langey, Comment, de Rabutin, Moreri, 
La Chesnaye des Bois, Anselme, etc.) 

B. Mathias de La Barthe, légataire de son père en 50 hvres; 

C, Jeanne-Magdelaine, aliàs Mathilde de La Barthe, légataire de son père en 50 
livres, épousa Pierre, chevalier, seigneur d'Orbessan, dont : 

Marguerite d'Orbessan, alliée, le 11 mars 1522, à Pierre de Saint-Lary, baron 
de Bellegarde , dont : 

Roger de Saint-Lary, seigneur de Thermes, maréchal de France, héritier 
universel de son grand oncle le maréchal de Thermes , dont il épousa la 
veuve. 

/). Paule de La Barthe , alliée au seigneur de Bazordan , dont : 

N..., dit le capitaine de Bazordan , tué mestre de camp au siège de Montauban, 
le 22 octobre 1562. 

E. Paulette de La Barthe , légataire de son père en 50 livres , ainsi que ses frères et 
sœurs. 

30 Amaud-Guilhem , auteur de la branche des seigneurs de Lasségan et comtes de 

Thermes, qui sera rapportée plus loin ; 
40 Bernard de La Barthe, prieur de Sarrancolin et abbé de Simorre. (La Chesnaye des 

Bois; Anselme; Pr, de Saint-Lazare, etcj 

XXVI. Noble Bertrand de La Barthe, chevalier, seigneur de Oiscaro , jouissait 
encore en ^504 de certains droits sur la vallée d*Aure, puisque, cette même année, il 
céda et transporta à Jean III de La Barthe, seigneur de Monlcorneil, sénéchal d'Aure, 
son cousin , tous les droits qu'il pouvait avoir sur diverses montagnes environnantes. 
(CartuL de GiTnontJ II testa le 6 décembre ^5n, et eut de Sybille du Moma, son 
épouse, fille d'Arnaud du Mona, seigneur de Savignac : 

1<» Jean, dont l'article suit; 

2o Noble Berguine de La Barthe (de la Barta) , alliée , par articles de mariage dressés 
sous seings privés en idiome du pays , et reconnus au château de Guiscarolio, le 7 juin 
1517, devant Guillaume Jordani, notaire à Gimont, à noble Jean de Béon, seigneur du 
lieu de La Barthe. La future fut assistée , dans cet acte , et autorisée de noble honmie 



2U DE LA BARTHE. 

Jean de La Bartiie, seigneur dudit lieu de Guiscarolio , son frère , qui lui constitua et 
dot 300 écus et des robes comme les autres ses sœurs en avaient eu. ( Original ei 
parch. signé du nom et delà marq. dudit notaire; Preuves de Saint-Lazare.) 

XXVII. Noble homme Jean de La Babthe, chevab'er, seigneur de Giscaro fGnis- 
carolio) et de Boucaignères, du chef de sa mère, est qualifié maréchal des logis de 
la Compagnie de cinquante hommes d'armes dans deux quiltances des 5 juin 4495 et 
4 janvier 4 497 (v. st,J, De son mariage contracté avec Jeanne, aliàs Catherine dï 
Péguilhàn fde Pegulhano), belle-sœur de Jean de La Barthe, seigneur de Thermes, 
son oncle , il laissa pour fils unique : 

XXVIII. Noble homme Paul de La Barthe, écuyer, chevalier, seigneur de Giscaro, 
co-seigneur de Boucaignères et autres lieux, épousa, par contrat du 28 avril 4529, 
noble damoiselle Marie d'Abmantied (de ArmantivoJ de La Palu. Le dernier janvier 
4529 (V, st.) y il donna quittance devant Castelhone, notaire public à Gimont, de 
la somme de 4,260 livres tournois, qu'il déclara avoir reçue de noble Bertrand 
d'Armantieu , seigneur de La Palu et autres lieux , son beau-père , sur la somme de 
2,000 livres tournois (de 20 s. chaque livre), plus une robe de velours noir avec 
fourrure , constituées en dot par ledit seigneur à sa fille. (Pr. de Saint- Lazare.) Paul 
de La Barthe rendit hommage et dénombrement de ses terres devant le sénéchal de 
Toulouse, le 24 novembre 4540. Le 8 novembre 4544, il donna quittance, dans le 
château de La Palu , devant Bordeuxio , notaire d'Armantieu , à sondit beau-père , de 
la somme de 4,945 livres, y compris celle de 4,270 livres qu'il avait reconnue et avait 
reçue par acte passé devant Jehan Calelhone , notaire à Gimont, à-compte des 2,000 
livres constituées en dot à ladite Marie d'Armantieu , suivant leurs pactes matrimo- 
niaux; il reconnut cette somme sur tous ses biens et promit d'obtenir ratification de 
son père, flbid.) 

Paul de La Barthe fit son testament au château de Giscaro, diocèse de Lombez, 
devant B. de Molins, notaire royal, le 30 décembre 4570. Par cet acte, il élit sa 
sépulture dans l'église paroissiale de Giscaro, au tombeau de ses prédécesseurs; 
ordonne divers legs pieux et d'autres à ses enfants; déclare avoir reçu le douaire de 
feue damoiselle, sa femme, montant à 2,000 livres ou davantage; institue héritier 
universel Mathieu de La Barthe, son fils aîné, auquel il substitue ses autres enfants, 
par ordre de primogéniture ; nomme exécuteurs de ses dernières volontés : nobles 
François d'Armantieu, chanoine de La Palu; Jean de La Barthe, sieur de Libec; 
Antoine d'Armantieu , et Jean de Sédirac, seigneur de Sainte-Colombe. Ce testament 
fut expédié le 25 décembre 4 666 , à la requête de noble François de La Barthe , 
seigneur d'Arné , et de noble Antoine de La Barthe , seigneur de Cazeaux , par mande- 
ment de M . de L'Artigue , conseiller du Roi , lieutenant en la sénéchaussée de Condora , 
commissaire subrogé de M. Pellot, intendant de Guienne. f/bid.) 



DE LA BARTHE. 245 

Paul de La Barthe avait eu de sondit mariage trente-deux enfants mâles et quatre 
fliles. Le plus jeune des garçons était âgé de quatorze ans , lorsque leur père , étant à 
leur tête , fut présenté au Roi par ses parents le maréchal de Bellegarde et René de 
Rochechouart-Mortemart. Dame Marie d'Armantieu, sa femme, eut deux sœurs 
mariées, Tune desquelles fut mère de vingt-huit enfants et l'autre dfe vingt-quatre : 
de sorte que la progéniture des trois sœurs fut en total de quatre-vingt-huit. (AnseL, 
La. Chesn, des Bois, Mémoires de l'époque,) De ceux provenus de Paul de La Barthe 
et de Marie d'Armantieu , nous ne connaissons que les suivants : 

l® Noble Mathieu de La Barthe , chevalier, seigneur de Giscaro et de Boucaignères. Il céda 
cette place et seigneurie à nobles Jacques , Jean , Charles et Jehan de La Barthe , dit le 
capitaine Guiscaro, ses frères puînés, comme on le voit par la vente, sous faculté de 
rachat pour la somme de 4,200 livres, qu'ils en firent, le 10 octobre 1578, devant 
Guillaume de Berat, notaire royal de la ville de Saint-Plancat, à noble damoiselle 
Marguerite de Rochemaurel, dame du lieu de Lodet, en Nébouzan. (Preuv, de Saint- 
Lazare.) Marié , le 10 juin 1571, avec Antoinette de Gouth, fille de Jean, seigneur de 
Rouilhac, et de Catherine de Montlezun, dame d'Ansan, il testa, le 11 juin 1603 , au 
profit de son fils : 

Arnaud-Guilhem de La Barthe, chevalier, seigneur de Giscaro, mort le 23 avril 
1622, laissant de Catherine de Murviel, qu'il avait épousée le 1 1 janvier 1599, fiUe 
de François, chevalier, seigneur de Murviel, et de Catlierine du Fouha de La 
Haye : 

a, Jean -Jacques de La Barthe, chevalier, seigneur de Giscaro, capitaine au 
régiment des Gardes-Françaises, allié, le 8 janvier 1623, avec Agnès de 
BiRAN, fille de Scipion, seigneur de Casteljaloux , et de Louise de Montagut, 
dont : 

Jean -Louis do La Barthe, chevalier, seigneur de Giscaro, capitaine de 
Chevau-Légers , colonel d'un régiment d'infanterie , eut acte de la repré- 
sentation de ses titres de noblesse devant le sieur L'Artigue, subdélégué 
de M. Pellot, intendant en Guienne, le 15 juin 1667. Marié, le 6 août 
1655, à Catherine de PoLASTRON , fiUe de Denis, seigneur de La Hilière, 
et de Marguerite du Bouzet, kquelle se remaria avec Jean-Louis, seigneur 
de Saint Pastour; il n'en eut qu'une fille : 

N... de La Barthe, dame de Giscaro , alliée à : 1» le sieur de Sérignac 
de Belmont; 2» le sieur de Barbotan de Rivière, vicomte de La Batut. 
6. GuiUaume de La Barthe, chanoine de Montauban; 

c. Arnaud de La Barthe , ) , ,. , „ ,, 
, ^, , , , « . { chevaliers de Malte ; 
a. Charles de La Barthe, ) 

c. Jean-Louis de La Barthe ; 

f, Catherine de La Barthe , rehgieuse à Toulouse ; 

g. Marguerite de La Barthe; 
h. Françoise de La Barthe, 

2o Jean I de La Barthe, seigneur d'Arné, par son mariage avec N... de La Barthe, dame 

d'Ame; légataire de son père le 30 décembre 1570; 
3» Philippe de La Barthe, marié en Dauphiné avec Jeanne de Paris , dont : 

Jacques de La Barthe, qui prit le nom et les armes de Françoise de Château-Double, 



346 DE LA BARTHE. 

sa grand'mère. Sa postérité subsiste encore dans la partie de cette contrée qui 
a voisine la Provence. 

4" Jean II, dit Janot de La Bartlie, légataire de son père en 1570, et vivant en 1578; 
5° Adrien de La Bartlie , chevalier, gouverneur de Nîmes , puis de Toulon , allié à Fran 

noise de Seilles de Roquesec; 
6® Jacques, dont l'article suit. Il est nommé le second dans le testament de son père, et 

le P. Anselme le nomme faussement Etienne; 
70 Gabriel I de La Barthe, nommé le troisième dans ce même testament, vivait en 1597, 

et avait épousé, le dernier mars 1566, Marie de Villepintb, fille et unique héritière 

du seigneur de Montignac, dont : 

A. Paul de La Barthe, vivant le 8 mars 1614; 

B. Gabriel II de La Barthe , chevalier, seigneur de Montignac , allié : !<> le 7 septembre 
1597, avec Astrugue de Caussade; 2° le 21 novembre 1615, à Bernarde db Glaverie. 
Du second ht : 

Jacques de La Barthe, chevalier, seigneur de Montignac, baptisé le 21 mai 
1623, représenta ses titres devant L'Artigue, subdélégué de M. Pellot, inten- 
dant de Guienne , en 1667. 

C. François de La Barthe, vivant le 8 mars 4614, allié, le 13 août 1610, à N... de 
FossERiES, dont : 

Sébastien de La Barthe , chevalier, co-seigneur de Giscaro , allié , le 17 février 
1657, avec Anne d'Adadie, représenta ses titres devant L'Artigue, le l«r juin 
1667. 

Noble Pierre de La Barthe , de Montignac, ci-devant lieutenant, de la générahté et 
ville de Bordeaux , ayant été assigné en Bigorre et à Dax , lors de la recherche de 
1696, représenta ses titres devant le sieur Fontaine, à Tarbes, pour justifier de 
sa qualité. Gomme ils contenaient quelques défectuosités, le traitant lui accorda 
le délai de deux mois, à compter du 7 novembre 1698, pour satisfaire à l'assi- 
gnation. (Cab. de l'auteur,) 

8« Charles I de La Bartlie, vivant en 1570 et 1578; 

90 Charles II de La Barthe, nommé dans le testament de son père, qui déclare que ledit 

Charles « a esté religieux de l'abbaye du Mas (Mas-Granier) , et n'est point prebtre ny 

» ne sçait s'il a l'intention d'en vouloir estre, et lui lègue aussy 800 hvres au cas qu'il 

» ne voulut point estre rehgieux , ny prebtre , ny suivre ladite religion , et qu'il y sera 

» dispensé. » 
10» Catherine de La Barthe , légataire de son père, mariée depuis au seigneur de Gail- 

lardville ; 
11» Marguerite de La Barthe, femme du seigneur de La Lignée; 
12» Anne de La Barthe, mariée à noble Simon du Mont, chevalier, seigneur de Malas; 
13» Anne-Pélegrie de La Barthe, légataire, ainsi que ses sœurs, de 800 livres, parle 

testament de leur père ; plus, de 200 li\Tes, avec Anne, sa sœur, qui précède, parce 

qu'elles étaient les plus jeunes et non mariées. 

XXIX. Noble Jacques de Là Barthe, dit le capitaine Giscaro, écuyer, seigneur d^ 
Valentine , a formé la branche de ce nom , que Thistorien des Grands officiers de Um 
Couronne a défigurée dans quelques lignes qu'il lui consacre, et qui est cependant 
Tune des plus ilhistres de la maison de \a Barthe. Il épousa, par contrat passé dans 



DE LA BARTHE. 247 

la ville de Yalentinc, au diocèse de Comminges, sénéchaussée de Toulouse, le lundi 
5 avriH570 (Jehan Peyrade, notaire royal à Valentine), demoiselle Gratiane Cabarrêrb, 
aliàs Gratiane-Marie de Gàyabbet, veuve en premières noces du seigneur d'Uslou , et 
héritière et dame du sol et des domaines dépendant de la maison de Tarasté, situés à 
Valentine. Par cet acte, le futur époux proinit d'apporter dans la maison de sa future 
la somme de 2,000 livres, pour être employée en acquisUions où seraient appelés les 
plus proches parents et ceux de Marie d'Ustou {aliàs Marthe-Marie), fille du premier 
mariage de la future. Ce contrat fut passé en présence de nobles Roger d'Ustou, 
écuyer, seigneur de La Mothe; Fritz d'Ustou. écuyer, capitaine; Pierre d'Ustou, 
écuyer, seigneur de La Molette, proches parents de ladite Marie d'Ustou. f Preuves 
de Saint-Lazare, J 

Le roi Henry de Navarre écrivit à Jacques de La Barthe une lettre datée d'Agen , le 
A^ février ^577, et conçue dans les termes suivants : 

Capitaine Giscaro l'on m'a dît que pour vous excusez de vous estre mitz dans ma ville 
d'Aux vous allégués que c'est par Commission expresse du Roy Monseigneur, ce questant icy 
Monsieur de Montpensier mon oncle, je lui ay demandé s'il estoit point vray qu'il en eust 
esté despecher auscune par Sa Majesté en mon Gouvernement qui m'a assuré que non, 
Toutesfois que s'il eust esté austremant je m'esbahis bien premièrement que telle charge 
vous ayt esté adressée, segondement que vous neme Tayés incontinent envoyée montrer et 
avant qu'entreprendre d'Entrer avec forces dans la de ville et estre le premier voire le seul 
qui ait commancé la guerre en mon d. Gouvernement et me semble bien que vous vous debvies 
contenter que vous ne faisies gueres que de sortir de mon Château de Nerac , vous y estant 
tellement comporte que chascun scait, sans ajouter à cela vostre dernière main et ne chercher 
autre subject de faire la guerre quà mes terres et à moy qui suis dasses bonne Maison et n'ay 
que trop de moyens pour m'en revancher si vous ne reparés vostre faulte et vous retirés 
promptement hors de ma dite ville, comme je veulx croyre que vous fayrés Priant Dieu sur 
ce capitaine GLscaro vous tenir en sa garde. Signé : Le bien \re Henry, (Origin. en papier,) 

Le ^2 décembre -1577, noble Jacques de La Barthe (de La BartaJ, capitaine 
Guiscaro de Valentine, et M' M® Etienne Sancetz, licencié, juge en la temporalité de 
JM«' l'arcevesque d'Aux, doîinèrenl procuration devant Claude de Brie, notaire 
Joyal d'Aux, à noble Jean de La Barthe, cappitaine Guiscaro, présent et acceptant, 
frère dudit Jacques de La Barthe , à l'effet de recevoir en leurs noms de M* Jean 
Varrier, receveur général des finances à Bourdeaulx, la somme de 2,500 livres à eux 
ordonnée par le Roy, suivant un mandement de François Sabatier, trésorier de 
l'Epargne , du 9 juin de la môme année. (Pr. de Saint-Lazare, J 

Jacques de La Barthe, institué héritier par Jacques de Bazordan, abbé du Mas- 
Granier, frère de Simon de Bazordan, chevalier des ordres du Roi, et petit-fils de 
Paule de La Barthe, sœur du maréchal de Thermes, testa le 42 novembre 4609. Il 
avait épousé en secondes noces Marguerite d'Ustou, qui, n'ayant pas de postérité, 
ïiDStitua son héritier universel. Il avait eu plusieurs enfants de Gratiane de Gavarret; 
quelques-uns furent tués au Forvice, et ceux que nous conaaissons sont les suivants : 



248 DE LA BARTHE. 

lo Antoine, dont l'article suit; 

2« Catherine de La Bartlie, alliée à Jean de Croso, seigneur de Monti. 

XXX. Noble Antoine de La Barthe, I" du nom, dit de Giscard, chevalier, 
seigneur de Giscaro et de Valentine, épousa, par contrat passé au lieu d'Esladeng , 
diocèse de Comminges, le -12 octobre ^596 , devant Jehan Sailhes, notaire royal, en 
présence de noble Pierre d'Dstou, sieur de La Molelte; noble Jehan de Gramond, 
sieur de Monlastruc; noble Hector d'Ustou, sieur de Montauban; noble Jehan de 
Beugine, sieur de Marignac, et noble Bernard d'Espaigne : damoiselle Marguerite 
d'UsToo, fille de noble Fritz d'Dstou, chevalier, seigneur de Montgaillard , qui lui 
constitua la somme de 4,400 livres. Le père du futur époux assista et autorisa celui-ci 
et lui constitua en don la moitié de tous et un chacun ses biens, sous la réserve de 
l'usufruit, et de 200 écus à lui légués par feue damoyselle Marguerite d'Ustou, sa 
femme, sœur dudit noble Fritz d'Ustou. (Pr. de Saini-LazareJ 

Antoine de La Barthe fit son testament olographe le 20 novembre -1654, dans sa 
maison de Valentine, et en présence de ses enfants; voulut être inhumé en l'église 
paroissiale de cette localité et rappela les noms de son père, de sa femme Marguerite 
d'Ustou , et des enfants qu'il en avait eus. (Ihid.J Quelques généalogistes lui donnent 
pour seconde femme N... de Binos de Gocrdan, morte sans postérité. Du premier 
lit: 

l® Noble Louis 1 de La Barthe, chevalier, seigneur de Valentine, épousa, par contrat 
passé au lieu de Villeneufve-de-Rivière, au diocèse de Comminges, le 18 avril 1623, 
devant Jean de La Forgue, notaire royal héréditaire dudit lieu de Villeneufve, sous 
l'assistance et Tautorisation de ses père et mère , noble damoiselle Agnès de Bencque, 
fille de noble Philippe de Bencque, chevalier, seigneur de Mariein et de La Grange, et 
de noble Françoise de Bazordan. Les père et mère de la future lui tirent une consti- 
tution de 3,600 Uvres. Le seigneur de Giscaro constitua au futur époux, son fils, la 
moitié de tous et un chacun ses biens en donation. Il fut en outre stipulé par ce con- 
trat , fait en présence de noble Bernard d'Espaigne, capitaine ; noble Jean d'Aure, sieur 
de Moncla, et Jean YignoUes : que Louis de La Barthe poursuivrait la liquidation des 
sommes dues à la demoiselle de Bcncquc, future épouse, sur les biens du feu sieur de 
Laux , son premier mari. (Pr, de Saint- Lazare.) Louis de La Barthe acquit, par contrat 
passé à Tarbes, le 23 avril 1656, la terre de Montignac, en Bigorre. Il demeurait à. 
Giscaro, pays de Bigorre, lorsqu'il eut acte, le 1er juin i667, de la représentation d& 
ses titres de noblesse devant le sieur L'Artigue, subdélégué de M. Pellot, intendant en^ 
Guienne. De sondit mariage provinrent : 

A. Noble Antoine II de La Barthe, chevalier, seigneur de Valentine, Bordes, Mon^ 
tignac et Tarasté, marié, le l^r mai 1656, à GeorgetteoE La Mothe, fille d'Augier^ 
chevalier, seigneur d'Issant, et de Marguerite [aliàs Isabeau) de RochechouarC:' 
(Hist, de FaudoasJ, dont : 

a. Louis II de La Barthe, chevalier, seigneur de Valentine, Bordes, Montignao 
et Tarasté; maintenu dans sa noblesse de race par jugement de M. de Lo 
Moignon; allié, le 29 juillet 1680, à Françoise de Méritens de Roskz, fille de 



DE LA BARTHE. 2i9 

Louis de Môritens , chevalier, seigneur de Rosez en Conserans , et de Marguerite 
(le Vason , dont : 

I. Louis III de La Barthe, chevalier, seigneur de Valentine, Bordes, Mon- 
tignac, co-seigneur de Giscaro, marié, le 25 juillet 1713, à Catherine 
DK La Foroue dk Sainctot , fille de Jean de La Forgue, chevalier, seigneur 
(le Sainctot, et de Marie-Anne de Saincolren, dont : 
1°' Louis de La Barthe, chanoine; 

2»' Joseph de La Barthe, chevalier, seigneur de Valentine, co-seigneur 
de Giscaro et autres terres, allié, en février 1745, à Marguerite- 
Mîirie de La lîiTrE, dont : 

/4' Jean-Joseph, chevaher, comtedeLaBarthe-Giscaro, lieutenant 
iiu régiment d'Acjuitainc-hifanterie vers 1769; émigré; père 
d'une fille unique : 

Magdelaine-Catherine de La Barthe-Giscaro , épouse de Blaise- 
Isaac-François-Louis du Pin de Saint-André. 

fi' Calixte, comte de La Barthe-Giscaro, chevalier, sous-lieutenant 
au régiment d'Aquitame-Iufanterie vers 1769; émigré; mort 
sans enfants ; 
C Marie-Catherine de La Barthe-Giscaro, alliée à Jean-Marie 

d'Astugue de Soréac ; 
D' Elisabeth de La Barthe ; 
E' Marie-Louise de La Barthe. 
3«' Jean-Maurice de La Barthe, chevalier, capitaine d'infanterie; 
4«' François de La Barthe , chanoine de Saint-Gaudens et bachelier de 

Sorbonne ; 
5°' N... de La Barthe, \ 
6«' N... de La Barthe, / morts en bas îlge; 
70' N... de La Barthe, ) 
80' N... de La Barthe, j 

9°' N... de La Barthe, / , . ,» 
,/x . 1.T , T T. ., } demoiselles; 
IQo N... de La Barthe, l 

IP' N... de La Barthe, ) 

42«' N... de La Barthe, religieuse. 

IL Jean-Yalentin de La Barthe, 

III. Roger de La Barthe, 

IV. N... de La Barthe, mariée «tu seigneur de Castet. 

&. Jean de La Barthe, capitaine au régiment de Médoc; 
Cs Alexandre de La Barthe. 

B, Biaise de La Barthe , mort jeune ; 

C. N... de La Barthe, alUée à N... de Lort, seigneur de Montramée, en Conserans; 

D. N... de La Barthe, alliée à N... dePotton, chevalier, seigneur de Cornac, en 
Pardiac ; 

E, N... de La Barthe, alliée à N... de CardaiUac, seigneur de Mauvezin. 

2o Jean, qui a conthiué la postérité ; 

30 Messire Jacques de La Barthe, chanoine d'Auch ; 

40 Messire Guillaume de La Barthe , recteur de Valentine ; 

32 



i ecclésiastiques; 



250 DE LA BARTHE. 

50 Catherine de La Barthe, alliée au sieur de Pointis; 

60 Françoise de La Barthe, alliée au sieur May lin de Rouède; 

70 Jeanne de La Barthe, alliée au sieur du Pesqué de La Barthe-Ynard. 

XXXI. Noble Jean de La Barthe-Giscaro , écuyer, chevalier, seigneur de Cazeaui, 
co-seigneur d'Arné et autres lieux, second fils d'Antoine I de La Barthe, dit de 
Giscaro, et de damoiselle Marguerite d'Ustou, servit d'abord comme maréchal des 
logis des Mousquetaires de la garde ordinaire du Roi , avant ^657. Sa Majesté lui fit 
expédier, le 42 août 4659, une commission pour commander la compagnie vacante au 
régiment de Picardie, par la mort du sieur de Chauffour, datée de la ville de Mouzon. 
Après le siège de Montauban, où il se trouvait, Jean de La Barthe fut nommé gou- 
verneur de la ville d'Auch. Il épousa, par contrat passé dans la maison noble de 
Cazeaux-lez-Lussan , le 6 juillet 4 642 , devant Jean du Cassou , notaire royal héréditaire 
de la ville de Castelnau-Barbarenx , demoiselle Catherine d'Orbessan de Cazeaux, fille 
de feu noble François d'Orbessan , chevalier, seigneur de Montladet , et de demoiselle 
Jacquetle de Gouth, dame de Cazeaux. Jean de La Barthe fut assisté et autorisé, 
dans cet acte, de : 4° noble Louis de La Barthe, son frère aîné, lequel, comme fondé 
de procuration dudit noble Antoine , leur père , lui constitua la somme de 2,000 livres; 
2° messire Jacques de La Barthe, son frère, chanoine. La future épouse y fut assistée 
et autorisée de la dame sa mère ; de noble Corbeyran d'Orbessan , sieur de La Bres- 
quière, son oncle paternel; de Philippe de La Barthe , sieur de L'Artigolle, gouverneur 
d'Astarac; et de Jacques de SaintOrenx, sieur de Dèze, ses oncles. (Preuves cfe Saint- 
Lazare.) Jean de La Barthe testa au château noble de Cazaulx, le 25 décembre 4656, 
devant François La Mothe , notaire royal. Par cet acte , il élit sa sépulture dans l'église 
Saint-Martin , au tombeau de ses prédécesseurs ; nomme sadite épouse et leurs enfants, 
auxquels il lègue leur légitime, telle que de droit; laisse l'usufruit de ses biens a dame 
Catherine d'Orbessan, pour en jouir tant qu'elle vivra en vîduité; et institue héritier 
universel, en tous et chacun ses biens, Antoine de La Barthe , son fils aîné. (Preuves 
de Saint -Lazare,) Catherine d'Orbessan, sa veuve, fit, quelque temps après, son 
testament olographe, en la maison noble de Cazeaux. Après diverses dispositions, elle 
y institue son héritier général et universel Antoine de La Barthe , son fils aîné , qui se 
trouvait alors à Paris , dans le service du Roi , et lui substitue ses autres enfants , dont 
nous allons parler. Ce testament fut déposé dans les minutes de Jean Gailhan , notaire 
royal. (Preuves de Saint-Lazare.) 

lo Antoine, dont l'article suit; 

2» Philippe de La Barthe, chevalier, substitué à son frère aîné par le testament de sa. 

mère, fut capitaine au régiment de la Marine-Infanterie; 
30 Marguerite de La Barthe, substituée à ses frères par testament de leur mère, au cas 

de leur décès sans enfants; légataire de 20 écus, par le testament de Françoise d'Eu* 

gués, sa belle-sœur. 

XXXII. Noble Antoine de La Babthe-Giscabo, écuyer, chevalier, seigneur marquis 



i 



DE LA BARTHE. 251 

de Cazeaux , co-scigneur d'Arné , seigneur de Giscaro et de Valentine , servit d'abord 
en Catalogne comme lieutenant au régiment de la Marine-Infanterie. Comme hérilier 
contractuel et chargé de la procuration de noble Jacques de La Barthe-Giscaro , son 
père, il passa une transaction sur procès, le 4 novembre ^654 , devant J. Sabatier, 
notaire royal héréditaire du lieu de Saint-BIancard de Nébouzan , avec noble Antoine 
de Carbonneau, seigneur de I-.a Salle-Goulène, Termes, Loubersac, et autres places, 
en qualité d'héritier, sous bénéfice d'inventaire : -I* de feue dame Anne de Bazordan, 
sa mère, et de substitué à noble Pierre de Bazordan et dame Paule de La Barthe, ses 
bisaîeux; 2<» et de noble Simon de Bazordan et Rose de Montpezat, ses aïeux. Par 
cette transaction, le seigneur de Giscaro, auxdits noms, renonça à tous les droits qu'il 
pouvait prétendre ez-biens desdits nobles Pierre et Simon de Bazordan , et en aban- 
donna la pleine et entière jouissance audit seigneur de Termes , moyennant le paiement 
d'une somme de 6,000 livres, 'que ce dernier s'obligea de lui acquitter. (Preuves de 
Saint-Lazare, ) Antoine de La Barthe s'allia , par articles de mariage passés sous 
signatures privées, le 54 mars 4668, et reconnus devant Passelaygue, notaire royal a 
Agen, le 9 juin suivant, à demoiselle Françoise d'Hugues, demoiselle de compagnie de 
la Reine , fille de feu noble Jehan d'Hugues , écuyer, gentilhomme ordinaire de la 
Chambre du Roi, capitaine-major du régiment d'Ëstissac, commandant de la ville de 
Bergerac , gouverneur de Castelvieilh , et de dame Marguerite de Vergoussanes, dame 
de Paradou , son épouse, dame ordinaire d'honneur de la reine Anne d'Autriche. 
Françoise d'Hugues, alors veuve, sans enfants, de M. de Vernet, fut assistée et 
autorisée , dans cet acte , de la dame sa mère , qui lui constitua en dot la somme de 
42,000 livres , à la charge , par la future , de renoncer à tous les droits qu'elle pourrait 
avoir et prétendre tant sur les biens de sadile mère que sur ceux dudit feu son père 
et de feu noble Jean-Louis d'Hugues, son frère, sauf succession à venir. Antoine de 
fia Barthe, assisté de noble Jacques de La Barthe de Giscaro, chanoine en l'église- 
cathédrale de Sainte-Marie d'Auch, son oncle, fit donation de tous et un chacun ses 
biens à l'un des enfants mâles à naître de sondit mariage. (Preuves de Saint-Lazare.) 
Antoine de La Barthe fut nommé capitaine au régiment de la Marine-Infanterie en 
4675. Il servit , Tannée suivante, sous les ordres du maréohal d'Albret, à la convoca- 
tion du ban et arrière-ban de la noblesse. Blessé au cou et au bras en montant la 
tranchée au siège de Bellegarde , en 4 675 , il obtint une permission du Roi , datée de 
Versailles le 46 septembre même année, dans laquelle il est qualifié mibquis de 
Cazeiux, pour aller prendre les eaux, à l'occasion de sesdites blessures, et demeurer 
deux mois à Barèges , afin de se faire traiter et guérir. (Preuves de Saint-Lazare.) La 
guerre s'étant rallumée plus que jamais en 4 690, M. le marquis de Cazeaux de Giscaro 
Fut détaché, avec 4 00 hommes, pour patrouiller autour de Bergues. Cette commission, 
ioDt il s'acquitta avec honneur, lui valut, le 5 mars de la même année , le comman- 
Jemeot et l'inspection des postes et redoutes du retranchement d'Honscotte , depuis 
La Mocre jusqu'à La Fintel, qui lui fut confié par brevet de M. le comte de Maule- 



252 DE LA BÂRTHE. 

Trier, chevalier des ordres du Roi , premier lieutenant général des armées de Sa 
Majesté et commandant en Flandres , portant ordre à tous capitaines , officiers, sergents 
et soldats détachés auxdits postes , de le reconnaître et lui obéir en tout ce qu'il leur 
ordonnera pour le ser\ice du Roi. (Preuves de SaitU- Lazare. J L'année suivante, le 
marquis de Cazeaux eut la môme inspection sur les lignes d'Honscotte et postes en 
dépendant , jusqu'à l'abbaye d'Yvertam. Il passa ensuite , avec son régiment , en Sicile, 
où il s*acquit une si grande réputation , qu'il fut nommé en 4692 commandant de La 
Brongue par M. de Mornos, obligé d'évacuer cette place; il fit toutes les campagnes 
suivantes avec le même régiment. 

Antoine de La Barthe ayant été taxé pour une somme de 440 livres dans un rôle 
arrêté au conseil, le 21 juillet 4C95, à raison des biens nobles qu'il possédait en 
la paroisse de Marsan , en fut déchargé comme gentilhomme , par ordonnance de 
M. d'Herbigny, intendant en la généralité de Montauban, le 25 novembre 4693. 
(Preuves de Saint-Lazare. J 

L'année suivante, il commanda la ligne sur le canal de Loo, où il servit dix-huit 
mois, et obtint un certificat de ses bons services, daté de Dunkerque le 28 octobre 
4695, et signé de M. le comte de Montai, chevalier des ordres du Roi, lieutenant 
général des armées de Sa Majesté, commandant celle des lignes de l'Escaut à la mer. 
{Preuves de Saint-Lazare.) 

Le 47 novembre 4695, Sa Majesté voulant reconnaître les bons et fidèles services 
que le sieur de Cazaux lui avait rendus depuis plusieurs années en donnant des preuves 
de sa valeur, expérience en la guerre, vigilance, bonne conduite et fidélité , le nomma 
sergent-major du régiment d'infanterie de La Mothe. (Preuves de Saint-Lazare.) 
Réformé avec ce régiment en 4698, le marquis de Cazaux fut rétabli la même année, 
en qualité de capitaine , dans celui de Limosin , et y demeura jusqu'à sa mort. 11 avait 
servi durant 50 ans. De son mariage : 

1« Philippe-François, qui suit; 

20 Noble Philippe de La Barthe de Giscaro, ancien colonel d'infanterie en 1720. 

XXXIII. Noble Philippe-François de La Babthe de Gisgibo de Gazeaux , chevalier, 
seigneur de Cazeaux et de Giscaro , co-seigneur d'Arné , institué héritier universel de sa 
mère, lieutenant au régiment Dauphin en 4670, épousa, par contrat passé dans la 
maison d'Angaye, juridiction de Rellegarde, au diocèse de Toulouse, le 26 juillet 
4695 , devant François Maumus, notaire royal de L'Isle- Jourdain, demoiselle Jeanne 
DE Bellefobest , fillc dc noble Jean-Jacques de Belleforest , chevalier, seigneur d'An- 
gaye, et de dame Anne-Louise de La Barthe , dame de Campagne et de La Naguère, 
de la branche de Lasségan. Le futur époux et la future y furent assistés chacun de 
leurs père et mère ; Tacle porta donation mutuelle et réciproque , et il fut constitué à 
Philippe-François de La Barthe la moitié de tous les biens que possédaient Antoine de 
l.a Barthe et Françoise d'Hugues. (Preuves de Saint-Lazare.) 



DE LA BARTHË. 253 

Philippe de La Barthe était capitaine entretenu, lorsque, suivant une lettre du 
Roi, datée de Versailles le 27 décembre -1699, et adressée à M. le comte de Bouli- 
gneux, colonel du régiment d'infanterie de Limosîn, il fut nommé au commandement 
de la compagnie vacante dans ce corps par la mort du capitaine du Mesnil. Il fit, en 
la ville de Gimont, le 22 février 1745, son testament olographe, suscript le même 
jour par Cabanis , notaire royal de ladite ville ; y nomma sa femme et ses enfants ; fit 
des legs aux demoiselles ses filles ; voulut que demoiselle Marguerite de La Barthe de 
Giscaro de Cazaux , sa tante, fût nourrie et entretenue dans la maison comme une fille 
de sa qualité , par son héritier bas-nommé, rappela son père , et institua héritier uni- 
versel noble Philippe de La Barthe de Giscaro , son fils aîné. Ce testament fut ouvert 
le 22 février 4745, par Cabanis , notaire royal , le même qui en avait fait la suscription, 
en présence des divers enfants de Philippe-François de La Barthe, de Dominique 
Deslouet, bourgeois , et de M* Antoine Gérard , acolyte de Gimont. (Preuves de Saint- 
Lazare. J Voici les noms des enfants de Philippe-François de La Barthe et de dame 
Jeanne de Belleforest : 

i® Noble Philippe de La Barthe de Giscaro , marié , mort sans enfants avant le 22 février 

1745, après avoir disposé, en faveur de Jean Bernard, son frère, des biens que son 

père lui avait laissés par son testament ; 
2o Jean Bernard, dont l'article suit; 
30 Noble Louis de La Barthe de Giscaro, capitaine au régiment de Médoc-Infanterie , vivant 

le 22 février 1745, mort sans postérité ; 
40 Bernard de La Barhe, qui ne laissa que trois filles. (La Chesnaye des Bois,) 
50 Marie-Louise de La Barthe , légataire de 5 écus par le testament de dame Françoise 

d'Hugues, sa grand'mère , fait sous signature privée, ouvert et déposé aux minutes 

de Bertrand du Casse , notaire royal de la ville de Castelnau-Barbarenx , le 21 octobre 

1701 (Preuves de Saint- Lazare); elle ne vivait plus en 1745. 
60 Dame Françoise de La Barthe de Giscaro, légataire de 100 pistoles par le testament 

de sa grand'mère, était mariée en 1745 à Me Paul Pérès , avocat en Parlement; 
7" Dame Isabeau de La Barthe de Giscaro, épouse, à la même époque, de M. de Fan- 

tiUon. 

XXXIV. Haut et puissant seigneur messire noble Jean-Bernard de La Barthe de 
GiscAfio , chevalier, seigneur de Cazeaux , au diocèse d'Auch , co-seigneur d'Arné et 
autres lieux , stipulant comme héritier de feu noble Philippe de La Barthe de Giscaro , 
son père, et au nom de noble Philippe de La Barthe de Giscaro, ancien colonel 
d'infanterie, son oncle, racheta, moyennant 4,800 livres, par acte fait en la ville 
d*Auch, le 8 juin n20, devant Pierre Lapeyrie, notaire royal de Tlsle-Jourdain , un 
moulin à vent, une métairie et autres biens vendus par feus ses père et aïeul à M' M* 
Guillaume de Lalo, conseiller du Roi , juge criminel au sénéchal de ladite ville d'Auch. 
Lieutenant au régiment de Médoc vers la même époque, il épousa, par contrat passé 
le n juin 4753, devant Jean du Casse, notaire royal de la ville de Tournay, en 
Bigorre, demoiselle Marie-Anne d'Amgos de Boccarbès, flUe de feu noble Jean- 



254 DE LA BARTHE. 

François d'Angos, écuyer, chevalier, seigneur dudit Boucarrès, de Luc, de Bourg 
d'Espieilh et autres places, et de dame Marie de Gironde de Castelsacrat , dame de ce 
lieu. Le futur époux fut assisté , dans cet acte : de noble Louis de La Barthe de 
Giscaro, ancien capitaine aide-major du régiment de Médoc, seigneur direct en sa 
partie des biens situés à Valentine, et de noble Jacques de La Barthe de Giscaro, 
ancien capitaine, demeurant à Simorre, ses parents. Et la future épouse : de noble 
Jean-Arnaud de Saint-Paul , seigneur de Lespouey, son oncle et curateur ; de noble 
Jean-Jacques d'Angos de Boucarrès , son oncle paternel ; de noble Balthazar de 
Gironde de Castelsacrat, seigneur dudit lieu , et de Montcorneil, son oncle maternel; 
de noble François de Baudéan , seigneur dudit lieu; de noble Jean-Arnaud de Gémit 
de Luscan, seigneur dudit lieu; de noble Jean-Jacques de Bourg; Paul-Alexis, Jean- 
Arnaud-Barthélémy et demoiselle Marguerite d'Angos de Boucarrès, ses frères et 
sœur ; de noble Jean-François de Gémit de Luscan ; noble François de Sarramea , sieur 
de PujoUet; noble Bernard de Saint-Paul, sieur d'Auvenssan, et noble Anne Duffourc. 
(Pr, de Saint-Lazare.) De cette union provinrent : 

lo Jean-François de La Bartiic, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
seigneur de Cazaux et co-seigneur d'Arné, dit le comte de La Barthe, capitaine au 
régiment de Médoc, mort dans son château d'Arné, le 20 juillet 1820, sans enfants 
de son mariage, contracté, le 2 mars 1772, avec mademoiselle Jac^fuette de Laby de 
La Tour, décédée le 30 juin 1805, fille unique de François-Louis de Lary, comte de 
La Tour, et de Françoise de Moutesquiou-Fézensac , après avoir institué son héritier 
universel Paul-Louis de La Barthe, son petit -neveu, duquel nous parlerons plus 
bas; 

2® Jean-Anne, qui a continué la postérité; 

30 Marie de La Barthe , aUiée à messire Jean , marquis de Marmiesse , chevalier d'honneur 
au Parlement de Toulouse ; 

4« N... deLa Barthe, J 

50 N... de La Barthe, > l'une desquelles épousa M. lo comte de Beaufort, deCastelsarrazin. 

60 N... de La Barthe, ) 

XXXV. Haut et puissant seigneur messire Jean- Anne, vicomte de La Barthe- 
GiscARo, chevalier, commandeur de Saint -Lazare, chevalier de Tordre royal et 
militaire de Saint-Louis, naquit à Gimont, en Gascogne, au diocèse de Lombez, le 
-14 décembre 4742, et fut baptisé le lendemain. (Pr. de Saint-Lazare,) Successive- 
ment officier, sous-lieutenant, lieutenant et capitaine au régiment de Médoc, puis 
capitaine au régiment des Grenadiers de France, par commission royale du 49 mars 
4770, il épousa, selon contrat passé le lendemain devant Le Pot d'Auleuil et son 
confrère, notaires au Châtelet de Paris, demoiselle Marie-Anne-Louise Varniee, 
fille majeure de messire Antoine Varnier, écuyer, ancien conseiller du Ro! , maître 
auditeur en sa chambre des comptes de Dauphiné, et de dame Marie-Magdeleine 
Romand de Coppier, son épouse. A cet acte comparurent comme assistants, du côté 
du futur : messire Jean , marquis de Marmiesse , chevalier d'honneur au Parlement 



DE LA BARTHE;. 255 

de Toulouse , fondé de procuration du père de l'époux , et haut et puissant seigneur 
messire Urbain de Péguilban , vicomte de Larboust , son cousin. Du côté de la future : 
ses père et mère ; dame Marie-Magdeleinc Armand , veuve de messire Joseph Coppier, 
chevalier, son aïeule maternelle ; dame Anne Coppier-Romand ; dame Mely Coutanges, 
demoiselle, sa tante. Le contrat fut passé, en outre, de l'agrément de : très-haut et 
très-puissant seigneur Monseigneur Etienne-François de Choiseul, duc de Choiseul- 
Amboise, pair de France, chevalier des ordres du Roi et de la Toison d'Or, ministre 
et secrétaire d'État au département de la guerre et des affaires étrangères; très-haut 
et très-puissant seigneur Monseigneur Jacques de Choiseul, comte de Stainville, 
lieutenant général des armées du Roi , colonel propriétaire du corps des Grenadiers 
de France, commandant en chef pour Sa Majesté , dans ses duchés de Lorraine et de 
Bar, et gouverneur d'Épioal; très-haute et très-puissante dame Madame Béalrix de 
Choiseul, duchesse de Gramont; très-haut et très-puissant seigneur Monseigneur 
Louis Phélypeaux de La Vrillière , comte de Saint-Florentin , ministre et secrétaire 
d'État, commandeur, greffier des ordres du Roi, etc., etc. (Pr, de Saint-Lazare,) 

Le 23 janvier ^774 , le vicomte de La Barthe reçut commission de Sa Majesté pour 
prendre et lenir rang de capitaine dans ses troupes d'infanterie. (Pr. de Saint-Lazare,) 
Capitaine de Grenadiers Royaux au bataillon de garnison de Chartres des troupes 
provinciales de la Généralité de Paris, il fut nommé le 8 avril ^779, par deux 
commissions du Roi datées de Versailles, lieutenant colonel et colonel pour tenir 
rang dans les troupes d'Infanterie de Sa Majesté. (Pr, de Saint-Lazare,) Le 29 
septembre ^779, il servait comme lieutenant colonel des Grenadiers Royaux de l'Ile 
de France, avec rang de colonel, lorsque Sa Majesté lui écrivit pour lui annoncer: 
que la satisfaction qu'elle avait de ses services l'ayant conviée à l'associer à l'ordre 
militaire de Saint-Louis, elle avait commis le sieur comte de Maillebois, lieutenant 
général en ses armées, pour faire sa réception. (Pr, de Saint-Lazare,) Le vicomte 
de La Barthe ayant prouvé, le 5 décembre -1788, huit degrés de noblesse paternelle, 
fut reçu chevalier commandeur des ordres royaux , militaires et hospitaliers de Notre- 
Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem. Il fut nommé, la même 
année, colonel du régiment de Champagne-Infanterie; émigra en Espagne avec tous 
les officiers de son régiment pendant la Révolution française; servit dans ce pays 
comme général des armées du roi Charles IV; rentra en France en -1806, et fut 
nommé , en -1 8-1 4 , maréchal de camp , puis lieutenant général par le roi Louis XVIII. 
Il mourut à Gimont le -10 novembre ^830, et laissa de son mariage, célébré le 24 
mars 4770 : 

lo Antoine-Marie, dont Tarticle suit; 

2o Alexandre-François, vicmnte de La Barthe-Giscaro, chevalier des ordres royaux et 
militaires de Saint-Louis, Saint-Ferdinand, Légion d'Honneur, Croix de fidélité mili- 
taire de !'• classe. Phénix de Hohenloe, etc., émigra; et ayant ensuite pris du service 
en Espagne, il y parvint aux grades de sous-lieutenant de cavalerie, le tO avril 1794; 



2ii6 DE LA BÂRTHR. 

enseigne, le 5 mars 1795; lieutenant, le 21 septembre suivant. Rentré en France au 
mois de juillet 1806 , il continua de servir : fut fait capitaine le 15 août 1808, et aide de 
camp du général Mathieu du Mas. Le vicomte de La Barthe entra capitaine au 3« régi- 
ment de chasseurs à cheval, le 6 mars 1810; nommé chef d'escadron dans le même 
corps, le 26 mars 1811 , il passa, avec ce grade, dans le 20« régiment de chasseurs à 
cheval, le 19 octobre 1813; fut employé à l'état-major, dans la 10« division militaire, 
le 27 juin 1814; fut nommé chevalier de Saint-Louis, la même année; sous-inspecteur 
aux revues de 3® classe, le 31* juillet 1815; sou s-in tendant militaire de 4® classe, le 15 
septembre 1817. Le vicomte de La Barthe avait participé aux campagnes de 1794, 
1795, 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813 et 1 8 1 4 , en Espagne et en France , et avait 
reçu une blessure; il obtint sa retraite en 1818. Envoyé par le roi Louis XVIII en 
mission diplomatique auprès de Ferdinand VII , roi d'Espagne , il y demeura quatorze 
mois, et à son retour en France, en 1822, fut nommé chef d'état-major de Tannée 
royale de Navarre. Il fit partie du corps d'armée qui s'empara de la place de Pampelune 
en 1823, et se trouva à toutes les occasions qui se présentèrent pendant le siège de 
cette ville jusqu'à sa capitulation. Le vicomte de La Barthe ayant accepté du service à 
la cour d'Espagne, le roi Ferdinand le nomma colonel du régiment des chasseurs à 
cheval de la reine Amélie, qu'il commanda pendant huit années. Promu au grade 
d'officier général, le 30 juin 1825, il fut nommé, au mois de novembre 1832, gouver- 
neur politique et militaire d'Orihuela, dans le royaume de Valence, et y demeura 
jusqu'au mois de mai 1833 , époque à laquelle les Christinos se saisirent de sa personne 
et remprisonnèrent à Ceuta. Réclamé par le gouvernement français, le vicomte de 
La Barthe ne fut pas plus tôt rentré dans sa patrie, en 1835, qu'il courut rejoindre 
l'armée de Charles V, dans les provinces fidèles. Il fit partie de l'expédition royale, et, 
après s'être trouvé aux batailles de Huesac , Balbastro , Guisona , il repassa en France 
à la suite des événements de septembre 1839, qui amenèrent la ruuie du parti légi- 
timiste d'Espagne. Il est mort à Toulouse, en 18.., ne laissant point d'enfants de son 
épouse Prudence de Pal agios. 
30 Marie-Louise de La Barthe. La reine d'Espagne lui accordant l'honneur de camériste, 
la plaça dans un couvent de Madrid pour lui faciliter l'achèvement de son éducation. 
Elle fut mariée depuis avec le marquis de Palacios, sous les auspices de Leurs Majestés 
le roi et la reine d'Espagne, qui se firent représenter à la signature du contrat par 
l'archevêque de Tolède. De ce mariage sont prévenus : 

Joseph de Palacios, qui, après la mort de son père, passa dans l'Amérique espa- 
gnole, où il avait des biens considérables; 

Thérèze de Palacios, nommée, en 1824, camériste de la reine d'Espagne, mariée 
depuis à M. de Salcedo, secrétaire particulier de S. M. le roi Ferdinand VIL 

XXXVI. Antoine-Marie, comte de La Barthe -Giscabo, commença à porter les 
armes en qualité de page de Monseigneur le comte d'Artois (depuis roi Charles X). 
Émigré , avec son père et son frère , en Allemagne , il y servit dans les Gardes d'Artois, 
puis comme simple volontaire dans les Hussards de Bersch'ny, alors au service de 
l'empereur d'Allemagne, et avec lesquels il fit quatre campagnes.' Le comte de La 
Barthe passa depuis en Espagne et servit comme capitaine de cavalerie. Rentré en 
France en ^806, il fut nommé en -IBM chevalier de l'ordre royal et militaire de 
Saint-Louis. Il a laissé de son mariage, contracté 16-15 mai ^808, avec mademoiselle 
Françoise-Perrette-Anne-Caroline Pages de Beaufobt, fille de M. le comte de Beaufort : 



DE LA BARTHE. 257 

lo Paul-Louis, dont l'article suit; 

2o Alexandre, vicomte de La Barthe - Giscaro , marié à madame la comtesse Laure 

Golonna-Crosnowska , née de Gorska, dont une fille; 
30 Marie-Maly-Victoire de La Barthe-Giscaro , mariée à Toulouse, le il mai 1832, à 

Charles-Alexandre-Henry, comte de Moreton de Chabrillan duMein, lieutenant colonel 

d'artillerie, chevalier des ordres de Malte et de Saint-Louis, officier de la Légion 

d'Honneur; 
4« Mathilde de La Barthe-Giscaro. 

XXXVII. Paul-Louis , comte de La Babthe«Gisca£0, chef des nom et armes de sa 
maison , marié à mademoiselle Marie Lacoiiiie , dont : 

Marïe-Louisa de La Barthe-Giscaro. 



BRANCHE DE LA BARTHE- LASSÉGAN ET THERMES (cadetU). 

XXVI. Âmaud-Guilbem de La Barthe, troisième flis de Bernard de La Barthe, 
seigneur de Giscarcr, et de Jeanne de Béon, reçut en apanage la terre de Lasségao, 
dont H donna le dénombrement devant le sénéchal de Toulouse , en -1503. Il mourut 

en 45^8; il avait été marié deux fois H^" à N ; 2^" avec Anne de Biean. Du premier 

lit: 

lo Philippe, dont l'article suit; 

Du second lit : 

2o Pierre de La Barthe, chevalier, capitaine d'infanterie, gouverneur de Toulon, en 

Provence; 
30 Magdeleine de La Barthe, alliée à Jean de Massent, seigneur de L'Hos; 
40 Catherine I de La Barthe, femme de François de Polastron, seigneur du Bosc. 
50 Jeanne de La Barthe; 
^ Catherine II de La Barthe. 

XXVII. Philippe de La Babthe, I*' du nom, chevalier, seigneur de Lasségao, 
cbevalier de Tordre du Roi , donna quittance, le ^3 novembre ^529 , d'une partie de 
la dot de Catherine de Marquefate, sa femme , fille d'Odinet de Marquefave , seigneur 
de La Trappe. Il vivait encore en ^356 , et laissa de sondit mariage : 

lo François de La Barthe, chevalier, allié à Isabelle de Vize, fille de Jean de Vize, sei- 
gneur de Sajas, et de Jeanne de Saint-Lary; elle était veuve, sans enfants, le 16 
février 1561 ; 

20 Carbon , qui a continué la descendance ; 

S» Arnaud de* La Barthe transigea avec son frère Carbon de La Barthe, en 1551. 

XXVIII. Carbon de La Babthe, chevalier, seigneur de Lasségan et de La Maguère, 

55 



258 DE LA BARTHE. 

chevalier de Tordre du Roi; enseigne de la Compagnie de M. de Massez, eo 4569; 
capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du Roi, en 4572 ; maréchal 
de camp, commandant et gouverneur des comtés d'Aslarac, Comminges et Bigorre; 
maréchal de camp des troupes du Roi en Guienne, en 4576 ; testa le 25 avril 4575. Il 
avait épousé : 4° le 24 novembre 4562, Suprême de Roqdelaube, fllle de Jean, 
chevalier, seigneur de Saint-Aubin, et de Bertrande de Bezolles; 2° le 49 avril 4574, 
Marguerite de Giiossolles, fille de Raymond, seigneur, baron de Flamarens, che- 
valier de Tordre du Roi, et veuve en premières noces de JeanFrançois d'Âulio, 
seigneur dudit lieu. Du premier lit : 

l» Philippe, dont l'article suit; 

2o Jean de La Barthe, chevalier, vivant le 17 novembre 1596; 

30 François de La Barthe. 

XXIX. Philippe de Là Bàbthe, II* du nom, chevalier, seigneur de Lasségan, La 
Hage-Forgues , Gavarret, La Maguère , Campagne (en Périgord) ; chevalier de Tordre 
du Roi, le 28 juillet 4576; commandant du comté d*Astarac, le 45 mars 4575, vivait 
encore en 4629. Il avait épousé : 4^" le 8 juin 4592, Marthe de Mubtiel, fille de 
François , chevalier, seigneur de Beauvais et de Catherine de Noaillao de Touges , 
dame de La Hage-Forgues; 2° le 24 mai 4602, Julienne de Gabbonneàu. Du premier 
lit: 

10 Gabriel de La Barthe, chevalier, seigneur de La Maguère, La Hage-Forgues, Gavar- 
ret, Tanconnet, Larroquan, marié, le 17 octobre 1623, avec Françoise d*Esparbez de 
LussAN, fille de François, chevalier, seigneur de Lussan, et d'Anne d'Antin, dont : 
Philippe III de La Barthe, chevalier, seigneur de La Maguère, La Hage-Forgues, 
Marignac, Gavarret, allié, le 10 février 1695, avec Anne d'Escodéca deBoisse, 
fille de Jean- Henry, seigneur de Boisse, et de dame Marthe de Comminges de 
Péguilhem, dont: 
a. Joseph-François-Clément de La Barthe, chevalier, seigneur, baron de La 
Hage-Forgues, La Maguère, Gavarret et Marignac, mousquetaire dans la 
première Compagnie des Gardes du Roi , mort sans postérité de Louise db 
Sers de Manzag, sa femme; 
6. Jean-Henry de La Barthe , chevalier de Malte au Grand Prieuré de Toulouse 

en 1723, puis commandeur de cet ordre; 
c. Jeanne-Marie de La Barthe, alliée, le 4 janvier 1725, avec Jean-Pierre de 
Siregand, comte d*Erce, vicomte de Conserans, baron de Picampeau, sei- 
gneur de Polastron , Bourzac , gouverneur et sénéchal de Nébouzan, capitaine 
au régiment de Gensac-Infanterie. 

Du second lit fHist, des Grands Offic, de la Cour,) : 

2o Jean-François de La Barthe, écuyer, chevalier, seigneur de Campagne et de La 
Mazère, fut maintenu en sa noblesse, par jugement rendu le 18 mai 1635, par 
MM. de Verthamon et de Gourgues , commissaires députés par Sa Majesté pour le 
légalement des tailles de TElection de Périgueux. Il vivait encore en 1660, et eut de 
Jeanne de Fayolle, sa femme, qu'il avait épousée par contrat du 8 avril 1629 : 



DE LÀ BARTHË. 259 

A. Philippe de La Barthe, chevalier, seigneur de Campagne et de Brassac, aide- 
major du régiment de Piémont, par commission du 3 janvier 1643, fut maintenu 
dans sa noblesse avec ses frères, par jugement de M. Pellot, intendant en 
Guienne, rendu le 15 mars 1668; il mourut sans postérité de Gabrielle de Là 
Plbynie, sa femme, qu*il avait épousée par contrat du 6 septembre 1660, et qui, 
étant veuve, fit enregistrer ses armoiries à l'Armoriai général de France, le 6 
février 1699, et les déclara : D'or, à S pals de gueules, écarteU d'azur à 5 pals 
flamboyants d'argent, mouvants de la pointe, 

B. Bernard de La Barthe , chevalier, seigneur de Rochebruue , major au régiment 
d'Auvergne, par commission du 20 septembre 1658; 

C. Honoré-François de La Barthe de Campagne, sieur de Saint-Michel, maintenu 
noble avec ses frères et inscrit au catalogue des gentilshommes de la sénéchaussée 
de Sarlat; 

D. Noble Antoine de La Barthe, seigneur de Campagne, nommé pour servir au ban 
des gentilshommes de Sarlat en 1689, et vivant en 1694 ; 

E. Gabrielle de La Barthe, mariée par contrat passé au château de Campagne, le 
21 décembre 1651, à Marc -François de Vassal, écuyer, seigneur de La Barde, 
Fleurac, La Mothe, Perdigat et autres places. Une dot de 10,000 livres lui fut 
constituée par ses père et mère. Elle testa au château de La Barde , le 3 février 
1687, et voulut être ensevelie dans l'église de Saint-Sulpice du Bugue, au tom- 
beau de son mari. Elle vivait encore le 29 janvier 1686; 

F. Anne-Louise de La Barthe, mariée à Jean-Jacques de Belleforest, chevalier, 
seigneur d'Angaye , dont : 

Jeanne de Belleforest, mariée, par contrat du 26 juillet 1693, à Philippe- 
François de La Barthe, chevalier, seigneur de Cazeaux, auquel elle porta 
les seigneuries de Campagne et de La Mazère , et les autres biens de ses 
oncles et aïeul. 

30 Odet de La Barthe, dont l'article suit. 

XXX. Odet DE La Barthe, chevalier, seigneur de Lasségan, testa le 20 juillet 
^665. Il avait épousé, le 2 avril 4636, Marguerile-Renée de Biban , fille de Barlhéleray- 
Sdpion de Biran , chevalier, seigneur de Casteljaloux , et de Louise de Magnant de 
Montégut, fille de Louis de Magnant de Montégut et de Marguerite de Roquelaure, 
tante d'Antoine , maréchal de France , dont : 

to Pierre, seigneur de Lasségan, maintenu avec ses frères par Lartigue, le 31 juillet 

1667; 
2o Guillaume, qui suit; 
30 Jean de La Barthe, maintenu dans sa noblesse, avec ses frères, en 1667. (P. Anselme,) 

XXXL Guillaume de La Barthe, chevalier, seigneur du domaine de Mondeau, le 
24 février 4677; eut acte de la représentation de ses titres de noblesse conjointement 
avec les seigneurs de La Hoge-Forgues et de Lasségan, devant M. Le Gendre, le 4 8 
février 4700; testa le 45 août 4702, et avait épousé, le 45 septembre 4689, Louise 
DuFFouB, fille d'Arnaud Duffour, seigneur de Loran, et de Jeanne de La iMazère, dont 
il eut pour fils unique : 



S60 DE LÀ BARTHE. 

XXXII. François de La Bàbthe, chevalier, comte de Mondeau et d'Arroques, 
baron de Thermes , en Armagnac, et de La Mazère, épousa, le 7 février 47n, Marie- 
Anne DE Sàint-Làbt de Bellegàbde , fille d'Antoine et de Christine de Lasseran, dont : 

lo Antoine, qui suit; 

2o Jean-Baptiste de La Barthe, mort lieutenant de Dragons, au service d'Espagne; 
30 Henry de La Barthe, cornette au régiment Dauphin-Cavalerie; 
40 François-Louis de La Barthe , chanoine, chantre et grand-vicaire du diocèse de Sarlat; 
50 Françoise de La Barthe, mariée, le U février 1750, à Paul François, comte de 
Vendomois , capitaine au régiment de Fleury-Cavalerie , chevalier de Saint-Louis. 

XXXIII. Antoine de Là Bàbthe, baron de La Mazére, comte de Thermes, en 
Armagnac, seigneur d'Izorgues, Arparens, Laubade et Vieil-Capet , chevalier de l'ordre 
militaire de Saint-Louis, a épousé, le -12 Janvier -1750, Gaude de Bbethous, fille de 
Léon de Brethous , seigneur, baron de Capbreton et de La Benne , et de Jeanne Picot, 
dont : 

1» François-Louis, qui suit; 

2» Marie-Anne-Jeanne-Louise de La Barthe, née le 7 septembre 1760. 

XXXIV. François-Louis de Là Bàbthe, né le 45 septembre -1756. — Cette branche 
subsiste. 



Une branche de la maison de Là Bàbthe , qui ne se trouve mentionnée par aucun 
généalogiste, subsistait en Saintonge, sous le nom de Rochaine, dans le XVI* siècle. 

Noble Bertrand de Là Bàbthe de Rochàine , près la ville de Pons, en Saintonge, et 
maître d'hôtel du sire de Pons , eut de Julienne Dubànd, son épouse : 

lo Noble Jean de La Barthe de Rochaine, vivant le 19 mai 1512, 

20 Antoinette de La Barthe, alliée, le 21 juillet 1500, à Jean II de Vassal, écuyer, 

seigneur de La Tourette, lequel transigea avec Jean de La Barthe, son beau-père, 

par acte passé dans la viUe de Pons, le 19 mai 1512. 



DU NOGUÈS. 261 



DU NOGUÈS, 



KOBLBB, ÈCDYBRS, CHEVALIERS, sieuFS DE CASSEUIL, CASTEL-GAILLARD , LA GAJANTE, 
BEAUSÉJOUR, etc?, etc.; — en Navarre, Guienne, Baïadois, etc. 



Abmes : D'azur, au chevron d*or, accompagné de 3 fers de lances antiques d'argent, i en chef et 
4 en pointe; casque taré au tiers, orné de ses lambrequins d'azur, d'or et d'argent; supports : 
deux lions; cimier; un dextrochère tenant trois lys au naturel; légende : Bordeaux, 12 
MARS 1814. — Branche cadette : Couronne de vicomte; devise : Liliorum amore viget. — 
Branche atnée : Devise : Liuis acuti. 



La maison du Noguès est originaire de Navarre. Noble d'extraction , c'est-à-dire 
sans commencements connus, ou mieux, sans principe d'anoblissement, elle s'est 
vouée constamment à la carrière des armes depuis son arrivée dans notre province, 
où elle paraît s'être établie vers l'an -1500. 

La généalogie suivante est extraite , soit des pièces qui nous ont été communiquées 
par la famille , soit des cartons de noblesse déposés aux Archives de Bordeaux , soit 
de l'arbre filiatif dressé sur titres par M. de Saint-Allais, le 20 novembre ^8^6, dont 
l'original sur parchemin nous a été remis. 

Il est à regretter pour cette noble maison , dont le dévouement militaire et chevale- 
resque envers notre ancienne monarchie s'est soutenu d*une manière souvent éclatante 
et glorieuse durant plus de trois cents ans , — il est à regretter^ disons-nous, qu'un 
incendie, arrivé en -1723 dans sa demeure de La Réole, et, plus tard , les calamités 
^e la Révolution, l'aient privée de ses titres les plus précieux. 

Deux branches de la famille du Noguès subsistent encore en Guienne sous les noms 
de Casseuil, ou La Gajante, et de Castel-Gaillard. Une troisième, dont nous ne 
pouvons préciser Tépoque de disparition , existait en Bazadois au commencement du 
siècle dernier; elle était connue-sous le nom de Beauséjour. 

A cette branche appartenait : 

Pierre du Noguès, écuyer, sieur de Beauséjour, lequel, par le fait seul qu'il était d'une 
branche cadette de sa maison , n'ayant pu prouver sa noblesse selon les formes vou- 
lues, à l'époque de la première recherche, obtint des lettres d'anoblissement en tant 
que de besoin, expédiées au mois de juillet 1669. De lui vint : 

Jean du Noguès, sieur de Beauséjour, taxé, en 1696, à 1,200 livres, pour raison 
dudit anoblissement. Vu les services de sa famille, cette taxe fut modérée de 
moitié par un arrêt du grand Conseil. (Arch, de Bordeaux, Cartons, Noblesse.) Il 
eut pour ûls : 



262 DU NOGUÈS. 

Pierre du Noguôs , écuyer, sieur de Beauséjour, lequel fit enregistrer ses armes 
en l'Armoriai de Guienne, sénéchaussée de Bazas, le 21 février 1698 , et les 
déclara telles qu'elles se trouvent énoncées plus haut. (Cab. de Vauteur.) 



La branche de Castel-Gaillard a fait ses preuves de noblesse avant la Révolution, 
au cabinet du juge d*armes de France, selon V Indicateur nobiliaire de MM. d'Hozîer 
de Sérigny. 

Pour ce qui est de l'origine navarraise de cette maison , qui se trouve confirmée par 
Tun des premiers contrats de mariage , comme on le verra plus bas , nous ferons 
observer qu'il existait, en effet, bien que portant des armes dissemblables, une maison 
de Noguès, fixée en Navarre et en Béarn depuis des temps fort reculés. On lit dans 
le tome II du Dictionnaire généalogique de La Chesnaye des Bois (Paris , Duchesne, 
MDCCLVll), la notice que nous copions ci-après : 

De Noouès. — Jean de Noguès, seigneur de Gabas et BJazé, conseiller au Parlement de 
Navarre, fils d'Arnaud de Noguès , seigneur de Saint-Aubin , et petit-fils de Jean de Noguès, 
conseiller d'État, acheta, le 12 octobre 1710, de Louis de Lorraine, prince de Pons, Gerde- 
rest, une des douze premières baronnies de Béarn. Il a laissé,' de son mariage avec N... du 
Plaa , N... de Noguès , baron de Gerderest , conseiller au Parlement de Navarre , qui a plusieurs 
enfants de Thérèze de Batz , son épouse. 

Les frères du baron de Gerderest sont : 

1» N... de Noguès, abbé de Saint-Sevère de Rostau, doyen du chapitre et vicaire général 
de Verdun. 

(La famille du Nogoès de Gastel -Gaillard, de la province de Guienne, nais Clément originaire de la Nafarre, 
avait deux de ses membres, Jean et Pierre da Nogufes, tous les deux officiers dans le régiment de Forex , en praison 
à Verdan, qai forent parfaitement aecueillis, comme parents, par N... de Noguès, abbé de Saint-Sevère de Roctao, 
doyen du chapitre et vicaire générai de Verdun , dont il est ci-dessus parlé. II est très-vraisemblable qne ces deux 
familles n'ont qu'une même origine, et que c'est on cadet de la branche restée en Navarre qai a formé, dès le 
commencement de 1500, celle flxée en Guienne. — iVote de famille. ) 

2» N..., dit le chevalier de Noguès, capitaine de grenadiers au régiment de Navarre. 

3o N... de Noguès, provincial de la Congrégation des PP. Barnabites. 

Les barons d*Ossat sont une branche de la maison de Noguès. La terre et seigneurie d*Ossat, 
en Béarn, fut érigée en baronnie, par lettres du mois de février 1652, en faveur de Jean de 
Noguès, II(» du nom , seigneur de Saint-Aubin, Ossat, Gastaing, Somolon , etc., créé ensuite 
conseiller d'État pour servir par semestre. Sa postérité subsiste en la personne de son arrière- 
petit-fils, Autonin, baron d'Ossat, conseiller au Parlement de Pau, qui a épousé N... de 
Saul, dont il y a plusieurs enfants. 

Armes : D'or au noyer de sinople, fruité de même, accosté de deux ours rampants contre 
rampants , et affrontés de sable. 

I. Noble Aimery du Noguâs, homme d'armes en la compagnie du sieur de Pont- 
dormy, se trouvait à la bataille de La Bicoque, livrée en -1522, comme le prouve un 
certificat qui lui fut donné par le maréchal de Lautrec et le sieur de Pontdormy, et 



DU NOGUÉS. 263 

dans lequel ces capitaines font mention de la conduite honorable et de la valeur 
qu'Aimery du Noguès déploya dans cette journée. Il laissa pour fils : 

II. Noble Jean du Noguès, homme d'armes, assista à la bataille de Cérisolles en 
4544 , et y rompit les ennemis, selon les propres expressions du certificat qui lui fut 

. délivré à cette occasion par le capitaine Montluc. Jean du Noguès épousa, par contrat 
devant Sabervic, notaire royal, le 7 novembre 4564, Marie-Catherine du Pot, demoi- 
selle , fille légitime de noble Jean du Puy, écuyer, et de Marie de Pons. Dans cet acte 
est rappelé le père du futur, noble Aimery du Noguès, et l'origine navarraise de ce 
dernier y est mentionnée. De cette alliance provint : 

III. Noble Pierre du Nogués, lieutenant d'une compagnie de gens de pied au 
régiment royal de Piémont, épousa, par contrat du 42 mai 4609, passé devant 
Grilhon, notaire royal , Radegonde de La Vigerie, demoiselle, fille légitime de noble 
Jean de La Vigerie , écuyer. De ce mariage : 

1<» Adam, dont l'arlicle suit; 

2o Noble Jean du Noguès, lieutenant au régiment Royal-Cavalerie, comme l'indiquent 
les certificats qui lui furent donnés en 1650, 1651, 1654 et 1669, par le vicomte de 
Turenne, le duc de Grammont et le marquis de Roquelaure. Il mourut célibataire. 

IV. Noble Adam du Noguês , écuyer, homme d'armes dans la compagnie d'ordon- 
nance du sieur Dissaulz, selon un certificat qui lui fut donné par le cardinal de La 
Valette, est porté sur un extrait certifié pur Tapostille et la signature de Son Altesse 
Monseigneur Henry de Bourbon, commandant les armées du Roi en Roussillon, daté 
du 6 novembre 4659, avec les autres gentilshommes qui formèrent le ban du Baza- 
dois, convoqué sous Louis XIII pour faire la campagne de Roussillon. Il résulte de 
cet extrait, que noble Adam du Noguès et autres gentilshommes dénommés dans cette 
pièce avaient fait toute la campagne de Roussillon, sous les ordres de M. de Fabas, 
sénéchal de Bazadois. Le 8 novembre 4659, le même sénéchal de Fabas, se qualifiant 
commandant des bans nobles de Bazadois , d'Albret et de Villefranche de Rouergue , 
Jui délivra un second certificat constatant qu*Adam du Noguès avait continuellement 
servi dans ses escadrons pendant toute la campagne commandée par Son Altesse, en 
la comté de Roussillon. Vers le même temps, Guillaume de Boissonnade, évêque de 
Xazas , lui fit concession d'une chapelle , avec droit de banc et de sépulture dans 
Xéglise de Casseuil. 

Adam du Noguès obtint du maréchal de Schomberg, en 4644, des lettres de sauve- 
garde et d'exemption du logement des gens de guerre, durant les moments de grands 
passages de troupes. Le 44 septembre 4646, il acquit une maison et certains biens de 
noble Martial de Feytou , écuyer, son beau-frère , époux de Marie de Ville ; passa , peu 
de temps après , une transaction avec eux , et leur acheta une maison qu'ils possédaient 



264 DU NOGUÈS. 

dans la ville de La Réole ; flt un échange , le 26 février ^ 655 , avec le sieur Chambaud; 
reçut du sieur du Tauzin , commis à la recette des consignations, une quittance de b 
somme de ^,200 livres, le 4 octobre ^659, et, enfin, une obligation de la part du 
sieur Chambaud , le 22 novembre 4 6G3.— Dans chacun de ces actes, Adam du Noguès 
est qualifié noble et écuyer. — Il avait épousé , par contrat passé devant Bonnœuil , le 
40 mars -1658, Gabrielle de Ville, demoiselle (dame), fille légitime de Biaise de 
Ville, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, et de Marie Sauteyron. De ce 
mariage : 

to Jean, dont Tarticle suit; 

20 Louis du Noguès, baptisé le 6 juin 1650; 

30 Jean du Noguès, auteur de la branche db Gastel-Gaillard, dont nous parlerons plus 

bas; 
40 Marie du Noguès, baptisée le 6 juin t660. (Arch. de Bordeaux, Cartons : Noblesse.) 

V. Noble Jean du Nogdés de Càsseuil, né le ^4 mars 4639, baptisé dans l'église 
Saint-Michel de La Réole, le 46 avril 4644 (Ibid.J, fut convoqué au ban noble, 
suivant deux lettres en dates des 25 avril 4 695 et 4 8 avril 4 695 , la première signée de 
M. de Majance, commandant le ban de Bazadois, en sa qualité de lieutenant général 
de cette sénéchaussée ; la seconde signée de M. de Sourdis. Il mourut Agé de 76 ans, 
le 4*' mai 4715, et laissa de son mariage, contracté le 2S août 4678, avec Isabeau 
LuppiEif , demoiselle (dame) , acte dans lequel il a la qualité de capitaine : 

1® Jacques-Victor, dont l'article suit; 
2» Noble Arnaud du Noguès, capitaine; 

30 DemoiseUe Catherine du Noguès, qui partagea avec ses frères la succession de leur 
père, le 27 mai 1719. 

VI. Noble Jacques-Victor du Noguès de Casseuil, écuyer, sieur de Càsseuil, capi- 
taine dans le régiment de la Marine (garde-côtes) , passa un acte portant règlement et 
fixation de cens et rentes , avec Jean de Meslon, écuyer, le 48 novembre 4765. Il était 
né le 5 avril 4 685 , avait été baptisé le lendemain , et marié , par contrat du 7 juillet 4 727 
(bénédiction nuptiale impartie le 25 du môme mois) , avec Marie Le Tellieb, demoi- 
selle (dame). De ce mariage : 

1® Étienne-Victor, dont l'article suit; 

2o Catherine du Noguès, alliée, par contrat du 24 janvier 1767, à M« Bernard Deroziers, 
docteur en médecine. 

VII. Noble Étienne-Victor du Noguès de Casseuil, écuyer, sieur de Casseuil, maire 
et subdélégué de Tlntendance en la ville de La Réole, naquit le 28 décembre 4750. 
Par ordonnance des commissaires départis en la Généralité de Guienne , rendue con- 
tradictoirement avec les jurats de La Réole, il obtint décharge de la taxe roturière qui 
lui avait été imposée sur les rôles , et fut maintenu à la capitation des gentilshommes. 



DU NOGUÈS. 265 

Acquéreur de la charge de maire de La Réole, le 25 octobre n62, il assista au contrat 
de mariage de sa sœur, en 4767. On a de lui deux exportes qu'il rendit à M. le prési- 
dent de Verttiaraon, les 27 septembre 4762 et 40 septembre 4766. 

Élienne Victor du Noguès avait été marié, par contrat du 42 décembre 4752, avec 
demoiselle Marie -Anne Guignet. II laissa de cette union : 

1° Jean-Baptiste-Victor, dont l'article suit; 

2'> Noble Jean du Noguès, sieur de Gasseuil, gendarme de la garde du Roi avant la 
Révolution , naquit le 20 mai 1762, émigra et fit la campagne de 1792 , servant à cette 
époque dans le corps de M. le marquis d'Auticliamp. Nommé, à la Restauration, chef 
(le cohorte du canton de Montségur, il fit partie, au 12 mars 1814, d*unc compagnie 
(le Volontaires Royaux, et est mort en 1829, sans avoir été marié; 

3" Marie du Noguès , née le 22 septembre 1759. 

VIII. Noble JeanBaptisle-Victor du Nocuès, écuyer, sieur de Casseuil et de La 
Gajante, né jumeau de Marie du Noguès, le 22 septembre 4 759, sous-lieutenant dans 
le bataillon de garnison de Forez , puis sous-lieutenant de Grenadiers , obtînt un certi- 
ficat de services du marquis d'Espagne, le 2 juin 4775, et un autre du comte d'Artaîze, 
sous les ordres desquels il s*était trouvé. Le 20 septembre 4789, il fut convoqué à 
rassemblée de la noblesse de Razas. En mars 4844, il fut du nombre de ceux qui 
escortèrent l'entrée de S. A. R. Monseigneur le duc d*Angouléme dans Bordeaux, et 
fit le service dans une compagnie de Volontaires Royaux ; peu après il reçut de ce 
prince une lettre-circulaire que la famille a religieusement conservée. 

Jean-Baptiste-Victor du Noguès est décédé le 24 octobre 4840. Il avait épousé en 
H 795 Caroline-Charlotte de Batlle, demoiselle, sœur de Pierre-Gaston de Baylle, 
émigré, de Jean-Guillaume de Baylle, de Charles-Marguerite de Bayile, épouse de 
W. de La Vayssière de Verduzan, et de Suzanne de Baylle, épouse de M. de Sabaros. 
De ce mariage : 

IX. Noble Etienne- Victor-Gustave du Noguès , écuyer, sieur de Casseuil et de La 
Cajante, chef des nom et armes de sa maison, né le 48 janvier 4796, chevalier du 
Srassard-Bordelois , a servi en q'jalité de Volontaire Royal à cheval au mois de mars 
-1844, puis comme Garde du Corps du Roi dans la compagnie de Luxembourg. 
Alonseigneur le duc d'Angoulême lui fit Thonneur de lui adresser une lettre-circulaire 
^n 4844. Il a épousé, le 25 février 4855, mademoiselle Claire-Françoise de Puch de 
AfoRTBBETON, fillc dc M. Emmauuel de Puch de Montbreton, retraité lieutenant- 
oolonel , et de madame Elisabeth de La Paye. De ce mariage sont provenus : 

1« Jean-Baptistc-Gaston du Noguès, né le 18 janvier 1836; 
2*> Marguerite du Noguès ; 
30 Julianne du Noguès. 



54 



266 DU NOGUÈS. 

BRANCHE DU NOGUÈS DE CASTEL-GAILLARD (cadette). 

V. Noble Jean du Nogdês de Castel-Gaillabd, I*' du nom , écuyer, sieur de Caslel- 
Gaillard, quatrième flis d'Adam du Noguès et de Gabriellc de Ville, fut baptisé le 6 
novembre 4664. Il entra au service et demeura deux années dans la compagnie de 
Gentilshommes, commandée par M. de Refuge, brigadier des armées du Roi, colonel 
du régiment de Bourbonnois, gouverneur de Charlemont, comme le constate un 
certificat qui lui fut délivré par cet officiel, le 6 août 4686; capitaine au régiment de 
la Marine, en 4688; aide-major au régiment de Du Biez, le 9 novembre 4695, Jean 
du Noguès fut convoqué, le 7 mai 4705 et le 6 juillet 4706, au ban noble de la séné- 
chaussée de Bazas, par M. de Majance , qui en était le commandant. Nommé succes- 
sivement capitaine d'une compagnie de milices , puis inspecteur des compagnies de 
milices bourgeoises du Bazadois, sous M. le duc de Coigny, par brevet du 45 juin 
4705, signé de M. de Sourdis, commandant de la province de Guienne, il obtint, le 
5 octobre 4706, un certificat de M. de Signier, maréchal des camps et armées du 
ftoi , commandant un camp près de Blaye , attestant que ledit Jean du Noguès de 
Castel-Gaillard avait servi avec distinction sous ses ordres , en qualité d'aide-major 
général de son camp. M. le duc de Coigny lui écrivit, le 9 juillet 4706, pour lui 
ofi'rir, avec le rang de colonel, le commandement de mille hommes qui devaient être 
conduits à La Marque et à Pauilhac, en Médoc. 

La maison que Jean du Noguès de Castel-Gaillard possédait à La Réole ayant été 
détruite par un incendie, le 45 novembre 4725, il perdit la plus grande partie de ses 
papiers et titres , comme le constate un procès-verbal dressé à celte occasion et visé 
dans Tarrêt du Conseil du 22 mars 4724 , qui , à raison de cet événement , accorda la 
décharge des tailles et autres impositions audit sieur de Castel-Gaillard. 

Jean du Noguès avait épousé, par contrat du 40 mars 4704, retenu par Seigneuret, 
Marie-Anne Soubès, demoiselle. Agissant au nom de celle-ci, il transigea, par acte 
du 2 avril 4727, reçu par Duperrier, notaire royal à Gournac, avec les enfants de 
M* Benoit Soubès, son beau-frère, et demoiselle Marie Soubès , sa belle-sœur. Il laissa 
de sondit mariage : 

VI. Noble Jean dd Nogdès de Castel-Gaillakd , II* du nom , écuyer, né le 5 
décembre 4 74 2 , aide-major du régiment de Quercy , allié , par contrat du 4 7 juin 4 748, 
avec Marie de Labbieu , demoiselle , fille légitime de noble Jean de Lanieu , écuyer, 
seigneur de Beigne, ancien capitaine au régiment de Poitou. De cette union : 

lo Jean, dont Tarticle suit; 

2o Noble Pierre, chevalier du Noguès de Castel-Gaillard, né le 10 août 1757, entra au 
régiment de Forez-Infanterie, au mois de juillet 1777, comme cadet-gentilhomme; ftit 
nommé sous-lieulenant le 3 juin 1779, lieutenant le 22 juin 1784, et fit quatre cam* 
pagnes dans l'Inde, sous M. le bailly de Suffren, de 1781 à 1784, comme le constate 



DU NOGUÈS. 267 

un certificat qui lui fut délivré par M. le duc de Damas. Capitaine le 31 décembre t788, 
il émigra, fit la campagne de 1792 à Tarmée commandée par LL. AA. RR. Monsieur 
(Louis XVIII) et Monseigneur le comte d'Artois. Ayant rejoint Tarmée de Monseigneur 
le prince de Condé , le 3 juillet 1794 , le chevalier du Noguès de Castel-Gaillard fit sans 
interruption toutes les campagnes jusqu'en 1801. Dans Tune d'elles, il fut blessé au 
combat de Kamlach, le 13 août 1796, d*une balle qui lui traversa la cuisse; il reçut la 
croix de Saint-Louis des mains de Monseigneur le prince de Gondé , le 22 janvier 1797. 
A la première Restauration , il fut nommé capitaine d'une compagnie de Volontaires 
Royaux, dans laquelle il servait auprès de Monseigneur le duc d'Angoulôme, lorsque 
S. A. R. fit son entrée à Bordeaux, le 12 mars 1814, Décoré de Tordre du Brassard- 
Bordelais, il fut désigné chef de cohorte du canton de La Réole, le 24 mars 1815 , après 
avoir, durant les Cent-Jours, reflisé toute obéissance à Napoléon. Colonel d'infanterie, 
par commission royale du 4 février 1815, il fut chargé par M. le comte Alexandre de 
Lur-Saluces, commissaire provisoire du Roi dans le département de la Gironde, d'or- 
ganiser et de commander les Volontaires Royaux de Tarrondissemcnt de La Réole , qui 
se levaient en armes pour rétablir la famille royale. (Certificats délivrés par MM. te 
comte Alexandre de Lur-Saluces et le camte de Marcellus.) Après la rentrée définitive 
des Bourbons, le chevalier du Noguès fut nommé, le 27 juillet 1815, commandant de 
place à La Réole, pour y faire maintenir l'autorité du Roi, méconnue par les partisans 
des frères Faucher, et, de concert avec les autorités civiles, fit emprisonner ces re- 
belles. Le l^r septembre 1815, il fut nommé chef de légion des Gardes Nationales. Deux 
autres pièces constatent les services et le dévouement du chevalier du Noguès à la 
cause monarchique, durant la période si orageuse qu'il eut à traverser de 1789 à 
1815 : la première est un certificat délivré par quatre chevaliers de Saint-Louis et 
M. le comte de Bonsol, lieutenant général des armées du Roi, portant que le général 
Clauzel a donné ordre de l'arrêter pendant l'interrègne, et qu'on est venu, dans ce 
but, à sa demeure; la seconde est une lettre-circulaire qui lui a été adressée par 
Monseigneur le duc d'Angoulôme , et qui témoigne de toute l'estime et de toute la 
confiance que S. A. R. avait pour l'un de ses plus fidèles et de ses plus valeureux 
serviteurs. 
3o Marie du Noguès, alliée à M. de Géraud, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint- 
Louis. 

VII. Noble Jean, vicomte du Noguès de Càstel-Gaillabd, III* du nom, écuyer, 
sieur de Castel-Gafllard , né le 48 octobre ^49, entra au service, en qualité de sous- 
lieutenant, dans le régiment de Bourbonnois, le 4 août 4774. Lieutenant au régiment 
de Forez, le 40 avril 4780 ; capitaine de Grenadiers, le 4" septembre 4786; il émigra 
en 4794, fit la campagne de 4792 à Tarmée commandée par LL. AA. RR. Monsieur 
(Louis XVIII j et Monseigneur le comte d'Artois; il rejoignit Monseigneur le duc 
d'Angouléme à Bordeaux, en mars 4 844, fut reçu chevalier de Tordre royal et 
militaire de Saint-Louis, et concourut à former Torganisation secrète des Volontaires 
Royaux de Tarrondissement de lia Réole, pendant Tlnterrègne, afin de rétablir les 
Bourbons. (Certificats délivrés par le comte Alexandre de Lur-Saluces et le comte 
de Marcellus; lettre ^ circulaire de Monseigneur le duc d'Àngouléme, qui lui a été 
envoyée par M, le chevalier Taffard de Saint-Germain. J En récompense de ses ser- 
vices et de ceux de sa famille , il fut créé vicomte avec transmissibilit^ de titre en 



265 DU NOGUËS. 

.11, rendue le 45 fé\rii 
BRANCHE DU NOGUÈS DE CASTEL-GAir vicomte du Noguès ava^ 

OHE DE Li SiLLE , dcmoisellc r 
V. Noble Jean DU NoGDÈS DE CABTBL-GAiLUir de La Salle, conseiller en 1r^ 
Gaillard, quatrième fils d'Adam du Noguès ^ Jjer, seigneur de La Salle et autres 
novembre 4664. Il entra au service et ^ âge est provenu : 
Gentilshommes, commandée par M. «^ 

du régiment de Bourbonnois, r Nogcès de Castel-Gaillabd , écuyer, né 

certificat qui lui M déllvrt pr . ^^^^sard et de la Légion d'Honneur par S. A. R. 

la Marine, en <688; aide* ^» ^* ^^ premières armes en allant joindre le prnce 

du Noguè» ftal convoq»- '?//» ^P^^"® ^ laquelle il fut nommé sous-liculenant d'une 

chaua&ée de Bazaa ./^/ïoyaux- Précédemment, M. Taffard de Saint-Germain 

' pment nnita' -•* '•''^ "" ^^^^^ ^^ Volontaires pour concourir au retour des 

ilicM hour '^'''<"'jt0^ capitaine, par décision de Sa Majesié le roi Ix)uis XVIII, 

4705 ^' ' )'i«^''J^ de légion, le 4" septembre 4845, il fit partie 

s odr* ^'*!^(«^^tc des Volontaires Royaux de Tarrondissement de La Réole, et, 

1^ . '''^jf^'^^^igi^^ ^"* poursuivi à Bordeaux pour fcs opinions politiques. (IjeUrc- 

f **i»f^^^'aàr^sée par Monseigneur le duc d'Angouléme; certificats déjà cités 

Çfi^ tjff^aluces et de Marcellus.J François-Benoit du Noguès est déc<?dé le 

^/^- c,^^855. Il avait épousé, le 24 mai 4844, demoiselle Marie-Vicloirc-Cora 

ff^\g li Nauze, fille légitime de noble Antoine du Puy de La Nauzc, écuycr, 

pff ' 
K' j jes logis des Gardes du Corps du Roi, et de dame Brionne Choppiii tic La 

^. De ce mariage : 

j0 Noble Jean-Léonce, dont Tarticlc suit; 

£0 Haric-Romaine du Noguès do Gastol-Gaillard, née le 11 mars 1815. 

1%. Noble Jean-Léonce , vicomte du Noguès de Castel-Gaillard , écuyer, est né 
]e 6 décembre 4812. 

Nota. — Depuis l'impression des pages 261 et 262 du Nobiliaire, ikius avons rctnuivô 
qucl([ues i-cnseignements relatifs h la branche du Noguès do Beausi^joiir; nous nous oniju^s- 
sons do les publier : 

I, Pierre du Koouès, aliàs du Noucuey, eut de Géronde de Thoix)uze, sa femme : 

1® Jean, dont Tarticle suit; 

2o Adam du Noguès, écuyer, sieur du Colomey. 

IL Jean du Noguès, de Noguez, ou du Nouguev, acquit, par contrat du 14 diV-emlwe 
1654, la maison noble de Boauséjour de Michel du Boys, sieur de Poyrelongue. Il avait 
épousé, par contrat du 4 octobre 1661, auquel assista son frère, dont nous venons de parler, 
Catlierine de La Barrière, fille de Jean de La Ilarrièro, bourgeois de (kistelz, et de Franroiw; 
Bacheyt, celle-ci tille do N... Bacheyt et de Martiale de Baritaiill. De ce niaria^'o pruvinreni : 

1» Pierre, dont l'article suit; 

2<> Marie du Noguès, morte en bas âge. 



DROUILHET DE SIGÂLÂS. 269 

•rc DU NoauÈs, écuyer, seigneur de Beauséjour, mort le 4 mai 1753, épousa, le 31 
*achel DE Cabaniecx, née le 30 septembre 1671, fille de noble Daniel de Cabanieux 
'le Brocas. De cette union vinrent deux filles : 

*e du Noguès, dame de Beauséjour par la donation entre vifs que lui conseu- 
^>re et mère, le G décembre 1724. Elle fut mariée, selon contrat du 2 
'^, î\ noble Marc-Antoine de La Vayssière , trésorier de France, dont : 

le La Vayssière, seigneur de Beauséjour, allié à Tliérèze-Suzanno- 
^ns , dont il n'eut point d'enfants , et à laquelle il légua la maison 
w^ejour. Elle se remaria, en 1766, à André-Joseph de Martin, comte 
.v.eiius, et lui porta en dot cette terre; 

..Minne du Noguès, mariée au sieur Pierre de Bourriot, conseiller du Roi, par 
contrat du 2 février 172 i. 

JVous observerons aussi (ju'à ropo(iue où la branche cadette de la maison du Noguès obtint 
le titre héréditaire de Vicomte, cette branche, connue sous le nom de Gastel-Gaillard, fit 
délivrer, par la Commission du Sceau, à la branche aînée, dite de Casseuil, et môme à Tinsu 
de cette dernière, des lettres-patentes de reconnaissance, ou plutôt de confirmation de 
noblesse. Sans doute l'héraldiste chargé à cette occasion de régler les armoiries de MM. du 
IS'oguès de Gasseuil, fut induit en erreur sur la primogéniture tles branches , puisqu'il attri- 
bua bénévolement à la branche aînée , des armes (pii ne pouvaient tout au plus con\enir qu'à 
une branche cadette, et, sans façon , changea le fer de lance de la pointe en une tige de lys 
d'argent, tout en ayant soin d'inscrire sur le brevet : pour brisure. Hâtons-nous d'ajouter que 
IIM. do Gasseuil ont eu raison de ne tenir aucun compte ni de ces lettres de confirmation, ni 
de ces armes, fiers qu'ils étaient, à juste titre, et do leur ancien blason et de leur ancienne 
noblesse. 

Remarquons, en outre, que la légende Boudeaux, 12 mars 181 4; la devise Liliorum amore 
vigbt; enfin, la couronne de vicomte, appartiennent exclusivement à la branche cadette, 
dite de Castel-Gaillard. Le reste des attributs héraldi(iues meulionnés en tête de cette généa- 
logie s'applique à la branche de Casseuil. 



DROUILHET DE SIGALAS, 



Mes61iies, êcuyers, chevaliers, sieurs de SIGALAS, de LA SYLVËSTRIË, des BARTUES, du 
LUG, etc.; —en Languedoc, Agenois, Bazadois, Bordelois, etc. 



Armes : D'or, au pin terrassé de sinople, fruité du champ, sur le tronc duquel s'appuie de sa 
patte dextre un lion de gueules, couronné, lampassé et armé d'azur, Gouronne de comte; 
supports : deux aigles. 



Cette fonnille parait originaire du Languedoc, on une branche de son nom subsistait 
ptnni la noblesse de cette province dans le XVII* siècle. Les alliances distinguées 
qu'elle a contractées à son arrivée en Guienne, où elle s'est établie successivement 



270 DROUILHET DE SIGALAS. 

dans les villes de Marmande et de Bazas, témoignent de son importance dès cette 
époque. • 

Une action d'éclat , la remise de la ville de Marmande sous l'obéissance du Roi , 
durant les troubles de la Fronde , fut cause que Louis XIV accorda des lettres d'ano- 
blissement à Jean Drouilhet, en 4654; lettres que le concessionnaire ne fit point 
enregistrer, soit qu'il mourut peu après les avoir obtenues , soit qu'il se crut de trop 
bonne maison pour poursuivre Fenregistrement de titres qui semblaient plutôt 
compromettants qu'utiles vis-à-vis des prétentions légitimes de sa famille. Plus tard, 
la branche cadette, devenue depuis vicomtale, jugea à propos de demander une con- 
flrmation de noblesse. Or, cette confirmation, qui lui fut immédiatement donnée, était 
pour le moins sans aucun but apparent d'utilité. 

En effet, comme nous venons de le dire, une branche de la famille Drouilhet de 
Sigalas, fixée en Languedoc sous le règne de Louis XHI, y avait fait partie de la 
noblesse; bien plus« deux de ses membres avaient occupé Tune des plus hautes 
fondions au Parlement de cette province. 

Versée alternativement dans la robe et dans l'épée , la branche établie en Guienne 
n'avait jamais vu contester sa nobîlité. Cn siècle avant la confirmation dont nous 
avons parlé, on la trouve portée aux rôles de capitations nobles; et, d'ailleurs, plu- 
sieurs charges de conseillers au Parlement de Bordeaux, qu'elle avait successivement 
exercées durant près d'un siècle , et sans interruption , eussent été des titres plus que 
suffisants pour la preuve de sa noblesse. 

La maison Drouilhet de Sigalas s'est divisée cn deux branches vers la fin du siècle 
dernier. L'une d'elles, héritière de la majeure partie des biens que la famille possédait 
à Marmande , s'est fixée dans cette ville, et, en 4825, les honorables services d un de 
ses membres lui ont valu le titre héréditaire de vicomte, réguUèrement concédé. 

Comme préliminaires, nous citerons ici quelques noms épars qui appartiennent 
incontestablement à cette maison , et qui lui font trop d'honneur pour que nous les 
passions sous silence. Observons aussi que son nom s'est écrit indifféremment 
Dbouilhet et Dbuillet, suivant les divers idiomes auxquels il a été assujetti. 

Charles Drouilhet , aliàs Dbuillet , reçu président aux Requêtes du Parlement de 
Toulouse, le ^8 décembre 4638, mourut le 8 octobre 4655. (du Mège, Hist. des 
Instit. de Toulouse, tom, TU, p, SU,) 

Jacques Druillet fut reçu, au mois de janvier 4654 , président des Enquêtes de la 
môme Cour. (Ibid.J II eut pour fils : 

André Dbouilhet, aliàs Dbuillet, d'abord archidiacre et vicaire général du diocèse 
du Mans, puis nommé évoque de Bayonc, par cédule du 25 avril 4707, sacré à 



DROU|ILHET DE SIGALAS. 371 

Paris par le cardinal-archevôque de Noailles, le 8 avril 4708, prêta serinent à Sa 
Majesté le 20 du même mois. ( Gallia christiana, tome I, Éyéqdes de Bàtome. ) 

I. Messlre Jean Dboqilhet, écuyer, sieur de La SyWestrie, conseiller du Roi, 
lieutenant particulier en l'Élection d'Agen , servit en qualité d'officier dans le régiment 
de LAUzun-Infenterie, et fut blessé à la main au siège de Montravel, près Castillon, 
en Périgord, comme en font mention les mémoires de la famille. Dans les événements 
qui s'accomplirent sur la fin du règne de Louis XIII, il eut souvent occasion de faire 
éclater son zèle pour le service et les intérêts du Souverain. Retiré dans ses foyers, au 
conmiencement du règne de Louis XIV, il prit parti pour les troupes royales durant 
les mouvements que les Frondeurs suscitèrent en Guienne; mais, fait prisonnier par 
les rebelles, qui ne lui rendirent sa liberté qu'en échange d'une forte rançon, il fut 
proscrit de la ville de Marmande, où se trouvaient presque tous les biens de sa 
bmille. Jean Drouilhet parvint quelque temps après à s'introduire de nouveau dans 
Marmande avec un certain nombre de partisans, ses amis : au péril de ses jours, il 
appuya si vigoureusement la cause royale, que bientôt il fut assez heureux pour 
remettre la ville entre les mains du comte d'Harcourt, sous l'obéissance de Sa Majesté , 
dont les intelligences du prince de Condé l'avaient détournée. Comme représailles, 
les troupes du prince incendièrent les maisons et métairies de Jean Drouilhet, situées 
à l'extérieur de Marmande. 

Ce fut en considération de ces services et de ces faits que Jean Drouilhet fut anobli 
avec sa postérité , née et à naître en légitime mariage , par lettres-patentes données à 
Paris au mois d'avril ^654. 

Jean Drouilhet fut marié deux fois : -1^ avec N... de Rossàne, d'une des plus 
anciennes familles de l'Agenois, par contrat passé à Agen, le 26 mai ^628; 2'' avec 
demoiselle Jeanne du Bois du Faesne, par contrat passé, le 25 juin 4649, devant 
Caboneau, notaire. Cette dernière était fille de N... du Bois, seigneur du Fresne, 
<!adet de la maison de La Grèze , et de N... de Renouard de Cadillac, sœur de Jeanne 
Aenouard, épouse de Jean de Mondenard, écuyer, sieur de Roquelaure. Du premier 
lit: 

l» Demoiselle Marie Drouilhet, alliée à N... de Montesquiou de Sainte-Colombe, écuyer, 
seigneur de La Vergne, cu-seigneur de Montcassin, dont elle eut un fils et une fille; 

2® N... Drouilhet, alliée à Jean de Gères, écuyer, seigneur de Gassies et du Port, dont 
un fils et deux filles. Elle était jumelle de la précédente. 

Du second lit : 

3» François, dont l'article suit; 

40 Arnaud Drouilhet de Sig.ilas , chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis , 
commandant le 2» bataillon du régiment de Normandie, non marié. 

IL François Drouilhet de Sigilas , conseiller au Parlement de Boi*deaux , fut marié , 



272 DROUILHET DE SI6ALAS. 

le 6 mars 4696, après contrat passé à Marmande le 25 février précédent , devant 
Beraus, notaire, avec mademoiselle Catherine de Moeir, née à Marmande le 3 juillet 
4674, flile unique de noble Jean-Charles de Morin, écuyer, seigneur de Barthaud et 
de N... Héraud de Malvirade. Il fil rcgistrer à Bordeaux, dans TArmorial général de 
France, le 29 novembre 4697, les armes que nous avons blasonnées en tète de cet 
article , et mourut dans sa charge de conseiller, qu'il avait exercée durant plus de 
quarante ans, le 44 juin 4737. De son mariage étaient provenus treize enfants, dont 
sept seulement étaient vivants le 46 septembre 4746, savoir : 

\o Arnaud-Procope Drouilhet de Sigalas, né le 8 juillet 1699; 

2o Pierre-L{»on Drouilhet de Sigalas, né le 23 juillet 1700, allié, par contrat passé le 10 
avril 1742, devant Bignon , notaire à La Réole, avec demoiselle Marie de La Vayssière 
DE VERDUZAïf, flllc du seigneuF de Verduzan, près La Rèole, dont : 

A. N... Drouilhet de Sigalas, mort fort jeune; 

B. Demoiselle Catherine Drouilhet de Sigalas, fille unique, mariée à son 'cousin 
germain François Drouilliet de Sigalas du Luc, auquel elle porta les biens de sa 
branche, dont elle était Théritière; 

3» Charles-Ignace, qui a continué la postérité; 

40 Jeanne-Pétronille Drouilhet de Sigalas, née le 2 juin 1702, se trouve portée sur la 

capiiation de la noblesse de Marmande, avec ses sœurs et ses frères, de 1718 à 1750. 

(Arch, de Bordeaux.) 
50 Marie -Catherine Drouilhet de Sigalas, née le 4 janvier 1705; 
60 Paule-Élisabeth Drouilhet de Sigalas, née le 1 1 février 1710 ; 
70 Anne-Luce Drouilhet de Sigalas, née le 14 avril 1713. Elle ne fut point mariée, non 

plus que ses sœurs. 

III. Charles-Ignace Dbodilhet de Sigalas, né le 2 janvier 4 709, fut pourvu, après 
la mort de son père, de Tofflce de conseiller au Parlement de Bordeaux, qu*il exerça 
jusqu'au 26 août 4780, date de son décès. Il laissa de son mariage avec noble 
Marguerite de Fodques , qu'il avait épousée par contrat du 49 août 4740, devant Bolle, 
notaire à Bordeaux , fllIe de Noble François de Fouques et de dame Marie-Henriette 
de Raymond, et soeur de Jeanne de Fouques, épouse de noble Bernard de Martin du 
Tyrac, seigneur du Tyrac, et de Françoise de Fouques, épouse de messire Etienne 
de Maignol , procureur général ù la Cour des Aydes de Bordeaux : 

lo André 'Joseph,^ dont l'article suit; 

2o Pierre-Léon, chevalier Drouilhet de Sigalas, avocat au Parlement de Bordeaux, né à 
Bordeaux le 23 juillet 1742, mort célibataire à Marmande, le 12 août 1834, à 93 ans. 
Il avait assisté en 1789 à l'Assemblée générale de la noblesse de la sénéchaussée 
d'Agen, en son nom et celui de Jean-Baptiste d'Auber de Peyrelonguc, capitaine au 
régiment du Roi. Un titre conservé dans les archives de la ftmiille constate qu'il avait 
refusé de M. de Maupeou, en 1772, un office de conseiller que lui offrait ce ministre 
dans le nouveau Parlement de Guienne; 

30 François Drouilhet de Sigalas du Luc, auteur de la seconde branche, qui sera rapportée 
plus bas; 



DROUILHET DE SIGALAS. 273 

i» Henry-Bernard Drouilhet de Sigalas, avocat au Parlement de Bordeaux, né à Bor- 
deaux, le 20 août 1747 , mort sans avoir été marié à Tâge de 65 ans et 6 mois, le 21 
avril 1813; 

S^ Ignace Drouilhet de Sigalas des Barthes, né le 26 novembre 1752, capitaine au régi- 
ment d*Agenois, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, eut une cuisse 
cassée à raffUh'e d'Yorck-Town , pendant la guerre de l'Indépendance Américaine. Il 
émigra pendant la Révolution française, de môme que son frère François Drouilhet de 
Sigalas du Luc, et est mort à Marmando, avec le grade do chef de bataillon, le 18 
septembre 1820; 



Go Henriette Droiulhet de Sigalas , I , „. , «^ . .,. 

^ ,,,, . ^ .,^ , o. r mortes après l ûge de 30 ans, sans avoir ete 

70 Pélagie Droudhet de Siga as. 



mariées. 



IV. Messire André-Joseph DaouiLHET de Sigalas, né le 20 juillet -1744, neveu par 
sa mère d'Élienne de Maignol, conseiller à la Cour de Parlement de Bordeaux, fut 
pourvu d'une charge de conseiller-lay à la même Cour, en remplacement de M. de 
Maignol de Mataplane , le 28 août 4772 , et reçu le 27 novembre suhanl; il y siégea 
dix années, en même temps que son père, après avoir obtenu à cet effet des lettres 
de dispense les plus honorables, jusqu'à l'extinction du Parlement. La Révolution 
supprima ainsi, sur la tête d'André-Joseph Drouilhet de Sigalas et de son père, deux 
charges de conseillers de Cours Souveraines. 

Par lettres données à Fontainebleau au mois d'octobre 4785 , insinuées à Bordeaux 
le 47 juillet 4784 , et enregistrées à la Cour des Aydes de cette ville en conséquence 
de Parrêt du 54 juillet suivant , André-Joseph Drouilhet de Sigalas fut conflrmé , avec 
ses quatre frères, dans l'anoblissement accordé ù leur bisaïeul en 4654, nonobstant 
le défaut d'enregistrement et les édits à ce contraires. 

André-Joseph Drouilhet de Sigalas a laissé de son mariage avec dame Jeanne- 
Marguerite DE BiaoAT : 

V. Noble Pierre DaouiLHET de Sigalas, chef des nom et armes de sa maison, fixé à 
Sazas, a fait partie de l'administration de cette ville, en qualité d'adjoint et de maire, 
cJe 4 848 à 4 850, époque à laquelle il crut devoir résigner ses fonctions , pour ne pas 
prêter serment au gouvernement de Juillet. Durant cette période de douze ans, son 
<]évouement aux intérêts généraux de son pays et sa sollicitude pour les classes indi- 
gentes le distinguèrent d'une façon toute particulière. C'est à sa bienveillante impulsion 
que fut due la création d'un dépôt de mendicité dont les pauvres ressentent encore les 
avantages. Rentré dans la vie privée depuis 4850, il s'occupa avec ardeur d'améliora- 
tions agricoles, que facilitaient singulièrement ses vues et ses connaissances en cette 
partie, non moins que sa qualité de grand propriétaire du Bazadois. Il a épousé, le 45 
septembre 4845, mademoiselle Élisabelh-Marie-Lucile de Sotres, fille de messire 
lean-François de Soyres, seigneur de La Barde, décédé le 24 juillet 4829, et de 
N... Porlodec de Mesmur. De ce mariage : 



272 DROUILHET DE SI6ALAS. 

le 6 mars 4696, après conlrat passé à Marmande le " ^, né le 12 juillet 1814, m*^ ,^ wv 

Bernus , notaire , avec mademoiselle Catherine de M "*" ^'^^^^^ ' ""<^ ^^ '"^ssire ciên » *^ 

4674, Ûlle unique de noble Jean-Qiarles de M'^ 

de N... Héraud de Malvlrade. Il fll rogislrr '' ^' '' J""^**^'' ^'^''' 

France, le 29 novembre 4697, les arr . '^^^"'"^^^ '^^ '^^^' "^* »^ ^ "^^^'^^''^'^"^^ '' 

article , el mourut dans sa charr ,^,ai\hQt de Sigalas , iire le 28 dticonii.ro isic . n 
quarante ans, le 44 juin 4757 yinie-Anhur Raymond, comte de Lu Undo, (ils 

sept seulement étaient viv :^> et de >'... du Bose, dont : 

,jjc lu Lande, né le 28 novembre 1841 ; 
lo Amaud-Procor- ,, -^, ^a Lande, nù le 27 novembre 1842. 

2» Pierre-Uior :,. ^ ^ 

avril 174*^ 

DB Vr 




/fiîANCHE DROriLlIET DE SIGALAS DU U]C. 

Cf^çois Drociluet de Sic.alas nu Luc , troisième fils de Charles-Ignace 

ij'. '^ , Sigalas j coDseiller au Parlement de Bordeaux, et de noble Marguerilc 

/jrr*"' . naquît à Bordeaux le 3 août 4741; fut lieutenant au régiment de B^iarn. 

<^^' ./ mourut à Marmande, le 4'' murs 4840 , ù Tâge de 05 ans. Il avait épousé. 

i'^'^-l^mbrc 4769, par contrat contrôlé et déposé, le 4" mars 4777, chez Bayle 

^ fieii/'^) notaire a Marmande, demoiselle Catherine Drouiluet de Sigalas, sa 

^œ germaine, née à Marmande le 4 3 septembre 4745, fille unique et héritière 

|. pi^rrc-I^^on Drouilhet de Sigalas, aîné de sa maison, et de Marie de La Vayssiùre 

j^ Verduzan. De cette union : 

V. Mcssire Etienne-Sylvestre, vicomte Dhocilbet de Sigalas, né le 44 mai 4778, 
député du département de Lot-et-Garonne sous les règnes de Louis XVIII et Charles X , 
et chevalier de plusieurs ordres, mort à Marmande, le 49 mars 4848. 

Le vicomte Drouilhet de Sigalas fut désigné par les rois Louis XVIII et Charies X 
pour présider les opérations du grand Collège départemental électoral d'Âgen. II 
exerça la dépulation durant dix années (4820 ù 4 830). Dans cette longue période, il 
se distingua constamment par son abnégation personnelle, son entier dévouement 
à la cause de ses mandataires, et son zèle à défendre les intérêts de l'agriculture et 
des classes pauvres. Il prononça ù la Chambre des Députés plusieurs discours que 
Ton retrouve dans le Moniteur, et qui sont tous empreints des nobles sentiments dont 
il était animé. Membre du Conseil Général de Lot-et-Garonne, il ne cessa de contri- 
buer de tout son pouvoir ù activer les travaux d'amélioration que réclamait ce riche 
département. Marmande , sa ville natale, doit ù son influence la fondation d*une école 
gratuite des Frères de la Doctrine chrétienne. Mentionnons ici Tindépendance de 
caractère de M. le vicomte Drouilhet de Sigalas et le désintéressement dont il a si 



DROUILHET DE SIGALAS. 275 

* donné des preuves pendant sa carrière politique, mobile qui lui fit refuser 
fonctions honoral)les et largement rétribuées. 

"viveslrc Drouilhet de Sigalas fut créé vicomte avec transmîssibilité de 

''n mâle, et par ordre de primogéniture, et érection en majorât de partie 

\ilas el de Beaulieu, en faveur de ses descendants, par letlres-patentes 

en date du 22 mai -1825 , et à l'occasisn du sacre de ce monarque, 

.^cjsislé en sa qualité de député. Il avait épousé, le 4 mai -1809, par 

i>dssc devant M* Gondcs , notaire à Tonneins, noble Anne-Victoire de Petférié. 

je ce mariage : 

!•> Lonis-Gabriel-Marie, dont l'article suit; 

2« Noblo Pierre- Léon, baron Drouilhet de Sigalas, né le 13 mars 1813, marié, le 10 

octobre 1844, à noble Marie-Rose-Stéphanie de Labat de La Peyrière, née au château 

du Mirail, près Daniazan. De celte union : 

A, Noble Louis-Ro^ior Drouilhet de Sigalas, né au château du Mirail le 4 mai 1847 ; 
/y. Noble Paul-Georges Drouilhet de Sigalas, né à Marmande le 12 juillet 1850 ; 
C. Noble Mario-Henriette-ÉIisabeth Drouilhet de Sigalas, née au château du Mirail 
le 11 novembre 1845; 

3^ Noble Paul-Ignace, baron Drouilhet de Sigalas, né à Marmande le 17 janvier 1817, 
auteur de plusieurs ouvrages littéraires, parmi lesquels nous signalerons celui qui a 
pour titre : Dante Aliyhieri et la Divine Cumédie, 

VI. Noble Louis-Gabriel-Marie, vicomte Dbouiluet de Sigalas, né à Marmande 
le 40 avril \%\\^ officier de cavalerie au G** régiment de Chasseurs, démissionnaire 
par suite de la Révolution de -1830, a épousé, à Toulouse, le 8 juillet -1858 , el par 
son contrat passé à cette date devant M* Amilhau, notaire en ladite ville, noble 
Joséphine-Sophie de Villèle , décédée le 5 août 4859 , fille de M. le comte Joseph de 
Villèle, ancien ministre des finances, président du Conseil des Ministres de LL. MM. 
Louis XVIIl et Charles X, chevalier de plusieurs ordres. De ce mariage : 

Étienne-Amôdée Drouilhet de Sigalas, né à Marmande le 3 août 1839. 



276 D'ANTIN. 

D'ANTIN, 

Nobles, hauts et puissants liommcs, messires, écuyers, chevaliers, sires, barons et marquis 
D'ANTIN; — seconds barons et sénéchaux de BIGORRE; — seigneurs, barons et haut- 
justiciers DE SAUVETERRE, OURS-BELLE-ISLE, POYFERRÉ, ARS, SAINT-PÉE, HON, 
SARRAGUSAN, JU, LES AFFITTES, AUSMÈS, TROULEY, BONNEFONT, TARASTEIX, 
BERNADET, CASTETZ, AURIBAT, TRIE, ABOS, SEDEILHAN, CLARENS, BONREPOS, LA 
HITTE, OROUTH, BOUCOSSE, VIELLE, LA GARDE, MONTFAUGON, LIBAROS, LA 
BARTHE, LA MARQUE, BARTHÈRES, BOUILH, BARTRÈS, LAMÉAC, MIELAN, BASTA- 
NOUS, BEYRÈDE, JUMETH, VIEUZAG, etc., etc.; — en Bigorre, Béam, Rivière -Basse, 
Larmes, sénéchaussées de Tartas et de Saint-Sever, etc., etc. 



Armes : ÉcarteU aux l et A d^ gueules à S lions naissants d'argent , qui est d'Antin; aux t et 3 
d'argent à S tourteaux de gueules; sur le tout d'or à la clef en pal couronnée de sable. — Pierre- 
Jean -de -Dieu, baron d'Antin : D'or, à ki clef de sable posée en jHil, adextrée de 5 tourteaux 
de gueules posés % et 4. Couronne de baron. 



La terre d'Antin, située aux environs de Tarbes, dans l'ancienne Généralité de 
Bordeaux , a donné son nom à une maison de chevalerie qui , depuis les temps les 
plus reculés, comptait parmi la haute noblesse de la province de Bigorre. 

Peu de familles, en Guienne, ont eu des commencements aussi brillants, des 
alh'ances aussi illustres , des fiefs aussi importants. En effet , le nom de celle-ci apparaît 
dans l'histoire dès le milieu du XI* siècle , c'est-à-dire à l'époque où les appellations 
ont commencé à être en usage. Ses membres prennent, dans les Charles, les titres 
de barons et de chevaliers; s'allient à des maisons souveraines; interviennent cons- 
tamment dans les grandes affaires du comté de Bigorre et môme du Royaume. 

La confusion qui règne dans les Chartes du dixième et du onzième siècles, en ce 
qui concerne surtout l'état des familles, parce que, dans ces temps reculés, on ne 
connaissait pas l'usage des noms patronimiques , empochera toujours la plupart des 
maisons de chevalerie de percer le voile qui dérobe leurs origines. Plus favorisées d'un 
autre côté, quelques-unes pourront se lancer dans des conjectures, et, à défaut de 
titres écrits, retrouver leur berceau perdu. 

Pour arriver à ce but , deux moyens leur viendront en aide : les traditions et les 
armoiries. Avant de développer notre idée, hâtons-nous de dire que ni l'un ni l'autre 
de ces moyens ne sont infaillibles ; que, mal dirigés, ils peuvent même entraîner à de 
graves erreurs. 

Nous ignorons si la maison d'Antin a conservé des traditions; par conséquent, nous 
ne pouvons pas nous étendre sur ce premier point. 



D*ANTIN'. 277 

Pour ce qui est du second , — les armoiries , — nous avancerons , sans crainte d'être 
démenti par aucun homme compétent , qu\)n retrouve dans la composition de celles 
de la maison d'Antin les pièces et les couleurs affectées spécialement aux descendants 
de la race mérowingîenne d'Aquitaine. Essayons de nous faire mieux comprendre, et, 
dans ce but, prenons les choses de plus haut, en esquissant à grands traits l'historique 
de cette infortunée race guîennoise, dont le nom s'identifla jusqu'au bout avec celui de 
malheur; dont la gloire et l'origine attirèrent si souvent sur elle et sur son pays la 
colère jalouse et terrible des souverains de l'Austrasic. 

Il y a un siècle à peine , l'histoire de Guienne et de Gascogne se trouvait encore 
dans les ténèbres les plus épaisses; des données incertaines, des assertions hasardées, 
des suppositions plus ou moins improbables, n'avaient pu évidemment faire jaillir la 
lumière à la satisfaction de tous. Cette obscurité , ce chaos , provenaient uniquement 
de l'impossibilité où étaient les historiens de refaire la chaîne des temps de la période 
qui s'écoula depuis l'arrivée dans nos provinces méridionales de la dynastie mérowin- 
gienne, jusqu'à l'avènement de la race des comtes de Poitiers. 

Cette période ne comportait pas moins de deux siècles. Or, la destruction ou l'enlè- 
vement par les Anglais de nos terriers et de nos Archives ne permettait pas d'espérer 
de voir combler cette lacune, lorsque l'apparition d'une charte, découverte au monastère 
d'Alahon, en Navarre , vint révolutionner tous les systèmes adoptés jusque-là par les 
historiens ou les chroniqueurs. 

Nous réservant d'analyser et d'apprécier cette charte dans un chapitre spécial que 
nous consacrerons plus loin à la maison d'Aquitaine , qu'il nous suffise de dire ici 
combien les faits y sont exposés avec clarté et concordance historique, avec quelle 
précision il est facile par elle de retrouver l'origine des grands vassaux du Midi et de 
suivre dans leurs principaux développements ces familles d'élite qui, bien que dépouil- 
lées peu à peu de la souveraineté , n'en ont pas moins continué de marcher de pair 
avec les maisons couronnées. 

Ajoutons enfin que la véracité de celte charte ressort d'elle-même ; qu'adoptée par 
toutes les sommités de la science depuis sa découverte, nous ne lui connaissons qu'un 
seul ennemi déclaré, M. Rabanis, de Bordeaux, lequel a jugé à propos de la battre 
€n brèche avec un mauvais pamphlet, dans lequel, à notre point de vue, alors qu'il 
cherchait à faire preuve de science, il n a pas suivi le chemin du patriotisme ni de la 
Jiatiooalité. 

Donc, suivant la charte d'Alahon et les savants commentaires quen ont donnés les 
«auteurs de t Histoire du Languedoc, un fils du roi Clotaire II, apanage des terres 
conquises par les Francks dans le midi des Gaules , et héritier par sa femme des vastes 
domaines que possédaient en Aquitaine les ducs primitifs de cette province, un fils de 
Clotaire II fut la souche de ces grands feudataircs relevant du duché ou royaume 
^'Aquitaine, et qui portèrent les noms de viconites de Béarn, de Lomagne, de 



280 D'ANTIN. 

Comte-Bon d'ântiis fut témoin de la donation faite , en ^247, à l'abbaye de Berdouës, 
par Bernard de Basalag, fils d'autre Bernard de Basalag. Dès Tan -1209, il avait fait 
abandon, conjointement avec Raymond-Sac, son fils, à Guillaume, abbé du monas- 
tère de Berdouès, de -tous les droits qu'il avait sur le don fait à ladite abbaye par 
Fortanerde Lavedan. En ^2 16, il fut du nombre des barons que Pétronitle, comtesse 
de Bigorre , donna pour pleiges et parants de son contrat de mariage avec Guy, fils 
de Simon, comte de Montfort. Enfin, l'an 12n, il fit des libéralités à Tabbaye de 
Berdouès, conjointement avec le même Raymond-Sac, son fils et ses autres enfants, 
Arnaud -Arragon et Boëte d'Antin. 

Raymond d'Antin suivit le parti de Gaston, vicomte de Béarn, contre Eskivat, 
comte de Bigorre. On le trouve compris dans le traité accorde entre ces souverains 
Tan -1256 , et il est , en outre , fait mention de lui dans le nécrologe de l'abbaye de La 
Gaze-Dieu, au diocèse d'Auch. 

Pierre d'Antin, chevalier, seigneur d'Ours, uni à dame Géraude, sa femme, à 
Comte-Bon, leur fils, à Marie, femme de ce dernier, à Raymond-Sac, Garsie-Arnaud 
et Pierre d'Antin, leurs enfants, passa, le ^2 des ides de juin -128^ , une transaction 
avec Raymond-Garsie de Lavedan , seigneur d'Andrest, au sujet de leurs moulins. 

Pierre d'Antin fut un des barons de Bigorre qui, en ^285, prêtèrent serment de 
fidélité à Constance de Béarn, et écrivirent, le 9 octobre -1292, au roi Philippe-Ie-Bel 
pour attester les droits de la même princesse Constance de Béarn , sur le comté de 
Bigorre. La même année, il donna des coutumes aux habitants de Sarraguzan. Anté- 
rieurement à -1295, il s'était uni en mariage avec Ousse, aliàs Ossète, dame de 
BoNNEFONT, qui , ainsi que lui, transigea avec les habitants du lieu de Libaros, le ^4 
février ^297. fV. St.J Pierre d'Antin fut compris dans un état des barons du comté 
de Bigorre, dressé par ordre du Roi sous l'année -1500. On le trouve porté sur un 
état de la recette des droits de Sa Majesté , en la sénéchaussée de Toulouse , de l'an 
-1556, dans lequel il figure pour une somme de 90 livres, taxe de droit d'entrée d'un 
moulin qu'il possédait au lieu de Miélan , sur la rivière du Boues. 

Garsie-Arnaud d'Antin possédait la seigneurie de Jii , en Rivière-Basse, de ^290 à 
^500. Il était affilié à l'abbaye de La Caze-Dieu, et le nécrologe de ce monastère foit 
mention de lui à la date du ^3 octobre. Garsie-Arnaud est qualifié seigneur de Taras- 
teix, en Béarn, dans un acte de l'année -15^0. En la même qualité , il passa, le 22 
avril ^320, un accord avec les habitants de Tarasteix, au sujet des réparations à faire 
au ch&teau de cette paroisse. 

Raymond-Sac d'Antin, seigneur de Barterès, Ausmès et Trouley, fut un des arbi- 



D'ANTIN. 281 

très choisis pour régler la contestatioQ qui s*étail élevée entre les comles d'Armagnac 
et de Pardiac, en ^298. Il ne vivait plus dès le 6 avril -1558. On trouve qu'il avait 
épousé Frisade de Lavedak, fille d'Arnaud, vicomte de Lavedan, et de Béatrix d'Es- 
parron. De ce mariage était née une fille : 

Navarrine d'Antin, dame d'Âusmès, ainsi qualifiée dans un acte du ^8 septembre 
^567. 

La filiation de la maison d'Antin s'établit ainsi qu'il suit : 

I. Comte-Bon d'Antin, I" du nom, damoiseau, seigneur d'Antin, né vers Tan 
^251 , ne vivait plus le dimanche de l'Octave de la Saint-Martin d'hiver ^29^, époque 
à laquelle il est rappelé dans le contrat de mariage de comtesse d'Anlin , sa fille , avec 
Genses de Montesquiou, auquel contrat assista sa veuve, dame Marie de Momtlezum : 

lo Comte-Bon, dontrarticle suit; 

2o Comtesse d'Antin, dame en partie de la ville de Trie, alliée, par contrat du dimanche 
dans l'Octave de Saint-Martiu d'hiver 1291, à Genses de Montesquiou, damoiseau, 
baron de Montesquiou , fils de Rayraond-Aymery, chevalier, bai'on de Montesquiou , 
et de Longue de Montant, sa deuxième femme. Elle fit son testament, le 11 août 
1340 , en faveur de Raymond-Aymery de Montesquiou, son fils. 

II. Comte-Bon D'AitTiii, !!• du nom, damoiseau, seigneur, baron d'Anlin, est 
nommé par sa mère dans le contrat de mariage de comtesse d'Antin , sa sœur, du 
mois de novembre -1294. On le trouve compris dans un état des barons du comté de 
Bigorre, dressé en l'an ^500 en vertu de l'ordonnance du roi Philippe-le-Bel , comte 
de Bigorre, du dimanche avant les brandons ^299. Comte-Bon d'Antin fut substitué 
aux enfants de sa sœur, comtesse d'Anlin, baronne de Montesquiou, dans le testa- 
ment de celle-ci, en date du V' août -1540. De sa femme , dont le nom est ignoré, il 
laissa : 

1» Comte-Bon, dont l'article suit; 

2» Claudine d'Antin, qui, dès le 6 mars 1353, avait épousé Jean d'Armagnac, chevalier, 
seigneur de Thermes. 

III. Comte-Bon d'Antin, HI* du nom, dit le Jeune, seigneur d'Antin, se trouve 
ainsi qualifié dans le testament de comtesse d'Antin , dame de Montesquiou , sa tante , 
du ^^ août -1340. Il vendit, le 24 août 4547, la dîme du lieu de Castera au Chapitre 
de l'église de Tarbes , et laissa de sa femme , Condorine de Prtssac : 

lo Comte-Bon, dont l'article suit ; 

2o Comtesse d'Antin, légataire d'autre comtesse d'Anlin, dame de Montesquiou, sa 
marraine, le 3 août 1340. 

IV. Noble et puissant homme messire Comte-Bon d'Antin, IV' du nom, chevalier, 
sire et baron d'Antin , seigneur des ABittes , Bonnefont , Sarraguzan , Bernadet et autres 

56 



282 D'AMIN. 

places, senit avec distioction dans les guerres contre les Aosriais. Le 22 janvier 4566, 
agissant au nom de sa fenune , il rendit hommage de la l>aronnie des Affittes à Jean , 
comte d'Armagnac. 

Louis de France, duc d* Anjou , frère du roi Charles V. et son lieutenant général en 
Languedoc, fit payer à son cher et bien am^' le sire d'Antin, plusieurs grandes sommes 
qui lui étaient dues sur ses gages et ceux de sa compagnie de gens d^armes , par lettres 
du 25 novembre 4369 et 45 mai 4572. Les 44 décembre 4569 et 24 mal -1572, le sire 
d'Antin donna quittance de ces diverses sommes: Tacle est scellé du sceau de ses 
armes, lequel représente trois lions à demi-corps posés 2 et 4 , et pour cimier une tête 
de lion; légende : Scel de Comte-Ban d'Antin. 

11 fut témoin du contrat de mariage, passé le 6 mars -1575 fV. St.J, entre Jean 
d'Aragon , duc de Gironde , fils aine de Pierre, roi d*Aragon, avec Marthe d'Armagnac. 

On trouve son nom fCcntebonus et Cornes-Boni, dotninus de AnihinoJ parmi ceux 
des principaux seigneurs qui servaient dans Tarmée rassemblée à Toulouse par le duc 
d'Anjou , en 4574 , pour faire la guerre en Bigorre et en Guienne (Hist. du Languedoc, 
tom. IV, p. S$5y; et, la m£*me année, en sa qualité de gendarme aux gages du duc 
d'Anjou , il fut porté sur le lôle de la dépense de Thôtel de Monsieur, pour une somme 
de LXV fr., qui lui était due sur ses gages. ( Saikt-Aixâis ; NobiL univ. de France, 
Um. Vii,p,4n.) 

Par lettres données à Vincennes le 26 mai 4578 , le roi Charles V ordonna de payer 
à son amé et féal le sire d'Antin, chevalier du pays de Bigorre, la somme de 500 liv., 
en déduction de ce qui lui était dû pour ses services. Comte-Bon d'Antin ayant pris sur 
les Anglais les ville et château de Tarbes , les remit sous l'obéissance du roi de France. 
Il reçut les quittances de dot d'Aygline d'Antin, sa fille, les 54 novembre 4586 et 47 
décembi-e 4587; est nommé dans la quittance qui a trait à Marguerite d'Antin, son 
autre fille, en date du 6 mai 4595 ; donna quittance, le 4 septembre 4599, de partie 
de la dot de comtesse de Lavedan , sa troisième femme , à Raymond-Garsie, vicomte 
de Lavedan, et à Arnaud de Lavedan , fils de ce dernier, ses beau-père et beau-frère, 
et fit son testament le 4 janvier 4400. (V. St.J 

Comte-Bon d'Antin est rappelé , en outre , dans deux pièces d'écriture , Tune du 
XV^ siècle, l'autre d'environ Tannée 4480 , fournies au procès pendant au Parlement 
de Toulouse entre Arnaud et Jean d'Antin , ses petits-fils. 11 eut trois femmes, savoir : 

4° Mascarose de Jussa?i , fille de messire Arnaud de Jussan , chevalier, et de Navarre 
d'Antin, dame des Aflltles, de Castcts, d'Auriebat et de Sedeilhan. Elle avait été 
mariée au moins en l'an 4560, puisque cette même année son mari fit un accord avec 
Jean, comte d'Armagnac, au sujet des terres dont nous venons de parler, et pour 
lesquelles il lui rendit hommage; 

2<' Isabelle de Liniébes, qui était femme de Comte-Bon d'Antin en 4579, était fille 
du baron de Linières au pays de France. Elle eut en dot 42,000 francs, et testa, le 2 
septembre 4594, en faveur de son fils, dont nous parlerons plus bas; 



DANTIN 283 

5** Comtesse de Lavedan, fille de Raymond-Garsie , vicomte de Lavedan, et de 
Castel-Lou-Bon , mariée par contrat du V février 1592. 
Du premier lit : 

!« Arnaud I d'Antin, chevalier, seigneur, baron d'Antin et des Affittes, plaidait au 
Parlement de Paris, le 29 avril 1380, contre Géraud d'Aure, chevalier, seigneur de 
Larboust^ au sujet de la terre de Bonnefont. Le 6 mai 1393, il reçut quittance de 
Marguerite d'Antin, sa sœur; et en 1399, comme baron d'Antin et des Affittes, les 
hommages des seigneurs de Castets, de L'Artigue et de Saint-Gricq, ses vassaux. 
Arnaud d'Antin mourut avant son père et laissa pour fils de Sybille de Manas, son 
épouse , fille du seigneur de Montbardon , en Astarac : 

Arnaud II d'Antin, chevalier, seigneur, baron d'Antin et de Bonnefont, testa le 2 
novembre 1415. Il ne laissa que deux filles de Jeanne de Castelbajac, sa femme, 
fille de Bernard de Castelbajac , VI® du nom , chevalier, seigneur de Rouèdes , 
Bernet, Bères, Panassac, Sarragassies , Ferrauet, Ferrabouc, Saint-Cosque , 
Pujomont, et de sa seconde femme Mondine de Ferrabouc , aliàs de Saint-Cosque. 
Jeanne de Castelbajac avait fait son testament dès le 31 octobre 1415 en faveur de 
ses deux filles, savoir (GénéaL de Castelbajac) : 

a. Jeanne d'Antin, alliée à Pierre d'Antin, son grand-oncle, comme on le verra 

ci-après ; 
6. Marguerite d'Antin , mariée àManaud d'Aure, damoiseau , seigneur et vicomte 

de L'Arboust, lequel donna (juittance de sa dot le 27 mai 1434. 

2" Aygline, aliàs Angline d'Antin, alliée, par contrat du dernier novembre 1386, à 
Bertrand, seigneur et baron de Pardailhan, en Armagnac, vicomte de Juillac, en 
Saint-Sever ; elle eut en douaire 4,000 florins d'or au coin de France , assignés sur la 
seigneurie de Mauvezin, et son mari donna quittance de sa dot les 31 novembre 1386, 
17 décembre 1387 et 1 1 décembre 1405. (Généal de Pardaillan.) 

3« Marguerite d'Antin, alliée, par contrat passé à Bonnefont, le 6 mai 1393, avec 
Gouhard, aliàs Canhard d'Ornezan, aliàs de Sabolès, seigneur de Saint-Blancard, lequel 
donna quittance de la dot de sa femme les 6 mai 1393 et 6 mars 1413. 

Du second mariage de Comte-Bon , baron d'Antin , provint : 

4® Comte-Bon d'Antin, chevalier, seigneur de Bonnefont, de Clarensetde Bonrepos, fut 
institué héritier universel de sa mère, le 2 septembre 1391, et de son père, le 4 janvier 
1400. Le 24 mars 1405, il donna la moitié de la terre de La Fitte à noble Guillaume- 
Bernard de Saint-Ons; fit, le 7 août 1413, donation de ses autres seigneuries à Aygline 
d'Antin, sa sœur, dame de Pardaillan; plaidait avec Pierre d'Antin, son frère, en 
1451 ; et mourut sans enfants de Marguerite d'Albret, dame de Puypardin, son épouse. 

Du troisième lit : 

5« Pierre, qui a continué la descendance; 

6® Jean d'Antin, dont on ignore le sort ; 

7« Gahane d'Antm, ] 

8« Comtesse d'Antin , J On ne connaît pas teurs alliances. 

9« Blanchefleur d'Antin. ) 

V. Noble et puissant homme Pierre d'Antin , I" du nom, cbevah'er, seigneur baron 



284 DANTIN. 

d'Antin, Ours, Poyferré, Bartrès et autres lieux, chambellan du Roi , est peut-élre 
le môme que P. d'Ântin, seigneur d'Abos, sénéchal de Béarn, lequel fut présent à 
raccord fait à Tarbes , le -10 mai ^399 , entre le connétable de Sancerre et Archambaud 
de Grailly, comte de Foix. fHist. du Languedoc, pr. tom. IV, p, 390 J 

Il fut institué héritier particulier de son père, le 4 janvier ^400, et substitué ù 
Comte-Bon d'Antin, son frère. Sous la tutelle de Comtesse de Lavedao, sa mère, et 
de noble Arnaud de Lavedan, son oncle, dès le 8 mai ^402, époque à laquelle fut 
grossoyé le testament de Comte-Bon d'Antin, son père, il servit depuis, pendant 
quelque temps, le parti du roi d'Angleterre (-1449-^420). On a de lui un hommage 
qu'il rendit pour ses terres des Affittes au comte d'Armagnac, le 22 novembre 4422. 
Conjointement avec Jeanne d'Antin , sa femme , il reçut quittance , le 27 mal i 434, de 
Marguerite d*Antin, sœur de la précédente et femme de Manaud d'Aure, damoiseau, 
seigneur de L'Arboust. Le 43 janvier -1418 fV. St,J, il s'obligea de restituer la dot de 
feue Marguerite d'Albret , sa belle-sœur, à Géraud d'Albret , son neveu et héritier. 

Pierre d'Antin obtint, le -10 janvier ^45^ fV, StJ, des Lettres-Royaux contre 
Comte-Bon d'Antin , son frère , au sujet des terres de Bonnefont , de Clarens et de 
Bonrepos, substituées en sa fhveur par le testament de leur père. Enfln , il est rappelé 
avec sa femme dans les deux pièces d'écriture fournies vers 4480 pour le procès pen- 
dant au Parlement de Toulouse , entre Arnaud et Jean d'Antin , leurs enfants. Il laissa 
de son épouse Jeanne d'Antin, qu'il avait épousée avec dispense de la cour de Rome, 
par contrat du 22 septembre 4420 , et qui testa le 40 janvier 4474 , et était fille et 
héritière universelle de haut et puissant homme messire Arnaud d'Antin , chevalier, 
seigneur d'Antin, et de Jeanne de Castelbajac : 

1« Arnaud, dontrarlicle suit; 

2o Jean d'Antin servait en qualité d'homme d'armes dans la compagniç des Ordonnances 
du Roi en 1 480 , comme il est prouvé par les deux pièces d'écriture fournies au procès 
qu'il avait au Parlement de Toulouse avec Arnaud d'Antin, son frère; il servit aussi 
dans la compagnie du seigneur de Champeroux , dont la montre fut faite à Pontorson, 
le 8 septembre 1489; 

3o Marguerite d'Antin fut marièeà noble Jeannot de Castet Pugon , lequel donna quittance 
de sa dot les 21 juillet 1471 et 11 février 1475. (V. St.) 

4» Comtesse d'Antin, mariée, par contrat du 15 juin 1472, à Jean de Durban, seigneur 
de Montagut, dont vint : 
Geoffroy de Durban , seigneur de La Bassèrc , en Bigorre. 

5« (On trouve aussi Sybille d'Antin, alliée, vers le milieu du XV« siècle, avec Arnaud- 
Guilhem d'Astarac, seigneur de Fontrailles, laquelle plaidait à la môme époque conti 
Jean III, comte d'Astarac. ) — (Généal. d^Astarac) 



VI . Noble et puissant homme Arnaud d'Amtin , chevalier , seigneur et baron 
d'Antin , des AfBttes , de Bonnefont et de plusieurs autres terres , est ainsi qualifié dan. — J^ -^ 
une quittance qui lui fut donnée, le 21 juillet 4474, par Jeannot de Castet-Pugon , son 
beau-frère , mari de Marguerite d'Antin , sa sœur, et dans une obligation consentie 



D*ANTIN. 285 

en sa ftveur le 22 mai 4480. La même année, îl plaidait au Parlement de Toulouse 
contre Jean d'Antin, son frère, au sujet des terres de Bonnefont, de Clarens et de 
Bonrepos. Il est nommé dans deux pièces d'écriture produites pour soutenir ce 
procès, et dans la première d'elles, Catherine de Foix, sa femme, est mentionnée. 

Arnaud d'Antin obtint, le -17 avril -1488, un arrêté du Parlement contre les habi- 
tants de Bonnefont; assista au contrat de mariage de Jean d'Antin, son fils, le 20 
août 4500, et fit son testament le 5 décembre 4504. Il eut de son mariage, contracté 
le 47 février 4455 avec Catherine de Foix-Caruain , fille de Jean, vicomte de 
Carmain, et d'Isabelle de Foix : 

1» Jean, dont l'article suit; 

2o Pierre d*Antin , chanoine et archidiacre de l'égise de Tarbes ; 

30 Antoine d'Antin ; 

4« Jean II d'Antin, protonotaire du Saint-Siôge; 

50 Isabelle d'Antin, alliée, par contrat du 18 septembre 1485, à noble et puissant 
seigneur Bertrand de Rivière , chevalier, seigneur de Labatut, lequel donna quittance 
do sa dot les 10 mars i486 et 12 octobre 1498 ; 

6° Jacquette d'Antin , alliée , par contrat du 1 3 décembre 1 498 , avec Arnaud de Par- 
daillan, chevalier, seigneur, baron de Gondrin, seigneur de Bruch, Justian, Roques 
et Goûts, chevalier de l'Ordre du Roi, fils de Jean de Parddillan et de Marie de 
Rivière; 

70 Jeanue d'Antin, mariée : 1® le 7 janvier 1490, à Jean de Béarn, seigneur de Saint- 
Maurice ; 2o à Hugues de Galard , chevalier, seigneur de Brassac ; 

80 Marie d'Antin, alliée, le 12 juillet 1500, à noble Auger de Bourrouilhan , seigneur 
dudit lieu ; 

90 Anne d'Antin, mariée, par contrat du 17 novembre 1506, à Jean de Caupène, 
chevalier, seigneur, baron d'Amou et de Saint-Cricq ; 

lOo Marguerite d'Antin, mariée à Bernard de Lavardac, seigneur d'Ayzieu, lequel 
donna quittance de sa dot le 14 mars 1 524. 

VII. Jean d'Aktin , chevah'er, seigneur et baron d'Antin , de Bonnefont et autres 
places, conseiller, chambellan du roi de Navarre et sénéchal de Bigorre et de Dax, 
passa une obligation le 6 janvier ^49^; fut institué héritier universel d'Arnaud 
d'Antin, son père, le 3 décembre ^504, et^fut pourvu , le ^8 décembre 4512, de 
l'office de sénéchal de Bigorre. Le \S novembre 4513, les consuls de Bonnefont lui 
rendirent leur compte pour l'administration de cette terre. On le trouve nommé dans 
le testament d'Isabelle d'Antin, sa sœur, a la date du 28 juin 4514. Le 22 août 4516 , 
il obtint du Parlement de Toulouse un arrêt contre les habitants de Bonnefont, et 
un second de la môme Cour, le 4 5 avril 4 524 , qui le maintenait dans les honneurs , 
prérogatives et rang de deuxième baron des États de Bigorre, contre le baron de 
Castelbajac, opposant. 

Jean d'Antin servit durant les guerres dllalie dans la Compagnie d'hommes d'armes 
du roi de Navarre, dont les montres et revues eurent lieu à Limoges le 44 mars 4526 
fV. St.Jj et à L'Arche, en Bas-Limosin, le 45 septembre suivant. Il ne vivait plus le 



D'ANTIN. 

26 mars ^ 53^ , et est rappelé dans le testament de sa veuve et dans les provisions de 
la charge de sénéchal de Bigorrc, accordées à Arnaud d'Antin, son fils aîné. 

Jean d'Antin avait été marié, par contrat du 20 août 4500, avec Anne de Roquefeuil, 
fille de noble et puissant homme messîre Bérenger de Roquefem'l, seigneur et baron 
des baronnies de Roquefeuil, de Blanchefort et de Castelnau. Elle fit son testament 
le 4 mai 4547, et laissa pour enfants de sondit mariage : 

l*» Arnaud d'Antin, chevalier, seigneur et baron d'Antin, de Bonnefont, des Affilies et 
autres lieux, capitaine de cinquante hommes d'armes des Ordonnances du Roi, 
chevalier de son Ordre et sénéchal de Bigorre , servit d'abord dans la Compagnie des 
Ordonnances du Roi de Navarre , dont les montres furent faites à Condom le 12 mars 
1529 (V. St,), et à Agen, le dernier octobre 1530; commanda contre les Huguenots 
la noblesse de Bigorre, dans la principauté de Béarn, et se trouva au siège de 
Navarreux. 

Arnaud d'Antin contracta deux alliances, savoir; 1® le H avril 1535, avec Anne 
d'Andoins, fille de Gaston, baron d'Andoins, vicomte de Louvigny, et de Jeanne de 
Lévis, et sœur de Jean, baron d'Andoins; 2» le 19 novembre 1556, avec Anne 
d'Ornezan, fille d' Arnaud-Guillaume , seigneur, baron d'Auradé, capitaine-gouverneur 
d'Aygues-Mortes et de la Tour de Carbonnières, gentilhomme ordinaire de la Chambre 
du Roi, et de Jeanne de Durfort de Bajaumont. Du premier lit : 

A. N... d'Antin, mort avant son père; 

fi. Jeanne d'Antin, alliée, par contrat du 8 décembre 1561, à haut et puissant 
seigneur messire Hector de Pardaillan, seigneur de Gondrin et de Montespan, 
chevalier des Ordres du Roi , gentilhomme ordinaire de sa chambre , capitaine de 
50 hommes d'armes de ses Ordonnances. Devenue héritière de sa branche , elle 
porta dans la maison de Pardaillan la majeure partie des biens de sa famille, et 
entre autres la baronnie d'Antin , qui fut érigée en marquisat par lettres-patentes 
des années 1612 et 1615, puis en duché-pairie, au mois de mai 171 1 ; 

Andrée I d'Antin, mariée : l» par contrat du 23 décembre 1558, à messire Claude 
de Castelnau, baron de La Loubère; 2» à Savary d'Aure, vicomte de Larboust, 
baron de La Peyre, chevalier de l'Ordre du Roi. 

Du second lit : 

D, François d'Antin , mort sans postérité ; 

E, Andrée II d'Antin, mariée: 1» vers 1601, avec Annet de Bourbon, baron de 
Barbazan, fils de Manaud, baron de Barbazan, et d'Anne de Castelnau; 2o à N... 
de Durfort-Duras, baron de Montastruc; 3» à Jean-Paul de Noé, baron de l'Isle; 

F, Françoise d'Antin, mariée, par contrat du 23 novembre 1558 , avec Paul, baron 
de Bazillac, chevalier de l'Ordre du Roi, sénéchal de Nébouzan. 

2° Jean d'Antin , protonotaire et chanoine do l'église-cathédrale de Tarbes ; 
3» François, qui a continué la descendance; 
40 Louis d'Antin ; 
50 Antoine d'Antin ; 

6° Gaston d'Antin, qui fit son testament le 21 juillet 1538; 
70 Gabriel d'Antin , écuyer ; 

8» Catherine d'Antin, mariée, par contrat du 12 septembre 1519, à messire Jean de 
Coaraze, seigneur de Bérat et de Guardères. Lo 7 septembre 1571, elle testa et institua 



D'ANTIN. 287 

son héritière universelle Catherine d'Ântin, sa nièce, lui substituant Dominique 

d'Antiu, son frère, tous deux enfants de François d'Antin, frère de la testatrice. Elle 

est rappelée dans une transaction passée le 23 juin 1601, au sujet de sa succession, par 

Dominique d*Antin, sondit neveu; 
9© Marguerite d'Antin épousa, le 24 mars 1524 (V. St.), noble et puissant seigneur Jean 

de Rlgaud, baron de Vaudreuilh et d'Auriac, lequel donna quittance de sa dot les 15 

juillet 1537, 13 octobre 1539 et 30 août 1545; 
IQo Jeanne d'Antin, mariée, par contrat du 22 novembre 1542, à Etienne de Baylenx, 

seigneur de Poyanne et autres lieux , dont vint : 
Bertrand de Baylenx, seigneur de Poyanne, chevalier des Ordres du Roi, capitaine 
de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances , sénéchal des Lannes. 

1 lo Isabelle d'Antin , religieuse à Nonenque. 

VIII. Noble Fraoçols, aliàs Henry d'Antin, seigneur de Saint-Pée, lieutenant au 
gouvernement de Dax et de Saint-Sever, fut nommé exécuteur du testament d'Anne 
de Roquefeuil, sa mère, le 4 mai ^547. Il testa lui-même le ^5 juillet ^552, consentit 
une obligation le 20 avril ^556, et mourut avant le 7 avril ^574. 11 est rappelé dans 
le testament de Catherine d'Antin, damedeCoaraze, sa sœur, ainsi que dans l'enquête 
que fit faire Dominique d'Antin, son second fils, le A\ août ^6^9. 

François d'Antin laissa de Marie-Anne de SiRaAGUzAN, sa femme : 

lo Germain d'Antin, écuyer, seigneur d'Orouth, dont la postérité s'est éteinte en 1772 
Il eut pour fils : 

Noble Bernard-Louis d'Antin, seigneur d'Orouth et de Toumay, assigné en 1696 
dans les Généralités de Bordeaux et de Montauban, père de : 

Noble Germain d'Antin, lequel, dans son testament, institua héritiers ses trois 
fils, savoir: 

I. Noble Jean-François d'Antin d'Orouth, colonel du régiment des Milices 
de Lavcdan. Une ordonnance de M. Bazin de Bezons, mtendant de 
Guienne, en date du 23 avril 1694, le renvoya au Conseil, ainsi que le 
sieur Bonvalet, chargé du recouvrement des droits de franc-fief, pour 
faire juger leurs contestations touchant la décharge demandée par le 
sieur d'Orouth, avec défense néanmoins audit Bonvalet de faire, pour 
raison de ladite taxe du franc-fief, aucune poursuite contre ledit sieur 
d'Orouth, et un avis favorable à ce dernier, émanant de l'intendant. 
Jean - François d'Antin fut déchargé de cette taxe par jugement de 
MM. les commissaires généraux députés sur le fait des francs-fiefs, le 
15 mars 1696; 

II. Etienne d'Antin , prêtre ; 

III. Henry d'Antin, heutenant colonel du régiment de . . . . , pro- 
duisit, ainsi que ses frères, ses titres de noblesse devant M. d'Aignan de 
Gastelvieil, juge-mage et commissaire subdélégué de Bigorre, en 1698, à 
l'occasion de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse. Us furent 
maintenus nobles, sur lo vu de ces mêmes titres, remontant au 15 
juillet 1552 , date du testament d'Henry d'Antin, leur trisaïeul, (Archives 
de Bordeaux; Cartons : Noblesse.) 



D'ANTIN. 

2« Dominique d'Antin, écuyer, sieur de Hôn, lieutenant de Roi au gouveraement de 
Dax et de Saint-Sever, était homme d*armes de la compagnie du sieur de Poyanne, 
lorsqu'avec d'autres gentilshommes de la sénéchaussée des Lannes, il adhéra, le jeudi 
25 septembre 1588 , dans la Chambre du Conseil et par-devant M. le lieutenant général, 
à redit que le roi Henry III avait décrété en la Cour de Parlement de Rouen, le 19 
juillet 1588, pour le maintien de la religion catholique et l'extirpation de l'hérésie. 
Dominique d'Antin est l'auteur de la branche des seigneurs de Saint- Fée et de Hùn. Il 
s'allia, par contrat du 1er juin 1582, à Marguerite de Cardeillac, fille naturelle de 
haut et puissant seigneur messire Corbeyran de Cardeillac, seigneur de Sarlabous, 
chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, et gouverneur du 
Havre. De cette union : 

Noble Raymond d'Antin, seigneur do Hôn et de Saint^Pée, lieutenant de Roi au 
gouvernement de Dax , vivant en 1621, père de : 

Charles d'Antin, lieutenant, pour Sa Majesté, des villes et châteaux de Dax et 
de Saint-Sever. Il eut pour fils : 

I. Henry d'Antin, écuyer. seigneur de Saint-Pée et deHon, enBigorre, 
Garde du Corps du Roi , puis lieutenant pour Sa Majesté au gouvernement 
des villes et châteaux de Dax et de Saint-Sever, l'an 1680, par la 
démission volontaire de son père. Le 13 juin 1698, il fit registrer en la 
sénéchaussée de Dax et à l'Armoriai général de France, les armes de sa 
famille, de la manière suivante : D^or, à S têtes de lions coupées de gueules, 
^et 4; écartelé d'azur, à S besants d'argent, %et 4 ; sur le tout d'argent 
à la clef de sable posée en pal. (Cab, de Vauteur.) D est porté comme sujet 
au ban et arrière -ban de la sénéchaussée de Tartas, sur une liste 
dressée en 1693. (Arch. de Bord,) Il avait épousé, le 1«' juillet 1681, 
Marguerite FraxoN, fille de Raymond Pinton, sieur de Saint-Martin et 
de Bédorède , et de Marguerite Pichot. De cette union : 

lo* N... d'Antin de Saint-Pée et de Hôn, père de : 

Bertrand d'Antin, chevaUer, marquis d'Antin, seigneur de Hôn, 
major des vaisseaux du Roi , chevalier de l'ordre royal et mili- 
taire de Saint- Louis , vivant en 1789 ; 

2o' Marie-Marguerite d'Antin de Saint-Pée , reçue à Saint-Cyr, le 28 
juin 1698 , sur preuves de sa noblesse, justifiée par titres devant le - 
juge d'armes de France, à partir de Dominique d'Antin, son trisaïeul. - 
(Armoriai général de d'Hozier, tome. I, regisi, L) 



II. Noble Louis d'Antin de Saint-Pée, écuyer, habitant à Saint-Hilaire , ei 
Gosse, assigné à Dax, lors de la recherche de la noblesse en 1696. \S^ 
était fort peu accommodé, selon la liste de ban que nous avons citée plu^s 
haut, et se disait gentilhomme, (Arch, de Bordeaux,) 

30 Etienne d'Antin, écuyer, dont l'article suit, auteur de la branche des seigneursr' 

barons d'Ars et de Sauveterre , qui a continué la descendance; 
40 Catherine d'Antin, femme de Bernard de Mondren , instituée héritière universelle d» ^ 

Catherine d'Antin, dame de Coaraze, sa tante, le 7 avril 1571 ; 
50 Anne d'Antin. On la trouve mariée, vers l'an 1600, avec François d'Esparbez; 
60 Jeanne d'Antin. 



D'ANTIN. 289 

IX. Etienne d'Amtin, écuycr, servit dans les compagnies des Ordonnances du Roi , 
et lesta le 20 juin -1572. 11 est rappelé dans la transaction sur partage faite par ses 
enfants, le -15 décembre 1584. Sa femme, Catherine de Riyièbe, était décédée avant 
le 20 juin -1572. II en avait eu deux fils, savoir : 

l*» François d'Antin, écuyer, institué héritier universel de son père par le testament du 

20 juin 1572. On ignore sa destinée; 
2" Nicolas, qui a continué la descendance. 

X. Nicolas d'Amtin, écuyer, seigneur de Boucosse, fut institué légataire particulier 
de son père, par le testament du 20 juin -1572, et, au sujet de la succession de ce 
dernier, passii une transaction avec François d'Antin, son frère, le 15 décembre -1584. 
Nicolas d'Antin servait comme homme d'armes de la compagnie des Ordonnances du 
Roi, commandée par le seigneur de Poyanne , le ^4 juin -1589. Il est nommé dans 
une transaction passée pa^ sa femme , et dans le testament de cette dernière , le 28 
avril -1598; passa une autre transaction le 25 octobre de la même année, en qualité 
de tuteur de ses enfants, avec les tuteurs de Raymond de Chambre, et prit, dans cet 
acte, la qualiflcation de capitaine; enfln, consentit une vente le ^^' avril -1640, tant 
en son nom qu'en celui de François d'Antin , son fils atné. 

Nicolas d'Antin vivait encore en I Cn. Il avait épousé Marguerite de Bougosse , dame 
de Boucosse, veuve en premières noces de Bertrand de Chambre, écuyer, et mère de 
Raymond de Chambre, laquelle testa le 28 avril ^598. Il en eut : 

1° François, dont l'article suit; 

2« Jean d'Antin , dont le sort est ignoré. 

XL François d'Antin, II* du nom, écuyer, seigneur de Boucosse, de Sauveterrc 
et autres places, fut institué héritier universel de sa mère, le 28 avril -1598; consentit 
une vente le V avril -I6<0 ; fit un accord avec son père, le 4 avril -I6n ; lesta le 25 
août 4650; et est rappelé dans la transaction passée le 50 octobre ^67^ par Jacques 
et Catherine d'Antin, ses enfants. 

François d'Antin épousa deux femmes, savoir : ^o par contrat du 45 février ^6^2, 
Henrie de Rivière, dame de Sauveterre, veuve en premières noces de François 
d'Antin, écuyer, seigneur de La Garde, laquelle, n'ayant point d'enfants, lesta le 8 
février 4620, et légua la baronnie de Sauveterre à son mari; 2"* par contrat du 42 
février 4645, Jeanne de Cappds, fille de noble Raymond de Cappus et de demoiselle 
Françoise de Tissandier ; elle testa le 28 février 4657, en faveur de ses enfants : 

lo Jacques, dont l'article suit; 

2» Catherine d'Antin, femme de Pierre de Bouloc, écuyer, seigneur de Seysses; 
3*» Marguerite d'Antin, décédée lors du testament de sa mère, c'est-à-dire dès le 28 
février 1657. 

57 



290 D'ANTIN. 

XII. Jacques d'Antin, éciiyer, seigneur et baron de Sauvelerre, d'Afs, de Bou- 
cosse, co-seigneur de Montfaucon , fut institué héritier universel de son père, le 25 
août ^ 650, et de sa mère, le 28 février -1657. Il transigea avec Pierre de Bouloc, son 
beau-frère, au sujet de la succession de François d'Antin et de Jeanne de Cappus, 
ses père et mère; comme habitant de Mugron, baron de Sauveterre et seigneur de La 
Caverie de Boucosse , fut porté , en -1 695 , sur la liste des gentilshommes de la séné- 
chaussée de Tartas, sujets au ban et arrière-ban; donna une procuration à Pierre 
d'Antin, son fils , le 40 décembre -1699 , el fit son testament le -15 janvier 4745. 

Jacques d'Antin avait pris deux alliances, savoir: ^'^ par contrat du 6 août -1665, 
avec Marguerite-Marie de Moi^tesquiou , fille de Henry de Montesquiou, seigneur 
d'Artagnan et de Tarasteix, lieutenant général pour le Roi au gouvernement de 
Bayone , et de Jeanne de Gassion; 2"* par contrat du 22 août 4674, avec Marie de 
Cloche , fille de noble Jean de Cloche et de Marthe de Chèze , laquelle fit son testa- 
ment le 9 juillet 4748. De ce dernier mariage provinrent ;• 

1° Pierre, dont rarticle suit; 
2o Bernard d'Antin, dont le sort est ignoré; 
3o Catherine I d'Antin, femme de N... d'Estouesso; 
4» Catherine d'Antin, femme de N... de Lussy de Barrox; 
5© Françoise d'Antin, religieuse ursuline î\ Grenade-siir-Garonne ; 
6© Thècle d'Antin, religieuse à Tartas; 

7» Magdeleine d'Antin, mariée à Grenade, en 1718, avec N... de Bouloc, capitaine au 
régiment Dauphin-Infanterie. 

XIII. Pierre d'Antin, I*' du nom, écuyer, seigneur et baron de Sauveterre, de 
Boucosse, d'Ars, de Montfaucon et autres lieux, reçut, le 40 décembre 4699, une 
procuration de son père à refi*et de nommer un juge dans le lieu de Sauveterre. 
Émancipé le 46 juin 4705, il fut institué héritier universel de ses père et mère, les 
45 janvier 4745 et 9 juillet 4748, et testa le 50 septembre 4750. Il laissa de son 
mariage, contracté le 44 février 4700 avec Marie-Quitterie de Bédoba, laquelle testa 
le 7 décembre 4752 et était fille de noble Jean-Louis de Bédora, conseiller du Roi au 
siège présidial de Tartas , et de Claire de Vidarl : 

io Jean-Marie, dont l'article suit; 

2» Bertrand d'Antin, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine 

commandant d'un bataillon au régiment de Montmorin, puis lieutenant colonel de 

milices ; 
3° Marie- Blanche d'Antin, alliée à noble Léonard d' Artiguenave , baron de Vielle. 

XIV. Jean-Marie d'Antin, écuyer, seigneur et baron de Sauveterre, de Boucosse, 
d'Ars, de Montfaucon et autres lieux, est nommé avec sa femme dans l'extrait 
baptislaire de Pierre d'Antin, leur fils aîné, du 4 8 juillet 4756; reçut une obligation 
consentie en sa faveur par Bertrand d'Antin, son frère, le 27 avril 4757, et fut 



D'ANTIN. 291 

ÎDStilué héritier universel de ses père et mère , les 50 septembre n50 et 7 décembre 

Jean-Marie d'Antin a laissé de son mariage, contracté le ^9 octobre ^54 avec 
Jeanne de Rol, fllle de Joachim de Roi, seigneur et baron de Lasse, et d'Agnès de 
Mimiague : 

1« Pierre, dont l'article suit; 

2» Bertrand, chevalier d'Antin , né à Tartas eu 1738, baptisé dans l'église paroissiale do 
la même ville, servit d'abord en qualité de lieutenant au régiment de Belzunce- 
Infanterie, en 1756. Nommé capitaine et chevalier de l'ordre royal et militaire de 
Saint-Louis, il coopéra à la campagne d'Allemagne, où il fut fait prisonnier de guerre 
en 1760. Il passa ensuite, avec le grade de capitaine major, au régiment deGambrésis; 
fut nommé commandant de l'Isle-Rousse, en Corse, et obtint sa retraite huit ans 
après. 11 se maria avec Rose de Batbédat, de laquelle il n'avait point d'enfants en I78y 

XV. Pierre d'Astin, II" du nom, chevalier, seigneur, baron de Sauveterre, d'Ars 
et de Monlfaucon, seigneur haut-justicier de Vielle, Boucosse et autres lieux , capi- 
laine au régiment de Belzunce, né le ^8 juillet n56, et baptisé le même jour dans 
l'église paroissiale Saint-Jacques de la ville de Tartas , fut reçu aux États de Bigorre , 
sur preuves de sa noblesse, en ^68. 11 est nommé avec son épouse dans les extraits 
baptistaires de ses enfauts des 8 mars n70, ^i juin n72 et 22 mars 1769. De son 
mariage, contracté le ^9 mars ^760 avec Marguerite du Pebbieb, sont provenus : 

lo Pierre-Jean-de-Dieu, dont l'article suit; 

2« Barnabe- Léonard , chevalier d'Antin, né le 11 juin 1772, baptisé le même jour dans 
l'église paroissiale de Saint-Laurent-de-Mugron, sei*vit d'abord comme page de Mon- 
sieur, frère du Roi, dès le mois de juillet 1786, puis comme cadet- gentilhomme au 
régiment de Monsieur en octobre 1790, et sous-lieutenant en août 1791 ; il est mort en 
émigration ; 

3«> Marie-Catherine d'Antin, dite Mademoiselle de Vielle, née le 22 mars 1769, baptisée le 
même jour dans l'église paroissiale de Mugron. 

XVI. Pierre-Jean-de-Dieu d'Antin, chevalier, baron d'Antin, né le 8 mar8n70, 
baptisé le même jour dans l'église paroissiale de Mugron, fut reçu page de Monsieur, 
frère du Roi , au mois de juillet ^ 785 ; entra comme second sous-lieutenant au régiment 
du Roi-Infanterie, puis comme sous-lieutenant en premier, en ^89, dans le môme 
corps. 

Le baron d'Antin demeura en France pendant la Révolution ; mais ce ne fut qu'en 
se cachant presque constamment qu'il parvint à échapper aux actives recherches que 
les terroristes dirigeaient contre lui. 

A la première Restauration (-ISU) , Monseigneur le duc d'Angoulôme ayant revêtu 
le baron d'Antin du titre de commissaire du Roi , le chargea , en cette qualité , d'orga- 
m'ser le gouvernement royal dans les trois départements des Basses-Pyrénées, des 
Hautes-Pyrénées et des Landes. 



292 D'AN TIN. 

Celle mission remplie , il fut nommé , la même année . à la préfecture du départe- 
ment des Basses-Pyrénées, et cessa ses fonctions durant les Cent-Jours (mars -1845;. 

Après la rentrée déflnitive de la famille royale, le baron d'Anlin fut élu par le 
déparlement des Landes membre de la Chambre des Députés (^8^5). Il est décédé le 
24 novembre -1 840 , à Tàge de 70 ans 8 mois et ^ 6 jours , laissant de son mariage , qu'il 
avait contracté en ^790, avec Marie-Victoire de Castelnad , fille du comte Gaston de 
Caslelnau , capitaine dans un régiment des troupes françaises : 

l» Louis-Thomas, dontrarticle suit; 

20 Noble Bertrand-Justin d'Anlin, entré en 1820 à rÉcole royale militaire de SaiiU-Oyr, 
sorti avec le grade de sous-lieutenant au 2e régiment de Cuirassiers en 1822, passa 
ensuite au l^*" régiment des Cuirassiers de la Garde Royale, et servait dans cet hono- 
rable corps avec le grade de lieutenant, lorsque survint la Révolution de Juillet 1830; 
il donna sa démission à ce moment et à cette occasion, il s'est marié le 6 novembre 
1832 avec mademoiselle Georgette de Mont, fille de M. Clair de Mont , qui avait scni 
avant la Révolution, et de madame la comtesse de Reventlow, celle-ci fille du comte 
de Reventlow, allié à la maison royale de Danneraarck , et petite-fille , par sa mère , du 
comte de Tromelin , qui fut grand-amiral de Dannemarck ; 

3« Alexandre-Félix d'Antin, marié à l'Étranger; 

4o Agathe d* An tin, mariée à Toulouse avec M. René Moulas; 

5o Victorine d'Autui , non mariée ; 

6« Blanche d'Antin, alliée à M. Domenger, dt joré de la Légion-d'Honneur, et membre 
du Conseil Général du département des Landes. 

XVII. Noble Louis-Thomas, baron d'Antin, est né le 2^ décembre -1798. 

Il entra dans la magistrature au mois de mai de Tannée ^ 824 , en qualité de substitut 
de M. le Procureur général au Parquet de la Cour Royale de Pau. 

Nommé au mois de décembre ^827 Procureur du Uoi près le Tribunal et Cour 
d'Assises de Tarbes, il donna sa démission lors de la Révolution de -1850. 

M. le baron d'Antin s*est uni en mariage, le ^4 juin -1851, avec mademoiselle 
Adélaïde de Tovbnier de Vaillac, fille de M. Louis de Tournicr, comte de Vaillac, et 
de madame Rosalie de Belloc (ces deux noms appartiennent à des familles parlemen- 
taires de Toulouse). De ce mariage sont provenus : 

l® Noble Marie-Pierre-Eugène-Charles-Thérèze d'Antin , né à Sauvcterre le ! 5 octobrt= 

1838 , et baptisé le même jour dans l'église de ce lieu ; 
2o Noble Marie-Joseph Barthélémy d'Antin, né à Toulouse le 24 août 1845, l>aptisé Is 

même jour dans l'église paroissiale de Notre-l)ame-de la -Daurade; 
3® Marie-Charlotte-Joséphine d'Antin, née et baptisée à Sauveterrc; 
40 Marie-Justine-Louise-Hugues d'Antin, née et baptisée également à Sauvelerre. 



D'ANTIN. 



BRANCHE D'ANTIN DE HON et DE SAINT-PÉE (ainée). 

Cette branche, établie en Bazadois avant ta Révolution, et dont nous avons parlé 
sommairement à la page 288 de ce volume, nous ayant fourni les titres de sa descen- 
dance, nous nous sommes fait un devoir d'accueillir ses réclamations et de Tinscrirc 
dans ce travail. Elle porte pour armes le blason que nous avons détaillé à la même 
page 288; pour timbre, une couronne de marquis; et pour supports, deux lions. 

IX. Dominique d'Antin, second fils de noble François, allas Henry d'Antin , sei- 
gneur de Saint-Pée , et de Marie-Anne de Sarraguzan , sa femme , fit faire une enquôlc 
le 4 1 avriN609, à Teffet de justifier de sa noblesse d'extraction. Il laissa de son épouse 
Marguerite de Cahdeillac (T. pag. 288 du Nobiliaire), entre autres enfants : 

lo Raymond, dont l'article suit; 

2o Françoise d'Antin, femme d'Izaac do La Serre, seigneur de La Sobrialle, veuve le 28 
mars 1614. 

X. Raymond d'Antin, écuyer, seigneur de Hôn et de Saint-Pée, fut marié, par 
contrat du 29 mai ^6^5, avec Marthe de Borda, demoiselle, fille d'Etienne de Borda, 
capitaine, et d'Anne d'Airose, dame de Sort. De cette union : 

XL Charles d'Antin, maintenu dans sa noblesse d'extraction, selon jugement de 
M. d'Ariens, commissaire subdélégué de M. Pellol, intendant de Guienne , le dernier 
avril <668. Il s'était marié, par contrat du <5 janvier ^65^, avec Marguerite de 
Biaudos, fille de noble Jean de Biaudos, écuyer, seigneur de Castéja, et d'Armande 
de Bédorède. Il provint de ce mariage quinze enfants, entre autres fV, p. 288) : 

l® Henry, dont l'article suit; 

2*» Isabeau d'Antin, alliée à Bernard du liourg, écuyer, sieur dudit lieu ; 

30 Marguerite d'Antin , mariée à noble Jean du Puy, seigneur de Sauveterre. 

XII. Henry d'Antin, I" du nom (V, p. Î88j, laissa de Marguerite de Pémolier de 
PiNTON, qu'il avait épousée le <" juillet ^680, fille de Raymond de Pémolier de 
Pinton, seigneur de Saint-Martin et de Bédorède, et de Marguerite Pichot : 

1» Bertrand, dont l'article suit; 

2» Jean-Paul d'Antin de Saint-Péo , écuyer, aide-major général de l'infanterie espagnole 
pour l'expédition de Majorque, colonel d'un régiment d'infanterie de son nom, puis 
lieutenant de Roi des ville et château de Dax et de Saint-Sever, et chevalier de l'ordre 
royal et mihtaire de Saint-Louis. Il eut de son mariage, contracté le 30 mai 1718, avec 
Françoise de Paissan, fille de Jean de Paissan, commandant pour le Roi à Saint- 
Domingue , quartier de Rocheloys : 
Joseph d'Antin, chevalier, seigneur de Habas, capitaine au régiment d'Asfeld , lieu- 



394 DANTIN. 

tenant de Roi des ville et château de Dax et de Saiut^Sever; il a formé un rameau 
éteint de nos jours. 

XIII. Bertrand d*A«tin, I" du nom, écuyer, seigneur de Saint-Pée et de Bon, 
capitaine en n^9, sergent major du bataillon de Milices du nom à'Antin de SaitU- 
Pée, en la Généralité d'Auch, le 4" janvier 4754, épousa Marthe de Jossis, fille de 
Bernard de Jossis, seigneur de Tallé, et de Marie Bugnon. De cette alliance provint : 

XIV. Henry d*Antin de Sàim-Pée, II«du nom, chevalier, marquis d'Antin, sei- 
gneur de Saint-Fée et de Hôn , chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, 
lieutenant colonel au régiment de Rouergue, le 19 juillet 4763; lieutenant de Roi de 
la ville de Bastia, en Corse; brigadier des armées de Sa Majesté, le 22 janvier 4769; 
lieutenant au gouvernement des ville et château de Brest, le 48 décembre 4776; maré- 
chal des camps et armées du Roi , le 4*^ mars nso , — avait épousé, le 54 mai 4740, 
Elisabeth de Sàlhà, fille de Philippe, marquis de Salha, chevalier des ordres réunis 
de Saint-Lazare de Jérusalem et de Notre-Dame du Mont-Carmel , lieutenant colonel 
des troupes Gramontoises , et de Catherine de Larretéguy. De cette union : 

{** Bertrand, dont Tarticle suit; 

2» Marthe d*Antin de Saint-Pée , alliée à M. de Lonné, ancien capitaine au régiment de 
Flandres. 

XV. Bertrand d'Amtjih de Sàiat-Pée, II« du nom, chevalier, marqpis d'Antin, 
lieutenant colonel le 45 septembre 4782, major des vaisseaux du Roi le 4*' mai 4786, 
fit ses preuves de noblesse devant Chérin , au cabinet des Ordres du Roi, en mai 4787^ 
pour avoir Thonneur de monter dans les carosses de Sa Majesté. II avait épousé , fhwr 
contrat passé le 9 décembre 4784, Elisabeth-Angélique de Mouderard de Roqueladbe -^ 
fille de Guillaume de Mondenard de Roquelaure, chevalier, ancien lieutenant ai 
régiment de Piémont , et de Jeanne- Angélique de Lavau. De ce mariage : 

\o Guillaume, dont Tarticle suit; 

2» Pierre-François-Éniile, comte d'Antin, servit dans les Gardes d*Honneur, est moi 
depuis quelques années , et a laissé de son mariage avec M^thilde de Fontahœmaçie : 
4' GuiUaume-ÂdoIphe, comte d'Antin, mort en t856, ayant eu de Louise Feuill 
HADE, son épouse : 

o. Emile, comte d'Antin , j , , ^ „ ^ „ 

1 âgés de 2 à 3 ans. 
6. Ignace-Marcel, vicomte d'Antin, ) 

B. Ignace-Marcel-Déodat, vicomte d'Antin; 

C, Jeanne-Émilia d'Antin, mariée à N... Montauroy. 

XVI. Guillaume, marquis d'Antin de Saint- Pée, çjiief ^es nom et arnoe^ de ^ 
maison , né à Loupiac le ^ 4 novembre ^85 , ancien capitaine , 4écoré de j^ Légio =^~ 
d*HoQiieur, entr,a à l'Ëcole I^filitaire es 1806, et sernt durant toute la {(ériode ^^ 



DE LES^RAKgE. fft5 

rÉinpfre. A a de son mariage avec Jeanne de Voxl , flile du baron de Foxa, originaire 
diSapàghe : 

t" Pierre-Henry, comte d'Antin de Saint-Pée, capitaine au 82« régiment d'infanterie, 

décoré de la Légiond'Honneur, du Medjidié et de la Médaille d'Angleterre; 
2o Emilie d'Antin, mariée à N... Perrotte, ancien capitaine au 7« régiment d'infanterie 
légère, décoré de la Légion -d'honneur. 



DE LESTRANGE, 



Nobles hommes, hauts, excellents, puissants et magnifiques seioneubs, messoies, écuyers, 

DAMOISEAUX , CHEVALIERS, SEIGNEURS, BARONS, VICOMTES, COMTES et MARQUIS DE LESTRANGE ; — 

VICOMTES et BARONS DE CHEYLANE , BOULOGNE, SAINT-MARSAL , MONTVERT, MAIGNAC; 
— SEIGNEURS deVÈZENOBRE, GROZON, ALLIER, CHAPDES, SAINT-PRIVAT, DURAS, 
MÔNTBRUN, FAVARS, PRIVAS, SAINT-YRIEIX , MARENGUES, GELAS, BANIZETTE, 
MARENGHOL-LE-FROID, DAMINHAC, LES HAULTEIX, LA BUSSIÈRE, NIGREMONT, 
SOUGNAC, LA RIVIÈRE, SAINT-GEORGES, LE LÉRY, LA BARONBAUD, PEYSSAC, LA 
BORNE, etc.; — en Guienne, Pértgord, Limosin, Saintonge, Marche, Auvergne, Languedoc, 
Vivarais, eic,, etc. 



Abîmes : De gueules, à deux lùms aàoaéi d*€T, surmontés d'un léopard (aliàs lion léopardé) 
d'argent. Couronne de marquis. Supports : deux sauvages armés de leur massue. Devise : 
Vis virtutem fovet. 



Ce nom , qui s*est orthographié diversement de Lesthànga , de Lesthiigiie , de 
L'&teàicge , DE LestbàNges , et déânilivement de Lestbange , parait avoir été 
emprunté par cette famille à une terre que La Chesnaye des Bols place en Périgord , 
Parlement et Oéùéralité de Bordeaux. fDict. généaL, édit. de 1151 J 

La maison de Lestrange, issue d'ancienne chevalerie, est connue dès le milieu^du 
Ih siècle. Plus heureuse qiie beaucoup d'autres, elle a conservé de riches archives , 
etpeat, au moyen de ses titres, prouver une filiation non interrompue à partir de 
numée 4550. 

Elle a produit plusieurs branches, répandues en Vivarais, en Limosln et autres 
provinces. Une seule d'elles subsiste actuellement en Saintonge , et ses aînés portent 
le titre de marquis depuis ptës de deux cents ans. 

Eh -1066, lors de fa conquôte de la Grande-Bretagne par les Normands, tin des 

inenibres de la famille de Leistrange Bt partie de l'expédition que diH^ait le duc 

Om'llaume-Ie-Bàtard. On sait qu'à l'issue victorieuse de son entrepriiie^ lê'duc, oi*ga- 

Tiîçant féodalement les provinces bretonnes qu'il avait asservies, distribua les terres 



296 DE LESTRANGE. 

conquises entre ses compagnons d'armes. Le sire de Lestrange s'établit en Angleterre, 
comme la plupart des capitaines de Tarmée normande, et y fut la souche tfune 
maison illustre, alliée aux plus grandes familles du pays, investie des plus hautes 
charges de l'État, qui a porté jusqu'à nos jours les noms de Lestrangcy de Carleton, 
de Peysley, etc. 

La branche établie successivement dans la Marche et le Limosin, et actuellement 
en Sainlonge, la seule du reste dont nous ayons à nous occuper dans ce travail, a eu 
un ensemble d'illustrations aussi grandes que le permettait la carrière militaire, à 
laquelle elle s'est exclusivement vouée depuis son origine jusqu'à son représentant 
actuel. On remarque dans cette longue période de cinq cents ans de noblesse, dont la 
maison de Lestrange justifie par litres et même par contrats de mariage , sans aucune 
interruption : des chevaliers et écuyers au moyen âge; des capitaines de cent hommes 
de guerre et de cinquante hommes d'armes; des chevaliers de l'ordre du Roi; des 
chevaliers et de grands dignitaires de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem; un arche- 
vêque , nonce de Sa Sainteté ; plusieurs évéques ; des lieutenants généraux de provinces 
et des gouverneurs de places; des officiers de tous grades, et notamment un colonel 
d'un régiment du nom de Lestrange, etc. On peut dire, enfin, que le dévouement d& 
cette illustre maison envers notre ancienne monarchie a égalé les services que chacune 
de ses générations a rendus à la même cause. 

Elle s'est alliée directement aux plus illustres familles du Royaume, parmi lesquelles^ 
nous citerons celles de Beaufort, de Turenne, de Tinières, de Joyeuse, de Salignac -^ 
de Saint-Didier, de Blanchefort , de Montverl , de La Roche , de Malerée , de 
Mothe-M aslaurent , Rochette, Brachet de Peyrusse , de Rochedragon , des Assis, d^ 
Bonneval, de Chabannes, d'Arfeuille, de La Saigne, de Saint-Georges , de Soudeilles 
de Ligondës, de Blair, d'Aubusson, de Montaignac, de Romanet, Green de SainL 
Marsault, du Cheyron du Pavillon, de Uautefort, d'Estaing, de Jonchère, de Dur 
de Maulmont, de Budos, d'Apchier, de La Roche-Foucauld , etc., etc. 

N... DE Lestbànge figure dans le catalogue de l'abbaye de Battle, au nombre d 
chevaliers qui, en ^066, accompagnèrent Guillaume, duc de Normandie, à 
conquête de l'Angleterre. (Hist, de Guillawne'le-Conqttérant , par M. l'abbé Prévo= 
tome IL Paris, 1142. J La généalogie de la maison anglaise de Lestrange le désig 
par les nom et qualification d'Alan^ duke of Britaing; elle ajoute qu'il vivait du ten 
du roi Guillaume, en ^06G; qu'il est l'auteur des diverses branches de la maisoa 
Lestrange, fixée en Irlande vers la fin du XVI'' siècle, en la personne de RicharA^ 
Lestrange , fils de sir Thomas de Lestrange et d'Anne Waux , fille de lord Wa i 
descendant du duc de Lancastre, lequel était lui-même fils d'Edouard III, roid^ 
Grande-Bretagne. 

C'est, du reste, à ce titre que le nom de Lestrange a figuré, en -18-10, dan 2^^ '* 




/ 



DE LESTRÂNGE. 897 

géoéalogie d'AIeiandrine-Victoria , reine de la Grande-Bretagne, à Toccasion de son 
mariage avec le prince Albert de Saie-Cobourg-Gotha. 

Ankarète de Lestbânge, flile de Jean de Lestrange, seigneur de Blackenere, 
appartenait à la branche de cette maison établie en Angleterre. Elle épousa Richard 
Talbot, V* du nom, seigneur de Goderich, mort le 7 septembre ^396, et de ce 
mariage naquit le fameux Jean Talbot, qui fut tué à la bataille de Castillon, dans la 
lutte décisive que la Guîenne soutint pour s'affranchir de la domination anglaise. 
(Hist. des Gr, O/fic. de la Couronne, tom, VU , p. 81.) 

Audouin de Lesthànge accompagna en Terre-Sainte le seigneur de Rofiignac, lors 
de la sixième croisade. Un litre, souscrit devant Acre, au mois de juin -1250, constate, 
en effet, que conjointement avec Guillaume de Brachet et Ëlie de Rofiignac, cheva- 
lier, agissant au nom de Renaud de Rodignac , son fils, Audouin de Lestrange donna 
quittance à des marchands génois de la somme de 250 livres. Ce titre a motivé 
l'admission au Musée de Versailles des armoiries de la maison de Lestrange, qui 
sont figurées dans la quatrième salie des Croisades, sous le numéro 294. 

FILIATIOH SUIVIE ( dressée sur titres originaux ). 

I. Falcon de Lestrange , seigneur de Lestrange sur les confins du Périgord et du 
Limosin, >ivail sous le règne de Jean-Ie-Bon, et dès Tan ^550. Il est rappelé dans le 
contrat de mariage de son fils aîné, dont nous allons parler, et laissa pour enfants : 

10 Raoul, dont l'article suil; 

2o Guillaume de Lestrange, archevêque de Rouen, nonce du pape Grégoire XI près 
Charles V, dit le Sage, fut député par ce prince au devant de Charles de Luxembourg, 
empereur d*Allemagne et roi de Bohème, et de Wenceslas, son fils, lorsqu'ils vinrent 
trouver le roi de France à l'abbaye de Saint-Denis, vers la fin de l'an 1377. Le Roi le 
nomma son conseiller d'État l'année suivante , et lui accorda séance au Parlement de 
Rouen. En 1381, on l'envoya à Boulogne pour y traiter la paix avec les Anglais. Guil- 
laume de Lestrange baptisa le Daupbin, depuis roi sous le nom de Charles VII; tint 
sur les fonts un enfant du Roi, en 1384; fonda la Chartreuse de Rouen, et voulut y 
être inhumé. Par son testament, il avait institué Raoul de Lestrange, son frère aîné, 
héritier général de ses biens et son exécuteur de dernières volontés; avait fait plusieurs 
legs à Falcon de Lestrange, son père, et à son autre frère l'évèque de Saintes, et avait 
nommé le grand chanceher de France exécuteur honoraire de ces diverses dispositions. 

3<) N... de Lestrange, évèque de Saintes. 

IL Haut, puissant et magnifique seigneur Raoul de Lestrange (Radulphus de 
lutranguej, chevalier, seigneur de Lestrange , en Limosin , de Bologne et de Grozon , 
en VIvarais, sous le règne de Charles V, dit le Sage, et, dès l'an ^375, acquit la terre 
de Grozon, de Louis de Poitiers, seigneur de Valentinois, par acte de Tan ^590. 



DE LE»TiA50£. 

BoserdeBeasfort, Mineur de WuÊtnHét Ckmm^m, m lir ■ i^pefoos 
le nom de GféfMre XI . appefant Baool de LcârMoe «n énpper cf dir jm ii§9 ʧ e, 
k dépota pour traiter de b reddidoo de Rocer de Beaalért et de leaa de La Rodie, 
neveo e amsûi de ee pooiife. Sont le rèsie de Chwies Tl. et faa ISM. Baool de 
Leat range fat oonuiié artfître do \kom\t de Torcuoe. soi poreol . pasr csMlier ce 
denûer aree le pape Giéoieot Vil. aogoei i tmaà la nenc mt k» bord§ do Rhtoe. 
(Uiskfire du limfmedoe, /«m. /F, po^. i##., 

Baool de i^eat range est qualifié ebe%alkr. oofale et pniriril haaaae, diK le contrat 
de mariage de aoo fils aioé. il laiau poor fila : 

!• Giiilianme , doot l'article suit; 

!• Hélîe de Lestraoge, évèqne du Puj, en Vetay, fut da DoadBedes prèlate qoi asâslêrent 
àraiieaibléeqiielernCbarleaVI fît teoir en fa^cor de tnnif if > H coecie Repoil XUt , 
fûo compétîleor au Saiot-Sîcge. Comine il refosui de ae soartniie à l'auloriié de ce 
dernier pape, et prenait ses intérêtâ avec beaucoup de chaleor, le doc de Berr) eut 
ordre de se saisir du temporel d'Hélie de Lestran^e. Ce mèoie éitqœ fit partie du 
concile de Constance, en 1417, et on lui doit la foodation dn courent des Cordeliers 
duPuy. 

fil. NoMe GuOlaume de Lestai!ice, damoisean, eut on proeès an Partement de 
Toulouse avec Louis de Beaufort, son parent, vers 4427. il ne Ti\ail plus dès le 2 
novembre -1441, que sa veuve ratifia une donation en fiiveur de noble iMondonde 
Lestrange, leur fils cadet. 

Guillaume de Lestrange avait épousé, par contrat du 27 septembre 4594, noble 
Algave DE TiHiÉSES (de Tineyra), d'une des plus andennes femilles d'Auvergne, fille 
légitime de noble et puissant seigneur Pierre de Tinières, chevalier do diocèse de 
Glermont , et de noble et puissante dame Jeanne de Cardaillac. L'acte fut passé en 
présence du seigneur vicomte Pons de Cardaillac, Guillaume de Cardaillac, Guillaume 
de La Forest, chevalier; Gilbert du Breuil (de BroiioJ, aumOnier de l'église cathé — 
drale de Saint-Florent , Guillaume de Saint-Aîgnan , damoiseau ; Jean de Pierrcfitte 9 
Pierre de Lestrange, bâtard, etc. De ce mariage provinrent quatre enfants, savoir: 

10 Guinot (altos Guy, Guidon et Louis) de Lestrange , chevalier, seigneur de Lestrange ^ 
en Limosin , et de Bologne , en Vivarais, épousa, vers Tan t430, Jeanne de Joyeuse 
fille atnée de Louis, II* du nom , vicomte de Joyeuse, et de Jeanne Louvet. fHistoir* 
des Grands-Officiers de la Couronne, tom. III et IX, pag. 8S7 H été.) Gomme seigneu : 
de la baronnie de Bologne , dite de Lestrange, en Vivarais, dont la possession donnaL 
droit d'entrée aux États de Languedoc , il assista aux États de cette province, qui s« 
tinrent à Béziers au mois de décembre 1459, et eut 30 livres d'épices pour sa part-- 
(Histoire du Languedoc, tom, V, pag. Ht et suiv,) — On trouve, vers le même temps 
Guy de Lestrange, dit de Favars, seigneur de Gelas, Saint- Yrieix, etc., dont la fille ^ 
Marthe de Favars, dite de Lestrange, était mariée en 1419 avec Matfh)y de Salignac 
écuyer, seigneur de Salignac, Saint-Geniez, La Ghapelle*Aubareil, Gazais, etc. (Histoir 
des Grands-Officiers de la Couronne, tom, VII, pag, SMO; Laine, Généalogie de Salignac 



DE LESTBÂNGE. 209 

pag. 17.) " Guinot de Lestrange vivait encore le 14 juillet 1463. Il laissa de Jeanne de 
Joyeuse : 

A. Antoine de Lestrange, chevalier, seigneur de Lestrange et de Bologne, lequel 
eut pour fils : 

N... de Lestrange , chevalier, seigneur de Lestrange et de Bologne , qui fUt 
père de : 

L Louis de Lestrange, baron de Bologne, en Vivarais, gouverneur de la 
ville du Puy pour la Ligue, en 1596, avait été l'un des députés élus aux 
États de Languedoc tenus à Montpellier en 1561, pour assister aux États 
Généraux que la Cour venait de convoquer à Melun. Il mourut sans pos- 
térité. — On trouve aussi Louis de Lestrange, écuyer, seigneur de 
Groson, lequel épousa Jeanne de SAnrr-DiDiER , et en eut une fille, Michelle 
de Lestrange, alliée en 1522 à Barthélémy de Borne, seigneur de Lau- 
gères, Ribes et Valgorge. (Généal, de Borne, Laine, tom, III, p. 4.) — 

II. N... de Lestrange, seigneur de Montbrun; 

m. François de Lestrange, évêque d*Alet. Comme envoyé de la séné- 
chaussée de Garcassonne , il assista aux États Généraux du Royaume , le 
13 décembre 1560; aux États de Montpellier, en 1561; aux États de 
Garcassonne, en 1562. (Histoire de Languedoc,) 

IV. Claude de Lestrange , vicomte de Cheylane , en Auvergne , puis baron 
de Lestrange et de Bologne , fut député par le comte de Crussol pour le 
représenter aux États de Languedoc, le 11 octobre 1560. Une discussion 
s'étant élevée entre lui et le député du vicomte de Polignac, concernant 
la préséance , le différend fut jugé en faveur du comte de Crussol. (Ibid.) 
Claude de Lestrange avait épousé Catherine de Chabannes-Curton, fille 
de Joachim de Chabannes, chevalier, seigneur baron de Curton, et de sa 
troisième femme, Claude de La Rochefoucauld (V. p, 96 du Nobiliaire de 
GuienneJ. De ce mariage provint une fille unique : 

Marie de Lestrange, dame vicomtesse de Lestrange, de Cheylane, de 
Bologne et de Saint-Marsal, héritière de ses oncles. Elle épousa, par 
contrat du 22 février 1579, René de Hautefort, chevalier, seigneur 
du Teil, en Périgord. Leurs descendants, héritiers de la terre de 
Lestrange, en ajoutèrent le nom au leur, et le retinrent jusqu'à ce 
que Marie de Hautefort , fille ainée et héritière de Claude de Haute- 
fort, vicomte de Lestrange, et de Marie de Chambaud, porta cette 
seigneurie , dans le XYII» siècle , à son mari Charles de Saint-Nec- 
taire, marquis de Chàteauneuf. 

V. Anne de Lestrange, dame de Sain t-Privat, seconde femme, en 1584, de 
Jean II , seigneur d'Apchier, vicomte de Vazeilhes , gouverneur et com- 
mandant de Gévaudan. 

B. Louis de Lestrange ; 

C. Tanneguin de Lestrange, ) , . . 

^ ^ ,, , '^ ' (morts sans enfants; 

D. Raoul de Lestrange , ) 

E. Catherine de Lestrange, alliée avec Antoine de Bonneval. 

7» Mondon , qui a continué la postérité ; 

30 Jeanne de Lestrange, mariée à Bégon d*Êstaing; 

40 Dauphine de Lestrange , qui épousa le seigneur de Jonchère, 



300 DE LESTRANGE. 

IV. Noble homme, mettire, excellent et puaot seigneur Mondon de Lestbakge, 
chevalier, seigneur de Duras et de Marengbol-le-Froid , épousa , en ^ 440 , Marguerite, 
dame de Dcbas. Le 27 mars U79 fV, Si.J, il obtint une sentence de la sénéchaussée 
d'Auvergne contre les tenanciers du Mas et tènement de Marenghol , qui lui contes- 
taient la redevance, fondée sur un bail à cens fait par messire Guillaume de Lestrange, 
chevalier, et dame Algave de Thinières, sa femme. Il rendit foi et hommage à très- 
haut et excellent prince monseigneur le comte de Clermont et de La Marche , seigneur 
du pays de Combrailles. Du mariage de Mondon de Lestrange et de Marguerite de 
Daras provinrent : 

to Jean, dontrarticle suit; 

20 Messire Roux de Lestrange, écuyer, seigneur de Marengues; 

30 Gabrielle de Lestrange, mariée en 1477 avec Foucaud de Bonneval ; 

40 Louise de Lestrange, mariée à Jean du Puy de Maulmont; 

50 Dame Catherine de Lestrange, alliée à noble homme messire Mondun de Loupberlès, 
aliàs de Lobartés. Le frère de Catherine de Lestrange fit établir, en faveur de cette 
dernière, le 18 juillet 1468, le rôle de la taille aux quatre cas dans la teire de Duras; 

60 Noble damoiselle Marguerite de Lestrange, première femme, par contrat du 25 no- 
vembre 1 47 1 , de magnifique et puissant baron Thibaud de fiudos , II« du nom , seigneur 
des châteaux et baronnies de Budos el de Portes, conseiller et chambellan du roi 
Louis XI. Le même jour, elle fit une donation à Jean de Lestrange, son frère, et elle 
mourut avant le 3 juin 1488. (Laine, Archives de la Noblesse, tom, III, p. #7; Arckitts 
de la maison de Lestrange. ) 

V. Noble et puissant seigneur messire Jean de LBSTRAfiGE, chevalier, seigneur de 
Duras, vivant en 4501 , passa, le 2 avriH486, un traité portant partage avec messire 
Roux de Lestrange, écuycr, seigneur de Marengues, son frère. Le 27 décembre 
4499, il reçut une quittance de dot de noble et puissant Thibaud de Uudos, baron 
dudit lieu, veuf de Marguerite de Lestrange. Il laissa de son mariage, contracté en 
4460 avec Françoise de Blanghefort, fille de Guy de Blanchefort , chevalier, seigneur 
de Boislamy, Saint-Clément, Nozeroiles, conseiller et chambellan du roi Charles VU, 
et de son épouse Souveraine d'Aubusson, sœur du grand-maltre Pierre d'Aubusson 
fHist. des Gr. Offic. de la Cour., t. IV, p. 989; Arch. de la maison de Lesîramgej : 

lo Guinot, dont Tarticle suit; 

2o Messire Gilbert de Lestrange, écuyer, seigneur de Daminhac , en Limosin, obtint uut* 
commission du Parlement de Bordeaux, en 1521, adressante au sénéchal de Limoges: 
30 Gabrielle de Lestrange , alliée à Jean de Montvert. 

YI. Noble homme messire Guy, dit Guinot de Lesteamge, chevalier, seigoeorde 
Duras, de Maignac et de Banizette, gentilhomme de la maison du Roi, capitaine de 
cent hommes d'armes en 1516, passa, le 6 avril 4524 , un contrat d'échange avec 
son frère messire Gilbert de Lestrange , écuyer ; fut pourvu , le 2 novembre 1555, d^ 
la charge d'un des cent gentilhommes de la Maison du Roi , sous monseigneur de 



DE LESTRANGB. 301 

Canaples, et fit son testament dans Je château de Maignac, devant du Plantadîs, 
notaire, le 24 août 4554. Il avait épousé, par contiat passé le 25 novembre 4546, 
Catherine de La Roche , flile de Bertrand de La Roche , seigneur de Cisternes , et de 
feue Annette de Montvert. De ce mariage : 

lo Louis, dont rarticle suit; 

2<> Jeanne de Lestrange, légataire, par le testament de son père, en 100 Uvres, outre 

sa légitime, épousa noble Claude de Malerée; 
30 Françoise de Lestrange , alliée à François de La MoUie-Maslaurent. 

Vil. Haut et puissaut seigneur noble homme Louis de LESTEiNtiE, écuyer, seigneur 
de Maignac, chevalier de Tordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d*armes, 
reçut une commission du Roi, le 21 juin 4569, pour recevoir les heurs de Saint- 
Georges et de La Molhe, chevaliers de Tonlre. Dès le 10 décembre 4567, il avait 
été nommé, par Charles IX, lieutenant général du Roi au gouvernement de la 
haute et basse Marche, t en considération , disent les lettres-patentes, des services 

• recommandables que lui a rendus, au fait de ses guerres , ledit Louis de Lestrange , 

• seigneur de Maignac, en suivant les traces et vestiges de ses ancêtres. » Pourvu le 
7 octobre 4570 de la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, Louis 
de Lestrange laissa de son mariage, contracté le 24 décembre 4545 avec noble 
damolselte Rose Rochette, fille de noble François Rochette, écuyer, seigneur des 
Haulteix, et de demoiselle Louise de Thouron : 

lo François, dont Tarticle suit; 

2o Gilbert de Lestrange, chevalier de Malte dès l'an 1551. 

VIII. Noble et puissant seigneur François de Lestbakge, écuyer, chevalier, seigneur 
de Maignac, nommé le 6 juin 4570 capitaine gouverneur de la ville de Felletiu, 
fournit dénombrement au Roi pour sa terre de Maignac, le 22 février 4614. Il avait 
épousé, par contrat du 45 janvier 4573, demoiselle Louise Brachet de Petbusse, 
fille de puissant seigneur Jean Brachet de Peyrusse. De cette union : 

1» René, dont l'article suit; 

2» Jean de Lestrange, chevalier de Malte dès Tan 1580 ; 

3® Guy de Lestrange, écuyer, seigneur des Haulteix et de La Bussière, allié à N... de 
RocHEDRAGON. De co mariage est venue la Branche de Lestrange de Léry, éteinte. ~ On 
trouve Anne de Lestrange, mariée en 1641 avec Annetdes Assis, écuyer, seigneur des 
Âussines, en Auvergne. (Laine, GénéaL de Veyny d'Arbouse, tom. K, p. /6 des Archives 
de la Noblesse. ) 

IX. Noble et puissant seigneur messire René de Lestrange, chevalier, seigneur, 
baron de Maignac, dans la Marche, et de Montvert, capitaine de cent hommes de 
guerre, chevalier des ordres de Notre-Dame de Mont-Garmel et de Saint-Lazare de 
Jérusalem, en 4 626; épousa, par contrat passé le 5 février 4615, dame Anne de 



302 DE LESTRANGE. 

BoNiiETAL, arrière-petite-fllle de Marguerite de Foix, et fille de haut et puissant 
seigneur Henry, comte de Bonneval , gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. 
Il eut de cette alliance : 

io Annet-Marie, dont rarticle suit; 

2o Jean de Lestrange, chevalier de Malte en 1647; 

30 Gabrielle de Lestrange, mariée, par contrat du 7 février 1644, avec Anselme de 
Chabannes, seigneur de Nozerolles, mort au mois d*aoûl 1683, fils puîné de François 
de Chabannes, Il« du nom, et do sa seconde femme Hélène de Daillan du Lude. (Hist, 
des Grands-Officiers de la Couronne, tom. VII, p. 87 ; Arch. de la maison de Lestrange,) 

X. Haut et puissant seigneur Annet-Marie de Lbstbange, chevalier, seigneur, baron 
de Maignac et de Montvert, leva, par commissions du Roi, datées du ^0 février 
^635 et du 30 mars de la même année, une enseigne ou compagnie de cent hommes 
de guerre. 

Le 2\ août ^649, le roi Louis XIV lui écrivit une lettre missive portant lasus- 
cription : • A M. le baron de Magnac, » Par cette lettre, Sa Majesté lui mandait 
« qu'ayant été avertie que plusieurs gentilshommes levaient des troupes sans ordres, 

• ce qui était contraire aux ordonnances et très-préjudiciable à son service; que faisant 

• bon état, par eipérience , de son affection à son service , et ne doutant pas qu'il lui 

• en donne volontiers des preuves dans une occasion de cette conséquence, elle lui 
» faisait cette lettre pour lui dire qu'il eût à assembler tous les gentilshommes de ses 

• amis et tous ceux qui dépendaient de lui, pour se joindre, avec toute diligence 
» possible, au sieur de Saint- Germain-Beaupré, son lieutenant général dans la 

• Haute et Basse-Marche; lui aider à lui faire rendre Tobéissance qui lui était due , et 

• cb&lier exemplairement ceux qui oseraient prendre les armes au préjudice de ladite 
» défense ; l'assurant qu'elle tiendrait à parfaite considération le service qu'il lui 
» rendrait à cette occasion. — Signé Louis. • 

Le baron de Lestrange avait épousé, par contrat passé le 7 juillet 4636, Claude- 
Anne d*Abf£iiille , damoiselle , d'une des plus anciennes et des plus illustres familles 
du Limosin , fille de Claude d'Arfeuille, chevalier, seigneur dudit lieu et du Chaslard; 
il en eut : 

1® Henry, dont l'article suit; 

2o Michel de Lestrange, chevalier de Malte en 1693. 

XI. Haut et puissant seigneur messire Henry de Lestrange, chevalier, seigneur 
baron de Maignac, seigneur de La Rivière, Solignac, Montvert et autres lieux, fut 
marié y par contrat passé le 6 février 4680, avec demoiselle Anne-Marguerite db La 
Sàigme de Saikt-Georges, fille de haut et puissant seigneur Nicolas de La Saigne de 
Saint-Georges, chevalier, baron dudit lieu, et de la défunte dame Anne-Marguerite 
de Bonneval. De ce mariage provint : 



DE LËSTKANGK. 303 

XII. Haut et puissant seigneur messire Joseph, marquis de Lestrange, I*' du 
nom, écuyer, che\alier, Feigneur baron de Maignac et des seigneuries de Mont vert, 
^int-Georgcs, La Borne, Nigreroont, Feyssac et autres lieux , colonel d'un régiment 
d'infanterie de nouvelle levée, reçut en n54 un ordre du Roi, par lequel Sa Majesté 
réunissait sous ses ordres, comme colonel, les deux bataillons de milices du Bour- 
bonnois, qui prirent, à cette occasion, le nom de Régiment de Lestrange. 

Joseph, marquis de Lestrange, contracta deux alliances : ^^^ le 24 août i740, avec 
demoiselle Anne-Catherine de Soudeilles , isFue de l'une des plus anciennes familles 
de Limosin, fille de messire Marie de Soudeilles, marquis dudit lieu, lieutenant de 
Roi de la province de Limosin , et de dame Marie Robert de Lignerac; 2'' avec noble 
dame Françoise de Ligomdès. Du premier lit : 

1» Joseph, dont l'article suit; 

20 Marie-Henriette de Lestrange, nommée abbesse du chapitre noble de la Veine, au 
diocèse de Clermont, en Auvergne, par brevet royal du 20 août 1784. Deux ans aupa- 
ravant, lors de rérecLion de ce chapitre, pour lequel il fallait faire preuve de noblesse 
paternelle depuis 1400 au moins , le roi Louis XVI avait concédé perpétuellement à la 
femme du fils aine de la maison de Lestrange-Maignac le droit de porter la croix et la 
cordon de La Veine. 

Du second lit : 

3o Messire Louis-Alexis de Lestrange, chevalier de Malte en 1732, successivement com- 
mandeur et maréchal de cet ordre, mort bailly de Saint-Jean-de -Jérusalem pour la 
ville de Lyon , en 1788. 

XIII. Haut et puissant seigneur messire Joseph, marquis de Lestbange, II* du 
nom, chevalier, seigneur baron de Maignac, de Montvert et de La Baronbaud, capi- 
taine dans le régiment de Lestrange en ^54 , fut marié en 1742 avec haute et puissante 
dame Suzanne-Philothée de Blaib , dont : 

XIV. Haut et puissant seigneur messire Alexandre-Charles, marquis de Lestbaiige, 
capitaine de Dragons à l'époque de la Révolution de ^789, et primitivement oGQcier 
dans les Volontaires de Soubise', avait épousé , par contrat du 28 janvier ^ 770 , demoi- 
selle Gabrielle-Alberte de Momiigi^ac, fille de messire Gabriel-Sylvain de Montaignac, 
lieutenant pour le Roi au gouvernement du Haut et du Bas-Berry, et de N... de 
Gaucourt. De ce mariage provinrent : 

lo Joseph, dont l'article suit; 

2o Gabrielle-Anne de Lestrange, présentée à Saint-Cyr. 

XV. Joseph, comte, puis marquis de Lestrange, III* du nom, chevalier de Tordre 
royal et militait e de Saint- Louis, émigra en Allemagne en n9l, rejoignit les princes 
français, et servit dans la coalition d'Auvergne. Il a laissé de son mariage, contracté 



304 U£ LESTRâNGE. 

en n96, avec CatheriDe-Adelaïde Green de Saint-Marsaclt , héritière de la terre de 
Salignac , en Saintonge : 

1® Alfred, dont l'article suit; 

2o Ferdinand de Lestrange, mort sans alliance en 18Î6; 
30 Caroline de Lestrange, alliée à Frédéric fiorros de Gamanson; 
40 Antoinette-Cécile de Lestrange, mariée, le 20 mai 1828, ^à Marie-Déodat du Cheyron 
du Pavillon, ancien officier de la marine royale. 

XVI. Alfred, marquis de Lestrange, Garde du Corps (surnuméraire) de Sa Majesté 
le roi Louis XVIII en 4 8n, puis oflîcicr au sixième régiment de Dragons, maire de 
la ville de Saint-Omer, s*est démis de cette honorable charge après ies événements de 
Juillet ^850. Il a épousé en ^822 mademoiselle Marie -Gonstance-Josèphe Herrodt, 
et de cette union sont provenus les enfants suivants : 

lo Raoul, comte de Lestrange, dont l'article suit; 

2o Arthur, vicomte de Lestrange, mort sans postérité; 

30 Frédéric, vicomte de Lestrange, marié, le 2 juin 1857, à mademoiselle Marie de 
Palaminy (de La Louhère); 

40 Gaston , baron de Lestrange , mort sans postérité ; 

50 Gustave, baron de Lestrange; 

60 Caroline de Lestrange, alliée en 1845 au marquis de Lestrange de Romanet, maison 
substituée à une branche de la famille de Lestrange-Grozon. A cette maison apparte- 
naient messires de Lestrange de Boze, Romanet de Lestrange et Lestrange de Grozon, 
membres de la noblesse duVivarais en 1789, et convoqués à cette époque aux assem- 
blées tenues par les gentilshommes de cette province à Annonay et à Villeneuve-de- 
Berg, pour nommer des députés aux États Généraux. (De Gourcelles, Dictionnaire de 
la Noblesse, iom, IV, p. i33.) 

1» Gabrielle de Lestrange, mariée à Léopold de Tricaud. 

XVII. Raoul, comte de Lestrange, décédé en ^1855, a laissé de son mariage avec 
mademoiselle Marie du Tertre, flile du général vicomte du Tertre, et de Henriette 
de Mailly-Couronnel (de Couronnel-aux-Maillets) : 

1® Audouin, comte de Lestrange; 
2® Heni7, vicomte de Lestrange. 



DU PONT. 305 

DU PONT, 

Hauts cl puissants SEIGNEURS, nobles, messires, éouyers, chevaliers, sieurs et seigneurs de 
LA GRANDE-GARDE, LA PETITE-GARDE, LA GARDE-DE-VILLE, LA FORÊT, LE VIVIER, 
VERGORD, MÉDILLAC ou MÉZILLAC, LE CHAMBON, VANNES, SÉRIGNAC, RENON, SAUZÉ, 
SAINT -PIERRE, GOURVILLE, LE MAY, RIOUMARTIN, LACROIX, LE MAINE, LE VERGER, 
LA VENUE, etc.; — en Poitou, Basse-Marche, Limosin, Saintonge, Aunis, Canada, l'Ile 
Royale, Périgord, etc. 



Armes : D'argent à 4 chevrons de gtmiles. Couronne de marquis. — La branche cadette brise 
de i /leurs de lys de gueules posées en chef, et écartèle de sinople à la herse d'argent, qui est 
ûE Rertel de Beai'lac. Couronne de comte. 



Maison d'ancienne chevalerie, qui paraît originaire de Bretagne, s'est établie 
successivement en Poitou, Basse-Marche, Saintonge, et définitivement en Périgord 
(branche aînée). 

Cette famille a prouvé sa noblesse devant le Juge d'armes de France, à plus de 
quinze reprises, soit pour le service militaire, soit pour l'école de La Flèche ou celle 
de SaintXyr. 

Le grand nombre d'officiers de tous grades qu'elle a fournis à l'armée, des alliances 
honorables, une ancienneté bien prouvée de cinq cents ans, ses armes enfin, dont 
le blason de l'illustre famille du Pont d'Aubevoye ne paraît ôlic qu'une brisure 
(d'argent à î chevrons de gueules), rappellent un nom distingué parmi la noblesse 
actuelle de la province de Guienne. 

La généalogie suivante a été dressée par nous exclusivement sur titres originaux et 
preuves de noblesse faites, à diverses reprises, devant des Cours souveraines, des 
Intendants de provinces, ou dans les cabinets de MM. Chérin et d'Hozier, soit pour 
maintenues, pour décharges de droits de francs-fiefs, service militaire, soit aussi pour 
la réception comme chevalier de Saint- Lazare, de Jean-François du Pont du Chambon , 
père du chef actuel de cette famille. 

L Hervé du Pom épousa, l'an ^578, Perrine de Rochefort. De ce mariage : 

n. Martial du Pom, écuycr, seigneur de La Garde, en la paroisse d'Yènc, diocèse 
et juridiction de Saint-Germain, en Basse-Marche, fut marié, en ^422, avec Antoinelle 
DU Cdateau, avec laquelle il est rappelé défunt dans le contrat de mariage de leur 
fils , qui suit : 

39 



àùkr DP ' 

CD ^796, avec CalherÎDe-A^'' ,.^'flcur de La Garde en parlie , ileincn- 

Saligaac , en SaJnto«- , , /^^/f en accensement , le juin 1 5U; , de 

|o Alfred '' '" Cj/ii tîn sa maison de Breltes, divers biens cl 

20 Ferdi- . '■^....-- fj^^a la mouvance de La Garde. Le 20 jan\ier 

•^° ^^"^ l' r'''-''\it da sîeui' Gîrault Coussy, une l)oisselce et demie 

■ ;^J:v^*''l)v.(iu Breuil. 11 avait épousé, par contrai passé au 

• l'^V^'^'y^î mars -1481 (Y, St.J, en présence de Jacques et Jeau 

' '''\jr^^^^^Mooi^^^^^ Jeanne Le Forestier, fille de Jean Le Forestier 

i'>'''[^ ,^'*''^'^\er, seigneur d'Andraudières , et de Catherine de Nozières. 

.-. ■^''^!' ff^^''^' ^^iHtie à M. d'Hosier, signée Chamboy et CoMPEniE , notaires, j 

/*'*■'•"*"*'', j^,,tJ'arliclesuit; 

40 A//'''^'^/^//i/5PiiilipP<5nduPont, écuyor, seigneur, en partie, de La Garde, opéra, le 
.V /V"'^''(*ljj7, avec Liphard du Pont, son frère, le retrait Uné^iger des biens ayant 

'*' '"^'«iiu à Joacliim Dupont, leur autre frère , ([ue le seigneur de Saini-Gerniain avait 
^'''*^.^.^.cemnienl; partagea, le 2 juillet 1552 , avec sondit frère Liphard du Pont, les 
'tL Jélaissés par leurs père et mère ; et fit une donation à André du Ponl, écuver, 

Il /ils, 1^* ^ jul" 157G. Ce fils était provenu du mariage que ledit Philippe du Ponl 
.gjt contracté en 1547 avec damoiselle Marie du Bovs. Il se nonmiait : 

André du Pont, écuyer, sieur de La Foret et, en partie , de La Garde, liabilant au 
lieu noble de La Garde, paroisse d'Yeuc. Le 21 août 1575, il épousa damoyselle 
Anne ne L'Age, bœur do Fortin et de Jeanne de L'Age, fille légitime de Léon de 
L'Age, écuyer, sieur de L'Age de Vollude, et de feue damoyselle Jeanne Jaubert; 
consentit une vente, le 12 octobre 1597, à demoiselle Denise du Bois et à Pierre 
du Pont, écuyer, sieur de La Garde, mère et lils; et enfin, par ordunnance de 
M. de Montmaigny, maître des reiiuètes et commissaire député par Sa Majesté en 
Poitou, il fut relaxé comme noble, le IC juin 1599, de l'assignation qui lui avait 
été donnée à la requête du procureur du Uoi. 

3^ Joachim du Pont, écuyer, passa une procuration le 12 octobre 1531, et ne vivait plus 

le 26 mars 1547; 
40 Catherine du Pont, alliée à Robert Embasmat, écuyer, sieur de FayoUes. 

IV. Noble homme Liphard dd Pont, écuyer, seigneur en parlie du lieu noble de 
La Garde, y habitant, épousa, par contrat du M janvier ^55^ (V. St,J, demoiselle 
Denise nu Bois, f Copie signée Dari et GuiNor, notaires,) Il partagea, le 2 juillet 
-1552 , avec Philippe du Pont, son frère; fit une acquisition avec sa femme, de Guiol 
Rousseau, le \\ février 1539, et le 27 septembre /l 375 acquit aussi avec sa femme, 
d'André, Jean et Michel Ladras, laboureurs, une pièce de terre située au lieu de La^ 
Roussye. De sondit mariage étaient provenus : 

l® Mathieu, dont l'arlicle suit; 

2o Pierre du Pont, écuyer, sieur de La Petite -Garde en partie, donna aveu et dénom- 
brement, le 24 mai IGOO, des biens qu'il avait dans la juridiction de Saint-Germain. 11- 
épousa, par pactes accordés le jeudi 7 lévrier 1602, noble persomie demoiselle Jeanne?' 



DU PONT. 307 

BoNMN, fille de feu messire Jean Bonnin, chevalier do l'Ordre du Roi, seigneur de 
Monthamar et de Puisrénior, et de sa femme Jacquette d'Archiac. Ces pactes furent 
signés en présence de messire Philippe Bonnin, écuyer, curé, sieur de l'église parois- 
siale (le Cessac; Jacques Ferré, écuyer, sieur de La Courade; Lipliard Embasmat, 
écuyer, sieur de Bogueys; André du Pont, écuyer, sieur de La Forcst, etc. La femme 
de Pierre du Pont étant veuve et tutrice de leurs enfants, transigea, le 10 décembre 
1609, avec Annet du Pont, écuyer, co-seigneur indivis du lieu de La Petite-Garde, et 
demoiselle Jeanne Joussoran, veuve de Bertrand Caillou, écuyer, sieur de Pressac; 
30 Renée du Pont, nommée avec ses frères dans un acte du 29 juin 1589. 

V. Malliieii du Pont, écuyer, seigneur de La Garde, y demeurant en son lieu 
noble, fut marié en premières noces, par contrat passé au lieu noble de La Jarrigc, 
le 6 février I5S0, à demoiselle Jacquette du Bois, sœur de Jean du Bois, ëcuyer, et 
flilc de N... (lu Bois et de damoiselle Barbe Grosse. (Copie signée GnANDix et IIuraud, 
nof aires. ) Mathieu du Pont fut assassine à l'âge de 50 ans, le 7 septembre 1588 , dans 
Je bois de Vieilleforest, et à peu de dislance de son logis, par Edouard de Saint- 
Georges, écuyer, sieur de La Jarrige, les sieurs de La Chauflie, de Pressignac et 
autres, sui\ant l'information qu'en firent faire le lendemain Denise et Jacquette du 
Bois, sa mère et sa veuve. 11 laissa de sondit mariage : 

VI. Annet du Po.>t, écuyer, sieur de La Garde, épousa : V par contrat passé le 
dernier mars ^610, demoiselle Catherine de Bbémont du Puy, flile de feu messire 
Raymond de Brémonl du Puy, chevalier des ordres du Roi, et de dame Jeanne 

Joumard de Pommiers. (Copie signée Plumet, notaire royal J Annet du Pont fut 
€issisté dans cet acle de Léonard Guichard, écuyer, sieur de Perse et de La Tour, son 
cousin; et la future de : Annet de Brémont du Puy, écuyer, seigneur de Pommiers, 
^nne et Jeanne de Brémonl du Puy, ses frère et sœurs. — Annet du Pont se remaria : 
2*» par contrat passé au château de Parcoul, le 25 juin 1616, devant Pluviers, notaire 
royal, avec damoiselle Jeanne de Géuaud, fille de feu Jean de Géraud, écuyer, et de 
demoiselle Hélène de Fricou. Du premier lit : 

1«> Jean, dont l'article suit; 

2« Christophe du Pont ,• écuyer, sieur de La Garde-de-Ville , demeurant au lieu noble do 
La Petite-Garde , paroisse d'Yène , partagea noblement avec son frère germain , le sieur 
du Vivier, les biens qui leur étaient advenus par la mort de leur père et celle de Léonnet 
du Pont, leur frère consanguin; la transaction qui fut passée à cet effet, le 12 mai 
1649, fut signée par sieur Marc de L'Age, écuyer, sieur du Bouchaud, demeurant à La 
Grande-Garde , et Philippe Chrestien , écuyer, sieur d' Anglade , demeurant au lieu noble 
de La Bouledière , paroisse de Saint-Mesmin , en Saintonge. Christophe du Pont fut 
maintenu dans sa noblesse, avec son frère aîné, le 4 septembre 1666, par ordonnance 
de Monseigneur d'Aguesseau, intondant de Limoges. 

Du second lit : 
30 Léonnet du Pont, écuyer, mort avant le 12 mai 1649. 



308 DU PONT. 

Vn. Jean du Pont, écuyer, seigneur de La Garde , de Vergord et du Vivier, partagea 
avec son frère, le \2 mai ^619. Un arrêt de la Chambre souveraine, en date du ^5 
septembre ^655, le déchargea de la taxe du franc-flef qui avait été imposée sur son 
domaine noble du Vivier. Sur la requête qu'il présenta tant en son nom que comme 
père et administrateur de Hugues et Charlotte du Pont, ses enfants provenus de son 
mariage avec feue demoiselle Isabeau Faure, Jean du Pont obtint du sénéchal de la 
principauté de Chalais une ordonnance concernant le démêlé que lui avait suscité le 
sieur de La Feuilheterie. 

Il produisit ses litres de noblesse devant la Cour des Aydes de Paris, en ^665; fut 
maintenu dans la qualité d'écuyer, le ^4 mai ^1666, par sentence de l'Élection de 
Saintes, qui le déchargeait d'une taxe imposée sur ses biens, et eut acte de la repré- 
sentation de ses litres devant M. d'Aguesseau , le 9 octobre de la môme année (Extrait 
de la recherche des usurpateurs du titre de NoblesseJ, sur preuves remontées à 
Martial du Pont, son quadrisaïeul. 

Jean du Pont fut marié deux fois : ^« par contrat passé devant Girard , notaire et 
tabellion royal, le 6 septembre ^642, avec damoiselle Isabeau Faure, demoiselle de 
Vergord, veuve de Jean-Gaston^Bouchard, écuyer, sieur de Vergord, fille légitime 
de M' M* marquis Faure, avocat en Parlement, juge sénéchal de la principauté de 
Chalais, et de demoiselle Isabeau d'Audenary, habitant au lieu noble de Vergord, 
paroisse de Sérignac, principauté de Chalais, en Saintonge. Le futur époux, liabitan 
alors au château de Chalais, agit dans cet acte de l'avis et conseil de haut et puissant 
seigneur messire Charles de Talleyrand de Beauville, marquis d'Excideuil, prince de 
Chalais et baron des baronnies de Beauville et de Mareuil; Poncet de Brémonl dim 
Puy, écuyer, seigneur de Pommiers, son cousin germain; Jean d'Hautefaye, écuyer^ 
sieur de Vennet. — La future, de : Hugues de Baudry, écuyer, sieur dudil lieu , sor» 
beau-frère; Jean Green du Saint-Marsaull , écuyer, sieur de La Feuilheterie, sor^ 
proche parent f Copie collât, signée dudit notaire) ; 2° par contrai du 22 juillet ^655 -, 
demoiselle Anne de Moktargis, fille de Léonard de Montargis, sieur du Maine — 
Thomas, et de feue damoiselle^Maric Béchade. Du premier lil : 

1« Hugues, dont rarticle suit; 
2o Charlotte du Pont. 

Du second lit : 
3« François du Punt. 

VIII. Messire Hugues du Pont, écuyer, chevalier, seigneur de La Garde, d 
Médillac , du Chambon , de Vergord et du Vivier, habitant au lieu noble du Vivier, e J 
Saintonge , fut baptisé à Saint-Pierre de Sérignac, près Chalais , le 6 février ^ 649. 
25 et 26 avril ^652, après le décès d'Isabeau Faure , le curateur de Hugues du Poi 
et de Charlotte du Pont . sa soeur, fil faire inventaire , de concert avec Adrien Bouchan^l 



DU PONT. 309 

leur frère utérin, fils de feu Gaston Bouchard , écuyer, sîeur de Vergord, lequel était 
sous la tutelle de Jean Green de Saint-Marsault , écuyer, sieur de La Feuilheterie. La 
filiation d'Hugues du Pont est prouvée par une sentence du 2 novembre ^658, et un 
inventaire de titres produits en justice vers ^692. Sa femme et lui firent leur testament 
mutuel devant Bourdier, notaire royal, le 4 mars ^695; nommèrent, dans cet acte, 
leurs enfants mâles, auxquels ils léguèrent 5,000 livres qui devaient leur ôlre payées, 
lorsqu'ils seraient majeurs , par Jean du Pont , leur frère aine , institué héritier universel 
de ses père et mère par ce même testament. Hugues du Pont ayant été convoqué au 
ban des gentilshommes de Sainlonge, en 1691, se fit représenter à rassemblée par le 
sieur Bonneau, lequel déclara que t Hugues du Pont, sieur du Vivier, n'a pu venir, ù 
» cause qu'il est actuellement malade; — a donné déclaration; —excusé; — peut- 
i servir. • (Arch, de l'auteur.) 

Le même Hugues du Pont, écuyer, sieur du Vivier, âgé de 45 ans, et habitant de 
la paroisse de Sérignac, en la châtellenie de Chalais, avait déclaré. Tannée précédente, 
posséder trois fiefs dans ladite paroisse : Tun appelé La Venue , l'autre Le Verger, et 
Tautre Benon; le tout du revenu de ^00 livres; et un autre dans la paroisse de 
Médillac, de 250 livres de revenu. Enfin, il avait été nommé pour servir au bun de 
Tannée ^690, et déchargé, parce qu'il était lieutenant de Milices au régiment d'Is- 
soudun. (Ihid,) 

Hugues du Pont avait épousé, par contrat passé dans la^ville de La Boche-Foucauld, 
en Angoumois, devant Denis, notaire royal héréditaire, le 9 février ^675, demoiselle 
Marie Héaaud de Goubville, fille légitime de feu Hélie Héraud, écuyer, seigneur de 
Gourville, conseiller-secrétaire du Boi, maison et couronne de France, et de ses 
Finances, et de demoiselle Anne Préverauid. Il fut assisté, dans cet acte, de Christophe 
du Pont , écuyer, sieur de La Garde-de-Ville , son oncle , chargé de la procuration de 
Jean du Pont, père de Hugues, contractant; — la future, de messire Henry de Snul- 
nière, sieur de l'Hermitage, fondé de procuration de messire Jean Héraud, seigneur 
de Gourville, conseiller du Boi en son conseil d'État, son oncle. 

Dame Marie Héraud de Gourville habitait en ^09, avec plusieurs de ses enfants, 
dans la paroisse du Pont, en Saintonge. Étant veuve, elle représenta les litres de 
noblesse de la famille du Pont à partir de ^481 , et fut maintenue avec Jean du Pont , 
écuyer, sieur du Vivier, son fils, dans les qualités de veuve d'écuyer et d'écuyer, selon 
ordonnance du 22 juin 4699, rendue à Bocheforl par M. Michel Begon, chevalier, 
intendant en la généralité de La Bochelle. De son mariage étaient provenus : 

lo Haut et puissant seigneur messire Jean , aliàs François du Pont, écuyer, chevalier, 
seigneur du Vivier, deVergord, de MédiUac, de Vannes et autres lieux, né en 1675 
(Certificat produit) , fut maintenu dîins sa noblesse, par M. Bégon, en 1699. Sa filiation 
est prouvée par un acte du 9 septembre 1714 et par un contrat d'accord qu'il passa , le 
28 juin 1711, sous seings-privés, avec: François du Pont, sieur de Sérignac, en Sain- 
tonge; Michel du Pont, sieur de Uenon; et Louis du Pont, sieur du Clianibon, — ses 



310 DU PONT. 

frères, — sur le partage des biens de feu Hugues du Pont, écuyer, leur père. Il fit son 
testament le 5 mars 1722 , nomma les trois fils qu'il avait eus de son mariage, savoir: 
Jean , Charles et autre Jean du Pont du Vivier; et donna à Jean du Pont du Vivier, son 
fils et héritier universel, 2,900 livres qu'il avait reçues de Jean de Baudry, écuyer, 
sieur de Bousson, major de Villefranche-en-Gonflans. Ce testament fut passé en présence 
de messire François de Talleyrand , commandeur de Bourdeille, demeurant au château 
de Chalais. — Jean du Pont habitait au lieu noble du Vivier, paroisse de Sérignac-sous- 
Chalais, en Saintonge, lorsqu'il passa contrat de mariage, le 20 mars 1706, au bourg 
de Salles , paroisse de La Valette , en Ângoumois , devant Chambaud, notaire et tabellion 
royal , avec damoiselle Anne du Chazeau de La. Rennerie , fille naturelle et légitime de 
feu messire Gabriel-Sicaire du Chazeau , écuyer, seigneur de Beaumont et de La Ren- 
nerie , et de dame Marie -Magdeleinc de La Geard , dame de Beaumont et de Salles , 
demeurant audit bourg de Salles. Cet acte eut lieu en présence de la mère de la future 
et de messire Raymond du Chazeau, écuyer, seigneur de La Rennerie, son frère, 
habitant au lieu de La Rennerie, paroisse d'Auriac, en Périgord (Copie en parch.), et 
la célébration du mariage s'accomplit le 12 avril 1706. De cette union provinrent : 

A. Messire Jean du Pont, écuyer, seigneur du Vivier, de Médillac et autres placée, 
demeurant au château de Sauzé, paroisse de Saint-Martial, en Basse-Marche, 
s'allia, par contrat du 26 septembre 1735, à demoiselle Françoise de Sauzé, fille 
de feu messire Gill>ert de Sauzé , chevalier, seigneur d'Izain , et de dame Marie de 
Magnac. Cet acte fut passé en présence de haut et puissant seigneur messire 
Bertrand de La Laurencie, chevalier, marquis de Charas. baron du Sœure, sei- 
gneur des chàlellenies de Neufvy, Maumont et autres places , chevalier de l'ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant de Nosseigneurs les maréchaux de 
France en Saintonge, et leur subdélégué dans les bailliages de Siiint-Jean-d'Angely 
et de Cognac, demeurant au château de Charas, oncle du futur par alliance; 
messire Robert de Large , chevalier, seigneur dudit lieu , et dame Françoise de 
Sauzé , son épouse , oncle et tante de la future , demeurant au château de Maze- 
rolles ; messire François Gourdin , écuyer, seigneur du Breuil et de La Robinière, 
et dame Jeanne de Sauzé, son épouse, beau-frère et sœur de la future; messire 
Louis Percy, chevalier, seigneur de Masleraud, etc. 

B. Messire Jean-Charles du Pont, abbé du Vivier, écuyer, prêtre, curé de Ménac; 

C. Messire Jean , cUiàs François du Pont du Vivier, écuyer, chevalier du Vivier de 
Vannes, baptisé le 6 octobre 1713 en la paroisse de Sérignac-lez- Chalais, diocèse 
de Saintes, généralité de La Rochelle, capitaine d*Lnfanterie des troupes des colo- 
nies, épousa, par pactes accordés le 8 septembre 1755, devant Bacquerisse, notaire 
royal à Louisbourg, étant alors lieutenant des troupes détachées de la Marine, en 
garnison dans cette ville (île Royale), dame Anne-Magdeleine de La Fftte, native 
de l'ile Royale, fille de feu Jean de La Fitte et de dame Magdeleine Mius d'Entre- 
mont. En 1768, il habitait avec sa femme le lieu noble du Vivier-sous-Chalais, et 
avait pour enfants : 

a. Ange-Roland du Pont du Vivier, né à Rochefort le 21 novembre 1766, fit ses 
preuves de noblesse en 1775 , pour être admis au nombre des gentilshommes 
que Sa Majesté faisait élever au collège royal de La Flèche. (Orig, provenant 
du fonds de d'Hozier.) 

6. Demoiselle Marguerite du Pont du Vivier, née le 2 avril 1763 , fit ses preuves 
pour ôtre admise à Técole noble de Saint-Cyr, et y fut reçue le 10 juillet 1774. 
(Ibid.) 



DU PONT. 311 

D. Joseph du Pont, sous-lieu tenant d'une compagnie détachée de la Marine; 

E. Anne-Marie du Pont, demoiselle, femme de mcssire Jacques de Torade, gentil- 
homme ordinaire chez le Roi ; 

F. Anne du Pont, reçue à Saint-Cyr, sur les preuves de sa noblesse, en 1724; 

G. Marie du Pont, reçue aussi à Saint-Cyr, sur les preuves de sa noblesse, en 1728. 
2® Gabriel du Pont, écuyer, nommé dans le testament de ses père et mère; 
3® Messire Pierre I du Pont, écuyer, seigneur de Vergord, épousa, le 9 octobre 1726, dame 

Françoise de Grimouard, fille de feu messire Jean de Grimouard , écuyer, seigneur de 
La Mothe-Frateaux , et de demoiselle Jeanne de Ponthieu. De ce mariage vinrent : 

A. Pierre I du Pont de Vergord, né le 14 novembre 1727 ; 

B. Pierre II du Pont de Vergord, né le 25 février 1733 ; 

C. Jean du Pont de Vergord, né le 28 septembre 1736; 

D. Marie du Pont de Vergord, née le 1»^ février 1729. 

40 Messire Pierre II du Pont, écuyer, sieur de Saint-Pierre, vivant le 25 février 1733; 
50 Messire Michel du Pont, seigneur de Renon , écuyer, père de : 

A. Messire Michel du Pont de Gourville, lieutenant d'une compagnie détachée de la 
Marine à Vile Royale ; 

lesquelles , avec messire Philippe -Michel 
du Pont de Renon, enseigne d'une 

^ ^ .„..,,. , T» I compagnie détachée de la Marine , leur 

B. Demoiselle Louise du Pont de Renon , ! . . „. x. , ^ « . ^ 
^ ^ /,, . , t^ , T^ { cousm germam , et Michel du Pont de 

C. Anne-Claire du Pont de Renon, 1 ^ .., , 

Gourville, leur frère, donnèrent une 

procuration, le 28 décembre 1746, à 

François du Pont du Vivier, leur oncle. 

Go Louis, qui a continué la descendance, et dont l'article suivra; 

70 François du Pont du Vivier, écuyer, sieur du Vivier et de Sérignac , capitaine d'une 
compagnie franche de la Marine en Tîle Royale, lieutenant de vaisseau, épousa, le 6 
septembre 1710, dame Marie Mius d'Entremont, sa veuve dès le 1 1 mai 1717. Il en eut : 

A. François du Pont du Vivier, 

B. Joseph du Pont du Vivier, 

C. Michel du Pont du Vivier, ■ . 1 * . n j 1 x 
^ , . , ^ ' I mineurs, sous la tutelle de leur mère, 

D. Louis du Pont du Vivier, > 

E. Anne-Marie du Pont du Vivier, 

F. Demoiselle Marie-Josèphe du Pont du 
Vivier, reçue à Saint-(^iyr le 6 mai 1728 , , 

80 Joseph du Pont, écuyer; 
90 Damoiselle Marie du Pont. 

IX. Messire Louis du Pont du Chahbo>', écuyer, sieur de Vergord, seigneur du 
Chambon et de RenoD, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, corn- 
maodaot eo chef de Tlle Royale , naquit le V' janvier i 678 , et fut baptisé dans ]*église 
de Sérignac, en Saintonge, le !•' janvier ^680. 

Il entra au service en ^695; fut nommé Garde de la Marine en n02; enseigne de 
la compagnie franche de la Marine de M. du Pont du Vivier, son frère, lieulenaDl de 
vaisseau et capitaine de troupes de mer; lieutenant de compagnie de la garnison de 



3ia i)i: PONT. 

Port-Royal de TAcailie en HiO; capitaine d'une compagnie de détacliement de la 
Marine en 4720; commandant en chef au Port-Dauphin de -1725 à -1735; chevalier de 
Saint-Louis en 4730; major des troupes de lile Royale en 4733; lieutenant de Roi et 
commandant ù Tlle Saint-Jean et terres adjacentes en 4737; rappelé de File Saint-Jean, 
pour servir comme lieutenant de Roi et commander en chef à l'Ile Royale, en 4744; 
soutint avec gloire le siège de Louisbourg en 4745. Sa famille éprouva des pertes 
considérables , lors de la prise de l'Ile Royale par les Anglais. Entre autres, son second 
flls, qui servait sous ses ordres, eut le malheur de voir capturer par les ennemis une 
goélette nommée la Marguerite, qu'il avait frétée pour le service du Roi, et destinée 
à transporter des matériaux pour le ser\ice de la place, pendant que dans les mêmes 
circonstances, le Saint-FtançoiSy l'un de ses grands bateaux, destiné aux mêmes ser- 
vices, fut coulé en rade par les ordres du commandant et du commissaire ordonnateur. 

Ne pouvant continuer de servir, à cause de ses blessures et de ses infirmités, Louis 
du Pont du Chambon se retira , en 4748 , dans ses terres, avec une pension de 4 ,800 
livres, qui lui fut assignée tant sur les Invalides que sur le Trésor royal. Il se fixa au 
logis noble du .Vay, paroisse de Curac, en Saintonge, etymourut le 22 août 4775, a 
Tâge de 97 ans. Les actes civils que nous avons de lui sont : 4^ l'acquisition du domaine 
du May, qu'il fit de la comtesse de Curac, moyennant 40,000 livres, le 40 septembre 
4756; 2® un hommage qu'il rendit pour le fief de Renon , le 24 avril 4774 , au seigneur 
prince de Chalais; 5'' une transaction qu'il passa, le 20 décembre 4747, devant Soulet 
et du Rois, notaires royaux, avec les cohéritiers de Hugues du Pont et de la dame 
Héraud de Gourville , ses père et mère. Au nombre de ces cohéritiers était messire 
François-Philippe de Hauteclaire , baron de Gourville , légataire universel de François- 
Héraud de Gourville, son oncle. 

Il avait épousé, le 44 février 4709, damoiselle (dame) Jeanne Mius d'Ektaemokt 
DE Pébomkou, fille de Jacques Mius de Pébomkou d'Entremont, écuyer, seigneur de 
Pébomkou, en Acadie, et de dame Anne de Saint-Étienne de La Tour, f Copie collât, 
certifiée en 1162 par Emmanuel-Cajetan Le Berthon de Bonnemie, chevalier, conseiller 
du Boi, président lieutenant général de la sénécliaussée de Saintonge et siège présidial 
de Saintes. J De ce mariage sont provenus : 

lo Messire Matliieu du Pont du Chambon du Maine, écuyer, chevalier de l'ordre royal et 
militaire de Saint-Louis, capitaine d'infanterie des troupes de Cayenne; 

2o François I, qui a continué la descendance, et dont l'article suit; 

3o Messire Louis-Joseph du Pont du Chambon de Vergord, écuyer, sieur de Vergord, 
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien commandant de TAcadie 
française, habitant en 1775 au fief de La Croix, paroisse de Saint-Ciers de Cosnac, en 
Saintonge, fut baptisé à Rochefort le 20 septembre 1713. Qualifié capitaine d'infanterie 
d'une compagnie des troupes du détachement de la Marine , entretenues pour Sa Majesté 
en Canada , et en garnison à Québec , il accorda mariage , le 5 juillet 1752 , selon contrat 
retenu par Saillant, notaire royal à Québec, avec demoiselle Marie-Josèphe Riverdc, 
fille de Monsieur Joseph Riverin et de feue dame Josèphe Perthuis. De ce mariage 
vint : 



DU PONT. 313 

Joseph du Pont du Chambon de Vergord, habitant en Saintongc, né à Québec le 6 
novembre 1758, fit ses preuves de noblesse en 1772, pour être admis au nombre 
des gentilshommes que Sa Majesté faisait élever dans l'hôtel de l'École royale 
militaire. 

40 François 11, auteur de la brandie de Mézillag, aujourdlmi Mésilliac, qui sera 
rapportée en son rang; 

50 Messire François HI du Pont du Chambon, chevalier du Vivier, écuyer, capitaine 
d'infanterie au détachement de la Marine, chevalier do l'ordre royal et militaire de 
Saint-Louis, mort à Compiégne à l'ûge de 32 ans, le 4 août 17GG. Il fut inhumé le 
lendemain, en présence de messire Charles de Lancry, chevaUcr, seigneur de Rim- 
berlieu, lieutenant de Roi de Compiégne, et messire Louis-Pie Seroux de Mailly, écuyer, 
seigneur du Bosquet et autres lieux, chevalier de Saint-Louis, son beau-frére; 

6*» Messire Charles-François-Ferdinand du Pont du Chambon, écuyer, chevalier de l'ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au régiment de Foix-Infanterie, naquit à 
Louisbourg le 27 novembre 1734. Il épousa, dans la paroisse Saint-Jean de La Rochelle, 
le 17 mai 1764, demoiselle Margnerite-Josèphc Rodrigue, fille légitime de Michel 
Rodrigue, ancien échevin de la ville de La Rochelle , et de dame Marguerite L'Artigue. 
De ce mariage : 

A. Louis- Joseph du Pont du Chambon, né à Chalais le 9 août 1766 , fit ses preuves 
de noblesse en 1775, pour entrer au collège royal de La Flèche; 

B. Ferdinand-Joseph-Victor du Pont du Chambon, né à Saintes le 3 juillet 1768, fit 
ses preuves de noblesse en 1782, devant le juge d'armes de France, pour être 
reçu page en la Grande Écurie du Roi. 

70 Messire Jean-Baptiste-Ange, chevalier du Pont du Chambon, écuyer, vivant à Louis- 
bourg le 17 avril 1753; 
8® Dame Jeanne du Pont du Chambon , alliée à N... Hertel de Cornayer, ancien lieutenant 
d'infanterie. Le II avril 1739, elle avait fait une acquisition de messire François du 
Pont de Vergord; 
90 Dame Anne du Pont du Chambon de Mézillac, mariée, le 10 janvier 1739, à Louis de 
Ceux, et décédée avant le 24 oclcTbre 1775, laissant : 
Messire Louis de Coux, écuyer, capitaine des troupes de Cayenne; 
Demoiselle Marguerite-Henriette de Coux , ) qui habitaient au heu du May, paroisse 
Demoiselle Jeanne de Coux, ) de Curac, en 1775. 

IQo Dame Anne-llenriette du Pont du Chambon , mariée à N... d'Averhoult de Martunont, 
décédée avant le 24 octobre 1775, laissant : 
Demoiselle Marie-Henriette d'Averhoult, née le 15 mai 1763, qui avait pour curateur 
Antoine- Joseph Cautier, ancien officier au régiment de Royal-Piémont , exempt de 
maréchaussée, commandant de la brigade de Chalais. Elle fît ses preuves pour 
Saint-Cyren 1774. 
11® N... du Pont du Chambon, alliée, par contrat du 31 décembre 1743, avecN... Brunet 

de La Soullière ; 
12o DemoiseUe Marie-Josèphe du Pont du Chambon du Vivier, née et baptisée au Port- 
Dauphin le 8 juin 1722; ses preuves de noblesse furent faites la même année, pour son 
admission à l'abbaye;, royale de Saint-Cyr, et elle y fut reçue au mois de mai 1733. 

X. Messire François du Pont du Chamboîî, écuyer, chevalier de l'ordre royal et 
militaire de Saint-Louis le 'l" avril ^55, naquit à Sérignac, en Saintonge, le 22 

40 



3ia DU PONT. 

Port-Royal de TAcadie en 4740; capilaioe d'une comv-^^ -aeigne, d'officier en 

Marine en 4720; commandant en chef au Port-Daup* -" ^o déiacheinent de ia 

Saint-Louis en 4730; major des troupes de FUe P '' ^^'' ^' démission de son 

commandant ù Tlle Saint-Jean et terres adjace^ ^ ^ rrjportaate fonction jus(iu'eo 

pour servir comme iieulenanl de Roi et co l'Acadle pour rattaque du forl ^^ \ 

soulint avec gloire le siège de Loulali' ^"*^» cowme commandant en sec^ï^*^ ^ 

considérables, lors de la prise de IP '^ *'®"^''^« ^" P^^^ ^^ Louisbnurg, e^ ^' 

fils, qui servait sous ses onlres ^" ^^^^ ^^"'' ''^^"^^^'^ ^^ M. de La Jonr,uiè ^^\^ 

goélette nommée la Margner . • fchappèrent à la déroute et ramena sa tronp^ ' ,^ 
à transporter des malérîi» „io}*^' ^^ Q"<^'l>ec à Louisbourg. Fait prisonnier par ^^ 
circonstances, te. Scrtr ^..^r, m^TôH^ il fut conduit en Irlande et racheta l'ann 
vices, fut coulé er - .^//k-'^^ français. François du Pont du Chambon fut eniharqu 
Ne pouvant . - ''iJf.<(ination de Ouébcc, mais il fut pris encore une fois et mur 
du Pontdr . "'S^urit^ en I7G5, des suites de ses blessures, au lieu de lîoisverl^ 
Uvrea ' ■»"'*' ,lu.ine. Il avait (épousé , par contrat passé à Louisbourg, ville de lit 
l0g|r ,^"^" iji, 'e 42 octobre 4750, devant Marin, notaire, dame Marie-Josèplsr 
r ;'■',/.«' ''* yco\e tlu sieur de Conange , capitaine réformé et ingénieur à l'Ile Royale* 
^;ii'^''^.''V^y/5l)onrg (île Royale) le 9 m:ii 4756. De celte union : 



'-(^ 




. .,M-Fran^ois , dont rarticlo suit ; 
^ Ijgnioiselie Jeanne- Franroise du Pont du Chambon, pensionnée par le Roi «le M' 



éOO 



Xf. Mcssire Jean-François du Pom du Chambon, écuyer, capitaine d'infanlerit^»^ e, 
(jlievalier de l'ordre hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem et de Notre-Dame i^^S" -Ju 
Afont-Carnrcl , et de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, né à Louisbourg le K ^^7 
avril 4755, et mort en 482« , porta les armes pendant trente-deux campagnes. 

Il fil ses preuves de noblesse en 4764 , pour être admis à l'École militaire. Comn ^» ^ 
il était mineur de 25 ans , ses divers parents s'étant réunis en assemblée devant / — ^ 
juge-sénéchal de la prévôté de Chalais, le 24 février 4777, lui nommèrent un curateu r — • 
Cette assemblée se composait de : messire Denry Jobert, écuyer, seigneur de Razal r-— • 
demeurant au logis noble de Chamberlane, paroisse de Bazat; messire Thomas de 
Pressac, écuyer, chevalier, demeurant au logis noble de Lamaux, paroisse de Saint- 
Avid; messire François de Sèche, écuyer, sieur d'Oziat, seigneur dudit lieu et de 
Bîroche, y demeurant paroisse de Saint-Quentin; Pierre Jean-Joseph Faure, écuyer, 
sieur de La Curatrie, y demeurant paroisse de Rioumartin. 

Jean-François du Pont du Chambon entra élève à l'École militaire en 47G4; fut 
nommé chevalier novice de Saint-Lazare le 24 décembre 47Ç9 (Lettre de J/. de Saint- 
Florentin); fut placé , la même année , lieutenant en second au régiment de Cambrésis; 
sous-lieutenant au i^égimentde Flandres-Infanterie, en garnison à Saint-Domiugue; 
lieutenant au môme corps, compagnie de M. de Ravel, le 5 juin 4769; premier lieu- 



316 DU PONT. 

Hertel de Beavlac , veuve de messîre Michel d*Angeac de Merville , capitaine des 
colonies, native de la paroisse de Chambly, cvc^ché de Québec, en Canada : 

l» François I du Pont du Chambon de MésiUiac, mort à Port-Louis; 

2° N... du Pont du Chambon de Mésilliac, tué à Quiberon ; 

30 François II , qui a continué la postérité ; 

40 Henriette du Pont du Chambon do MésiUiac , née en 1762, élevée à Saint-Cyr, morte 

à Versailles en 1836; 
50 Anne-Éléonore-Charlotte du Pont du Chambon de MésiUiac, née en 1766, mariée en 

17.. à Toussaint Delamarre, commissaire de la Marine à Rocliefort, a pour flUe 
'^ unique : 

Marguerite-Honorine-Adélaïde-Félicité Delamarre, mariée, le 10 octobre 1837, à 
Raphaël-François-lsabelle-Félix-de-Caulaticio du Pont du Chambon de MésiUiac , 
écuyer. 

60 Félicité du Pont du Chambon do. MésiUiac, morte à Saint-Jean d'Angely en 1839; 
70 Sophie du Pont du Chambon de MésiUiac, née à Rochefort en 1774, veuve, en 1853, 
de Jean Thibault d'Alierit. 

XL François du Pont du Chambon de Mésilliac, II* du nom, né dans la ville de 
Rochefort le ^5 janvier ^768, fit ses preuves de noblesse en 1779, pour ôtre admis au 
nombre des gentilshommes que Sa Majesté faisait élever dans les Écoles royales mili- 
taires , devant Antoine-Marie d'Hozier de Sérigny, chevalier, juge d*armes de la noblesse 
de France, reçut, au sortir de l'École Militaire de Paris, la croix de Saint-Lazare et 
de Notre-Dame du Mont-Carmel , et entra dans le régiment de Boulonnois. Émigré 
en Espagne, il épousa à Cadix doua Isabel de Domingo y Baïra, dont sont provenus : 

lo Noble François du Pont du Chambon de MésiUiac, né à Cordoue en 1802; 
2° Raphaèl-François-IsabeUe-Félix-de-Caulaticio, dont l'article suit. 

XIL Noble Raphaël-François-Isabelle-Félix-de-Caulaticio du Pont du Chambon dei 
Mésilliac , écuyer, né le ^ 8 mai ^804 , à Cordoue, a épousé, le ^0 octobre ^857, ^ 
Saint -Jean d'Angely, sa cousine germaine Marguerite-Honorine -Adélaïde-Félicité 
Delamabre. De ce mariage : 

Charlotte-Marie-PhUomcne du Pont du Chambon de Mésilliac, née à Saint-Jean d'Angela» 
le 25 novembre 1840. 



DE ROLLAND. 317 



DE ROLLAND, 



Nobles, messires, écuyers, chevalieks, seigneurs du PONT, ESCORTINALS, PORT-DAVID, 
SANDARS, LA ROQUE, VILLENAVE, LASTOUS, LA MARQUE, MONTFORT, etc.; - co- 
SEiGNEURS DE SAINT - JEAN DE GARDÈRES, RARSAC, PREIGNAC, etc.; - en Normandie, 
Guienne, Bordelois, Bazadois, Albret, Languedoc, etc. 



Armes : D'azur au Uon d'or couronné d'hermine, armé, lampassé et floqué de gueules, qui est de 
Rolland du Pont; — de Rolland-Lastois : Idem , brisé d'un lambel à S pendants d'argent; 
— de Rolland-La Roque et Villenave : Brisé d'une bordure d'argent ; — de Rolland-Escor- 
TiNALS : Brisé d'une bordure engrelée de gueules; — Joseph de Rolland, président à la Cour 
des Aydes de Rordeaux : D'azur au lion d'or, seneMré en chef de 3 étoiles posées iet 1, et sou- 
tenu en pointe de S cœurs , posés iet 1, le tout du même, — Timbre : casque taré au tiers , aliàs 
couronne de marquis. Cimier : un lion issant d'or, semblable à celui des armes, tenant de 
sa patte dextre un badelaire d'argent, garni d'or, menaçant de frapper. Tenants : deux 
hommes d'armes ayant chacun à la main dextre une épée haute d'argent, garnie d'or, avec 
ces mots latins sur chaque bras portant l'épée; à l'un : Servat; à l'autre : Tuetur; et à la 
main senestre, l'écusson des armes. Devise : Nomine magnus, virtlte major. 



Le nom de Rolland est palroniiniqne, c'est-à-dire qu'il n'a pas été emprunté à une 
erre; la famille qui le porte est une des plus distinguées de la province de Guienne , 
[>ar les services qu'elle a rendus comme par Tantiquilé de sa race. 

Il suffit de jeter un coup d'œil sur ses armes, pour s'apercevoir qu'à l'époque où les 
armoiries commencèrent à se régulariser, la maison de Rolland adopta le blason que 
îous venons de décrire , non moins pour rappeler la vaillance de ses ancêtres que 
^oinme allusion vivante et impérissable au nom du plus célèbre paladin du moyen 
kge. La devise, Tune des plus fières et des plus glorieuses qu'on rencontre dans les 
irmoiries, le lion couronné , le cimier, tout, jusqu'aux hommes d'armes tenant l'écu, 
eur position et leurs cris de guerre, justifie péremptoirement cette idée. 

La création du Parlement de Guienne attira en Bordelois la famille de Rolland, qui 
subsistait en Normandie dès les temps les plus reculés. Cette transmigration est prouvée 
>ar titres écrits. 

Les premiers auteurs connus de celte maison servaient dans les Compagnies 
l'Ordonnances de nos Rois dès ^449, et, bien que la généalogie de Rolland ne soit 
trouvée qu'à partir de celle date, on ne peut révoquer en doute l'ancienneté et 
'importance de celte maison dès le milieu du XV« siècle, puisqu'il fallait être fortuné 
il gentilhomme de plusieurs races pour avoir la faculté d'entrer dans les Compagnies 
l'Ordonnances. 

Outre plusieurs hommes d'armes de ce corps , les Rolland ont fourni à la magis- 



318 DE ROLLAND. 

Iralure, depuis leur établissement en Guienne, des avocats distingués, des conseillers 
et présidents de Parlement et des Aydes , un jurat-gentilhomme ; à l'armée , des officiers 
de mérite, remarquables par leur dévouement à la Monarchie et par leur courage; 
plusieurs gentilshommes de la Chambre de nos Rois, des chevaliers de leur Ordre, 
avant l'institution de celui de Saint-Louis; un vice-sénéchal de Guienne, etc. Leurs 
alliances sont des plus honorables, et ont été constamment contractées parmi les 
premières maisons du Bordelois, telles que : Le Berlhon, de Montferrand, de La 
Chassaigne, du Sault, de Calvimont, de Canole, de Filhol, de Lur-Saluces, de 
SecondatiM ontesquieu , de Donissan, Dalon, de Verthamon, de Monneins, Le Comte 
deLaTresne, de La Marlhonie, de Puch de Montbreton, de Gauffreteau, de Lurbe, 
de Quélen, de Bellaing, etc. 

La Chesnaye des Bois s'est trompé en disant, d'après un Mémoire du chevalier de 
Rolland, qu'il y avait en Guienne plusieurs familles difTérentes de celle-ci; le nom de 
Rolland commence à paraître ù Bordeaux en ^462 : depuis, il a formé plusieurs sub- 
divisions émanant toutes de la même souche. 

Le même auteur n'a pas moins erré quand il a pensé que les trois cceurs et les trois 
étoiles que le président de Rolland ajoutait à son écusson étaient des armes ^'alliances. 
Il était plus naturel de penser que c'étaient des meubles de brisure. 

Enfin, dans le tome VI de son Dictionnaire généalogique , édition de 1757, il a cru 
devoir glisser un erratum ainsi conçu : « Au lieu de : d'azur au lion d'or couronné 
» d'hermine y lampassé, armé et floqué de gtieules; lisez : « d'azur au léopard lionne 
D d'or, ou lion léopardé d'or, couronné d'hermine. » M. de Courcelles n'a pas rectifié 
et a maintenu la première énonciation d'armoiries, même avec le terme floqué, com- 
plètement inusité dans le blason , et dont nous ne comprenons pas la valeur. 

La branche de Rolland établie en Guienne depuis ^1462, et héritière de la 
branche du Pont, qui était l'aînée, porte de nos jours les armes pleines de sa maison 
et les timbre d'une couronne de marquis. Cette couronne, qui a remplacé le casque, 
a dû être prise par l'un des trois présidents que cette famille a donnés à la Cour 
des Aydes ou au Parlement de Bordeaux , conformément aux usages qui existaient 
avant la Révolution. 11 est même hors de doute pour nous que cette même branche a 
dû prendre le titre de marquis antérieurement ù 4789. Le mortier de président de Cour 
Souveraine égalait, en effet, ceux qui le portaient aux ducs et pairs de France, et leur 
donnait avec eux rang et séance dans les Parlements du Royaume. Pour être consé- 
quentes avec les hautes dignités dont elles étaient revêtues , la plupart des familles de 
présidents de Cours, en Guienne , prirent des titres de marquis ou de comtes : ainsi 
firent les du Barry, les d'Alesme, les Dalon, les Raymond de La Lande, les Le Comte 
de La Tresne, les Verthamon, les de Gourgues, etc., etc., etc. Ainsi pouvait et dut 
le faire la maison de Rolland , en vertu des charges dont elle avait été investie. Les 
suites malheureuses de la Révolution de 4789 empêchèrent seules Armand-Loais- 



DE ROLLAND. 3i9 

Jean-Marie de Rolland de reprendre les titres de ses ancêtres. Le flls de ce dernier, 
JoFeph-Louis-Victor de Rolland, est en droit de porter le titre de marquis, soit par 
les raisons déjà alléguées, soit comme héritier successif de Jean-Charles de Canole, 
marquis de Lescours, son aïeul maternel, décédé sans postérité masculine. 

I. Noble homme Guillaume Rolland, (/tïCoNDocBAT, écuyer, Tun des dix hommes 
d'armes de la Grande Ordonnance du roi Charles VII, habitait au lieu d'Arqués, au 
pays de Caulx , en la vicomte de Rouen. Il servait comme archer de l'Ordonnance 
dans la Compagnie de messire Jean de Blossel, seigneur de Saint-Pierre, comme le 
constate un état de cette Compagnie certiflé par Rogier, secrétaire des guerres en 
4475. II assista, ainsi que sa femme Jeanne Papin, au mariage de leur fils, qui suit : 

II. Noble homme Etienne de Rolland, écuyer, quitta le service militaire et la 
Normandie, pour accepter de Louis XI une charge de conseiller du Roi au Parlement 
de Bordeaux, lors de la création de cette Cour, en 4 462. Etienne de Rolland fut 
enterré dans l'église paroissiale de Saint-Maixans de Bordeaux. Il avait éfiousé, par 
contrat du 26 novembre 4459 fCopie collât. Jj damoiselle Marguerite de Quatbemarbes, 
veuve de noble homme Jacques Lombard , écuyer, seigneur de La Bouquelande. A 
cet acte assista noble homme Thévenin de Rolland, écuyer, et cousin germain du 
futur, l'un des 400 hommes d'armes de la Grande Ordonnance du roi Charles VII. — 
Ce même Thévenin de Rolland servit dans la Compagnie de M. d'Estouteville, che- 
valier, seigneur de Torcy, comme le prouve un certificat d'état de cette Compagnie, 
signé par messire Jean du Tiltay, commis par le Roi. Il se trouva au siège de Rouen 
(4449), à la bataille de Fourmigny (4450), et servait encore en 4453. Etienne de 
Rolland eut de sondit mariage : 

III. Noble Flory, aliàs Fleury de Rolland , écuyer, seigneur du château du Pont, 
près du bourg de Preignac, en Guienjie, fut pourvu parle roi Charles VIII, en 4 492, 
de l'office de conseiller au Parlement de Bordeaux, qu'avait exercé feu Etienne de 
Rolland, son père, et confirmé dans la possession de cette charge par lettres du roi 
Louis XII, datées du'49 juillet 4498. Flory de Rolland fit son testament le 20 août 
4544, transigea en 4520 fFoL 93 de la Garde- ISote de Bordeaux; Répertoire des 
Familles nobles J y et fut enterré au même lieu que son père, à cause du privilège que 
leur donnait la qualité de bienfaiteurs de l'église de Saint-Maixans de Bordeaux. Il 
n'eut point d'enfants de sa première femme, Marguerite de Lesmaries, mais laissa de 
Peyronne Micqceau , sa seconde épouse : 

lo Adrian, dontrarticlo suit; 

20 Marie de Rolland, légataire de son père en 2,000 livres tournois, pour tous droits de 

légitime, passa un acte en 1541. (Fol, 27 de la Garde-Note de Bordeaux; Répertoire des 

Familles nobles,) 



330 DE ROLLAND. 

IV. Adrian, ou Adrien de Rolland, écuyer, seigneur du Pont, avocat en la Cour 
de Parlement de Bordeaux, qualifié dans plusieurs titres licencié ez-lois, jurat-gentit- 
homme de la ville de Bordeaux ( 4 529 ) , et juge de la prévôté royale de Barsac , mourut 
le 49 mai 4547, et, conformément à ses dernières volontés , écrites à la même date, fut 
inhumé en l'église de Sainl-Maixans de Bordeaux. Il laissa de son mariage avec 
Françoise de Slxgabeau , nièce de Geoffroy de La Chassaigne, quatrième président au 
Parlement de Guienne : 

1° Joseph, dont l'article suit; 

2<> Geoffroy de Rolland, ) , .... 

^ \ morts sans avoir été maries; 



\ 



3o Jean de Rolland, 

4° Guillaume de Rolland, auteur des seigneurs d'Escortinals, de La Roque et de Ville- 

NAVE, qui seront rapportés en leur rang; 
50 Jeanne de Rolland, mariée avec André de Forquier; 
6® Catherine de Rolland, mariée à noble Jean du Rédat; 
7« Léonarde de Rolland, mariée à Arlant de Pujols; 
80 Marie de Rolland , nommée dans le testament de son père. 

V. Joseph DE Rolland, I" du nom, seigneur du Pont, épousa en 4547 Catherine 
DE Seares , et en eut pour fils unique : 

VI. Joseph de Rolland, II* du nom, seigneur du Pont, fut marié, le 27 décembre 
4 575 , à MagJcleine de Raoul , de laquelle vint : 

VII. Jean de Rolland, seigneur du Pont, marié, par contrat passé le 4 2 juin 4 645, 

avec Louise du Duc. Il obtint, le i" août 4623 , du cardinal François dTscoubleau de t 

Sourdis, archevêque de Bordeaux, une ordonnance de maintenue et confirmation du 1 

droit de banc et de sépulture dans l'église de Saint- Vincent de Barsac , où avaient été ^ 

inhumés son père et son aïeul, bienfaiteurs de ce lieu. De sondit mariage provinrent : * 

1<» Paul de Rolland, mort sans avoir été marié, et inhumé, ainsi que ceux qui vont -^ 

suivre, dans l'église de Saint- Vincent de Rarsac, obtint, le 10 février 1651, de Henry "^d 

de Ré thune , archevêque de Rordeaux, la confirmation du droit de banc et de sépulture ^ 
dans ladite église ; 

2o Jacques, qui a continué la postérité; 

30 Charles de Rolland, seigneur de Lastous, en la sénéchaussée de Nérac, au duché ^^ 

d'Âlbret; capitaine dans le régiment d'Harcourt-Infanterie. Il servit dans les armées ^* 

de Flandres et de Catalogne, et fut dangereusement blessé dans les lignes de Leyde, « * 

comme le constate un certificat de ses services. Il n'a point laissé d'enfants de son ^^* 
mariage, contracté le 13 juillet 1649, avec Claire de Mazellières; 

40 Jeanne de RoUand, alliée en 1644 àN... de Gascq, d'une famille parlementaire de ^^^ 
Bordeaux. 

VIII. Jacques DE Rollakd, I" du nom, écuyer, seigneur du Pont, chevalier de ^^ 
rOrdre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa Chambre, par provisions du 7 juin ^^ 



DE ROLLAND. 321 

-1645, capitaine de cavalerie dans le régiment du duc de Guise, en -1668, puis vice- 
séoéchal de Guienne, se trouva aux sièges de Fontarabie et de Scalse. En récompense 
des services de Jacques de Rolland, et à cause des pillages exercés à plusieurs reprises 
contre ses châteaux et maisons de Barsac et de Budos , pour y avoir donné asile aux 
troupes royales, Louis XIV lui accorda par deux fois des lettres de sauvegarde datées 
de Saint-Denis et de Paris, les ^5 juillet 4652 et 27 juin 4653. 

Jacques de Rolland contribua grandement à la reddition de Bordeaux et à Tapaise- 
ment des troubles de la province , après avoir, par ses intelligences secrètes avec don 
Ozorio, gouverneur de Bourg-sur-Dordogne, amené la soumission de cette dernière 
place, Tune des plus importantes de la Guienne (^655). Il fut maintenu dans sa noblesse 
d extraction par jugement de M. Pellot, intendant de Guienne, en date du 20 juillet 
4666, mourut avant 4696, et laissa du mariage qu'il avait contracté, le 50 décembre 
4646, avec Jacquette de Lubbe, plusieurs enfants que nous allons nommer. Sous le 
règne de Louis XIV, il fut un des hommes les plus remarquables et les plus considérés 
de la province. Du reste, comme précieux témoignage de l'estime que faisaient de lui 
le Roi , le duc de Vendôme , le duc de G uise et le duc de Caudale , sa famille a conservé 
religieusement plusieurs lettres de ces illustres personnages adressées à Jacques de 
Rolland. 

i*> Paul d Rolland, chevalier, seigneur du Pont, maintenu dans sa noblesse de race pai* 
M. de La Bourdonnaye, intendant de Bordeaux, le 14 mars 1706 (Ârch, de Bordeaux), 
eut de son mariage, contracté le 5 janvier 1671, avec Catherine de Roque : 

A Joseph de Rolland, assassiné à Bordeaux, dans sa chaise à porteurs, par deux 
hommes déguisés qui lui tirèrent deux coups de pistolets; 

B, Richard de Rolland, chevalier, seigneur du Pont, ancien officier dans le régiment 
de Bigorre-Infanterie , servit en qualité de lieutenant pendant toute la guerre 
d'Italie, sous le règue de Louis XIV, et abandonna la carrière militaire après 
l'assassinat de son frère aîné. Il obtint, le 20 mars 1715, d'Armand Bazin de 
Bezons , archevêque de Bordeaux , une troisième confirmation du droit de banc 
et de sépulture dans l'église de Saint- Vincent de Barsac, et a laissé de son mariage, 
contracté en 1709, avec Rose du Sault : 

a. Messire Jean- Jacques de Rolland du Pont, seigneur du Pont, né le 18 août 
1720, convoqué à l'assemblée de la noblesse de Bordeaux en 1789. Il fut le 
dernier de sa branche, et institua héritière universelle son épouse, qui, elle- 
même, donna tous ses biens à Armand -Louis -Jean-Marie de Rolland, de la 
branche de La Roque et de Villenave. De son mariage était provenu un seul 
fils: 

Jean-Baptiste de Rolland, chevalier des Ordres du Roi et exempt de ses 
Gardes, mort en 1801, dans l'émigration. 

6. Jean de Rolland , né le 20 septembre 1723, servit dans la maison du Roi depuis 
1743 , et fut convoqué en 1789 à l'assemblée de la noblesse de Bordeaux ; 

c. Marie-Jeanne de Rolland, née le 16 février 1713, mariée à N... Denis, fils du 
président Denis ; morte sans enfants ; 

44 



322 DE ROLLAND. 

(/. Marie-Jacquette de Rolland , née le 29 avril 1714, mariée à N. . . de Gauffreteau, 
dont elle resta veuve et eut plusieurs enfants; 

e. Anne-Rose de Rolland, née le 5 octobre 1716, et mariée au président Denis, 
dont nous avons parlé ci-dessus; 

f, Elisabeth de Rolland. 

2o Jean-André de Rolland servit d'abord pendant vingt-trois ans, comme lieutenant ou 
cornette, dans le régiment de Paon lantérieurement de Sommery), puis, durant treize 
années, comme lieutenant de la compagnie du chevalier Du Rumain, dans le régiment 
de Villars-Cavalerie (antérieurement du Tronc). Rlessé dangereusement à la bataille de 
Sainte-Croix , en Espagne , d'un coup de baïonnette dans la poitrine , il fut reçu à l'hôtel 
royal des Invalides, par ordre de M. de Breteuil, le 28 mars 1726, et y mourut le 18 
août 1745 , à l'âge de 85 ans; 

3o Etienne de Rolland, mort au château du Pont, sans avoir été marié; 

4o Joseph, qui a continué la descendance; 

50 François de Rolland, seigneur de La Barde, décédé sans alliance. 

IX. Monsieur Joseph de Rolland, écuyer, chevalier, capitaine, puis major dans le 
régiment de Bigorre-Infanterie, chevalier des Ordres du Roi et gentilhomme ordinaire 
de sa Chambre, se retira du service avec une pension de 400 livres sur la cassette de 
Sa Majesté. Il avait épousé, par contrat du 5 février -1696, demoiselle Marie Ditte- 
BOMDE, et en eut : 

X. Monsieur Jean-Joseph de Rolland, écuyer, chevalier, seigneur de Lastous, 
co-seigneur, avec le duc de Bouillon, de la paroisse de Saint-Jean de Gardéres, en la 
juridiction de Calignac, sénéchaussée de Nérac, naquit le A septembre ^ 697. Sur la 
représentation de ses papiers de famille, il obtint, le 4 août -1756, de M. Boucher, 
intendant de Bordeaux , une ordonnance de maintenue de noblesse pour sa branche ; 
présenta ses titres à la Cour des Aydes de Guienne , le 29 août 4755, et les retira, du 
consentement du procureur général, le 26 février 4754. Il vivait encore en 4764, et 
avait épousé, par contrat du 7 octobre 4724 , demoiselle Anne LAVEaNi. De ce mariage 
provinrent : 

1» Jacques, dont l'article suit; 

2o Jean-André de Rolland, né le 14 août 1730, vivant en 1761 ; 

3*> Suzanne de Rolland, née le 24 novembre 1731 ; 

4» Thérèze de Rolland, née le 9 avril 1734; 

50 Anne de Rolland, née le 22 mai 1735; 

60 Marie de Rolland, née le 2 mai 1737. 

XI. Jacques de Rolland , II« du nom, né le 48 septembre 4729. 

Nota. — Malgré nos demandes réitérées, nous n'avons pu obtenir de renseignements sur 
la suite de cette branche, qui subsiste dans les environs de Nérac. 



DE ROLLAND. 323 

BRANCHE DE ROLLAND D'ESCORTINALS, DE LA ROQUE et DE VILLENAVE (cadette). 

V. Guillaume de Rollaihd, écuyer, bourgeois de Bordeaux , seigneur d'Escortioals, 
en la juridiction de Castelsarrazin (diocèse de Montauban , sénéchaussée de Toulouse 
— Languedoc — ), de La Roque et de Villenave (juridiction de Cadillac, en Guienne), 
était le quatrième flls d'Adrien de Rolland, écuyer, seigneur du Pont, et de Françoise 
de Singareau , sa femme. U ne paraît pas avoir occupé de charge. De son mariage, 
contracté avec Jeanne SArBREAc en -1566 , il eut quatre filles et un flls, qui suit : 

VL Israël de Rolland, écuyer, seigneur d'Escortinals , de La Roque et de Ville- 
nave , bourgeois de Bordeaux, mourut en -1646. Il avait épousé, par contrat passé le 
8 juillet 4604 , Catherine Bebtbamd, de laquelle il eut : 

lo Arnaud, dont l'article suit; 
2« Philippe de Rolland , écuyer ; 
30 Simonne de Rolland, morte jeune; 
40 Damoiselle Marie de Rolland. 

VII. M' M* Arnaud de Rolland , écuyer, bourgeois de Bordeaux , seigneur d'Escor- 
tinals , de La Roque et de Villenave , conseiller du Roi en la Cour des Aydes et Finances 
de Guienne, par lettres de provisions du 54 décembre 4644 , puis conseiller en la Cour 
de Parlement de Bordeaux, laissa de dame Marie de Tobtsson, qu'il avait épousée par 
contrat passé le 20 juillet 4 64 1 : 

lo Arnaud de Rolland, né le 1er septembre 1657, mort sans avoir été marié; 

2» Philippe de Rolland d'Orde, né le 16 mars 1659, officier au régiment de Champagne- 
Infanterie, servit pour les Hollandais contre l'évoque de Munster, et durant les derniers 
mouvements de la province de Guienne. Après la mort de son père, il fut pourvu de la 
charge de conseiller à la Cour des Aydes de Bordeaux, par lettres du 19 juillet 1671, et 
décéda sans postérité; 

30 Joseph , qui a continué la descendance ; 

40 Jean de Rolland, cordelier; 

50 Marie de Rolland, femme de Jacques de Montpezat, seigneur de L'Estelle, en Agenois. 

Vin. Joseph de Rolland, chevalier, seigneur d'Escortinals, de La Roque et de 
Villenave , capitaine , puis commandant d'un bataillon dans le régiment de Normandie- 
Infanterie , fut employé dans des occasions importantes pour le service du Roi , durant 
la guerre de Sicile. Le 50 juin 4675 , Louis XIV accorda à Joseph de Rolland et à ses 
frères des lettres de relief de noblesse datées du camp devant Maêstnch , et enregistrées 
selon l'arrêt du 4 septembre suivant. 

Pendant qu'il tenait garnison au chéteau d'If, en Provence, Joseph de Rolland 
g'étant battu en duel, dans la ville de Toulon, avec un capitaine des vaisseaux du 
Roi, et ayant tué son adversaire, sollicita et obtint pour ce fait des lettres de grûce, 



DE ROLLAND. 3t6 

'<^ la noblesse de Bordeaux , avec Pierre, chevalier de RoUand, et Jean- 

*and, chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine de cavalerie, et périt 

lulion en ^794. 

^ génie et la droiture de son jugement, — dit le chevalier de 

nt fréquemment en rapport avec les premiers magistrats de la 

'sieurs occasions, notamment en 4770, -1775 et -1788, lui 

^nir des fléaux que les circonstances faisaient appréhender 

^'^ "» considération qu'il s'était acquise et sa fortune ne le 

procurer aux habitants malheureux des campagnes 

oL tous les genres de secours que les rigueurs des saisons 

o fortuits ne rendaient que trop souvent nécessaires. » 

.t de Rolland a laissé de son mariage avec dame Marie-Magdeleine de 

•**iB, sœur de Jacques de Thilorier, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de 

^«1 femme d'Alexis-Jacques-Malhieu Prunes du Vivier : 

^^ Armand- Louis -Jean -Marie, dont rarticle suit; 

^^ Demoiselle Mario-Ma^'deleine-Joséphine-Victoire de Rolland, alliée, par contrat du 15 
septembre 1783, à messire Pierro-HyacintliePapin de La Gaucherie, écuyer, chevalier 
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis , ancien capitaine au régiment de Normandie ; 
3«» Henriette- Fran(;oise de Rolland, mariée à M. Romain, marquis Dalon; 
jjjj-j. I ^^ Sophie-Thèrèzc de Rolland, alliée à N... de La MarLhonie, chevalier de l'ordre royal 

ot militaire de Saint -Louis; 
^'^ Anne de Rolland. 

•^I* Armand-Louis -Jean -Marie de Rolland, chevalier, lieutenant de cavalerie, 

^'Rneur de La Marque , de La Roque et de Villenave , embrassa d'abord la carrière 

^ J^ magistrature, et Tabandonna bientôt par l'effet de la Révolution de ^789. Il 

^'Rra en Allemagne dès ^79^ , servit dans l'armée des Princes frères du Roi, fit la 

'^ pagne de ^792 dans les compagnies d'Ordonnances ayant appartenu à la maison 

ïioî, et continua de servir, durant les années ^793 et -1791, dans l'armée des 

|,^jj^ tirés le licenciement de cette armée , M. de Rolland étant resté quelque temps à 

j ^ Ranger, passa dans la Bretagne, qui s'était prononcée pour le Roi; il y demeura 

^ ^^H'en -1804, qu'il profita, pour rentrer dans ses propriétés, de l'amnistie accordée 

^ ^ émigrés : t Là, il ne tarda pas, — dit M. le chevalier de Courcelles, — à être 

^ ^^ployé dans plusieurs administrations civiles et établissements de bienfaisance. Son 

^ ^^le pour le bien public lui mérita plusieurs missions particulières de la part des 

l^t^emièrcs autorités de son département, et il fut à plusieurs époques nommé pré- 

^^dent d'assemblées cantonales. En 4815 , un parti s'étant formé dans la Guienne en 

^^eur des Bourbons , il y prit part , ainsi qu'aux éN'énements de 4 84 4 ; et , dans la 

Matinée du 42 mars, il se signala par un acte particulier de dévouement que Son 

altesse Royale Monseigneur le duc d'Angoulôme daigna remarquer, et dont elle 



3S6 DE CALLIËRES. 

» daigna se rappeler dans la suite, en ordonnant spécialement qu'on lui remit la 
i décoration concédée par Sa Majesté aux Volontaires Royaux, dont il faisait partie, 
i II fut nommé alors chef de bataillon commandant les Gardes Nationales de son 
i canton. » 

M. de Rolland fut nommé conseiller à la Cour Royale de Poitiers, par ordo